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Blog personnel de Guillaume Vialet : RGPD, spam et vie privée
2023-09-04T14:34:42+02:00
Guillaume Vialet
urn:md5:9535d818376275b9673fdcc78d8ab0eb
Dotclear
Spammé par Canal+ via Free
urn:md5:ce085b498e5927a17916d37565dc5286
2014-12-03T09:55:00+01:00
2022-08-14T10:44:38+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
canalplus
free
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prospection
spam
<p>Lorsque vous êtes client du fournisseur d'accès à Internet <em>Free</em>, vous devenez automatiquement la cible des téléprospecteurs, des courriers commerciaux et des e-mailings publicitaires de Canal+. Et pour longtemps.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/Spam/free/canalplay_logo_spam.jpg" alt="Logotype détourné de CanalPlay, tous droits réservés" style="display:table; margin:0 auto;" title="Logotype détourné de CanalPlay, tous droits réservés" /></p>
<p>Qui n'a jamais reçu un coup de téléphone d'un téléopérateur de <strong>Canal+</strong> sur son numéro fixe <strong>Free</strong> afin de se voir proposer les services de cette chaîne payante ? Qui n'a pas non plus pesté en relevant son courrier et constaté un énième plis publicitaire de cette même société ?</p>
<h3>De l'envoi de plis publicitaires...</h3>
<p>Comment Canal+ s'est-il procuré vos données personnelles ? Elles ont été transmises directement par un acteur en qui vous deviez avoir entière confiance : votre fournisseur d'accès à Internet, <strong>Free</strong>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/free/adsl_free_fr_2014-12-02.png" title="Capture d'écran des préférences de réception de sollicitations commerciales, Free.fr"><img src="https://vialet.org/public/Spam/free/.adsl_free_fr_2014-12-02_m.png" alt="Capture d'écran des préférences de réception de sollicitations commerciales, Free.fr" style="display:table; margin:0 auto;" title="Capture d'écran des préférences de réception de sollicitations commerciales, Free.fr" /></a></p>
<p>Je pensais pourtant en avoir fini après de nombreux appels de leur service commercial qui finissaient à chaque fois par une demande de suppression de leurs fichiers, demande qui aura fini par aboutir, n'étant plus démarché par cette méthode.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/free/courrier-publicitaire-canalsat-free.jpg" title="Courrier publicitaire Canalsat via Free"><img src="https://vialet.org/public/Spam/free/.courrier-publicitaire-canalsat-free_s.jpg" alt="Courrier publicitaire Canalsat via Free" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Courrier publicitaire Canalsat via Free" /></a>Ce qui n'est malheureusement pas le cas de la publicité par courrier.</p>
<p>Je devais recevoir la semaine dernière un mailing poussé par Canal+ grâce <strong>aux données personnelles vendues par Free sans mon accord</strong> (voir le réglage <em>opt-in</em> ci-dessus qui n'a pas changé depuis plusieurs années).</p>
<p>Au passage, la civilité s'est perdue dans les rouages de ces deux sociétés, preuve s'il en faut de la qualité du traitement de l'information et je suis devenue une demoiselle. <em>Dont acte</em>.</p>
<h3>...au spam par e-mail</h3>
<p>La capacité de nuisance de cette société avec la complicité de Free a grimpé d'un niveau hier avec la réception d'un spam par e-mail poussé par <strong>Canalplay via Free</strong>.</p>
<blockquote><p>GUILLAUME, votre 1er mois offert sur CANALPLAY avec Free</p></blockquote>
<p>Il n'y a donc aucune ambiguïté sur l'origine de la vente de mes données personnelles au groupe Canal+.</p>
<p><a href="https://vialet.org/blog/post/2009/09/Deux-nouvelles-entrees-chez-les-spammeurs-Free-et-TheatreOnline">Il y a quelques années</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Niel" hreflang="fr" title="Xavier Niel sur Wikipédia">Xavier Niel</a> m'avait personnellement assuré que sa société ne faisait pas commerce de ce type de données (à l'époque, Canal+ avait vendu mon adresse e-mail à la société <strong>Yuseo</strong>). Il faut croire que les choses ont changé aujourd'hui.</p>
<p><q>Si vous ne souhaitez plus recevoir d'offres commerciales de notre part par e-mail, vous pouvez vous désinscrire ici.</q></p>
<p>Les clients de <em>Free</em> aimeraient sans doute savoir ce qu'il advient des données personnelles et confidentielles qu'ils ont confiées à leur <abbr title="Fournisseur d'accès à internet">FAI</abbr> et pourquoi ces informations sont vendues au groupe <em>Canal+</em> sans leur accord.</p>
<p>A noter que l'e-mailing a été routé par les services d'<strong>Orange Business</strong>, <strong>NP6</strong> et <strong>Akamai</strong>.</p>
<div class="mise-a-jour" id="mise-a-jour-01">
<p><strong>Mise à jour au 5 décembre</strong> : en consultant les archives de mes spams, j'ai réalisé que Canal+ avait déjà réalisé un envoi sur mon adresse Free en juillet 2013, déjà sans autorisation. Message commercial qui débutait par <em>Prénom, cet été découvrez CANALPLAY INFINITY</em>.</p>
</div>
Spammé par le site d'emploi Qapa
urn:md5:0c7591535c7ae5333a99509419b3914c
2014-01-21T11:44:00+01:00
2022-08-16T09:47:51+02:00
Guillaume Vialet
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cnil
emploi
marketing
optin
qapa
spam
<p>Qapa est un site d'annonces d'offres d'emploi comme il en existe beaucoup sur le Web. Mais leur modèle économique semble par contre reposer sur la revente de données personnelles, même sans votre accord. Explications.</p>
<p>Lancé en juillet 2011, <strong>Qapa</strong> s'est positionné sur le marché encombré de la recherche d'emploi en proposant, je cite, un « <em>algorithme de matching [qui] compare chaque jour des centaines de milliers d'offres d'emploi et de candidats afin de mettre en relation les bons profils avec les bonnes offres</em> ».</p>
<p>Qapa annonce avoir recruté près d'un million et demi de candidats et levé <strong>1,7 millions d'euros</strong> auprès de <a href="http://www.partechventures.com/" hreflang="fr">Partech Ventures</a>, <a href="http://360capitalpartners.com/" hreflang="fr">360° Capital Partners</a> ainsi que des <em>business angels</em>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/qapa/qapa_counter_web.png" title="Capture d'écran du site Qapa, tous droits réservés"><img src="https://vialet.org/public/Spam/qapa/.qapa_counter_web_m.png" alt="Capture d'écran du site Qapa, tous droits réservés" style="display:table; margin:0 auto;" title="Capture d'écran du site Qapa, tous droits réservés, janv. 2014" /></a></p>
<p>Le lecteur assidu notera que <strong>360° Capital Partners</strong> avait aussi <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/11/Rien-ne-va-plus-pour-Smartdate">financé la tristement célèbre aventure</a> <strong>Smartdate</strong> qui s'est soldée par le retrait des investisseurs, le départ précipité de son fondateur Fabrice Le Parc pour les États-Unis et le <em>leaking</em> de <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/01/Smartdate-ce-n-est-pas-tout-a-fait-fini">la base de données des membres</a> qui n'en finit plus d'être revendue deux ans après les faits.</p>
<h3>Revente de données personnelles...</h3>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/qapa/opt-in_partenaires_Qapa.png" title="CGU et opt-in partenaires du formulaire d'inscription Qapa"><img src="https://vialet.org/public/Spam/qapa/.opt-in_partenaires_Qapa_s.png" alt="CGU et opt-in partenaires du formulaire d'inscription Qapa" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="CGU et opt-in partenaires du formulaire d'inscription Qapa, janv. 2014" /></a>A assez rapidement insatisfait du service rendu par Qapa, j'ai été très désagréablement sollicité par e-mail par <strong>Juritravail</strong> via Qapa me demandant si « <em>j'étais prêt pour mon entretien d’embauche</em> » fin avril 2013.</p>
<p>Plusieurs sollicitations suivront pour l'<strong>ESSEC Business School</strong> (deux spams), <strong>Willymail</strong> (un programme marketing sans intérêt) et « P&R Formation » pour le compte de <strong>Conso Client</strong> du groupe <strong>Rentabiliweb</strong>.</p>
<blockquote><p>Vous recevez ce message car vous êtes référencé dans la base de données Qapa.</p></blockquote>
<p>Mes nom et prénom et que sais-je d'autre ont ainsi été revendus à ces « partenaires » en plus de l'adresse e-mail confiée à Qapa.</p>
<h3>...même après désinscription</h3>
<p>Doublement déçu par Qapa, de part les services offerts et évidemment à cause des <strong>graves manquements en matière de traitement et de respect des préférences</strong> relatives aux données personnelles communiquées au moment de mon inscription, je me suis décidé à quitter le site.</p>
<blockquote><p>Sous réserve de votre accord préalable, QAPA est susceptible de vous faire parvenir des offres promotionnelles et publicitaires de certains de ses partenaires. Si vous préférez ne pas recevoir de telles offres promotionnelles, et ne pas participer à nos programmes de personnalisation des publicités, <strong>vous pouvez l’indiquer lors de votre inscription</strong>, ou à tout moment, <strong>par courrier postal</strong> à l’adresse indiquée ci-dessus dans les Mentions Légales.</p></blockquote>
<p>Las, les envois n'ont pas cessé pour autant. J'ai eu droit à de la publicité pour <strong>EFC Formations</strong> ainsi que pour... <strong>HugAvenues</strong> ! Un autre site de rencontres sur lequel j'ai d'ailleurs très envie d'écrire. Nous sommes très loin de l'univers de l'emploi.</p>
<h3>Chez Qapa, on ne répond pas</h3>
<p>J'ai bien entendu contacté via Twitter et Facebook l'équipe <strong>Qapa</strong> afin de leur signaler le problème mais <strong>je n'ai à ce jour jamais eu la moindre réponse de leur part</strong>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/qapa/screenshot-facebook-qapa.png" title="Extrait du mur Facebook de Qapa (24 décembre 2013)"><img src="https://vialet.org/public/Spam/qapa/.screenshot-facebook-qapa_s.png" alt="Extrait du mur Facebook de Qapa (24 décembre 2013)" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Extrait du mur Facebook de Qapa (24 décembre 2013), janv. 2014" /></a></p>
<p>La société de <a href="https://www.linkedin.com/in/stephaniedelestre" hreflang="fr">Stéphanie Delestre</a> ferait donc la sourde oreille face mes plaintes que j'estime pourtant légitimes.</p>
<p>Je n'ai bien sûr <strong>jamais donné mon accord</strong> au fait que mes données soient commercialisées et utilisées afin d'y pousser des « offres promotionnelles » et quand bien même l'aurais-je fait, cela ne donne pas le droit à Qapa de les exploiter après ma désinscription du site.</p>
<p>A noter que les <abbr title="Conditions générales d'utilisation">CGU</abbr> du site ne sont pas directement lisibles en ligne mais <a href="http://static.qapa.fr/pdf/tac_qapa_fr_FR.pdf" hreflang="fr">téléchargeables</a> au format PDF.</p>
<p>J'espère donc obtenir plus d'explications que Qapa m'a jusqu'ici refusées.</p>
<div class="mise-a-jour" style="clear:left;">
<p><strong>Mise à jour au 12/02/2014</strong> : j'ai pu échanger par e-mail puis par téléphone avec l'équipe dirigeante de <strong>Qapa</strong> qui évoque un <em>« mauvais concours de circonstance »</em>. Nous aurions été très peu (<em>sic</em>) à être impactés par ce « bug » dans leur base de données qui nous aurait fait passer dans les fichiers loués à leurs partenaires. Dont act.</p>
<p>Par contre, je regrette de n'avoir pas eu de réponse quant à l'ampleur de ces locations, bien qu'elles se soient définitivement arrêtées après nos échanges téléphoniques. D'après les commentaires laissés depuis, ça ne semble pas être le cas de tout le monde...</p>
<p>Merci donc à Stéphanie Delestre ainsi qu'au fond d'investissement <strong>360 Capital Partners</strong> pour leur réactivité et leur grande disponibilité !</p>
</div>
<div class="mise-a-jour" style="clear:left;">
<p><strong>Mise à jour au 12/06/2014</strong> : faisant suite aux commentaires laissés sur ce billet, j'ai de nouveau contacté Qapa mais qui cette fois n'aura pas daigné me répondre. La question de la location illicite de vos données hébergées par Qapa reste donc entière.</p>
</div>
<div class="mise-a-jour" style="clear:left;">
<p><strong>Mise à jour au 02/09/2014</strong> : je ferme les commentaires de ce billet et laisse le soin aux internautes de <a href="https://vialet.org/post/2014/01/Spamme-par-le-site-d-emploi-Qapa#c22334">prendre contact avec Qapa</a> afin que ses équipes puissent directement intervenir si vous aviez encore des difficultés à vous désabonner des e-mails partenaires.</p>
<p>Je considère ce litige personnel comme étant résolu. Je tiens à remercier Qapa et notamment sa fondatrice d'avoir toujours répondu à mes sollicitations, un cas relativement unique depuis que je consacre ces colonnes au spam.</p>
</div>
ZeroThune devient Urban Music
urn:md5:a2af17d9d964f3a596300fe3a4bf279c
2013-12-12T09:53:00+01:00
2022-08-16T09:58:18+02:00
Guillaume Vialet
Musique
data
hadopi
marketing
mp3
musique
urban-music
zerothune
<p>La start-up française ZeroThune, lancée sur le créneau du téléchargement de musique MP3 financé par la publicité ciblée a officialisé il y a quelques jours son changement d'identité, devenant Urban Music.</p>
<p>Lancée il y a maintenant <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/08/Lancement-beta-effectue-pour-le-site-de-musique-gratuite-ZeroThune">un an et demi</a>, le dernier site de téléchargement gratuit financé par la publicité de France a annoncé sur sa page Facebook qu'il devenait <strong>Urban Music</strong> (avec comme tagline <em>Plus de musique, plus d'infos</em>).</p>
<p>Ce changement d'identité fait suite à l'orientation résolument musicale du projet : <em>exit</em> donc la mise en avant de la qualification des internautes afin de leur pousser de la publicité ultra-ciblée et la promesse de télécharger gratuitement de nombreux morceaux de musique.</p>
<p>Urban Music s'impose ainsi comme étant un site de contenu vivant essentiellement à travers Facebook (et ses 4300 fans) et proposant en marque blanche le catalogue de 7digital à des tarifs bien supérieurs payés en thunes, la monnaie locale.</p>
<h3>Vers un modèle purement orienté contenu ?</h3>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune_2013-12-12_10-00-07.png" title="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune_2013-12-12_10-00-07_s.png" alt="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle, déc. 2013" /></a>La <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">page Facebook</a> où cette annonce a été uniquement publiée est d'ailleurs le reflet de ce positionnement « contenu » : les messages qui s'y succèdent ne concernent que l'actualité musicale et ne font plus référence aux données personnelles, qui ont pourtant été l'ADN du projet et sont plus que jamais sous les feux des médias (cookies, PRISM, Criteo, etc.).</p>
<blockquote><p>Urban Music est le premier site d'informations musicales, d'écoute et de téléchargement.</p></blockquote>
<p>Bien que disposant d'une audience plus que confidentielle avec <strong>moins de 10 000 visites par mois</strong>, le site claironne être le premier site d'informations musicales, d'écoute et de téléchargement.</p>
<p>Le fait de placer le mot <em>téléchargement</em> en toute fin de phrase est révélateur de ce nouveau positionnement qui n'est dû qu'au manque d'intérêt de la formule vis-à-vis du grand public et l'incapacité de la société Urban Musique (<em>sic</em>) à commercialiser sa base.</p>
<p>Dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2013/07/ZeroThune-lance-son-offre-de-cash-back">un précédent billet</a>, je soulignais d'une part <strong>l'absence totale de messages publicitaires</strong> permettant de gagner des <em>thunes</em>, la monnaie virtuelle (dont on se demande ce qu'elle deviendra avec la disparition de ZeroThune) et d'autre part le fait que le mécanisme de gains en <em>thunes</em> encourageait l'internaute à remplir tout et n'importe quoi.</p>
<p>Des questionnaires qui aujourd'hui ne semblent plus du tout fonctionner. Enfin, de la publicité classique faite de grands bandeaux intrusifs non rémunérateurs pour le membre a fait son apparition sur le site.</p>
<p>Si ce n'est en utilisant la méthode complexe du <em>cash back</em> poussée par la <strong>Société Générale</strong>, c'est-à-dire effectuer un achat en ligne chez un partenaire afin de se voir gratifier de quelques <em>thunes</em> plusieurs semaines après, <strong>l'utilisateur n'a concrètement plus la possibilité de gagner des thunes</strong> et donc de télécharger gratuitement des morceaux au format <abbr title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</abbr>.</p>
<h3>Lancement d'un quiz</h3>
<p>Paradoxalement, il est maintenant possible d'échanger des « thunes » qui se font rares (sauf si vous les achetez, <em>sic</em>) afin de les jouer en ligne au <a href="http://quiz.urban-music.fr/" hreflang="fr">quiz des mille thunes</a>.</p>
<p>Ce jeu censé permettre d'affronter d'autres internautes et de gagner quelques « thunes » n'est d'ailleurs pas tout à fait finalisé, pour ne pas dire pas fini du tout.</p>
<p>Ce changement d'identité dont on ne peut pas dire qu'il soit très bien géré, bien qu'en phase avec l'orientation du projet, ne sera sans doute pas sans conséquences à la fois sur le référencement du site qui repose essentiellement sur le nom <strong>ZeroThune</strong> et sur le positionnement de l'offre face à une audience qu'on imagine circonspecte.</p>
<p>Enfin, <strong>Urban Music</strong> n'est toujours pas présent dans le catalogue des offres légales poussé par la <strong>Hadopi</strong> et qui vient justement de <a href="http://www.offrelegale.fr/" hreflang="fr">bénéficier d'une refonte</a> tout en étant relancé... sous un autre nom ! Le label <em>PUR.fr</em> devient ainsi <em>offrelegale.fr</em>.</p>
<p>Après la disparition de <strong>Beezik</strong> qui aurait pu profiter à la start-up, ses fondateurs enterrent encore un peu plus un modèle pourtant original et prometteur. Encore un peu et <strong>ZeroThune</strong> sera finalement devenu un couteux blog musical reposant sur le contenu de Music Story et quelques articles pêchés sur la toile.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : Selon <a href="https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/339809014-urban-musique-920187B00104.html?afficherretour=true">Infogreffe</a>, <em>Urban Musique</em>, société éditrice du site ZeroThune/Urban Music, aurait réalisé au 31 décembre 2012 (soit 6 mois après son lancement) un chiffre d'affaire de 99 € pour <strong>une perte de 127 299 €</strong>. Son fondateur <a href="http://vialet.org/blog/post/2012/11/Le-createur-de-ZeroThune-nous-parle-de-son-projet">dans une interview</a> datée de novembre 2012 espérait justement atteindre l'équilibre financier fin 2012.</p>
<p>Enfin, suite à ce changement de dénomination et donc de nom de domaine, l'audience du site déjà faible aurait baissé de moitié.</p>
</div>
ZeroThune lance son offre de cash back
urn:md5:37a14b04bdb5bc166c70660f18ec28ac
2013-07-03T17:32:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Musique
cashback
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franfinance
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musique
zerothune
<p>Après <em>Yes Profile</em>, intéressons-nous à l'actualité du très discret site de téléchargement de musique gratuite ZeroThune.com qui vient de lancer une boutique de <em>cash back</em> et a modifié certains aspects de son offre.</p> <p>Vous n'êtes plus sans savoir que le créneau de la rémunération du profil consommateur de l'internaute est maintenant disputé par <a href="https://vialet.org/blog/post/2013/07/Vendez-vos-donnees-personnelles-avec-Yes-Profile">la start-up française Yes Profile</a>.</p>
<p>« Initiateur » de ce modèle, le projet <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a> fêtera dans quelques semaines son premier anniversaire. Le site a quelque peu évolué tout au long des 12 derniers mois et s'est vu agrémenté de nouvelles fonctionnalités ainsi que toujours plus de contenus éditoriaux.</p>
<p>A mi-parcours, il y a 6 mois de cela <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/11/Le-createur-de-ZeroThune-nous-parle-de-son-projet">j'interrogeais le cofondateur</a> de ce service qui reste à l'heure actuelle la seule plateforme de téléchargement « gratuite » de musique française après la fermeture volontaire de <strong>Beezik</strong>. Malgré l'élimination naturelle de ce dernier concurrent, nous verrons que <strong>ZeroThune</strong> n'a pas bénéficié de ce qui aurait pu être un véritable appel d'air.</p>
<h3>Une page Facebook et un blog très actifs</h3>
<p>La volonté de la <em>start-up</em> de créer une sorte de « Wikipédia de la musique » a toujours été très forte, plus forte même que les aspects marketings qui semblent relégués au second plan.</p>
<p>La <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">page Facebook</a> et le <a href="http://www.zerothune.com/blog/blog.htm" hreflang="fr">blog de ZeroThune</a> sont donc naturellement les deux aspects les plus dynamiques du projet. Le nombre de fans sur le réseau social est passé de moins d'une centaine <strong>à près de 2000</strong> en l'espace de quelques mois, sans aucun effort de communication autre que sur le site ZeroThune grâce à la multitude de messages postés sur <strong>Facebook</strong>.</p>
<p>Les contenus sont à <strong>100% tournés vers la musique</strong>, jusqu'à partager des ressources disponibles en dehors du cadre de ZeroThune (vidéos sur YouTube, articles, événements, etc.) et en n'évoquant quasiment jamais la monétisation des données personnelles qui est pourtant le moteur économique du projet.</p>
<p>Le site se présente d'ailleurs comme une « <em>médiathèque</em> » proposant « <em>biographie, discographie, actualité, téléchargements</em> » avant même de parler de rémunération de profils, à l'opposé d'un <strong>Yes Profile</strong>.</p>
<p>Une timide annonce du lancement la boutique de <em>cash back</em> a cependant été faite sur Facebook et révèle d'ailleurs la complexité du modèle adopté.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune_-_annonce_cash_back_Facebook.png" alt="Annonce du lancement de la boutique de cash back sur Facebook" style="display:block; margin:0 auto;" title="Annonce du lancement de la boutique de cash back sur Facebook, juil. 2013" /></p>
<p>La <em>newsletter</em> réservée aux membres est elle aussi bien construite, de plus en plus régulière et là encore très riche en contenus éditoriaux musicaux.</p>
<p>Enfin, notons que ZeroThune a fait son retour sur <strong>Twitter</strong> à l'adresse <a href="https://twitter.com/ZerothuneLeSite" hreflang="fr">@ZerothuneLeSite</a> et compte déjà 188 <em>followers</em>.</p>
<h3>Des « packs » de thunes revus à la hausse...</h3>
<p>Les packs de <em>thunes</em> jusqu'ici proposés par <em>ZeroThune</em> (pour rappel, il était possible d'acheter des thunes afin de télécharger de la musique au titre de manière traditionnelle) n'étaient pas à l'avantage du consommateur.</p>
<p>Urban Musique, l'éditeur du site a donc revu sa copie et propose maintenant une grille tarifaire différente.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Packs_de_Thunes_-_juillet_2013.png" title="Nouveaux packs de thunes - juillet_2013"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Packs_de_Thunes_-_juillet_2013_m.jpg" alt="Nouveaux packs de thunes - juillet_2013" style="display:block; margin:0 auto;" title="Nouveaux packs de thunes - juillet_2013, juil. 2013" /></a></p>
<ul>
<li>Le pack à 7 € offre maintenant <strong>595</strong> thunes contre 560 précédemment, soit un titre à 1,4 €.</li>
<li>Le pack à 9 € en offre <strong>803</strong> (précédemment 734) soit un titre à 1,125 €.</li>
<li>Le pack à 14 € en offre <strong>1309</strong> (1254) ramenant le titre à 1,07 €.</li>
<li>Et le pack à 19 € donne droit à <strong>1890</strong> thunes (1733) soit un titre à 1,05 €.</li>
</ul>
<p>Les packs restent moins intéressants qu'un achat de musique effectué sur n'importe quelle plateforme de téléchargement légal et sans minimum à dépenser.</p>
<p>A noter que le paiement se fait toujours grâce à <strong>PayPal</strong>.</p>
<h3>...mais de la musique plus « chère » !</h3>
<p>Grosse surprise pour les habitués du site, les titres ne sont plus téléchargeables en échange de 100 thunes mais selon un barème qui s'étale maintenant de 99 à 329 thunes.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/valeur-morceaux-thunes.png" alt="Valeurs en thunes des morceaux téléchargeables" style="display:block; margin:0 auto;" title="Valeurs en thunes des morceaux téléchargeables, juil. 2013" /></p>
<p>Ce qui complique encore un peu plus la conversion thunes-euros pour les acheteurs de packs ou les bénéficiaires de la boutique.</p>
<p>Enfin, il n'est toujours pas possible d'acheter un album dans son intégralité, un acte qui reviendra donc proportionnellement plus cher sur ZeroThune que sur d'autres disquaires en ligne puisqu'il vous vaudra télécharger les titres un à un.</p>
<h3>Une offre de <em>cash back</em> en marque blanche</h3>
<p>La véritable nouveauté de cet été, annoncée par e-mail auprès des membres du site le 20 juin dernier n'est autre qu'<strong>une offre de cash back</strong>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Annonce_boutique_ZeroThune.png" title="Annonce du lancement de la boutique ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Annonce_boutique_ZeroThune_m.jpg" alt="Annonce du lancement de la boutique ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Annonce du lancement de la boutique ZeroThune, juil. 2013" /></a></p>
<p>A la manière d'un <strong>Mailorama</strong> ou encore des leaders du secteur <strong>eBuyClub</strong> ou <strong>iGraal</strong>, ZeroThune propose dorénavant sa boutique de <em>cash back</em> accessible à l'adresse <a href="http://www.0thune.com/" hreflang="fr">www.0thune.com</a>.</p>
<p>Cette solution est en réalité un service en marque blanche de la société <a href="http://www.cfc-services.fr/" hreflang="fr">CFC Services</a>, elle-même filiale de <strong>Franfinance</strong>, c'est-à-dire la <strong>Société Générale</strong>.</p>
<p><strong>CFC</strong> proposait historiquement une solution de <em>cash back</em> à l'attention des professionnels du médical (essentiellement les médecins mais aussi les infirmiers, etc.) à travers le site <strong>Coop Santé</strong> et sa carte de paiement bancaire.</p>
<p>En difficultés financières, la société a été absorbée par la société de crédit qui la soutenait et déployait son offre monétique, devenant en quelque sorte la plateforme de <em>cash back</em> de Franfinance.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/screenshot_boutique_ZeroThune.png" title="Capture d'écran de la page d'accueil de la boutique ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.screenshot_boutique_ZeroThune_m.jpg" alt="Capture d'écran de la page d'accueil de la boutique ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la page d'accueil de la boutique ZeroThune, juil. 2013" /></a></p>
<p>Il existe donc plusieurs « boutiques » poussées par CFC qui partagent des thématiques différentes en apparence mais offrent les mêmes avantages et les mêmes produits, sur une structure technique et fonctionnelle commune.</p>
<p>Pire, les sites acceptent les identifiants créés sur d'autres sites CFC et mes deux comptes <strong>Coop Santé</strong> et <strong>Carré Privé</strong> sont ainsi acceptés sur le site de <em>cash back</em> de ZeroThune (mais une fois l'identification faite, c'est bien la charte du bon site qui est affichée mais avec l'<acronym title="Uniform Resource Locator">URL</acronym> 0thune.com).</p>
<p>Pour l'internaute, point d'argent mais encore des <em>thunes</em> et surtout <strong>une nouvelle inscription</strong> qui revient à laisser ses coordonnées à une autre entité que j'ai déjà pris à revendre les données de ses membres à des fins publicaitres. En effet, le profil de l'adhérent ZeroThune n'est pas totalement interconnecté à celui de la plateforme en marque blanche de CFC Services.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/headercfc1.jpg" title="Bandeau du site CFC Services"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.headercfc1_m.jpg" alt="Bandeau du site CFC Services" style="display:block; margin:0 auto;" title="Bandeau du site CFC Services, janv. 1970" /></a></p>
<p>Afin de faciliter cette création et bien sûr de limiter l'adhésion aux seuls membres de <em>ZeroThune</em>, il vous sera nécessaire de fournir votre identifiant (adresse e-mail) et date de naissance laissés sur zerothune.com. Seul hic, la date de naissance <strong>n'étant pas une donnée obligatoire</strong> sur le site et pouvant donc être effacée par la suite, je n'ai pas pu directement accéder à ce service.</p>
<p>Mais si vous acceptez sur votre navigateur Web les <em>cookies</em> tiers et que vous avez saisi une date de naissance valide, vous aurez alors accès à la page de création de compte sur la plateforme CFC.</p>
<p>En ce qui concerne le <em>cash back</em>, les taux de reversement ne sont ni moins bons, ni meilleurs que ceux pratiqués par la concurrence (par exemple, le taux de reversement de la <strong>Fnac</strong> pour les livres est de <strong>4,2%</strong> contre 4,5% chez eBuyClub), la seule différence venant de la possibilité de convertir ses gains en thunes <strong>à partir de 20 € cumulés</strong> sans qu'il m'ait été possible de prendre connaissance du barème de conversion (un euro = une thune ?).</p>
<p>Enfin, le fonctionnement du site en marque blanche marque fonctionnellement le pas par rapport à la concurrence et il sera nécessaire de laisser l'adresse e-mail du compte <em>0thune.com</em> sur le site marchand afin de bénéficier du <em>cash back</em> au lieu de votre adresse habituelle (vos e-mails transactionnels sont analysés par CFC afin de vérifier la valeur de votre achat).</p>
<p>L'internaute n'aura pas non plus la possibilité d'installer une <em>toolbar</em> sur son navigateur qui se révèle bien utile afin d'activer le <em>cash back</em> lors de la visite d'un site marchand.</p>
<h3>Des questionnaires simplifiés et éclatés... mais faussés</h3>
<p>Autre changement, les questionnaires sont maintenant moins rémunérateurs qu'au lancement du site et peuvent rapporter « <strong>jusqu'à 30 thunes</strong> » et non plus 30 ou 35 thunes systématiquement. Ils ont de même été sensiblement allégés et se présentent différemment.</p>
<p>Les membres de <em>ZeroThune</em> seront à terme moins bien qualifiés que ceux de <em>Yes Profile</em>.</p>
<p>Plutôt que de proposer des questionnaires sur une unique page dédiée, <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroTune</a> a intelligemment procédé à l'insertion de quelques questions sur la plupart des pages du site sous la forme d'un bandeau.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Mini_questionnaire_ZeroThune.png" title="Mini-questionnaire sur ZeroThune.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Mini_questionnaire_ZeroThune_m.jpg" alt="Mini-questionnaire sur ZeroThune.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Mini-questionnaire sur ZeroThune.com, juillet 2013" /></a></p>
<p>Les questions y sont uniques, comme par exemple « <em>Quel est votre budget annuel pour le sport ?</em> » et se fondent dans le contenu musical.</p>
<p>A gauche du bouton de validation se trouve une bannière publicitaire sponsorisé poussée par la plateforme d'affiliation <a href="http://www.mediaffiliation.fr/" hreflang="fr">Mediaffiliation</a>. Chaque clic sur ce petit <strong>bandeau de 120x60 pixels</strong> rapportera quelques centimes d'euros à <em>ZeroThune</em>, justifiant les 3 <em>thunes</em> (par exemple) qu'elle vous rétrocédera en répondant au questionnaire.</p>
<p>Cependant, certains annonceurs (dont on ne sait s'ils accèdent à vos données en « sponsorisant » la question) sont aussi des sociétés vivant du modèle économique que <em>ZeroThune</em>, comme <strong>Mail-remunere.com</strong>. De plus, les publicités n'ont rien de ciblé et sont particulièrement répétitives.</p>
<p>Seul problème, mais à l'avantage du membre, il est possible de <strong>répondre à des questions déjà renseignées et de gagner à nouveau le nombre de thunes</strong> précédemment accordé, ce qui incitera le membre à changer sa réponse afin de gagner plus de <em>thunes</em> quitte à <strong>fausser un profil</strong> déjà amputé de nombreuses questions.</p>
<h3>Pas de trace d'activité commerciale depuis un an</h3>
<p>Beaucoup plus préoccupant, aucune publicité ciblée n'aurait pour l'instant été poussée auprès des membres du site et seuls les questionnaires thématiques (pour ne pas parler des <em>packs</em> qui n'ont aucun intérêt) leur permettent de gagner quelques thunes.</p>
<p>Une fois votre pactole consommé après la constitution de votre profil, <strong>vous n'aurez plus la possibilité de télécharger de musique</strong> sur ZeroThune. En d'autres termes, la <em>start-up</em> n'aurait pas encore de clients et lancé pour leur compte de campagnes de recrutement ciblé.</p>
<p>Le partenaire historique de ZeroThune, <strong>WellPack</strong> aurait quant à lui mis un terme à son activité de vente en ligne afin de se concentrer sur la commercialisation en affiliation d'assurances via le site Dayak.fr, non sans continuer de louer sa base de données de clients <em>en opt-in</em> partenaires.</p>
<p><strong>ZeroThune a donc visiblement mis l'accent sur la musique et les contenus associés au détriment de la rémunération de ses adhérents et de leur qualification, bien que la boutique en <em>cash back</em> soit une tentative pour contrebalancer cette tendance de fond.</strong></p>
Vendez vos données avec Yes Profile
urn:md5:088334c7d47f8b875d208e952e9ccf18
2013-07-02T15:08:00+02:00
2022-08-16T15:47:57+02:00
Guillaume Vialet
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zerothune
<p>Si vous lisez ce blog depuis suffisamment longtemps, vous devriez être familiers du concept développé par ZeroThune : la collecte volontaire de données personnelles très détaillées en échange d'une récompense, de la musique. La start-up Yes Profile reprend la même idée en troquant musique contre argent.</p>
<h3>Vos données valent déjà de l'argent</h3>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/home-page-Yes-Profile.png" title="home-page-Yes-Profile.png, déc. 2019"><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/.home-page-Yes-Profile_m.png" alt="home-page-Yes-Profile.png, déc. 2019" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="home-page-Yes-Profile.png, déc. 2019" /></a>Les données personnelles et leur monétisation : depuis quelques mois la presse n'a de cesse d'évoquer ce sujet et de sensibiliser de plus en plus l'internaute sur ces enjeux.</p>
<p>Avec l'avènement auto-proclamé du « <strong>Big Data</strong> », des différents reportages comme celui d<em>'Envoyé Spécial</em> <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Les-travers-de-l-opt-in-partenaire">auquel j'ai participé</a>, aux articles ou chroniques consacrés à <strong>Facebook</strong> dont la principale ressource réside dans nos données personnelles, la manne grossissante qu'elles constituent est de plus en plus convoitée.</p>
<p>De ces sommes générées par l'envoi d'e-mailings publicitaires, le ciblage personnalisé, le <em>re-targetting</em>, les cookies de <em>tracking</em>, la location d'adresses e-mails ou encore les bases de données mutualisées de consommateurs, <strong>un acteur brille par son absence</strong> et son total désintéressement : <strong>l'internaute</strong>.</p>
<p>Cette manne a représenté pour les seuls membres du <abbr title="Syndicat national de la communication directe">SNCD</abbr> la bagatelle de <a href="http://www.dolist.net/la-croissance-du-marche-email-marketing-nest-pas-finie/" hreflang="fr" title="Source : blog dolist.net">94 millions d’euros</a> en 2012.</p>
<p>Et c'est au partage équitable de la valeur que représentent vos propres données (personnelles, faut-il le rappeler) que la start-up française <strong>Yes Profile</strong> <a href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202749552546-des-internautes-remuneres-pour-partager-leurs-donnees-564743.php" hreflang="fr" title="Des internautes rémunérés pour partager leurs données">souhaite aujourd'hui s'atteler</a>. Non sans y prélever son pourcentage en qualité de médiateur.</p>
<h3>Yes Profile : un projet similaire à ZeroThune</h3>
<p>En parcourant mes billets consacrés à la <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/08/Lancement-beta-effectue-pour-le-site-de-musique-gratuite-ZeroThune" hreflang="fr">start-up ZeroThune</a>, vous aurez déjà une bonne idée des principes qui animent <a href="https://www.yesprofile.com/" hreflang="fr">Yes Profile</a> car ils sont très similaires. Deux des fondateurs de ces jeunes sociétés se sont d'ailleurs rencontrés courant 2010.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/.logo-yes-profile_m.jpg" alt="Logotype du site Yes Profile, tous droits réservés" style="display:table; margin:0 auto;" title="Logotype du site Yes Profile, tous droits réservés" /></p>
<p>L'internaute ou plutôt son <em>profil</em> est recherché par les annonceurs. Un message publicitaire est souvent poussé selon des critères sociodémographiques (des femmes entre 30 et 50 ans), comportementaux (j'ai visité tel et tel site) ou contextuels (des abonnés à une <em>newsletter</em> automobile).</p>
<blockquote><p>Redevenez propriétaire de votre profil !</p></blockquote>
<p>Bien qu'ils peuvent être amenés à payer relativement chers leurs fichiers de prospection, les annonceurs ne rémunèrent jamais directement l'internaute mais des <strong>éditeurs de services</strong> qui constituent des bases plus ou moins qualifiées, des <strong>agrégateurs</strong> dont la qualité des fichiers varie fortement (de très médiocre pour ne pas dire nulle à du spécifique) ou encore <strong>à travers la mutualisation et l'enrichissement de données</strong> issues d'autres sites, comme <a href="http://conexancemd.com/" hreflang="fr">Conexance</a> par exemple.</p>
<p>On le voit : le marché est vaste et le chemin que peut prendre les fichiers entre ces différents acteurs ne l'est pas moins.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/yes_profile_user_profile_.png" title="Questionnaires de qualification de Yes Profile"><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/.yes_profile_user_profile__m.jpg" alt="Questionnaires de qualification de Yes Profile" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Questionnaires de qualification de Yes Profile, juil. 2013" /></a></p>
<p><em>Yes Profile</em> propose à la fois aux internautes la possibilité d'être <strong>rétribués pour les données personnelles</strong> qu'ils confieront à la start-up (alors qu'elles ne sont jamais rémunérées, sauf en de rares exceptions comme <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama">Mailorama</a> du groupe <strong>Rentabiliweb</strong> ou bien sur des sites d'avis de consommateurs comme <strong>Toluna</strong>) et d'en centraliser le dépôt afin <strong>d'en protéger l'accès</strong>, mais aussi aux annonceurs de pousser leurs messages commerciaux sur <strong>une base très ciblée</strong>, consentante et réactive.</p>
<p>Côté internaute, il vous faudra tout d'abord créer votre compte et votre profil en remplissant un ensemble de questionnaires thématiques (découpés ensuite en <em>modules</em>) dont seuls deux sont d'ores et déjà accessibles : <strong>Universel</strong> et <strong>Qui suis-je</strong>.</p>
<p>Ces questionnaires constituent la base de ce qui sera votre <strong>profil qualifié</strong> loué ensuite aux marques intéressées par les données sociodémographiques et déclaratives que vous aurez bien voulu leur communiquer.</p>
<p>Les questionnaires et leurs modules déterminent ainsi la valeur de votre profil et son potentiel commercial.</p>
<p>A tout moment il est possible de stopper la commercialisation (donc la diffusion) de certaines informations vous concernant à travers un « switch » prévu à cet effet agissant au niveau d'un module entier.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/yesprofile_com_user_profile_on-off.png" title="Bouton d'activation du partage de données personnelles sur Yes Profile"><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/yesprofile_com_user_profile_on-off.png" alt="Bouton d'activation du partage de données personnelles sur Yes Profile" style="display:table; margin:0 auto;" title="Bouton d'activation du partage de données personnelles sur Yes Profile, juil. 2013" /></a></p>
<p>D'autres questionnaires viendront compléter l'offre actuelle (sport, équipement informatique, etc.) permettant notamment de déclarer vos biens, services et abonnements (matériel HiFi, automobile, assurances, etc.) et <strong>ce que vous aimeriez acquérir</strong> (nous sommes dans de l'intention d'achat) en plus de vous définir <em>vous-même</em> (profession, revenus, etc.).</p>
<p>L'internaute pourra aussi s'abonner à des <em>newsletters</em> d'annonceurs qui seront là encore sources de revenus. On parle ici de <em>coregistration</em>.</p>
<p>Chaque module rempli fait progresser la valeur globale du profil de l'internaute qui a constamment à l'écran ce qu'il peut potentiellement gagner tous les mois. Chaque questionnaire possède sa propre valeur globale qui est fonction des questions posées (et qui font progresser la valeur de l'internaute d'environ 0,10 €).</p>
<p>Contrairement à <strong>ZeroThune</strong>, l'internaute peut s'opposer à ce que son profil soit loué à une marque ou une société donnée. Il doit en effet donner préalablement son accord à la marque appelée à le solliciter.</p>
<p>Il agit donc en totale liberté et contrôle la diffusion d'informations qui ne seront jamais communiquées à l'annonceur, sauf si elles lui sont directement demandées (adresse postale, e-mail, coordonnées téléphoniques). Mais un profil ne sera jamais consultable dans sa totalité par l'annonceur.</p>
<p>Une fois que l'internaute membre de <em>Yes Profile</em> a donné son accord, un message lui est poussé qu'il lui faut ensuite ouvrir sur le site et non pas par e-mail afin d'empocher ses gains.</p>
<p>Ce choix s'est semble-t-il opéré afin de régler les problèmes de <strong>délivrabilité</strong> : l'annonceur y gagne la « garantie » que sa publicité aura bien été acceptée et ouverte par l'internaute qu'il aura rémunéré.</p>
<p>Mon profil vaut actuellement <strong>1,77 €</strong> et m'a déjà virtuellement rapporté <strong>1,5 €</strong> à travers les 5 premières campagnes poussées par <em>Yes Profile</em> (la société génère déjà un petit chiffre d'affaires).</p>
<p>Il est d'ailleurs possible de déterminer la valeur du vôtre <a href="https://www.yesprofile.com/own-your-profile?simulator" hreflang="fr">grâce à un simulateur en ligne</a>. Ces montants augmenteront au fur et à mesure de l'ouverture de nouveaux questionnaires et bien sûr de l'arrivée de nouvelles campagnes.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/page-des-gains-yes-profile.jpg" title="Page des gains sur Yes Profile"><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/.page-des-gains-yes-profile_m.jpg" alt="Page des gains sur Yes Profile" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Page des gains sur Yes Profile, janv. 1970" /></a></p>
<p>Il faudra ensuite <strong>attendre d'avoir accumulé 20 €</strong> pour que l'internaute puisse toucher ses gains qui seront alors virés sur son compte bancaire. Ce plafond est d'ailleurs appelé à être baissé et permettra ainsi à des utilisateurs occasionnels de toucher leur pactole un peu plus vite.</p>
<p>Mais la nécessité de posséder un compte permettra notamment à l'annonceur de toucher non pas un internaute mais un foyer, d'éliminer les mineurs, d'éviter la multiplication de faux profils, etc.</p>
<p>A noter aussi que l'internaute pourra faire don de sa cagnotte une association à but non lucratif.</p>
<h3>Une initiative qui n'est pas sans risques</h3>
<p>Le projet rencontrera plusieurs obstacles sur son chemin que nous allons tâcher d'identifier.</p>
<h4>Un secteur peu motivé par le partage de son chiffre d'affaires</h4>
<p>Tout à bord, il lui faudra affronter la grande réticence des acteurs de l<em>'e-mailing</em> à l'idée de partager les fruits de ce <em>business</em> avec leur « matière première », c'est-à-dire l'internaute.</p>
<p>Nous ne sommes bons qu'à recevoir de la publicité plus ou moins ciblée, plus ou moins désirée, plus ou moins en grande quantité mais à aucun moment nous ne devrions nous opposer à leur envoi, appliquer un filtrage strict ou efficient et encore moins à toucher de l'argent pour chaque publicité routée.</p>
<p>Mais cette posture a aujourd'hui vécu.</p>
<p><em>Yes Profile</em> partage cette valeur avec l'internaute à hauteur de <strong>0,30 €</strong> par « push ». Quelques rares initiatives sur le Web ont aussi pris le parti de partager les gains publicitaires générés, mais les montants n'ont strictement rien à voir avec ce qui est ici proposé : un <strong>Mailorama</strong> verse par exemple une fraction ridicule de la commission d'affiliation (déjà très basse), entre 0,01 et 0,02 € par message ouvert ou clic et un peu plus lorsqu'il s'agit de <abbr title="Coût par lead">CPL</abbr> ou d'achat.</p>
<p>On imagine sans peine ce que doit penser le <a href="http://www.sncd.org/" hreflang="fr">SNCD</a> et ses membres du projet <em>Yes Profile</em>. Plus l'internaute sera sensibilisé à la valeur commerciale de ses données personnelles qu'il laisse à pléthore d'acteurs qui eux-mêmes se les partagent ensuite, se les revendent, etc. moins le modèle non rétributif pourra encore être appliqué.</p>
<h4>Ajouter de la publicité à la publicité : une bonne idée ?</h4>
<p>Cependant, l'internaute lui-même est déjà échaudé par la commercialisation à outrance de ses données personnelles.</p>
<p>Bien que l'idée de gagner de l'argent avec ces dernières peut être alléchante sur le papier, cela passe de nouveau par de la collecte et la diffusion dans la nature d'informations extrêmement précises et intrusives sur sa vie privée.</p>
<p>Est-il prêt à consacrer du temps à l'élaboration de son profil, répondre à des dizaines de questionnaires, ouvrir les messages publicitaires pour quelques euros par mois ?</p>
<p>Nombre d'internautes ne réalisent pourtant pas qu'en effectuant des achats chez <strong>PriceMinister</strong> ou <strong>Amazon</strong>, ces grandes enseignes du e-commerce tirent déjà profit de leurs données, qui permettent même pour certains d'entre eux d'atteindre l'équilibre ou de dégager leur marge.</p>
<p>Il ne suffit donc pas de se désinscrire de certains sites pour ne plus voir ses données personnelles « exploitées » sans rétribution. Le modèle introduit par <a href="https://www.yesprofile.com/" hreflang="fr">Yes Profile</a> aura donc tendance à se généraliser et les internautes à rechercher et réclamer d'une manière ou d'une autre le partage de la valeur ajoutée.</p>
<p>Cette généralisation du modèle permettrait par exemple de proposer l'intégration de <em>Yes Profile</em> sur des sites tiers, en marque blanche. La société apporterait ainsi l'outil de qualification et de monétisation des données issues de la base d'un affilié, éditeur de site ou bien e-commerçant.</p>
<p>Mais il faudrait idéalement que <em>Yes Profile</em> filtre les e-mails de l'internaute et lui laisse la possibilité d'exclure les e-mailings et publicités pour lesquels il n'est pas rétribué, tout en laissant passer celles dont l'intérêt est véritable. Une sorte de proxy ou filtre <strong>anti-spam mais à vocation commerciale</strong>.</p>
<h4>Un modèle qui doit cependant faire ses preuves</h4>
<p>Enfin et plus important encore, la start-up doit faire ses preuves auprès d'annonceurs qui n'accordent généralement pas beaucoup d'intérêt ou de valeur aux profils « incentivés » c'est-à-dire récompensés pour recevoir de la publicité.</p>
<p>De l'efficacité publicitaire du prospect « loué » par la marque (taux d'ouverture, mais surtout taux de transformation) dépend <strong>la valeur réelle du profil de l'internaute</strong>. Car l'annonceur n'achète en réalité qu'une fraction de l'attention de l'internaute et à aucun moment ses données personnelles (sauf à de rares exceptions, notamment lors d'une <em>coregistration</em>).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/Message-publicitaire-Yes-Profile.png" title="Exemple de message publicitaire poussé par Yes Profile"><img src="https://vialet.org/public/marketing/YesProfile/.Message-publicitaire-Yes-Profile_m.jpg" alt="Exemple de message publicitaire poussé par Yes Profile" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Exemple de message publicitaire poussé par Yes Profile, juil. 2013" /></a></p>
<p>Si le taux d'ouverture doit être certainement bien plus élevé qu'avec un e-mailing traditionnel même bien ciblé, le passage à l'achat, la consultation d'un site ou même la lecture du message lui-même n'est en rien garanti et n'est pas intégré dans le coût de location a contrario d'un <strong>Google AdWords</strong> qui vend du clic contextuel ou des campagnes au <abbr title="Coût par action">CPA</abbr>.</p>
<p>L'annonceur ne préférera-t-il pas être maître de l'envoi de son message par e-mail plutôt qu'à travers le site <em>Yes Profile</em> ? Ou ne payer l'internaute et la start-up qu'à la performance ?</p>
<p>De plus, pour être réellement efficace et attirer justement les annonceurs, la masse critique de la base de données de<em> Yes Profile</em> devra dépasser les <strong>100 000 inscrits qualifiés</strong>. Comment garantir une rémunération même minime à une audience qui se constitue à peine et qui de surcroit <strong>n'est pas encore qualifiée</strong> ? C'est le problème numéro 1 auquel devra s'atteler la société.</p>
<p>Et contrairement à ce que de nombreux entrepreneurs s'imaginent lorsqu'il s'agit de proposer de la gratuité ou même de faire gagner de l'argent, les internautes ne se précipiteront pas systématiquement sur ce type d'offres comme ils ne l'ont d'ailleurs pas fait pour <em>ZeroThune</em>. Le coût d'acquisition et de qualification de la base n'est donc pas négligeable.</p>
<p>Il faudra convaincre les internautes incrédules et ouvrir grandes les vannes en garantissant à l'annonceur des profils variés, une très stricte <strong>vérification des données</strong> (le deuxième point critique du projet après la taille de la base) et une certaine fraîcheur des fichiers tout en écartant les nombreux concouristes du Web.</p>
<p>Enfin, quelles garanties sont offertes à l'internaute en matière de protection de ses données personnelles ? Les données sont-elles cryptées dans la base, anonymisées en dissociant la partie nominative du reste de la base déclarative ?</p>
<h3>Une start-up à suivre</h3>
<p>Le « modèle » en quelque sorte initié par <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a> mais pleinement développé par <em>Yes Profile</em> est à la fois très prometteur et facilement déclinable à l'international (le site est d'ailleurs disponible en anglais).</p>
<p>L'équipe me semble solide, les fondateurs ont tous des compétences complémentaires et le projet a été jusqu'ici particulièrement bien mené. Enfin, son arrivée sur le marché semble idéale.</p>
<p>La société fonctionne pour l'instant sur du « <em>love money</em> » et aura investi dans ce projet un montant relativement identique à celui de <em>ZeroThune</em>, ce qui leur fait un autre point commun.</p>
<p>La vision qu'a développée la <em>start-up</em> me paraît claire et s'inscrit déjà sur le long terme. Une <strong>nouvelle version du site</strong> est prévue à la rentrée prochaine tout comme <strong>une version mobile</strong> et une foule d'idées en développement.</p>
<p>Là où un <em>ZeroThune</em> aura tout misé sur l'attrait que pouvait représenter la musique téléchargeable « gratuite » quitte à faire passer au second plan l'aspect monétisation et qualification, <em>Yes Profile</em> choisit de donner <strong>une valeur directe et par là même compréhensible</strong> du profil de l'internaute, lui permettant ainsi de mieux saisir les enjeux économiques de ces fameuses données personnelles et on l'espère, d'en tirer pleinement parti.</p>
P comme Performance racheté par Prisma Média
urn:md5:01666e24d166246939e10552365d7980
2013-06-11T08:55:00+02:00
2016-04-09T15:08:25+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
arthurmedia
emailing
marketing
optin
prisma
spam
<p>Suite et fin de ma série de billets consacrés aux e-mailings publicitaires massifs de la société <em>Arthur Media Group</em> et <strong>Prisma Média</strong> : où j'apprends que l'origine des ventes viendrait directement de ces deux seules sociétés.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/Spam/arthur-media-group/p-comme-performance.png" title="Logotype de P comme Performance - copyright Prisma Media"><img src="https://vialet.org/public/Spam/arthur-media-group/.p-comme-performance_s.jpg" alt="Logotype de P comme Performance - copyright Prisma Media" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logotype de P comme Performance - copyright Prisma Media, juin 2013" /></a></p>
<p>Si vous avez lu les billets <em><a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Mettre-un-nom-derriere-l-envoi-de-courriel-en-opt-in-partenaires" hreflang="fr">Mettre un nom derrière l'envoi de courriel en opt-in partenaires</a></em> ainsi que <em><a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Le-retour-de-l-opt-in-partenaires">Le retour de l'opt-in partenaires</a></em> qui ont trouvé une conclusion dans un billet plus complet détaillant les mécanismes de vente et de revente d'adresses e-mails dites en <strong><em>opt-in</em> partenaire</strong>, vous devez connaître la société <strong>Arthur Media Group</strong>.</p>
<p>J'ai récemment appris que <strong>Prisma Média</strong> avait procédé à <a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/publicite/prisma-media-rachete-p-comme-performance-1212.shtml" hreflang="fr" title="Prisma Média accélère sur le ROI avec le rachat de P comme Performance">l'acquisition de 100% du capital</a> de la <abbr title="Société à responsabilité limitée">SARL</abbr> <a href="http://www.p-comme-performance.com/" hreflang="fr">P comme Performance</a> pour un montant inconnu, transaction sans doute conclue en décembre 2012 comme l'indiquent les différents actes déposés au Greffe du tribunal de commerce, selon les informations disponibles sur le site <a href="http://www.societe.com/societe/p-comme-performance-507425841.html" hreflang="fr" title="P comme Performance sur Societe.com">Societe.com</a>.</p>
<p><em>Prisma Média</em> était déjà au capital de son prestataire historique qui gérait la monétisation de sa base d'adresses e-mail depuis 2008 ; un des associés d'Arthur Media Group est d'ailleurs un ancien de Prisma.</p>
<p>Il m'apparait donc évident que <strong>P comme Performance</strong> aura elle-même orchestré <strong>la vente de mon adresse e-mail</strong>, captée via un jeu-concours <a href="http://www.prismamedia.com/" hreflang="fr">Prisma Média</a>, à d'autres <em>brokers</em> d'adresses e-mail et qu'elle est donc probablement à l'origine de ce flux constant et intarissable d'e-mails publicitaires dont <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Les-travers-de-l-opt-in-partenaire" hreflang="fr" title="Lire le billet : Les travers de l'opt-in partenaire">je décrivais dans ces colonnes</a> la structure.</p>
<p><a href="http://arthur-media.com/" hreflang="fr">Arthur Media Group</a> (notez une fois encore l'absence totale des pourtant obligatoires <strong>mentions légales</strong> sur cette page) possède trois autres sociétés : <a href="http://www.optin-machine.com/" hreflang="fr">The Optin Machine</a> (1,5 millions de « profils » collectés par mois), <a href="http://www.mailbrands.com" hreflang="fr">Mail&BRANDS</a> (<strong>53 millions</strong> d'adresses e-mails) ainsi que <a href="http://www.welcome-media.es/" hreflang="es">Welcome Media</a> (9 millions de « profils »).</p>
<p>Les fondateurs du groupe et de ses différentes sociétés ont aussi créé le site <a href="http://www.my-art.com/" hreflang="fr">My-Art.com</a> qui a bénéficié des bases en gestion de leurs clients comme <em>Prisma Média</em> afin d'en assurer la promotion.</p>
<p>Enfin pour la petite histoire, après avoir été désinscrit d'un des programmes d<em>'Arthur Media Group</em>, <a href="http://www.application-du-jour.com/" hreflang="fr">Application du jour</a> (Welcome Media) courant novembre 2012, mon adresse e-mail « piège » avait de nouveau été captée par cette société et ses filiales et avait ainsi réintégré la boucle d'envoi d<em>'Application du jour</em> en avril 2013 pour un seul et unique routage. Sans doute une nouvelle erreur ?</p>
Spammé par Un jour un produit
urn:md5:39a1275040560ed4046ac8b2dc871b70
2013-06-08T11:54:00+02:00
2013-06-12T23:18:26+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
ediware
emailing
marketing
sncd
spam
unjourunproduit
<p>Une règle de filtrage quasi certaine en matière de lutte anti-spam pourrait être de mettre à la poubelle tous les e-mailings contenant le mot « deals » tant celui-ci est prisé des spammeurs. Un jour un produit nous le prouve une nouvelle fois.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/Spam/unjourunproduit/logo_1_jour_1_produit.png" title="Logo 1 jour 1 produit - copyright SC2 CONSULTING"><img src="https://vialet.org/public/Spam/unjourunproduit/.logo_1_jour_1_produit_s.jpg" alt="Logo 1 jour 1 produit - copyright SC2 CONSULTING" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo 1 jour 1 produit - copyright SC2 CONSULTING, juin 2013" /></a>C'est au tour d'une autre société française qui se spécialise dans les très à la mode « deals », de m'abonner d'office à « <em>sa base de données d'1 millions d’adresses actives et optins</em> » via une adresse e-mail <strong>inexistante</strong><sup>[<a href="https://vialet.org/post/2013/06/Spamme-par-1-jour-1-produit#pnote-302-1" id="rev-pnote-302-1">1</a>]</sup> et d'y router de la publicité <strong>en toute illégalité</strong>.</p>
<p>Entendez par <em>bons plans</em> de simples e-mailing commerciaux d'incrédules ou complices annonceurs qui auront gobé le fait que la base est qualifiée et pleine d'un million d'adresses e-mails en <em>opt-in</em> partenaire. Et on imagine sans même se soucier de l'origine de la collecte des adresses e-mail.</p>
<p>Pour ce premier envoi, l'annonceur en question est la <strong>Société des Textiles de Granges sur Vologne</strong> et son site <a href="http://www.traditiondesvosges.com/" hreflang="fr" title="Spam envoyé par Tradition des Vosges">Tradition des Vosges</a>.</p>
<p>Pas d'e-mailing sans routeur et ce « complice malgré lui » est la société <strong>Ediware.net</strong> (alias<a href="http://www.emailing.fr/" hreflang="fr"> www.emailing.fr</a> pourtant membre du <strong>SNCD</strong>) qui use des noms de domaine non explicites <a href="http://www.vml-101.com" hreflang="fr">www.vml-101.com</a> ainsi que <a href="http://eml-ago.com/" hreflang="fr">eml-ago.com</a>.</p>
<blockquote><p>Ediware n'est pas responsable du contenu des newsletters envoyées à partir de la plateforme et <strong>n'est pas nécessairement en accord</strong> avec ces contenus.</p></blockquote>
<p>On trouve derrière le propriétaire de cette « base » d'adresses e-mail la société <strong>Comptoir des Deals</strong> (ou plutôt la <a href="http://www.societe.com/societe/sc2-consulting-509809646.html" hreflang="fr">SARL SC2 CONSULTING</a> au capital de 1000 €) domiciliée au 90 rue Baudin, 92300 Levallois Perret et dont le gérant est M. Serge CHAPONIC, selon les informations du registre du commerce et des sociétés.</p>
<p>En effectuant une recherche sur le numéro de déclaration <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> du site, l'on découvre un ancien e-mailing commercial de cette société sur lequel figure cette intéressante mention :</p>
<p><q> Vous recevez cette offre en tant que membre de la base Plandefou précédemment dénommée Offre Privée </q></p>
<p>Le nom de domaine qui est aussi celui de la base est <strong>unjourunproduit.com</strong> est déposé au nom de cette SARL par M. Yves CHAPONIC si l'on en croit les données du <em>whois</em>.</p>
<p>Un e-mail de contact nous donne un second nom de domaine : <strong>plandefou.com</strong> (<em>sic</em>), là encore déposé par M. Yves CHAPONIC.</p>
<p>Le site annonce, via son programme <strong>Plan de fou</strong> (et non plus <em>1 jour 1 <del>spam</del> produit</em>) pouvoir vous aider :</p>
<ul>
<li>« à développer votre notoriété,</li>
<li>à augmenter votre chiffre d’affaires,</li>
<li>à accroitre le nombre de visiteurs de votre site,</li>
<li>à enrichir le nombre d’inscrits de votre base de données. »</li>
</ul>
<p>Enfin, preuve de la grande qualité de cette chaîne, un clic sur un lien tracké de l'e-mailing affiche ce magnifique message :</p>
<blockquote><p>Une erreur est survenue.</p></blockquote>
<p>Dont acte.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour au 9 juin</strong> : J'ai reçu un deuxième spam poussé par Unjourunproduit, cette fois pour le compte de la société <a href="http://www.pret-dunion.fr/" title="Spam envoyé par Prêt d'Union" rel="nofollow">Prêt d'Union</a> (en réalité, c'est un total de 4 spams qui ont été envoyés depuis le 6 juin).</p>
</div>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="https://vialet.org/post/2013/06/Spamme-par-1-jour-1-produit#rev-pnote-302-1" id="pnote-302-1">1</a>] L'adresse e-mail en question avait comme préfixe <strong>xxx</strong> et l'e-mailing été reçu grâce à la fonction <em>catch all</em> de mon compte personnel.</p></div>
Les travers de l'opt-in partenaire
urn:md5:f563744f6fd2bb5ecff2554b3bd0cc42
2012-11-29T20:28:00+01:00
2022-08-17T10:30:56+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
arthurmedia
berverly-hills-editions
cnil
emailing
marketing
optin
slip-software
sncd
spam
<p>L<em>'opt-in</em> partenaire est un mécanisme accordé au secteur du marketing direct dans le cadre de la <abbr title="Loi pour la confiance dans l'économie numérique">LCEN</abbr> permettant aux éditeurs de sites de revendre les données de leurs membres avec leur autorisation. Malheureusement, le manque total d'encadrement du mécanisme donne lieu à des pratiques totalement contraires à l'esprit de la loi et <em>in fine</em> à « légaliser » le spam.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/cartoon.jpg" alt="Spam - courtesy spamdefy.com, all rights reserved" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Spam - courtesy spamdefy.com, all rights reserved, nov. 2012" /> <em>Ce billet fait écho au reportage « <a href="http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/toute-ma-vie-sur-internet-29-novembre-2012-4676.html" hreflang="fr">Toute ma vie sur Internet</a> » de Nicolas Combalbert diffusé dans <strong>Envoyé Spécial</strong> sur France 2 le 29 novembre dernier, reportage auquel j'ai très modestement participé et permet d'approfondir les propos que j'y tiens.</em></p>
<p>Lorsque le législateur français, dans le cadre de l'application des directives européennes, a mis en place la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_pour_la_confiance_dans_l%27%C3%A9conomie_num%C3%A9rique" hreflang="fr">LCEN</a>, il a notamment renforcé les droits des internautes en matière de protection de leurs données personnelles en exigeant des éditeurs de sites ou services d'obtenir le consentement explicite du membre avant de commercialiser ses données (<em>opt-in</em> actif), et la capacité de mettre fin à tout moment à cette commercialisation (<em>opt-out</em>).</p>
<p>En clair, il faut cocher une case <em>ad hoc</em> pour recevoir autre chose que la communication directe (<em>newsletter</em>, annonce, message de service, etc.) d'un site sur lequel vous auriez laissé votre adresse e-mail et d'autres données personnelles <strong>socio-démographiques</strong>. C'est le fameux <strong><em>opt-in</em> partenaire</strong>. Nous ne parlons donc pas des sociétés qui commercialisent vos données sans même votre accord, comme ce fut le cas avec <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/01/Smartdate-ce-n-est-pas-tout-a-fait-fini">Smartdate</a>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Opt-in_Auchan.fr.png" title="Exemple d'opt-in Auchan.fr"><img src="https://vialet.org/public/Spam/Opt-in_Auchan.fr.png" alt="Exemple d'opt-in Auchan.fr" style="display:table; margin:0 auto;" title="Exemple d'opt-in Auchan.fr, nov. 2012" /></a></p>
<p>La théorie voudrait que les offres poussées vers l'internaute correspondent <strong>à ses attentes et ses centres d'intérêt</strong> et que <strong>la fréquence des envois soit modérée</strong>. Certains professionnels recommandent même de pousser à l'internaute une demande d'adhésion lors d'un premier envoi (on peut parler de « double <em>opt-in</em> ») plutôt que de lui réserver la surprise d'un abonnement d'office.</p>
<p>Vous serez amenés à cocher cette case à plusieurs occasions : lors de la création d'un compte client d'un site Web, l'abonnement à une <em>newsletter</em> ou bien lors de la participation à des jeux en ligne (tirage au sort, concours, etc.).</p>
<p>Ce faisant, vos données personnelles auront un destin qui variera en fonction de l'acteur auquel vous aurez affaire et de ses prestataires à qui il les confiera.</p>
<p>Il y a d'abord la société qui va lier les offres partenaires aux siennes : le mot <em>partenaire</em> prend alors tout son sens. Il peut s'agir par exemple de services ou produits qui étendent les capacités et la satisfaction client suite à une première transaction. Dans ce cadre, les données personnelles sont souvent gérées directement par le site à qui vous avez donné cette autorisation.</p>
<p>C'est malheureusement un cas de figure rare et pourtant le seul qui réponde à l'esprit de la loi.</p>
<p>Ensuite, une même société peut décider de commercialisation vos données personnelles afin d'y pousser de la publicité. Cette pratique est essentiellement là apporter de nouveaux revenus publicitaires à ceux déjà existant. La commercialisation se fait en interne et <strong>les données ne sont pas communiquées à des tiers</strong>, si ce n'est à un routeur (société chargée d'envoyer les d'e-mails en question).</p>
<p><strong>La valeur ajoutée de ces publicités pour l'internaute est généralement nulle.</strong> Elles sont très rarement ciblées et peuvent relayer des offres proches de la vente pyramidale, comme nous l'avons vu <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Les-e-mailings-commerciaux-et-partenaires-de-WellPack-a-la-loupe">dans ce billet</a>. Les publicités sont souvent issues de régies et sont donc par définition extrêmement génériques et répétitives, même avec des programmes prétendument ciblés <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/08/De-l-interet-du-programme-Email-Attitude">comme ceux d'Email Attitude</a> ou d'autres racoleuses comme cet exemple poussé via <strong>Slip Software</strong> :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Slip/686941238.png" title="Exemple d'e-mail envoyé par Slip Emailing Platform"><img src="https://vialet.org/public/Spam/Slip/.686941238_m.jpg" alt="Exemple d'e-mail envoyé par Slip Emailing Platform" style="display:table; margin:0 auto;" title="Exemple d'e-mail envoyé par Slip Emailing Platform, nov. 2012" /></a></p>
<p>Mais au moins, votre adresse e-mail ne quitte pas le giron de la société qui l'a collectée. Cependant, la grande majorité des autorisations de commercialisation de vos données personnelle se fait à travers un réseau plus ou moins dense et opaque de prestataires.</p>
<p>Vos données personnelles vont alors voyager. <ins>Beaucoup</ins> voyager. Elles quitteront les bases de la société à qui vous avez donné l'autorisation de les diffuser auprès de « partenaires » pour alimenter un nombre virtuellement illimité de bases de données pendant de nombreux mois, pour ne pas parler d'années.</p>
<h3>Jeu de piste pour données personnelles</h3>
<p>S'engage alors une sorte de course à la diffusion de vos données dans laquelle vous serez la plupart du temps perdant. Si le site sur lequel vous avez laissé vos données personnelles en <em>opt-in</em> partenaire existe encore (ce qui exclu donc tous les sites événementiels et ceux qui auront fermé boutique entre temps), vous aurez peut-être la chance de tarir la source avant qu'elle ne devienne incontrôlable et que vous receviez des messages avec comme signature improbable :</p>
<p><q>Vous recevez ce message parce que vous etes inscrit sur le site de mktg-uranus.fr</q></p>
<p>Dans le cas contraire, vous n'aurez jamais en face de vous la société qui a récolté vos données personnelles. Les liens de « désinscription » des e-mails qui vous seront poussés ne concernent que les sociétés de routage, qui elles-mêmes font souvent barrage entre eux et leur client ou le fournisseur de leur client.</p>
<p>En face de vous, des <a href="http://www.emailvision.fr/" hreflang="fr">Emailvision</a>, des <a href="http://arthur-media.com/" hreflang="fr">Arthur Media Group</a>, des <a href="http://www.canalmail.fr" hreflang="fr">Canal Mail</a>, des <a href="http://www.slip-software.com/" hreflang="fr">Slip Emailing</a>, des <a href="http://www.efficiencynetwork.com/" hreflang="fr">Efficiency Network</a> mais jamais les commanditaires.</p>
<p>Les mentions légales présentes dans ces e-mailings sont très peu explicites lorsqu'elles ne se contentent pas de vaguement citer la loi <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_relative_%C3%A0_l%27informatique,_aux_fichiers_et_aux_libert%C3%A9s_du_6_janvier_1978" hreflang="fr">informatique et libertés de 1978</a> et de proposer un lien de désinscription. Jamais la raison sociale du client (bien souvent lui-même prestataire e-marketing), l'origine ou la date de la captation de vos données personnelles pourtant protégées, ne sont mentionnées.</p>
<p>Les sociétés multiplient <strong>les noms de programmes fantaisistes</strong> en reprenant des termes à la mode (comme les ventes ou clubs privés), font usage d'une profusion de noms de domaine, omettent de mettre en place un <em>reply</em> fonctionnel dans leurs e-mails, renvoient vers des pages de désinscription sans aucunes mentions légales (ni même parfois sur les sites censés présenter ces « programmes »), associent souvent les noms de domaine ou les sites à des filiales à l'étranger (quand les sociétés n'ont tout simplement pas d'existence en France), etc.</p>
<p>Il est donc très souvent difficile, pour ne pas dire <strong>impossible de connaître l'identité de la société qui détient vos données</strong> et parfois même celle du routeur, comme dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/09/Mais-qui-est-donc-enfr9-23" hreflang="fr">cet exemple détaillé</a>.</p>
<p>Lorsque vous soumettez votre demande par e-mail au routeur, bien souvent vous obtiendrez ce genre de réponse type :</p>
<blockquote><p>Nous avons bien pris en compte votre demande et nous avons effacé votre adresse email des bases de nos clients.</p></blockquote>
<p>La seule chose que vous pourrez obtenir, c'est votre « désinscription » assortie parfois d'une « mise en liste noire » de votre e-mail chez ce routeur. Cette mesure n'est bien sûr aucunement satisfaisante et vos données continuerons de circuler librement puisqu'on vous dit que « <em>vous avez laissé votre opt-in quelque part</em> ».</p>
<p>Un schéma basé sur des cas réels, dans la plus totale légalité, illustre bien la complexité et la profonde ambivalence du système :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Schema_opt-in_partenaire.png" title="Schéma de la circulation des données personnelles via l'opt-in partenaires"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.Schema_opt-in_partenaire_m.jpg" alt="Schéma de la circulation des données personnelles via l'opt-in partenaires" style="display:table; margin:0 auto;" title="Schéma de la circulation des données personnelles via l'opt-in partenaires, nov. 2012" /></a></p>
<p>L'adresse e-mail collectée sur un site de jeu concours du groupe <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Prisma_Media" hreflang="fr">Prisma Media</a> (j'aurais pu prendre pour exemple Le Figaro, un opérateur mobile tant les exemples sont nombreux) l'a été grâce au programme <strong>Mailorama</strong> (dont je détaille le fonctionnement <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama" hreflang="fr">dans ce billet</a>). L'adresse n'a donc en soi que peu de valeur. Le jeu concours incite l'internaute a laisser ses coordonnées complètes ainsi que de cocher la fameuse case opt-in à travers la promesse de chances de gains supplémentaires.</p>
<p>Une fois l'adresse captée, elle ne va pas être utilisée par <strong>Prisma Media</strong> mais confiée à un ou plusieurs <strong>brokers</strong> dont le métier est de commercialiser ces bases de données. Leur nombre est à ce stade totalement inconnu de l'internaute et le restera. Dans cet exemple, l'adresse collectée en <strong>mars 2012</strong> était toujours louée à de nouveaux clients en novembre de la même année.</p>
<p>Plusieurs sociétés rachètent alors les données personnelles au(x) broker(s) et vont à leur tour les commercialiser et vous abonner à leurs <em>newsletters</em> qui ne sont constituées à 99% que de publicité.</p>
<h3>A qui profite le crime ?</h3>
<p>Certainement pas à l'internaute qui, à juste titre, considérera ces envois comme du courrier indésirable et ne fera pas le lien entre une inscription faite 8 mois plus tôt et l'abonnement à un nouveau programme de bons plans constitué en réalité de messages publicitaires.</p>
<p>Pas non plus à l'annonceur, dont la marque ou le produit sera assimilé à du spam. L'internaute - si jamais son filtre laisse passer un tel message - aura très vite fait de le bloquer et les messages suivants finiront dans le dossier « junk » de son client e-mail préféré. Le côté répétitif de certains messages ou annonceurs (comme <strong>Yves Rocher</strong> ou <strong>Spartoo</strong>) ont <strong>un effet contre-productif</strong> sur le prospect dont on attend au final de l'empathie vis-à-vis de la marque, un clic et un achat.</p>
<p>Il faut se tourner vers les acteurs intermédiaires entre l'internaute et le client final (qui n'a souvent pas conscience de passer par ces circuits) afin d'identifier à qui profite réellement ce système.</p>
<p>Il y a d'abord le « propriétaire » de la base (ici Prisma Media ou un prestataire en marque blanche) qui la loue à des tarifs très variables (environ 15 € du <abbr title="Coût pour mille adresses e-mail">CPM</abbr>). Ensuite les nombreuses sociétés intermédiaires qui vont agréger les données et les louer à d'autres sociétés spécialisées dans le marketing, toujours au CPM et parfois au <abbr title="Coût par action">CPA</abbr> ou au <abbr title="Coût par lead">CPL</abbr>.</p>
<p>Entre les deux, <strong>des régies publicitaires</strong> souvent basées sur le principe de l'affiliation ou de la marque blanche, qui fournissent en publicités ces sociétés qui commercialisent « leurs » bases de données plus ou moins qualifiées.</p>
<p>Enfin, la société qui s'occupera de router les e-mails touche quelques centimes d'euros par adresse. Tous les routeurs ont bien sûr une politique anti-spam très ferme, mais à part <a href="https://fr.mailjet.com/" hreflang="fr">Mailjet</a>, je n'ai jamais eu aucun retour suite à une plainte remontée à leurs services. On vous explique même parfois « <a href="https://twitter.com/SlipSoftware/status/270820593220325376" hreflang="fr">qu'on est solidaire de nos clients</a> » :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Slip/Twitter_SlipSoftware_status_270820593220325376.png" title="Statut Twitter SlipSoftware 270820593220325376"><img src="https://vialet.org/public/Spam/Slip/.Twitter_SlipSoftware_status_270820593220325376_m.jpg" alt="Statut Twitter SlipSoftware 270820593220325376" style="display:table; margin:0 auto;" title="Statut Twitter SlipSoftware 270820593220325376, nov. 2012" /></a></p>
<p>Certaines de ces sociétés affichent un chiffre d'affaires de plusieurs millions d'euros, toutes activités confondues.</p>
<h3>Pour une évolution des pratiques et de la législation</h3>
<p>La profession se repose pour l'essentiel sur <strong>des chartes de bonnes conduites</strong> qui n'engagent bien sûr que ceux qui prennent la peine de les lire. Autrement dit, moins il y a de régulation, mieux le secteur se porte. L'arrivée de la <strong>LCEN</strong> en 2004 (transposition d'une directive européenne) avait notamment fait grincer des dents la profession qui avait alors parlé de véritable « tsunami ».</p>
<p>Une nouvelle fois, le législateur européen n'a pas attendu l'auto-régulation promise, et une nouvelle loi est en cours d'élaboration. Celle-ci est <a href="http://www.sncd.org/documentation/avis-expert_tpm.php?CSPPARTC_action=article&CSPPARTC_articleUID=27538&Aname=Revision_de_la_directive_europeenne_relative_a_la_protection_des_donnees_a_caractere_personnel_par_Nathalie_Phan_Place" hreflang="fr">déjà décriée par le SNCD</a>, notamment en ce qui concerne « <em>l'introduction de l'obligation de fournir aux personnes des informations relatives à l’origine de leurs données</em> ». Un comble donc, quand on voit l'urgence de la mise en place de cette mesure (qui n'est pas attendue avant 2016 au plus tôt).</p>
<p>Pourtant, il est nécessaire de respecter certains principes <strong>afin de garantir les droits de l'internaute</strong> et permettre la transparence en matière d'utilisation de ses données personnelles, notamment :</p>
<ul>
<li>En établissant une <strong>durée de conservation</strong> et de (re)vente clairement établie.</li>
<li>En <strong>limitant le nombre de reventes</strong> des données personnelles (et en interdisant la vente aux <em>brokers</em>).</li>
<li>En indiquant clairement <strong>l'identité et les coordonnées</strong> du premier dépositaire des données, du client et du routeur.</li>
<li>En offrant la possibilité à l'internaute de <strong>se désinscrire à la fois de la base du client mais aussi de la source</strong>, avec l'obligation pour cette dernière de maintenir ce droit même après la disparition de l'évènement responsable de la collecte.</li>
<li>En limitant l'envoi de l'offre partenaire à <strong>un seul et unique e-mail de prospection</strong> (plus d'abonnement d'office à des « <em>newsletters</em> »).</li>
</ul>
<p>D'un point de vue pratique, l'e-mailing devrait toujours mentionner le nom du cédant, et l'e-mail devrait être envoyé en son nom, sous une forme explicite : « <em>untel vous recommande les services ou le produit de ...</em> ».</p>
<p>La revente à des fins purement publicitaires (router les messages d'une régie) devrait être interdite et la communication du partenaire (et pas <em>des</em> partenaires) devrait être directe. Or, elle prend un forme complexe : cédant -> acquéreur(s) -> régie(s) -> annonceur(s). Ce dernier, en bout de chaîne, n'a souvent aucun contrôle de l'origine ni de la qualité de l'adresse e-mail collectée.</p>
<p>Il ne devrait pas être possible pour une société d'abonner une adresse à plusieurs programmes ou <em>newsletters</em>. L'envoi pour une société (qu'il s'agisse d'un groupe ou d'une simple entreprise) devrait donc être unique. Il ne devrait donc pas être possible de relayer des messages à caractère publicitaire sous plusieurs bannières, sous prétextes que ces sociétés ou entités commerciales appartiennent à un groupe qui a fait l'acquisition de ces adresses pour le compte de ses filiales.</p>
<p>La désinscription (ou <em>opt-out</em>) doit pouvoir se faire automatiquement et sans plus de recherche de la part de l'internaute, à partir de l'e-mail :</p>
<ul>
<li>auprès de la base cédante,</li>
<li>auprès de la base qui a acquis l'adresse.</li>
</ul>
<p>Avec à chaque fois la possibilité de refuser tout autre futur démarchage auprès de ces sociétés qui doivent donc maintenir des listes rouges. Au final, ces mesures rétabliraient la confiance entre l'internaute et l'annonceur et réduiraient fortement ce « spam légal ».</p>
<p>Le législateur devrait enfin prévoir un mécanisme de sanction simplifié, sous la forme d'amendes lorsqu'une infraction est constatée, la <a href="http://www.cnil.fr/" hreflang="fr">CNIL</a> qui est bien seule dans son rôle de gendarme du Web (et qui a audité une des sociétés citées dans ce billet) n'a tout simplement pas les moyens de sa mission.</p>
<p><strong>L'encadrement strict ou à défaut l'abrogation de l'opt-in partenaires permettrait d'assainir ce marché, tout comme la LCEN a pu le faire il y a quelques années et améliorer sensiblement la crédibilité de l'e-mail marketing, la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9livrabilit%C3%A9" hreflang="fr">délivrabilité</a> et le taux d'ouverture.</strong></p>
Adieu WellPack, bonjour Dayak ?
urn:md5:dd15fdf8825b34e75bb437d14d33b076
2012-10-26T12:19:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Internet
dayak
ecommerce
fia-net
marketing
wellpack
<p>L'ex-site de vente en ligne à crédit WellPack semblerait laisser bientôt la place à un nouveau projet dénommé Dayak.</p> <p>Suite à la publication <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Les-e-mailings-commerciaux-et-partenaires-de-WellPack-a-la-loupe">d'un billet consacré à la stratégie e-mailing</a> de <a href="http://www.wellpack.fr" hreflang="fr">WellPack</a> en matière d'envoi de <em>newsletters</em> pour ses propres produits et d'offres <em>partenaires</em>, j'ai pu constater que l'été 2012 a marqué un tournant radical dans l'activité du vépéciste.</p>
<h3>Plus de vente à crédit...</h3>
<p>D'une part, l'envoi des <em>newsletters</em> et des publicités a (quasiment) cessé début juillet, consécutivement de l'arrêt de la vente à crédit qui était pourtant la marque de fabrique de l'enseigne.</p>
<p>D'après les informations que j'ai pu obtenir,<strong> WellPack aurait perdu son partenaire historique</strong> - <a href="http://www.franfinance.fr/" hreflang="fr">Franfinance</a> - qui lui apportait cette capacité essentielle à son modèle économique : le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_permanent" hreflang="fr">crédit revolving</a>. Un changement dans la législation française pourrait aussi être à l'origine de cette transformation.</p>
<h3>...et plus de vente du tout ?</h3>
<p>Après près de 4 mois sans communication de la part de WellPack auprès de ses abonnés, j'ai donc essayé de contacter la société. J'ai pu constater que le numéro de téléphone du S.A.V. <a href="http://www.wellpack.fr/?path=contact" hreflang="fr">avait disparu de leur site</a> et que celui toujours présent <a href="http://www.fia-net.com/annuaire/3963/well-pack_101-1_resume.html" hreflang="fr">sur la fiche FIA-NET</a> <strong>n'était plus attribué</strong>. Contacté par mes soins, <strong>FIA-NET</strong> n'a pas encore répondu à mes sollicitations.</p>
<p>Mais sur leur site, on peut lire que depuis cet été, les litiges se sont succédés comme en témoignent certains messages de clients de l'enseigne :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/wellpack_fia-net_02.png" title="Litige FIA-NET WellPack"><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/.wellpack_fia-net_02_m.jpg" alt="Litige FIA-NET WellPack" style="display:block; margin:0 auto;" title="Litige FIA-NET WellPack, oct. 2012" /></a></p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/wellpack_fia-net.png" title="Litige FIA-NET WellPack"><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/.wellpack_fia-net_m.jpg" alt="Litige FIA-NET WellPack" style="display:block; margin:0 auto;" title="Litige FIA-NET WellPack, oct. 2012" /></a></p>
<p>Ce n'est pas révéler un grand secret que de dire que <strong>WellPack</strong> n'a probablement pas de stocks et que la mécanique d'obtention d'un crédit 24 ou 48 mois lui permettait de s'approvisionner en flux tendu auprès de ses fournisseurs à chaque commande.</p>
<p>Dans un schéma de fonctionnement plus classique (achat 3x sans frais ou comptant), le délai de préparation d'un colis et de livraison devient capital. C'est semble-t-il là où le bât blesse.</p>
<p>Deux messages envoyés au service client de WellPack n'auront pas produit d'effet (ni de réponse), si ce n'est de recevoir un ou deux jours plus tard, sur l'une de mes adresses clients WellPack, <strong>un nouvel e-mail partenaire</strong> après plusieurs mois de silence (au profit de <em>Center Parcs</em>).</p>
<h3>Un nouveau projet en vue avec Dayak ?</h3>
<p>L'enseigne serait-elle sur le point de fermer pour mieux se relancer avec un nouveau concept ?</p>
<p>C'est peut-être le cas si l'on en croit <a href="http://www.societe.com/societe/dayak-539509216.html" hreflang="fr">Societe.com</a> qui nous renseigne sur la récente création de la S.A.R.L. <strong>Dayak</strong> destinée au <em>« commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé »</em> et dirigée par le <strong>Boris BERDAH</strong>, l'un des actionnaires de WellPack. Le nom de domaine <a href="http://www.dayak.fr" hreflang="fr">Dayak.fr</a> a d'ailleurs été réservé par cette personne et se trouve pour l'instant en parking chez Gandi.</p>
<p>Dayak sera-t-il plus étroitement associé au projet <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement">ZéroThune</a> que soutient jusqu'à présent WellPack et dont on attend encore le lancement commercial ? La maque WellPack disparaîtra-t-elle au profit de cette nouvelle enseigne ?</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 7/11/2012</strong> : deux semaines après avoir adressé mes questions au support <strong>WellPack</strong> et à <strong>FIA-NET</strong>, je n'ai toujours pas obtenu la moindre réponse. Par contre d'autres publicités « partenaires » poussées par e-mails m'ont bien été adressées (5 au total).</p>
<p>Faut-il en déduire que WellPack n'a plus d'activité commerciale ?</p>
<p><strong>MAJ au 11/12/2012</strong> : Dayak serait en réalité une société de <strong>courtage en assurance</strong> et non pas un nouveau site de vente de matériel informatique, malgré l'activité renseignée au RCS (<em>Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé</em>). Une publicité <a href="http://vialet.org/public/marketing/wellpack/Dayak-page-pub-WellPack.png">sous la forme d'un mini-site</a> a d'ailleurs été poussé sur la base de données en opt-in partenaires de WellPack.</p>
</div>
Mais qui est donc enfr9-23.com ?
urn:md5:dc35d437927972c78ef0747da5856c52
2012-09-14T11:59:00+02:00
2013-10-25T12:28:34+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
efficiencynetwork
emailing
marketing
optin
spam
<p>La réception de courriel publicitaire est parfois un parcours du combattant lorsque l'on souhaite remonter la source des envois et identifier le ou les commanditaires.</p> <p>Elles sont parfois nombreuses ces sociétés qui vous sollicitent sans laisser le moindre indice sur leur identité et encore moins sur les coordonnées qui vous permettraient de les contacter.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/efficiencynetwork/Publicite_Volvo_Efficiency_Network.png" title="Publicité Volvo Efficiency Network"><img src="https://vialet.org/public/Spam/efficiencynetwork/.Publicite_Volvo_Efficiency_Network_s.jpg" alt="Publicité Volvo Efficiency Network" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Publicité Volvo Efficiency Network, sept. 2012" /></a>C'est le cas d'un envoi pour le compte de <strong>Volvo</strong> et son modèle V40. Cet e-mail commercial, absolument pas ciblé, nous indique que « <em>la nouvelle Volvo V40 est arrivée</em> » et que « <em>votre concessionnaire vous invite à venir essayer toutes ses qualités et ses innovations sous le contrôle d'un pilote professionnel</em> ».</p>
<p>Le pied de page de cet e-mail ne nous donne aucune indication directe de l'identité de l'expéditeur. Les mentions classiques mais totalement vides de sens y figurent bien : « <em>vous recevez cet email car vous êtes inscrit à notre programme relationnel</em> ». De quel programme s'agit-il ? Comment mon adresse a été récupérée par « ce programme relationnel » (toujours via l<em>'opt-in</em> partenaire) ? Qui a cédé mon adresse à ce programme ?</p>
<p>La « désinscription » se fait à travers un site qui ne brille pas non plus par les informations dispensées : <a href="http://enfr9-23.com/" hreflang="fr">enfr9-23.com</a> : pas de mentions légales pourtant obligatoires, pas de coordonnées, pas de nom de marque ni même de logotype.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/efficiencynetwork/Capture_d__ecran_enfr9-23.com.png" title="Capture d'écran du site enfr9-23.com"><img src="https://vialet.org/public/Spam/efficiencynetwork/.Capture_d__ecran_enfr9-23.com_m.jpg" alt="Capture d'écran du site enfr9-23.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran du site enfr9-23.com, sept. 2012" /></a></p>
<p>On mentionne seulement le fait que ce site sélectionne des « <em>offres exceptionnelles</em> » chez des partenaires. Et on y fait le vœu pieux qu'elles plairont aux chanceux qui les consulteront.</p>
<p>L'adresse IP associée à ce nom de domaine nous indique que le site est hébergé sur une <strong>Dedibox</strong>, l'offre dédiée de Free SAS/Online.fr. Un <em>whois</em> ne nous donne pas plus d'informations, celui-ci étant enregistré chez <strong>GoDaddy</strong>, il faut effectuer la requête <a href="http://who.godaddy.com/whois.aspx?domain=enfr9-23.com" hreflang="en">directement sur leur site</a>.</p>
<p>Ceci fait, nous obtenons (enfin) l'identité de l'expéditeur de ce bon plan : <strong>Efficiency Network</strong> (voir sa fiche <a href="http://www.societe.com/societe/efficiency-network-517913513.html" hreflang="fr">sur Societe.com</a>) et un nom de domaine associé à l'adresse e-mail du déposant <a href="http://effi-net.com/" hreflang="en">effi-net.com</a>, société dont le siège est déclaré être dans le 15ème arrondissement de Paris. Mais sur le site d'<strong>Effi Net</strong> (en anglais), l'adresse indiquée n'est à Paris mais à San Francisco.</p>
<p>Le nom de domaine n'est pas très vieux, puisqu'il a été déposé le 13 juillet dernier.</p>
<p>Il faut <em>googler</em> Efficiency Network afin d'obtenir la quasi copie du site d'Effi Net mais traduite en français : <a href="http://www.efficiencynetwork.com/" hreflang="fr">www.efficiencynetwork.com</a>.</p>
<p>Pas d'adresse postale sur ce site sur la page <a href="http://www.efficiencynetwork.com/contact-info" hreflang="fr">Contact</a>, mais un trombinoscope de l'équipe avec adresses e-mails (nous n'y retrouverons pas le David Lambert indiqué dans le <em>whois</em> du domaine <strong>enfr9-23.com</strong>). L'adresse des bureaux qui est indiquée dans les mentions légales ne fait plus référence au 15ème arrondissement, comme dans le <em>whois</em> ou sur Societe.com mais au 13ème arrondissement de Paris. Le site est déclaré comme étant hébergé chez <strong>Gandi</strong>.</p>
<p>Sur sa page <a href="http://www.linkedin.com/company/efficiency-network" hreflang="fr">LinkedIn</a>, Efficiency Network s'y décrit comme « <em>une agence spécialisée dans le marketing à la performance, dont le métier est de gérer et monétiser les bases email pour le compte de sites éditeurs et d'assurer la rentabilité des opérations e-mailing des annonceurs</em> ».</p>
<p>Pourquoi ne pas clairement indiquer les informations présentes dans <a href="http://www.efficiencynetwork.com/mentions-legales" hreflang="fr">les mentions légales</a> de ce site - comme le numéro de déclaration <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> - dans l'e-mailing publicitaire que j'ai reçu ?</p>
<p>Pourquoi ne pas faire aussi état de l'identité du site ayant revendu ou communiqué mon adresse e-mail dans un souci de transparence profitable à la fois à l'annonceur - ici Volvo - et à l'internaute qui percevra sans doute cet e-mail arrivé de nulle part comme du spam ?</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 8/11/2012</strong> : malgré mes désinscriptions, je reçois encore des messages publicitaires poussés par <strong>Efficiency Network</strong> sur la même adresse e-mail. Il s'agit donc bien de <em>spam</em> et cette société ne respecte pas la législation française en vigueur.</p>
</div>
De l'intérêt du programme Email Attitude
urn:md5:8259a9ae3ff71df39d4f61a1c477a663
2012-08-25T13:49:00+02:00
2013-06-12T23:40:32+02:00
Guillaume Vialet
Internet
advertising
ciblage
emailattitude
emailing
marketing
retargeting
<p>Email Attitude est un programme de prospection marketing du groupe <strong>1000mercis</strong> « d'envoi d'offres promotionnelles ciblées » et récemment de <em><a href="http://info-newsletter-emailing.blogspot.fr/2011/10/le-retargeting-email-attitude-une.html" hreflang="fr">retargeting</a></em>, concept ronflant mais à la mode ces dernières années.</p> <p><a href="http://fr.email-attitude.com/" hreflang="fr">Email Attitude</a> se définit, du point de vue de l'internaute (qui est au cœur du système puisqu'il est le « produit ») comme un acteur « <em> sans cesse à la recherche meilleure offre. Promotions, bons plans, coupons de réduction, chèques cadeaux, nouveaux produits...</em> ».</p>
<p>L'inscription au programme est libre et gratuite, mais nécessite de remplir <a href="http://fr.email-attitude.com/Inscription.aspx" hreflang="fr" title="Page d'inscription du programme Email Attitude">un formulaire conséquent</a>. Étape indispensable puisque les « promotions » et autres « bons plans » sont annoncés comme <strong>ciblés</strong> et refléter vos centres d'intérêts déclarés. Attention à ne pas réclamer d'envois publicitaires par voie postale, car l'opt-out est d'un autre âge (par courrier avec photocopie de la carte d'identité de l'abonné).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/Formulaire_inscription_Email_Attitude.png" title="Formulaire d'inscription Email Attitude, copyright groupe 1000mercis"><img src="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/.Formulaire_inscription_Email_Attitude_m.jpg" alt="Formulaire d'inscription Email Attitude, copyright groupe 1000mercis" title="Formulaire d'inscription Email Attitude, copyright groupe 1000mercis, août 2012" /></a></p>
<p>Pour en savoir un peu plus sur la finalité de cette inscription, il faut se rendre sur <a href="http://fr.1000mercis.com/metiers-et-clients/publicite-interactive.html" hreflang="fr">la page dédiée au service</a> sur le site du groupe <strong>1000mercis</strong>.</p>
<p>Classé dans les offres de publicité interactive, il est décrit comme « <em>un programme opt-in d'envoi d'offres promotionnelles ciblées</em> ». La base de données revendique <strong>25 millions d'adresses e-mail</strong> dont 17 millions pour la France.</p>
<h3>Des offres redondantes et peu ciblées...</h3>
<p>Abonné depuis février 2011 au programme de bons plans d'Email Attitute, <strong>j'ai du attendre décembre 2011 avant de recevoir mon premier e-mail</strong> publicitaire ciblé. Mes centres d'intérêts déclarés sont alors <em>Lecture, Presse</em> et <em>Cinéma, TV, Vidéo</em>, en plus de mon adresse postale et ma date de naissance. Les autres paramètres, qui n'ont pas changé en une année, sont optionnels et ne seront donc pas remplis.</p>
<p>Le premier message est effectivement ciblé, <strong>géographiquement</strong> du moins, et fait la promotion d'une chaîne de restauration rapide japonaise. Aucune promotion ni bon plan, il s'agit simplement de m'avertir de l'arrivée de la nouvelle carte dans cette enseigne. De la publicité somme toute très classique pour ce premier essai. Un e-mail quasi identique me sera poussé un mois plus tard.</p>
<p>Le <em>From</em> des e-mails mentionne systématiquement l'origine du courriel publicitaire (« <em>via Email Attitude</em> ») et les e-mailings semblent toujours poussés par la solution interne de 1000mercis (tracking des clics et ouvertures compris).</p>
<p>Les 50 offres qui suivront le premier envoi seront extrêmement <strong>banales et répétitives</strong> : des jeux-concours, des offres d'abonnement avec ou sans <em>incentive</em>, des annonceurs classiques et de très nombreuses répétitions de messages à l'identique, parfois d'un jour sur l'autre ou le même jour avec le record détenu par <strong>Autolib'</strong> qui m'aura routé 16 messages en 8 mois (soit <strong>28%</strong> du total des envois et 31% des publicités), suivi de <strong>l'Officiel des Vacances</strong> (ODV) avec 8 messages et <strong>Canal+</strong> que l'on retrouve à peu près partout, avec 7 publicités, ex æquo avec <strong>Belambra</strong>.</p>
<p>A aucun moment il ne m'a été possible de signifier à <strong>Email Attitude</strong> l'intérêt que je pouvais porter aux publicités qui m'ont été poussées afin de modifier mon « ciblage » (qui n'est basé que sur le sexe et la ville précisée dans le formulaire d'inscription et pour les offres Canal+ ou Numericable, sur la case <em>Cinéma, TV, Vidéo</em>). Il n'est pas non plus possible de modifier les données saisies lors de l'inscription comme en cas de déménagement, par exemple.</p>
<h3>...mais une base de données en forte croissance</h3>
<p>En définitive, les offres et les annonceurs sont majoritairement redondants et manquent d'intérêt direct ou d'originalité pour retenir l'internaute. On suppose donc que la base Email Attitude souffre d'un <em>turnover</em> élevé.</p>
<p>Dès lors, on peut s'interroger sur la formidable croissance que connait cette base de données, passant <strong>de 13 millions à 17 millions d'adresses en <em>opt-in</em> françaises entre 2010 et 2011</strong>, soit <strong>24% de croissance</strong> quand le nombre d'internautes n'a progressé que de 2 millions sur la même période (passant de 38 millions en décembre 2010 à 40 millions en décembre 2011, selon <a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/nombre-internautes-france.shtml" hreflang="fr">Médiamétrie</a>).</p>
<p>Cette croissance est obtenue sans aucune forme de publicité directe auprès de l'internaute (qui a déjà été contacté par Email Attitude ?) et sans mutualisation de bases de données alors que les inscriptions sont très probablement dédoublonnées et peuvent parfois prendre près d'un an avant d'être validées, comme j'ai pu en faire l'expérience.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/EmailAttitude_-_Questionnaire_projets.png" title="Exemple de questionnaire qualifiant Email Attitude - copyright 1000mercis"><img src="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/.EmailAttitude_-_Questionnaire_projets_m.jpg" alt="Exemple de questionnaire qualifiant Email Attitude - copyright 1000mercis" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple de questionnaire qualifiant Email Attitude - copyright 1000mercis, août 2012" /></a></p>
<p>En plus des messages publicitaires, Email Attitude aura poussé <strong>6 e-mails de requalification</strong> sur la période étudiée, sans que je donne suite à ces demandes (on imagine qu'elles auraient pu faire varier la nature des e-mailings ou augmenter la fréquence des envois).</p>
<p>Elles concerneront les voyages (avec <strong>Travel Attitude</strong>, une autre base de données ?), les projets personnels, le travail, une étude européenne sur les marques de luxe, la voiture électrique et une étude sur les habitudes de consommation des français sur le thé et le café. A noter un e-mail co-brandé <strong>Dailymotion</strong>, proposant le top 3 des vidéos qui ont créé le « buzz » en 2011 et qui pointe aujourd'hui sur une publicité pour Sony Ericsson.</p>
<p>Avec un <acronym title="Coût pour mille">CPM</acronym> de 100 à 190 euros (selon le <a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/crm-marketing/dossier/loueurs-de-bases-d-adresses-e-mail-ou-va-le-secteur/des-offres-au-cout-pour-mille-ou-a-la-performance.shtml" hreflang="fr">Journal du Net</a>), le chiffre d'affaires généré par ces 51 envois publicitaires (déduction faite des messages directement poussés par Email Attitude) entre décembre 2011 et août 2012, oscille entre <strong>5,10 et 9,69 €</strong> sans que le programme n'ait déboursé le moindre centime en acquisition (inscription « froide ») ou en récompense.</p>
<p>Une activité lucrative si le <acronym title="Coût pour mille">CPM</acronym> annoncé est effectivement aussi élevé pour quelques paramètres de ciblage (âge, sexe, localité et un ou deux centres d'intérêts) pas toujours à jour, qui ne récompensent pas l'internaute autrement qu'à travers l'éventuelle offre poussée par l'annonceur, à l'inverse des programmes d'un <strong>Maximiles</strong> (qui pousse les mêmes e-mailings d'Autolib) ou <strong>Mailorama</strong>, bien plus intéressants de ce seul point de vue, des offres de réduction et de <em>cash back</em> directement récupérables sur un <strong>eBuyClub</strong> ou encore du phénomène <strong>Groupon</strong>.</p>
<p>On peut donc légitimement se demander ce qu'apporte le programme Email Attitude à l'internaute et en définitive, à l'annonceur.</p>
<h3>Le <em>retargeting</em> ou la nouvelle martingale du e-marketing</h3>
<p>La nouvelle offre <a href="http://fr.1000mercis.com/metiers-et-clients/publicite-interactive.html" hreflang="fr">d'Email Attitude</a>, toujours basée sur sa « mégabase » de 25 millions d'adresses e-mail, repose sur le <strong>retargeting</strong>. Il s'agit de faire revenir sur le site du e-marchand qu'il vient de quitter un internaute indécis et le séduire à travers un message publicitaire personnalisé (sous la forme d'un e-mail ou d'un bandeau publicitaire). Une étude complète des offres du marché français est disponible <a href="http://www.clic-et-site.com/notre-actu/le-premier-comparatif-des-plateformes-demail-retargeting-est-en-ligne.html" hreflang="fr">à cette adresse</a>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/Retargeting_Email_Attitude.png" title="Présentation du retargeting Email Attitude, copyright groupe 1000mercis"><img src="https://vialet.org/public/marketing/Email_Attitude/.Retargeting_Email_Attitude_m.jpg" alt="Présentation du retargeting Email Attitude, copyright groupe 1000mercis" style="display:block; margin:0 auto;" title="Présentation du retargeting Email Attitude, copyright groupe 1000mercis, août 2012" /></a></p>
<p>La relative complexité technique et légale du <em>retargeting</em> en limite grandement l'intérêt, pourtant réel quand on se réfère au seul descriptif fonctionnel. En pratique, il faut croiser plusieurs bases de données, obtenir le consentement de l'internaute deux fois (une première pour la base Email Attitude et l'autre pour le <em>retargeting</em> proprement dit) et se reposer sur une donnée extrêmement volatile : <strong>le cookie</strong> de l'internaute.</p>
<p>J'ai moi-même été « retargeté » <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Le-retargeting-selon-eBuyClub-et-Cdiscount" hreflang="fr">dans la plus totale illégalité</a> grâce à eBuyClub via Cdiscount qui lui aura revendu mon adresse e-mail sans mon accord.</p>
<p>A l'heure où les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cookie_%28informatique%29#Vie_priv.C3.A9e_et_cookies_tierce_partie" hreflang="fr">cookies tiers</a> devraient être bloqués par défaut par les navigateurs, quand des solutions comme Adblock Plus ou BetterPrivacy sont de plus en plus utilisées et les bonnes pratiques d'usage des adresses e-mail se répandent, les conditions de mise en place d'un <em>retargeting</em> efficace sont de plus en plus marginalisées.</p>
Lancement bêta effectué pour le site de musique gratuite ZeroThune
urn:md5:c8ebd09022bc9fbc5280994c069528ac
2012-08-16T11:43:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Musique
marketing
mp3
musique
startup
wellpack
zerothune
<p>Après une première mise en ligne rapide en avril qui n'aura duré que quelques jours, le site en version « bêta » de ZeroThune a bel et bien ouvert ses portes le 31 juillet dernier. Tour d'horizon de ce qui vous attend.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique, nov. 2011" /><a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a> est un site de téléchargement gratuit de musique développé depuis plusieurs années dont les utilisateurs auront longtemps attendu la sortie. Le 31 juillet, le site est enfin accessible après plusieurs mois de travail sur la dernière mouture du service, dont <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/04/ZeroThune-musique-a-enfin-ouvert-ses-portes">un premier rodage</a> avait été effectué le 23 avril.</p>
<p>Développé par un <a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr" title="Page Qui sommes-nous de ZeroThune">trio d'entrepreneurs</a> - <a href="http://www.viadeo.com/profile/0021nycb6l54plmr" hreflang="fr">Yves Sassi</a>, <a href="http://www.viadeo.com/profile/002tx1695pohc9a" hreflang="fr">Philippe Macaire</a> et <a href="http://www.viadeo.com/profile/00224cduxc8419xm" hreflang="fr">Blaise Berdah</a> - <strong>ZeroThune</strong> propose aux internautes « <em>d’échanger leur profil consommateur avec les marques sponsors qu’ils choisiront</em> » contre de la musique.</p>
<p>Cette dernière est disponible au format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> encodé en 320 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> <acronym title="Constant bitrate">CBR</acronym> grâce à un accord de partenariat entre <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr" title="Urban Musique sur Société.com">Urban Musique</a>, éditrice de zerothune.com et la plateforme de vente en ligne <strong>7digital</strong>. Le format retenu est donc meilleur que celui proposé par <strong>Beezik</strong>, lui-même protégé par <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> ou encodé en <acronym title="Variable bitrate">VBR</acronym> dans un format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> plus compressé (moins de 200 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>).</p>
<p>Le site est riche en biographies et critiques d'albums toutes signées <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>, contenu que l'on retrouve à l'identique sur les site de <a href="http://www.mtv.fr/" hreflang="fr">MTV</a>, VirginMega ou encore Amazon.fr. Du contenu dédié aux instruments de musique est aussi prévu.</p>
<h3>Données personnelles contre musique</h3>
<p>Le site propose de manière assez classique un accès à un catalogue qui revendique « <em>10 millions de titres</em> » téléchargeables « <em>gratuitement et légalement</em> ». Un fil d'actualité poussé sur la page d'accueil ou dans la colonne de gauche, un moteur de recherche ou des genres musicaux permettent notamment d'accéder aux morceaux.</p>
<p>La gratuité passe par <strong>4 étapes</strong> décrites sur la page d'accueil : tout d'abord l'inscription qui comporte quelques champs obligatoires (nom, adresse e-mail, quelques goûts ou intérêts personnels), la sélection d'une musique de son choix disponible sur le site, remplir un <strong>questionnaire sponsorisé</strong> qui fait gagner des « thunes » (la monnaie du site) et enfin le téléchargement gratuit du morceau désiré. Simple, donc.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/capture-header-zt.jpg" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.capture-header-zt_m.jpg" alt="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>En réalité, le fonctionnement actuel du site est légèrement différent. Il vous faudra avant tout remplir des questionnaires « passions » afin de gagner des thunes qui, cumulées, vous donneront accès à vos premiers téléchargements gratuits. <strong>Ces questionnaires sont actuellement au nombre de 17</strong> mais laissent supposer que d'autres viendront compléter le « profil consommateur » de l'internaute.</p>
<p>Notons la présence d'un opt-in de <strong>co-registration</strong> spécifiquement dédié aux <em>newsletters</em> de 7digital sur <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/inscription.htm" hreflang="fr">la page d'inscription</a>.</p>
<h3>Des <em>thunes</em> pour télécharger sans payer</h3>
<p>Chaque questionnaire passion vous rapportera <strong>35 thunes</strong>, sauf le tout premier dit « Général » qui n'en rapporte que 30.</p>
<p>L'inscription en elle-même - et les données communiquées au site lors de ce processus - ne rapporte pas de thunes (ce qui contredit l'aide en ligne) mais vous permet de télécharger deux morceaux de musique offerts lorsque l'internaute aura confirmé son adresse e-mail (à noter qu'il est impossible de télécharger un titre sans avoir validé son adresse e-mail).</p>
<p>Ces morceaux que vous ne pourrez choisir, sont en fait un seul et même titre - <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Every_Breath_You_Take" hreflang="fr">Every Breath You Take</a></em> de <a href="http://www.music-story.com/the-police" hreflang="fr" title="The Police sur Music Story">Police</a> - étrangement encodé en 128 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> et ne provenant pas du catalogue de 7digital.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit, et appartient à tous.</p></blockquote>
<p>En remplissant la totalité des questionnaires, vous gagnerez alors un total de <strong>590 thunes</strong> ce qui équivaut une fois converti en musique à <strong>5 morceaux MP3</strong> et un reliquat actuellement inutilisable de 90 thunes (chaque téléchargement coût en effet <strong>100 thunes</strong>).</p>
<p>Au delà de ces 590 premières thunes, la mécanique décrite sur la page d'accueil ou la page « <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/plus-de-thune.htm" hreflang="fr">Plus de thunes</a> » prend la relève et vous permettra, lorsque les annonceurs seront présents sur ZeroThune, de remplir <strong>des questionnaires poussés par les marques en fonction du profil</strong> que vous aurez justement complété.</p>
<p>La matérialisation de ce ciblage, qualifié à la fois « d'unique » et « d'exceptionnel » par les fondateurs, est toutefois visible puisque de faux <strong>questionnaires sponsors</strong> rédigés en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bolo_bolo" hreflang="fr">bolo bolo</a> sont accessibles mais n'accorderont aucune thune à ceux qui les rempliront, <em>bêta</em> oblige.</p>
<p>Les marques sont donc appelées à sponsoriser le téléchargement de morceaux de musique en échange de questionnaires poussées sur la page de téléchargement du titre sélectionné par l'internaute qui aura été lui-même sélectionné en fonction des réponses apportées aux questionnaires « passions.</p>
<p>Plusieurs questionnaires sponsorisés étant disponibles sur cette page, on suppose qu'il faudra en remplir plus d'un afin de gagner les 100 thunes nécessaires à un téléchargement « gratuit ».</p>
<p>D'autres formes de rémunérations sont cependant annoncées, notamment en rétribuant certains clics effectués sur les « <em>offres-mail</em> » poussées par ZeroThune voire même de récompenser les achats générés à partir de ces « push » sous la forme de thunes (une offre de <em>cash back</em> indirect).</p>
<p>Au delà de ces aspects marketing, l'internaute adhérent semble être placé au cœur de ce que les fondateurs « militants » appellent « <em>le réseau</em> » et seront une force de proposition écoutée par ces derniers et le site <strong>une plateforme d'échange</strong> avec les marques sponsors.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Achat_de_Pack_de_musique.png" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Achat_de_Pack_de_musique_m.jpg" alt="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Afin de palier le manque de <em>thunes</em> ou l'absence de sponsors, ZeroThune a mis à la disposition de ses membres <strong>des packs</strong> de différentes valeurs (allant de 7 à 19 €) <strong>afin d'acheter plus classiquement ses morceaux</strong>, toujours à travers la mécanique des <em>thunes</em>. Le paiement en ligne a été confié à la société<strong>PayPal</strong>.</p>
<p>A noter enfin qu'un <strong>titre déjà téléchargé pourra l'être ultérieurement</strong> sans devoir débourser les 100 <em>thunes</em> habituelles.</p>
<h3>De nombreux problèmes de jeunesse</h3>
<p>Un texte en gros caractères et en majuscules en entête rappelle à l'internaute qu'il visite un site en <strong>version bêta</strong>. Ce qualificatif, galvaudé et quasi-obligatoire pour qui se réclame de la mouvance « Web 2.0 » prend ici toute sa signification. Le site n'est en effet pas encore pleinement fonctionnel, loin s'en faut.</p>
<h4>Une navigation difficile...</h4>
<p>La recherche de musique souffre de la relative « jeunesse » du site et se révèle être particulièrement laborieuse.</p>
<p>Elle peut se faire de plusieurs façons : soit à travers un moteur de recherche classique soit en navigant à travers les <strong>5 genres musicaux</strong> proposés sur chaque page (<a href="http://www.zerothune.com/genre/chanson-francaise-24.htm" hreflang="fr">Chanson française</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/rock-1.htm" hreflang="fr">Pop Rock</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/electro-66.htm" hreflang="fr">Electro</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/metal-88.htm" hreflang="fr">Metal</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/jazz-21.htm" hreflang="fr">Jazz</a> et <a href="http://www.zerothune.com/genre/rap-27.htm" hreflang="fr">Rap</a>) mais cette navigation pourtant bien pratique montre rapidement ses limites.</p>
<p>D'une part le genre Rock ne pousse aucun album sur sa page dédiée mais le lien « <em>Voir tous les albums</em> » affiche un liste alphabétique de <strong>toute la base de données</strong> ZeroThune, artistes, albums et titres confondus, indépendamment du genre musical retenu un page plus tôt.</p>
<p>Quasi inutilisable, <a href="http://www.zerothune.com/recherche/resultat-0-albums-nom-ASC-.htm" hreflang="fr">cette page</a> révèle tout de même le nombre total de morceaux disponibles qui n'atteint pas les 10 millions annoncés mais très exactement <strong>3 933 617</strong> titres.</p>
<p>La recherche a pourtant son importance, car sur ZeroThune, tout comme sur Beezik, <strong>les titres se téléchargent à l'unité</strong> même lorsque vous voulez <em>acheter</em> votre musique : un album payé via un pack se téléchargera donc titre par titre, une méthode décourageante et laborieuse pour l'internaute.</p>
<h4>...au sein d'un catalogue musical réduit</h4>
<p>Encore faut-il que ce dernier trouve le morceau recherché, car parmi les 4 millions de titres référencés, bien peu se révèlent être téléchargeables. En effet, nombreux sont les morceaux indisponibles ou - comble du ridicule - les albums référencés ne pouvant être téléchargés qu'en totalité, ce qui le système de thunes ne permet pas de faire.</p>
<p>Si l'on teste la présence des <a href="http://www.buzzraider.fr/2011/12/top-10-des-titres-et-albums-les-plus-telecharges-sur-itunes-en-2011/" hreflang="fr">10 titres les plus téléchargés sur iTunes en 2011</a>, un seul morceau est disponible sur ZeroThune (<em><a href="http://www.zerothune.com/album/over-the-rainbow-237627.htm" hreflang="fr">Over The Rainbow</a></em> d'Israel Kamakawiwo'ole).</p>
<p>Après quelques heures passées sur le site, l'internaute constatera qu'environ 2/3 des albums ou morceaux référencés ne sont pas téléchargeables, il y a donc beaucoup moins de 4 millions de titres disponibles. L'artiste <strong>David Guetta</strong> est représentatif de ce vide relatif : aucun des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/david-guetta-2430.htm" hreflang="fr">9 albums disponibles</a> sur ZeroThune n'est téléchargeable.</p>
<p>Sans doute faudra-t-il attendre de sortir de la bêta afin de disposer des 10 millions de titres annoncés.</p>
<p>Autre inconvénient mineur : il n'est pas possible de stopper l'écoute qui bénéficie tout de même d'une durée appréciable de <strong>60 secondes</strong> grâce à 7digital. Plus grave, <strong>certains titres affichés comme téléchargeables ne le sont pas toujours</strong> : au lieu de récupérer votre titre, vous serez redirigé vers la page d'accueil du site lésé de vos 100 thunes. D'autres petits problèmes peuvent survenir tout au long de la navigation (doublons, écoute indisponible, etc.).</p>
<h4>Des méta-données parfois chaotiques</h4>
<p>Chaque artiste ou groupe dispose d'une fiche détaillée composée de plusieurs <a href="http://www.zerothune.com/artiste/jay-z-1727.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Jay-Z sur ZeroThune">onglets thématiques</a> : une « sélection » de titres de l'artiste (en fait <strong>l'affichage aléatoire</strong> d'une dizaine de morceaux), une biographie, une discographie (hélas vide), les collaborations du groupe ou de l'artiste, les dates clés et enfin un listing de tous les titres disponibles sur ZeroThune.</p>
<p>Certains artistes ne présenteront <a href="http://www.zerothune.com/artiste/turmion-katilot-161587.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Turmion Kätilöt sur ZeroThune">qu'une partie de ces informations</a>. D'autres n'auront aucun album disponible sur le site et laisseront l'internaute face à une page quasi-vide. Sans parler des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/-165100.htm" hreflang="fr">artistes fantômes</a>.</p>
<p>Autre problème toujours lié aux méta-données de <strong>Music Story</strong>, certaines critiques d'albums ne correspondent pas à l'album consulté, comme <a href="http://www.zerothune.com/album/opgeduveld-146847.htm" hreflang="fr">sur cette page</a>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-meta-data.png" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-meta-data_m.jpg" alt="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Le site aurait véritablement gagné en clarté en ne référençant pas titres et albums indisponibles ou seulement téléchargeables en totalité, ou encore les artistes sans aucune discographie ou morceaux.</p>
<p>Quelques pages introuvables ou orphelines, un outil de recherche perfectible et lent, des textes inachevés ou ne correspondant pas aux fonctionnalités du site (voir <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">l'aide en ligne</a>), de nombreuses fautes d'orthographe ou des informations erronées (les fichiers <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> sont annoncés comme encodés en 256 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>) laissent une forte impression d'inachevé et finiront de décourager les plus curieux.</p>
<p>Des erreurs de jeunesse facilement corrigeables mais qui, cumulées, nuisent fortement à l'expérience utilisateur et portent atteinte à la crédibilité du site.</p>
<h4>Une collecte de données perfectible</h4>
<p>Plus grave pour le modèle économique de ZeroThune, la collecte de données personnelles est elle aussi pénalisée par <strong>de trop nombreux bugs</strong> : questionnaires enregistrant des réponses par défaut (faussant d'emblée le profil de tous les nouveaux membres), questionnaires acceptant d'être validés sans que toutes les réponses soient données, questionnaires qui n'enregistrent ou ne restituent pas les réponses tout en créditant des thunes, données similaires demandées plusieurs fois, absence totale de contrôles, etc.</p>
<p>Les questionnaires manquent aussi de cohérence : il semblerait qu'ils devaient reposer sur des embranchements conditionnels qui ont manifestement disparu, sans que les questionnaires soient remaniés, ce qui obligera le membre à donner de fausses réponses. De plus, certaines questions obligatoires lors de l'inscription ne le sont plus ultérieurement.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-Questionnaire-Sante.png" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-Questionnaire-Sante_m.jpg" alt="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Et justement, l'internaute aura vite constaté que, afin de bénéficier des 5 morceaux gratuits proposés d'emblée sur le site, il lui suffit de remplir les 17 questionnaires <strong>sans vraiment se soucier de ses réponses</strong>.</p>
<p>Un simple <em>add-on</em> Firefox comme les outils <a href="http://chrispederick.com/work/web-developer/" hreflang="en">Web Developer</a> permet en un clic de remplir tous les champs dont aucun ne sera contrôlé par la suite.</p>
<p>Seule l'adresse e-mail fournie à l'inscription doit être valide, mais il existe pléthore de services de création d'adresses e-mail temporaires qui permettront de générer autant de comptes utilisateurs qu'il faut pour télécharger plus de 5 morceaux sur ce site.</p>
<p>Le membre plus scrupuleux se référera aux <a href="http://www.zerothune.com/information/mentions-legales.htm" hreflang="fr">mentions légales du site</a> elles aussi écrites en <em>bolo bolo</em> ou aux conditions générales d'utilisation - dont la première partie a été recopiée sur le site <strong>Beezik</strong>, adresse e-mail et numéro d'immatriculation <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> inclus - afin de se faire une idée du degré de protection accordé à ses données personnelles.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/CGU-ZeroThune.png" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.CGU-ZeroThune_m.jpg" alt="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com, août 2012" /></a></p>
<p>Il est d'ailleurs curieux qu'aucun mécanisme de désinscription n'ait été prévu dans cette « bêta », bien qu'une procédure soit décrite <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">dans l'aide</a>. Les <a href="http://www.zerothune.com/information/nous-contacter.htm" hreflang="fr">formulaires de contact</a> qui auraient pu pallier cette absence, ne fonctionnent pas.</p>
<p>L'équipe dirigeante souhaite être à l'écoute de ses membres et annonce la mise en place d'un blog à cet effet (qui n'est pas encore en ligne) mais a fermé les commentaires de sa page <a href="http://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a> et ne semble plus utiliser son compte <a href="https://twitter.com/ZeroThune">Twitter</a>. Impossible d'interagir avec elle ou de remonter ces problèmes aux développeurs.</p>
<h3>Un modèle économique audacieux</h3>
<p>Au delà des problèmes techniques ou conceptuels qui sont sans doute déjà connus et qui seront vite résolus, c'est le modèle économique retenu par ZeroThune qui pose le plus de questions.</p>
<p>Avant eux, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/SpiralFrog" hreflang="fr">SpiralFrog</a> aux États-Unis ou <strong>Airtist</strong> en France se sont essayés au modèle du téléchargement gratuit financé par la publicité, sans succès. Seul <strong>Beezik</strong> récemment racheté par le groupe <a href="http://www.ebuzzing.fr/" hreflang="fr">Ebuzzing</a> a su tirer son épingle du jeu en proposant un format publicitaire innovant.</p>
<h4>Vente de musique au titre</h4>
<p>La partie achat classique de musique souffre de trois handicaps : le catalogue musical est (pour l'instant) extrêmement réduit, il n'est pas possible d'acheter un album entier et enfin la monnaie utilisée, les thunes, ne sont pas à l'avantage du consommateur.</p>
<p>Avec le 1er pack à 7 € pour 532 thunes, <strong>le titre vous reviendra à 1,40 €</strong>. Le pack le plus cher, à 19 € (1733 thunes) ramène ce prix à 1,12 €.</p>
<p>L'internaute est donc invité à <a href="http://www.hubluc.com" hreflang="fr">comparer les prix des morceaux MP3</a> avant de les télécharger chez ZeroThune afin de ne pas payer plus cher un titre disponible sur d'autres plateformes à 0,69 €, 0,99 € ou 1,29 €.</p>
<p>Le reliquat de thunes des packs vous obligera à souscrire à un nouveau pack afin de pouvoir consommer l'intégralité des thunes achetées, ce qui là encore peut se révéler être un frein à la souscription de ces packs.</p>
<h4>Un coût d'acquisition de membres élevé</h4>
<p>Le système mis en place par ZeroThune destiné à encourager ses membres à se qualifier en replissant la petite vingtaine de questionnaires du site est extrêmement généreux. Il offre au terme de la procédure 5 titres aux choix.</p>
<p>Le coût d'acquisition d'un profil qualifié s'élève donc à environ <strong>4 €</strong> (pour cinq morceaux à 0,80 € HT) ce qui représente par exemple, <strong>le revenu annuel</strong> par membre sur le réseau social Facebook (ce que l'on appelle l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Average_Revenue_Per_User" hreflang="fr">ARPU</a>).</p>
<p>Urban Musique part donc du principe qu'un membre « qualifié » rapportera au minimum plus de 4 € par an. A cela s'ajoute les thunes offertes par les sponsors en cliquant sur les offres commerciales poussées par e-mails, comme expliqué dans l'aide, qui devront être envoyées régulièrement afin de retenir les membres et éviter un <em>turn-over</em> élevé (et couteux).</p>
<p>Le modèle économique repose donc sur <strong>un coût au clic déterminé par la qualité du profil</strong> vendu à l'annonceur et sur des <strong>données personnelles remontées à l'annonceur</strong> via les questionnaires sponsors.</p>
<p>L'e-mailing est une méthode de prospection et de communication avant tout <strong>économique</strong>. Le ciblage se révèle une opération couteuse et peu pratiquée sur ce support, comme le révèle une étude d'Experian (80% des messages e-mail adressés sont les mêmes quelle que soit la cible, <a href="http://www.atelier.net/trends/articles/marketing-aura-peau-de-e-mailing" hreflang="fr">source</a>).</p>
<p>Du point de vue de l'internaute, ce modèle suppose qu'il accepte d'une part de recevoir de la publicité par e-mail (« ciblée », donc) quand bien même sa boîte de réception est généralement déjà très encombrée, et d'autre part qu'il ne voit pas d'inconvénient à céder directement ses données personnelles (nom, prénom, adresse e-mail...) aux annonceurs afin de recevoir toujours plus de publicité (non rémunérée cette fois-ci).</p>
<p>C'est donc un double pari que prend ZeroThune. Triple, si l'on s'interroge sur le bénéfice apporté en retour, c'est-à-dire la possibilité de télécharger quelques titres de musique car les offres « gratuites » de téléchargement ou d'écoute en ligne ne manquent pas : <strong>Beezik</strong> et ses 5,8 millions de titres mais grevés par des <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym>, <strong>YouTube</strong>, <strong>Deezer</strong>, <strong>Grooveshark</strong> ou encore <strong>Spotify</strong>.</p>
<p>ZeroThune propose tout de même le premier catalogue 100% sans <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym> dans le meilleur format de compression MP3 du marché, bien que celui-ci s'oriente résolument vers le <em>streaming</em> et les offres de téléchargement <em>loss less</em>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/USUK_Music_1.jpeg" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012"><img src="https://vialet.org/public/musique/.USUK_Music_1_m.jpg" alt="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012" style="display:block; margin:0 auto;" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012, août 2012" /></a></p>
<p>A l'inverse de Beezik qui a mis en place une formule simple et immédiate (<em>je visionne une publicité et je télécharge mon titre</em>), le processus d'accumulation de thunes, nécessairement plus long, risque de décourager les amateurs de musique sans pour autant convertir les adeptes du « piratage ».</p>
<h4>La tentation du faux profil</h4>
<p>Il n'est pas possible de se fier à la seule probité de l'internaute qui, nous l'avons encore récemment constaté avec <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks">le problème des ziks d'Allomusic</a>, verra les failles du système et les exploitera à son seul profit.</p>
<p>L'absence de contrôle strict des données collectées ou les lacunes actuelles de cette collecte rend malheureusement leur exploitation difficile (par exemple l'âge n'est pas un critère obligatoire, c'est pourtant une donnée marketing essentielle).</p>
<p>Une mise à plat du système serait donc nécessaire avant le lancement officiel du site afin d'apporter aux annonceurs la garantie que le message sera bien poussé vers leur cible et non pas vers des concouristes. C'est en effet la seule façon de garantir un <acronym title="Coût par clic">CPC</acronym> ou <acronym title="Coût par action">CPA</acronym> élevé pour ZeroThune.</p>
<p>Enfin, <strong>WellPack</strong> semble être le principal partenaire d'Urban Musique et aura sans doute une part active dans le développement de ZeroThune, au moment où tout laisse à penser que la société de vente à crédit sur Internet procède à <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Les-e-mailings-commerciaux-et-partenaires-de-WellPack-a-la-loupe">un changement majeur</a> de son <em>business model</em>.</p>
<p>A noter que depuis le début de cette bêta, aucun e-mail n'a été poussé par ZeroThune, qu'il s'agisse de la <em>newsletter</em> musicale, des « push publicitaires » ou des offres des partenaires. Aucune date de lancement n'a encore été annoncée.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 21/08</strong> : il semblerait qu'en plus de la référence à Beezik dans les mentions légales (corrigée depuis), les <a href="http://www.zerothune.com/information/cgu.htm">conditions générales d'utilisation</a> aient été recopiées sur le site <a href="http://www.allomusic.com/page/condition_generale">Allomusic</a> (qui est toujours en ligne).</p>
</div>
De la publicité cachée dans les add-ons Firefox
urn:md5:4e721d7318d4e77bd963edff1f5a8a59
2012-08-14T13:08:00+02:00
2013-06-12T23:41:30+02:00
Guillaume Vialet
Internet
addon
advertising
firefox
freemium
marketing
mozilla
<p>Certaines applications tierces ou <em>add-ons</em> disponibles pour Firefox ont recours à la publicité afin de générer des revenus à leurs créateurs. En voici un exemple particulièrement sournois.</p> <p>Quelle ne fut pas ma surprise ce matin, en cherchant sur <strong>Amazon</strong> des informations et avis de consommateurs pour une imprimante Brother de voir un bel encart publicitaire, intitulé <em>Hot Deals Advertisement</em> en plein milieu d'une fiche produit de ce marchand.</p>
<p>La même imprimante est proposée dans cet encart anonyme <strong>quelques euros moins chers</strong> que celle vendue sur Amazon.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/AlterNet/Amazon_-_pub_GrosBill___Cdiscount_-_Alter-Net.png" title="Publicité Alter Net sur la fiche produit Amazon"><img src="https://vialet.org/public/marketing/AlterNet/.Amazon_-_pub_GrosBill___Cdiscount_-_Alter-Net_m.jpg" alt="Publicité Alter Net sur la fiche produit Amazon" style="display:block; margin:0 auto;" title="Publicité Alter-Net sur la fiche produit Amazon, août 2012" /></a></p>
<p>Très intrigué, je décide d'ouvrir les deux liens qui m'amènent alors sur les sites de <strong>GrossBill</strong> et <strong>Cdiscount</strong>, deux concurrents notoires du site de Jeff Bezos. Quelques clics plus loin, je constate que GrosBill « bénéficie » lui aussi du même encart publicitaire pour des produits similaires.</p>
<p>Il n'y a plus de doute possible, un <em>spyware</em> a certainement infecté ma machine pourtant bien protégée, me dis-je...</p>
<h3>Des liens sponsorisés TradeDoubler...</h3>
<p>Les liens pointant vers les deux e-marchands font référence au domaine <a href="http://alter-shopping.com" hreflang="fr">alter-shopping.com</a> et se basent sur le programme d'affiliation de <strong>TradeDoubler</strong> et les outils de <strong>Kelkoo</strong> pour la partie monétisation et recherche de produits similaires. Le <em>whois</em> fait remonter un autre domaine, <a href="http://investisa.fr" hreflang="fr">investisa.fr</a>.</p>
<p>Le site d'<strong>Alter-Net</strong> est très peu prolixe (tout comme celui d'Investisa) : aucune explication sur la nature ou l'origine de ces publicités « parasites », pas un mot sur la société, la nature de la collecte ou l'utilisation des données personnelles de l'internaute qui pourraient être faites (sa navigation est <em>de facto</em> déjà analysée), aucunes mentions légales, etc.</p>
<p>Bref, on ne sait pas ni à qui l'on a affaire, <strong>ni comment mettre fin à ce qui semble être du parasitisme</strong>.</p>
<h3>...au module Firefox</h3>
<p>Ce n'est qu'après une recherche sur Google et la lecture d'un <a href="http://blog.creasion.ch/?p=1405&cpage=1#comment-3470" hreflang="fr">billet publié par CreaSion.ch</a> que je suis mis sur la piste de l<em>'add-on</em> Firefox, supposition qui est confirmé par la réponse apportée par le fondateur de la société Alter-Net, éditrice de <a href="http://ad.alter-shopping.com/info.php?engine=wikipedia&pid=18&cid=3">Alter Shopping</a>.</p>
<p>Celle-ci serait en effet un service de monétisation des modules complémentaires Firefox permettant d'intégrer de la publicité sur les pages Web consultées par l'internaute.</p>
<p>Dans le billet de CreaSion.ch, l'auteur fait état de publicité affichée sur <strong>Wikipédia</strong>. En réponse, <a href="http://www.linkedin.com/pub/oberl%C3%A9-benoit/5/762/780" hreflang="fr">Benoit Oberlé</a> d'<a href="http://www.alter-net.fr/" hreflang="fr">Alter-Net</a> (société qui se présente aussi comme faisant du « Domain Parking 2.0 ») précise que la publicité sur Wikipédia a été depuis désactivée.</p>
<p>Il ajoute : « <em>Nous essayons, dans la mesure du possible, d’être le plus clair possible sur l’interaction que va avoir l’extension avec les pages visitées pour afficher de la publicité : politique de vie privée avec nos coordonnées, lien dans la publicité expliquant quelle extension a généré l’affichage, possibilité de désactivation…</em> »</p>
<h3>Pas d'opt-out</h3>
<p>Or, il m'est encore impossible d'une part, d'identifier quelle extension Firefox est responsable de l'apparition de ces liens sponsorisés, ni d'en connaître l'éditeur ou encore moins d'en désactiver l'affichage.</p>
<p>Il faut donc partir à la chasse aux extensions en les désactivant une à une afin de trouver le « coupable » avant de procéder à une désinstallation ou un <em>downgrade</em> de celle-ci.</p>
<p>Il est donc essentiel de bien lire les conditions générales d'utilisation de vos extensions afin de déterminer laquelle permettra à une solution publicitaire d'analyser votre navigation et d'y insérer de tels liens sans votre consentement préalable (autrement qu'à travers l'acceptation des <acronym title="Conditions générales d'utilisation">CGU</acronym> d'un module Firefox quand elles existent ou mentionnent ce type de comportement).</p>
<p>Je me demande ce que des sites comme Amazon, GrosBill ou Cdiscount pensent d'un système qui met directement leurs (futurs) clients face aux offres de la concurrence <strong>sur la page même du produit vendu</strong>. Sans doute pas du bien.</p>
<div class="mise-a-jour"><p><strong>Mise à jour</strong> : le coupable a été identifié, il s'agit du très utile <a href="http://screenshot-program.com/">FireShot</a> (dont la version payante est un peu chère). Un utilisateur a même déjà signalé le « problème » fin juillet à l'éditeur via l'interface de <a href="http://screenshot-program.com/sup/index.php?a=vtopic&t=1331">bug-reporting</a>. L'autre extension incriminée est <a href="https://addons.mozilla.org/en-US/firefox/addon/dcurrency/reviews/">Dcurrency</a>.</p>
</div>
Les e-mailings commerciaux et partenaires de WellPack à la loupe
urn:md5:f551dd1f16cd744bf233f43284af943f
2012-07-24T14:01:00+02:00
2013-06-12T23:42:18+02:00
Guillaume Vialet
Internet
emailing
internet
marketing
optin
wellpack
zerothune
<p><strong>WellPack</strong> est une société qui propose depuis plusieurs années de la vente de matériel informatique, HiFi et électroménager à crédit sur le long terme. Abonné à sa <em>newsletter</em> ainsi qu'aux publicités de ses « partenaires » sur près d'une année, voici une petite analyse statistique de ces multiples courriels.</p> <h3>Période étudiée</h3>
<p>Le projet <strong>ZéroThune</strong> a continué son développement après mon départ en s'appuyant sur le partenariat noué avec la société <strong>WellPack</strong> (voir <a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/actualite/wellpack-ou-le-retour-de-la-vente-a-1-euros-par-jour-pendant-48-mois.shtml" hreflang="fr" title="WellPack, le retour de la vente à crédit de 1 euro par jour">cet unique article</a> sur elle dans le Journal du Net datant de 2008).</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/WellPack.gif" alt="Logo WellPack - copyright WellPack" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo WellPack - copyright WellPack S.A.S., juil. 2012" />Sachant un lancement proche, je suis devenu membre du site de vente à crédit le 7 septembre 2011 et ai commencé à recevoir à la fois les lettres internes de WellPack ainsi que les messages poussés par ses « partenaires », ceci afin d'être sûr d'être prévenu de la sortie du site zerothune.com.</p>
<p>Afin de produire une étude statistique de ces envois, chose que j'ai rarement vu sur le Net (et c'est bien dommage), j'ai conservé tous les messages reçus depuis cette date jusqu'à ce jour. Ce qui me permet de produire une petite étude sur le modèle de celle déjà réalisée pour <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama">Mailorama</a>.</p>
<h3>Les chiffres</h3>
<p>De septembre 2011 à juillet 2012 (soit 361 jours), WellPack aura routé un total de <strong>288 e-mails</strong>. Ce qui représente une moyenne de <strong>0,8 messages par jour</strong>.</p>
<p>Le message de confirmation d'inscription et l'offre de bienvenue ayant été tous deux routés en double exemplaire, je retiendrai pour mes calculs le chiffre dédoublonné de 286 e-mails.</p>
<h4>Produits WellPack vs publicités</h4>
<p>Le premier constat, outre la fréquence relativement élevée de ces envois, est à faire du côté de la nature des envois. Plus des <strong>2/3 des e-mails</strong> poussés par WellPack l'ont été au profit des « partenaires » de celui-ci, c'est-à-dire plus prosaïquement <strong>de la publicité pour d'autres produits ou services</strong>, généralement via des programmes d'affiliation ou des <em>brokers</em>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/graphique-01.png" title="Répartition globale des envois - WellPack"><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/.graphique-01_m.jpg" alt="Répartition globale des envois - WellPack" style="display:block; margin:0 auto;" title="Répartition globale des envois - WellPack, juil. 2012" /></a></p>
<p>La gestion des envois publicitaires est particulièrement propre (il faut le signaler car c'est relativement rare dans ce milieu), les e-mails étant poussés par WellPack (le prestataire choisi semble être toujours <a href="http://www.ecircle.com/" hreflang="en">eCercle</a> ou une de ses filiales associé au domaine en parking <strong>messenger.com</strong>) et non le locataire de la base de données et l'expéditeur a toujours été une adresse du type <em>@affi.wellpack.fr</em>. Un bon point pour WellPack, donc (sauf en ce qui concerne l'adresse des serveurs de routage, dont on aurait aimé avoir une partie HTTP plus explicite, mais c'est un point de détail).</p>
<p>La méthode de désabonnement est elle aussi toujours la même et se fait côté WellPack, qu'il s'agisse des publicités ou de la newsletter (via deux <acronym title="Uniform Resource Locator">URL</acronym> distinctes, bien entendu).</p>
<p>Seule la fréquence des envois et leur nombre peuvent laisser pantois.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/graphique-02.png" title="Fréquence et nature des envois - WellPack"><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/.graphique-02_m.jpg" alt="Fréquence et nature des envois - WellPack" style="display:block; margin:0 auto;" title="Fréquence et nature des envois - WellPack, juil. 2012" /></a></p>
<p>Seconde remarque, la répartition des envois entre <em>newsletters</em> et publicités est relativement stable entre septembre et décembre 2011. Janvier 2012 marque une rupture de cet équilibre au profit des publicités, dont les envois restent constants (et en très nette augmentation les mois suivants) alors que la fréquence d'envoi des lettres d'information WellPack (c'est-à-dire la promotion de leurs propres produits) s'effondre (-80%).</p>
<p><strong>L'année 2012 marque donc un tournant</strong>, à la fois en matière d'envoi de <em>newsletters</em> et de messages publicitaires : les premières se font très rares, les secondes voient leur nombre doubler, avec un pic de <strong>35 messages par mois</strong> en mars, soit plus d'un e-mail publicitaire routé par jour !</p>
<p>Enfin, le mois de juillet 2012 marque lui aussi un second tournant dont nous reparlons plus bas, avec <strong>l'arrêt quasi total des envois</strong> : seules deux petites publicités seront envoyées début juillet et aucune <em>newsletter</em>, malgré un changement de taille opéré sur le site WellPack.</p>
<h4>CPM et répartition des annonceurs</h4>
<p>L'étude des annonceurs nous permet aussi de dresser une typologique de ce type de publicité.</p>
<p>En partant du principe que l'adresse e-mail vendue est d'une part non qualifiée et d'autre part « froide », c'est-à-dire totalement dissociée d'une quelconque action de ma part (n'ayant jamais rien acheté sur le site WellPack, etc.), le <acronym title="Coût pour mille">CPM</acronym> doit tourner autour des <strong>10 € du mille</strong> (on me corrigera si cette évaluation est par trop optimiste). Soit un chiffre d'affaires réalisé grâce à cette adresse, <strong>sans aucune contrepartie pour l'internaute</strong>, qui doit tourner autour des <strong>2 €</strong> sur l'ensemble de la période étudiée.</p>
<p>Ce chiffre d'affaires est purement théorique, n'ayant jamais (ou quasiment jamais) cliqué sur les liens déclenchant peut-être une rémunération au <acronym title="Coût par action">CPA</acronym>, modèle qu'il n'est pas possible de généraliser : n'importe qui d'autre aurait très certainement cliqué rapidement sur le lien de désabonnement. Je suppose que le <em>turn-over</em> de WellPack, autant pour ses <em>newsletters</em> que ses adresses en opt-in partenaires doit être très élevé. WellPack lui-même doit être un gros consommateur de bases de données de prospects (en effet, la société a fait l'acquisition d'une base de données de <strong>4 millions d'adresses</strong>, <em>ndla</em>).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/graphique-03.png" title="Secteurs des annonceurs - WellPack"><img src="https://vialet.org/public/marketing/wellpack/.graphique-03_m.jpg" alt="Répartition des annonceurs par secteurs d'activités - WellPack" style="display:block; margin:0 auto;" title="Répartition des annonceurs par secteurs d'activités - WellPack, juil. 2012" /></a></p>
<p>Le top 5 des annonceurs est occupé, dans l'ordre, par :</p>
<ul>
<li>L'automobile (28 messages)</li>
<li>Les rencontres en ligne (26)</li>
<li>Le crédit, essentiellement le rachat de crédits (25)</li>
<li>Le secteur de la prévoyance/mutuelle (20)</li>
<li>Les jeux/concours (18)</li>
</ul>
<p>Dans le domaine du cocasse, on m'aura proposé :</p>
<ul>
<li>20 fois d'essayer la voiture de mes rêves,</li>
<li>17 fois d'installer une alarme ou un chauffage à mon domicile,</li>
<li>13 fois de devenir trader en ligne (et gagner beaucoup d'argent, merci la vente pyramidale),</li>
<li>12 fois de rencontrer la femme de ma vie, 13 fois de la tromper en toute sécurité et une fois « d'essayer » une « cougar »,</li>
<li>5 fois de me former à un métier « d'avenir », <em>Délégué Pharmaceutique</em>, ou bien... comptable.</li>
</ul>
<h4><em>Take the money and run!</em></h4>
<p>Les publicités routées se révèlent toutes <strong>extrêmement mal ciblées</strong> et sans aucune valeur ajoutée pour l'internaute. Pire, quelques e-mails venant de concurrents directs de WellPack font partie du lot.</p>
<p>Sur les 206 e-mails partenaires, seuls <strong>20%</strong> (42) citent WellPack dans l'objet. La mention de la provenance du message publicitaire, en dehors de l'adresse e-mail de l'expéditeur, ne sera présente nulle part ailleurs pour les autres.</p>
<p>En dehors des nombreux annonceurs « obscurs », dont beaucoup de sites au fonctionnement <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vente_pyramidale" hreflang="fr" title="Vente pyramidale sur Wikipédia">pyramidale</a> (formation, trading, etc.) nous retrouvons quelques annonceurs plus classiques comme Groupama, <a href="http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/10/07/la-gueule-de-lemploi-un-document-choc-sur-le-recrutement/" hreflang="fr" title="« La gueule de l’emploi » : un document choc sur le recrutement au GAN">le GAN</a>, eDarling, Feu-France Soir, Smartbox, Bouygues Telecom, le PMU, Mistergooddeal, etc.</p>
<p>Dans le lot, nous retrouvons bien entendu <strong>ZéroThune</strong>, qui n'aura bénéficié que d'un seul et unique envoi le 22 septembre 2011 (sur plus de 200 publicités poussées) pour ce qui aura été un test grandeur-nature (voir <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement">le billet qui couvre ce pré-lancement</a>) et dont la troisième version du site toujours développée avec WellPack, <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/04/ZeroThune-musique-a-enfin-ouvert-ses-portes">ne saurait tarder</a>.</p>
<p>Mais aussi <strong>Mailorama</strong>, concurrent de ZéroThune (mais plus axé sur le <em>cash back</em> et qui rémunère les internautes en euros plutôt qu'en musique), dont <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama">nous avons déjà parlé</a>.</p>
<p>La fréquence d'envoi des <em>newsletters</em> WellPack devient plus raisonnable en 2012, mais ce changement est malheureusement contrebalancé - dans le scénario étudié ici - par l'accroissement massif de courriels publicitaires.</p>
<p>Il est intéressant de noter que WellPack aura privilégié la monétisation de sa base membres plutôt que de pousser ses propres offres, au risque de « brûler » très rapidement de nombreuses adresses e-mail : le nouveau membre que j'étais aura reçu lors de son inscription et en moins d'un mois, plus de <strong>30 e-mails</strong> dont une majorité de publicités.</p>
<p>Il y a donc un vrai besoin de financement de l'acquisition de la base de données d'e-mails (dont on imagine qu'elle se fait en <em>opt-in partenaires</em>) par l'envoi massif et rapide de publicités, la véritable prospection commerciale pour les produits vendus sur WellPack se faisant par téléphone plutôt que par e-mail (la société annonce pourtant réaliser <strong>50% de son chiffre d'affaires</strong> par ce biais, selon ce <a href="http://www.ecircle.com/uploads/media/281111-CP-eCircle_Wellpack.def.pdf" hreflang="fr" title="Communiqué de presse PDF eCircle et WellPack">communiqué de presse</a>, <em>ndla</em>).</p>
<h3>Changement d'activité pour WellPack ?</h3>
<p>Plusieurs modifications sont intervenues courant juillet chez WellPack. Tout d'abord, côté <a href="http://www.societe.com/societe/well-pack-438302564.html" hreflang="fr" title="WellPack sur Societe.com">registre du commerce et des sociétés</a>, l'objet social de l'entreprise a changé.</p>
<p>Ensuite, côté fréquence et typologie d'envois des e-mails, nous avons constaté que les publicités ont été privilégiées jusqu'à remplacer totalement les <em>newsletters</em> au mois de juillet. Même la périodes des soldes qui suit Noël ou celles estivales n'a pas été couverte par WellPack, ce qui est un signe fort.</p>
<p>Enfin, et c'est sans doute l'information la plus importante, <strong>WellPack ne fait plus crédit sur son site</strong> (<em>sic</em>). Exit donc, le modèle initial qui consistait à vendre en de très nombreuses mais petites mensualités des biens informatiques ou de l'électroménager. La dernière <em>newsletter</em>, datant du 14 juin et renvoyée à l'identique le 20 juin, faisait encore référence à un achat à crédit (45 € par mois pour un écran LCD et son lecteur Blu-ray sur 48 mois). Ensuite, plus rien.</p>
<p>WellPack va donc probablement débuter sa rentrée 2012 sans sa formule de crédit et seule une classique vente en « <em>3 fois sans frais</em> » sera proposée à l'internaute. Ce qui mettra le marchand en concurrence directe avec les ténors du secteur comme <strong>Amazon</strong>, <strong>Pixmania</strong> ou encore <strong>RueDuCommerce</strong>.</p>
<p>A moins qu'un changement encore plus radical n'intervienne d'ici là, qui coïnciderait avec une hypothétique sortie de <a href="http://www.zerothune.com" hreflang="fr" title="Téléchargement de musique gratuite">zerothune.com</a> ?</p>
Le retargeting selon eBuyClub et Cdiscount
urn:md5:3ea1c81d5d1c37bc1db0a9cc36d9db81
2012-06-24T19:52:00+02:00
2013-06-12T23:43:16+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
cashback
cdiscount
ebuyclub
marketing
retargeting
spam
<p>Le <em>retargeting</em> est l'envoi d'un message publicitaire à un internaute qui aurait quitté votre site sans finaliser ses achats. L'idée est de lui adresser un e-mail contenant généralement une incitation à revenir sur le site pour y concrétiser la transaction.</p> <p>Ayant effectué il y a quelques mois un achat sur <strong>Cdiscount</strong>, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir récemment un e-mail poussé sur l'adresse utilisée sur ce site marchand pour le compte d'<strong>eBuyClub</strong>.</p>
<p>L'e-mail intitulé « <em>Faites vous rembourser vos achats</em> » et aux couleurs de eBuyClub, me propose en substance de devenir membre de ce site de <em>cash back</em> afin de faire de substantielles économies... Il est d'ailleurs routé par la holding d'eBuyClub, <a href="http://plebicom.com/" hreflang="fr">Plebicom</a>.</p>
<p>Curieusement, aucun lien de « désabonnement » n'est présent dans l'e-mailing publicitaire. On précise cependant que « <em>vous êtes passé par notre site eBuyClub.com avant d'effectuer vos achats chez Cdiscount et nous vous en remercions</em> ».</p>
<p>Cdiscount aurait donc cédé l'adresse e-mail d'un de ses clients dont il a détecté qu'il provenait du site eBuyClub (ce qui est tout à fait normal, étant donné que je suis <ins>déjà</ins> membre de ce site de <em>cash back</em>...) et jusqu'à preuve du contraire, <strong>dans la plus totale illégalité</strong> étant donné qu'il est bien précisé dans l'espace client de mon compte Cdiscount que je m'oppose à la vente de mes données personnelles à d'éventuels « partenaires » du site marchand.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/reglages-abonnements-Cdiscount.png" title="Paramètres d'abonnements Cdiscount"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.reglages-abonnements-Cdiscount_m.jpg" alt="Paramètres d'abonnements Cdiscount" style="display:block; margin:0 auto;" title="Paramètres d'abonnements Cdiscount, juin 2012" /></a></p>
<p>On notera la mise en page assez maladroite de ces réglages des préférences de réception d'e-mails ainsi que la répétition du radiobox d'abonnement à la <em>newsletter</em> Cdiscount (radiobox qui n'ont pourtant pas la même valeur si l'on regarde le code <acronym title="HyperText Markup Language">HTML</acronym> de cette page).</p>
<p>Que faut-il donc cocher et comment notifier à Cdiscount et à eBuyClub notre volonté de ne pas voir nos données personnelles revendues et circuler de site en site sans notre consentement ?</p>
<p>Le plus cocasse est que le <em>cash back</em> de cette commande Cdiscount passée en mars dernier <strong>m'a été refusé</strong> par le marchand ! Qui se serait ensuite permis de revendre mon adresse e-mail à eBuyClub, pour son seul bénéfice.</p>
<p>D'ailleurs, sur 6 commandes avec <em>cash back</em>, 2 versements ont été annulés soit un taux de perte de plus de 33%...</p>
Le retour de l'opt-in partenaires
urn:md5:484e23dfadb0fb7e4fc811ba74fd8464
2012-06-20T11:04:00+02:00
2013-06-12T23:44:00+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
arthurmedia
cnil
emailing
lcen
marketing
spam
<p>Il y a quelques jours, je vous faisais part de mon agacement face à la revente (« légale » mais mal encadrée et selon moi abusive) d'adresses e-mail via l<em>'opt-in</em> partenaires. J'y découvrais la société <strong>Arthur Media Group</strong>, qui vient de nouveau de m'envoyer du courriel publicitaire.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/Spam/spam-application-du-jour.png" title="Copie d'écran du spam Application du jour"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.spam-application-du-jour_m.jpg" alt="Spam Application du jour" style="display:block; margin:0 auto;" title="Spam Application du jour, juin 2012" /></a></p>
<p><a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Mettre-un-nom-derriere-l-envoi-de-courriel-en-opt-in-partenaires">J'évoquais</a> notamment le fait que les identités, les noms commerciaux ou les noms de domaine sont généralement multipliés et génèrent pour l'internaute qui reçoit ces publicités, une grande confusion à la fois sur l'origine et la nature de ces envois et au final le sentiment (à tord) d'avoir été « spammé ».</p>
<h3>Un nom commercial différent...</h3>
<p>Le nouvel e-mail reçu ne contient toujours aucune mention légale ni identité de l'expéditeur, si ce n'est qu'il indique dans les liens ou le code source les noms de domaine utilisés (<a href="http://applicationdujour-news.com" hreflang="fr">applicationdujour-news.com</a> et <a href="http://adj-news.com" hreflang="fr">adj-news.com</a>) et bien sûr le nom commercial <strong>« Application du Jour »</strong>, un service (que je ne connais pas et auquel je ne me suis pas abonné) qui vous propose de découvrir une sélection d'applications mobiles et qui aurait réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 1,5 millions d'euros.</p>
<p>Il n'est plus du tout fait référence au programme <strong>Distraction & Cie</strong>, animé par la société <strong>Arthur Media Group</strong>. Pourtant, le <em>whois</em> des deux noms de domaine me donne rigoureusement le même résultat qu'avec <a href="http://sport-mail.fr" hreflang="fr">sport-mail.fr</a>, erreur typographique dans le patronyme et mauvais numéro de téléphone compris.</p>
<p>Ce courriel publicitaire - reçu bien qu'ayant maintes fois manifesté mon désir de ne plus recevoir de sollicitations d'autres programmes de cette holding - m'invite à « <em>découvrez (une) sélection d'app mobiles gratuites</em> ». Le site <a href="http://www.application-du-jour.com/" hreflang="fr">Application du jour</a> doit peut-être être un client d'Arthur Media Group ? Tous comme le sont <strong>Hyperassure.com</strong>, <strong>Jeux.com</strong>, <strong>Libération</strong>, <strong>BNP Paribas</strong> et d'autres annonceurs plus obscurs.</p>
<h3>...mais toujours le même expéditeur</h3>
<p>Cependant, en creusant du côté de <a href="http://www.societe.com/societe/welcome-media-514431642.html" hreflang="fr">Welcome Media</a>, l'éditeur <a href="http://www.application-du-jour.com/fr/cgu" hreflang="fr">de ce site</a>, nous trouvons <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/06/Mettre-un-nom-derriere-l-envoi-de-courriel-en-opt-in-partenaires" hreflang="fr">une nouvelle fois</a> le 11 rue Farcot à Saint-Ouen et les mêmes dirigeants.</p>
<p>A aucun moment la société qui a collecté mon adresse e-mail (en réalité ici <em>rachetée</em>) n'indique clairement ou même indirectement son identité. Seul un lien de « désinscription » (il y a donc un processus de désinscription <ins>par</ins> programme et non un seul et unique pour tout le groupe) est présent dans l'e-mail.</p>
<p>Les <acronym title="Conditions générales d'utilisation">CGU</acronym> du site <em>Application du jour</em> peuvent paraître en totale contradiction avec l'utilisation qui est faite de mes données personnelles, puisqu'elles interdisent la communications d'informations personnelles à des tiers. Mais ne leur ayant jamais communiqué de données et n'étant donc pas « membre » de ce site (qui plus est propriété d'Arthur Media Group), elles ne peuvent s'appliquer à l'adresse e-mail rachetée par la holding du groupe et qui semble aujourd'hui descendre toutes les sociétés qui en font partie. Il s'agit là d'une nouvelle contradiction de la loi censée protéger l'internaute mais permet pourtant de tels « abus ».</p>
<p>Cette fois, l'e-mailing a été routé par la société française <a href="http://www.splio.fr/" hreflang="fr">Splio</a>.</p>
<p>On se rend donc compte de la relative difficulté à sortir de <strong>la boucle de l'opt-in partenaires</strong> dans certaines situations comme celle-ci et de la trop grande liberté que la <acronym title="Loi pour la confiance dans l'économie numérique">LCEN</acronym> offre à la prospection publicitaire dans le cadre de ce fameux consentement de l'internaute (consentement parfois obtenu après <em>incentive</em>).</p>
<p>Je pense que je n'ai pas fini de découvrir l'ampleur des sites et de sociétés de ce groupe.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 24/06</strong> : il n'aura fallu attendre que quelques jours pour recevoir un nouveau courriel publicitaire de ce groupe, cette fois pour la société <a href="http://www.my-art.com/informations-legales/conditions-generales" rel="nofollow">my-art.com</a>, qui semble aussi propriété d'Arthur Media Group car domiciliée à la même adresse qu'<strong>Application du Jour</strong> ou <strong>Distraction & Cie</strong>. </p>
<p>Un article sur my-art est disponible sur <a href="http://frenchweb.fr/my-art-com-la-nouvelle-boutique-en-ligne-de-decoration-murale/">FrenchWeb.fr</a>. Notez que l'e-mailing est là encore poussé par Splio.</p>
<p><strong>MAJ au 22/08</strong> : après avoir été amicalement contacté par l'un des fondateurs qui m'a rassuré sur la méthode de collecte de mon adresse e-mail, j'ai retiré puis amendé et re-publié mes deux billets afin de faire disparaitre les noms des dirigeants et les qualificatifs de spam qui me semblent exagérés. Enfin, j'ai reçu une nouvelle vague d'e-mails publicitaires de Welcome Media sous la forme d'une newsletter pour <strong>NRJ</strong>.</p>
<p>A ce jour, j'ai reçu une quarantaine d'e-mails du groupe, ne m'étant désabonné que du programme D et C, en majorité au profit de NRJ (17 e-mails), my-art.com (8 e-mails) et Application du Jour (7 e-mails).</p>
<p><strong>MAJ au 31/08</strong> : bien que désinscrit de la « base » <em>Distraction & Cie</em>, je reçois de nouveaux leurs messages depuis quelques jours. Enfin, le site <em>www.distraction-et-cie.com</em> qui était le seul à donner quelques informations sur ce programme, a été fermé depuis.</p>
</div>
Mettre un nom derrière l'envoi de courriel en opt-in partenaires
urn:md5:53632264fdcb2a36dd31bfa844054995
2012-06-16T11:45:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
arthurmedia
cnil
emailing
lcen
marketing
spam
<p>Mais qui est <strong>Distraction & Cie</strong> (<em>D et C</em>), cette société de e-marketing direct spécialisée dans l'e-mailing qui a récupéré mon adresse e-mail sans doute via la viralité de l<em>'opt-in</em> partenaire d'un jeu concours ? Enquête.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/Spam/211069_134661659917079_3209681_n.jpg" alt="211069_134661659917079_3209681_n.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo Arthur Media Group, juin 2012" />Un <a href="https://www.gandi.net/whois/details?search=sport-mail.fr" hreflang="fr">whois du nom de domaine</a> utilisé dans leur dernier courriel (sport-mail.fr) me donne comme nom de société <strong>Arthur Media Group</strong>. Le numéro de téléphone indiqué dans le <em>whois</em> est une suite binaire : +33.101010101.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Whois_Gandi_sport-mail.fr.png" title="Whois Gandi sport-mail.fr"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.Whois_Gandi_sport-mail.fr_m.jpg" alt="Whois Gandi sport-mail.fr" style="display:block; margin:0 auto;" title="Whois Gandi sport-mail.fr, juin 2012" /></a></p>
<p>Le nom de domaine est enregistré chez <strong>Gandi</strong> et la société indique être domiciliée au 11, rue Farcot à Saint-Ouen. <em>Google Street View</em> nous restitue <a href="https://vialet.org/public/Spam/11_rue_Farcot_a_SAINT-OUEN.png">cette photo</a> de leurs locaux présumés.</p>
<p><strong>Arthur Media Group</strong> a bien entendu sa page <a href="https://www.facebook.com/ArthurMediaGroup" hreflang="fr">Facebook</a> (et 46 <em>likes</em>), ses associés <a href="http://fr.viadeo.com/fr/profile/louis.prunel1" hreflang="fr" title="Louis Prunel sur Viadeo">sur Viadeo</a> ou <a href="http://fr.linkedin.com/pub/martin-comar/2/ab3/574" hreflang="fr" title="Martin Comar sur LinkedIn">LinkedIn</a>, et sa fiche <a href="http://www.societe.com/societe/arthur-media-group-513205591.html" hreflang="fr">sur Societe.com</a> qui nous indique les noms de deux gérants (dont l'un est co-fondateur de <a href="http://lentilles-moins-cheres.com/" hreflang="fr">lentilles-moins-cheres.com</a>, membre du groupe <a href="http://www.sensee.com/" hreflang="fr">Sensee</a> créé par Marc Simoncini).</p>
<p>On retrouve d'ailleurs les deux entrepreneurs chez <a href="http://www.advideum.com/about-us-equipe.php" hreflang="fr">AdVideum</a> au concept très proche de celui développé par <strong>Beezik</strong> et diffusé en <acronym title="Business to business">B2B</acronym> par <strong>BeeAd</strong>.</p>
<p>Un des gérants est aussi en charge de la société <strong>P COMME PERFORMANCE</strong>, domiciliée à Saint-Ouen au 11 rue Farcot. Le site <a href="http://www.societe.com/societe/p-comme-performance-507425841.html" hreflang="fr">Societe.com</a> nous dit que c'est une « <em>régie publicitaire de médias</em> ». On y retrouve d'ailleurs les mêmes personnes dans la liste des associés. Même scénario pour <a href="http://www.societe.com/societe/the-optin-machine-514422179.html" hreflang="fr">The Optin Machine</a>.</p>
<p>C'est une des caractéristiques de ce milieu parfois un peu « borderline » dont certaines, moins scrupuleuses, multiplient les noms de domaine et sous-domaines, ajoutent des noms de programmes ou commerciaux, limitent ou compliquent l'accès à l'identité du diffuseur, le tout permettant sans doute de brouiller les pistes et éviter poursuites, coupures, black-listage.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/Spam_BNP_Paribas.png" title="Spam_BNP_Paribas.png"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.Spam_BNP_Paribas_m.jpg" alt="Spam_BNP_Paribas.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Publicité pour BNP Paribas poussée par e-mail, juin 2012" /></a></p>
<p>Vous trouverez donc dans les e-mails reçus des <strong>D et C - Horoscope</strong> (<a href="http://horoscope-info.fr" hreflang="fr">horoscope-info.fr</a>), <strong>D et C - Cinéma</strong> (<a href="http://cinema-mail.fr" hreflang="fr">cinema-mail.fr</a>) en plus du <strong>D et C - Sport</strong> (<a href="http://sport-mail.fr" hreflang="fr">sport-mail.fr</a>) avec pour chacun un processus de désabonnement par lequel il vous faudra passer (vous recevez de la publicité au nom et par le biais de ces bases, sans bien sûr n'avoir jamais été inscrit nulle part, « résultat » de l'opt-in partenaires <strong>concédé plusieurs semaines ou mois</strong> à un site inconnu à ce stade de l'investigation).</p>
<p>Le processus de « désabonnement » fait lui référence au nom de domaine <a href="http://distraction-service.com" hreflang="fr">distraction-service.com</a>, ce qui doit être le programme à multiples thématiques auquel vous avez été associés.</p>
<p>Et tous ces noms sont en parking chez <strong>Gandi</strong>. Donc pas de mentions légales, de coordonnées, etc. afin de faire valoir vos droits malgré le laconique message <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> présent dans chaque e-mail reçu. Les e-mails de <strong>D et C</strong> font tous état d'une déclaration simplifiée faite auprès de la <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> (je cite : « <em>norme simplifiée du vingt six avril deux mille sept</em> »).</p>
<p>Cette modification de la loi du 6 janvier 1978, <a href="http://www.cnil.fr/vos-responsabilites/declarer-a-la-cnil/declarer-un-fichier/declaration/mon-secteur-dactivite/mon-theme/je-dois-declarer/declaration-selectionnee/dec-mode/DISPLAYSINGLEFICHEDECL/dec-uid/9/" hreflang="fr">détaillée sur cette page</a>, concerne malheureusement aussi la location de fichiers, comme le fait ici Arthur Media Group qui est alors dispensé d'une véritable - et plus contraignante - déclaration.</p>
<p>Revenons à <a href="https://www.facebook.com/ArthurMediaGroup" hreflang="fr">la page Facebook</a> d'Arthur Media Group (qui serait en réalité la <em>holding</em> de ces différentes structures) sur laquelle on peut lire cet unique commentaire :</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/Commentaire-Facebook-Arthur-Media-Group.jpg" alt="Commentaire Facebook Arthur Media Group" style="display:block; margin:0 auto;" title="Commentaire Facebook Arthur Media Group, juin 2012" /></p>
<p>Comme ce monsieur, j'ai moi aussi cliqué sur tous les liens de « désabonnement » (<em>sic</em>) sans plus de succès (malgré la promesse d'une désinscription en 72 heures), après avoir reçu <strong>6 e-mails commerciaux</strong> en l'espace d'une dizaine de jours.</p>
<p>Heureusement pour moi, l'adresse e-mail revendue aux clients de cette société (ou d'une régie, d'un programme d'affiliation, etc.) est <strong>une adresse poubelle</strong>, qui me sert notamment à tester la fiabilité des programmes marketing et parfois à remonter l'information aux clients de ces derniers. Le dernier en date a été envoyé pour <strong>BNP Paribas</strong> poussé via <strong>D et C - Sport</strong>, sans qu'il y ait le moindre rapport avec cette thématique.</p>
<p>L'e-mailing en question est routé par la société <a href="http://www.ecircle.com/" hreflang="en">eCircle GmbH</a>.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour à 15h</strong> : en « googlant » par curiosité <em>Distraction & Cie</em>, je suis enfin tombé sur deux pages (sommaires) <a href="http://distraction-et-cie.com/">distraction-et-cie.com</a> qui affichent adresse postale, coordonnées (dont téléphoniques, les bonnes cette fois) et listent trois des <em>publications</em> auxquelles j'ai été associé : horoscope, voyance et cinéma (notez l'absence de la thématique sportive), sans doute après revente de mon adresse e-mail via le fameux opt-in partenaire. Méthode marketing tout à fait légale mais qui brille malheureusement par son absence de traçabilité.</p>
<p>Le site <strong>Cinéma & Cie</strong> semble être <a href="http://cinema-et-cie.com/">une coquille vide</a> ne proposant que l'inscription à la « <em>newsletter des sorties cinéma</em> » et de nombreux liens sponsorisés aux visiteurs.</p>
</div>
Vraie-fausse confirmation d'inscription chez LivingSocial
urn:md5:6325d3f875ea6acdbcb71e07532b6b93
2012-04-12T13:19:00+02:00
2013-06-12T23:47:42+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
deals
ecommerce
livingsocial
marketing
phishing
spam
<p>Tout est bon en matière de ventes façon <em>daily deals</em> pour « accrocher » l'internaute, quitte à lui envoyer de fausses confirmations d'inscription, comme vient de le faire <strong>LivingSocial</strong>.</p> <p>J'ai reçu dans la nuit du 30 mars dernier un e-mail de <strong>Living Social</strong>, poussé sur l'adresse qui m'avait servi à m'inscrire sur ce site. Très intrigué par son contenu - une demande de validation de mon inscription - je clique dans le doute sur ce lien de confirmation.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/livingsocial/Activez_des_maintenant_votre_inscription_sur_LivingSocial.png" title="Activez_des_maintenant_votre_inscription_sur_LivingSocial.png"><img src="https://vialet.org/public/Spam/livingsocial/.Activez_des_maintenant_votre_inscription_sur_LivingSocial_m.jpg" alt="Activez_des_maintenant_votre_inscription_sur_LivingSocial.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Activez_des_maintenant_votre_inscription_sur_LivingSocial.png, avr. 2012" /></a></p>
<p>L'intitulé de l'e-mail, <em>« Activez dès maintenant votre inscription sur LivingSocial »</em> ne laissait que peu de doute quant à la destination de ce message.</p>
<p>Quelques secondes plus tard, je devais recevoir une confirmation de mon inscription mais... au programme Évasions (voyages) de LivingSocial ! :-)</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/livingsocial/Bienvenue_sur_LivingSocial_Evasions.png" title="Bienvenue_sur_LivingSocial_Evasions.png"><img src="https://vialet.org/public/Spam/livingsocial/.Bienvenue_sur_LivingSocial_Evasions_m.jpg" alt="Bienvenue_sur_LivingSocial_Evasions.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Bienvenue_sur_LivingSocial_Evasions.png, avr. 2012" /></a></p>
<p>En consultant l'historique de mes messages chez <strong>LivingSocial</strong>, je découvre que mon inscription auprès de ce concurrent de <strong>Groupon</strong> remontait à <strong>avril 2011</strong>.</p>
<p>Il fallait bien regarder le logotype de ce faux e-mail de confirmation et faire attention à sa signature <em>escapes</em>, envoi qui était en réalité <strong>une campagne de recrutement pour le programme Évasions</strong> de la marque. Mais à aucun moment cette subtilité n'est expliquée dans l'e-mail de « confirmation ».</p>
<p>Tout semble bon pour recruter du membre, quitte à tromper grossièrement les internautes. :-(</p>
<p>Contactée par mes soins, l'équipe de LivingSocial ne m'a pas encore fourni d'explications sur cette bien curieuse façon de procéder...</p>
Quand Wikio s'emmêle les pinceaux
urn:md5:5c0adcc443bd74895d8627a249bfc167
2012-03-03T13:28:00+01:00
2013-06-12T23:51:47+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
conso-one
ebuzzing
emailing
marketing
predictys
spam
wikio
<p>En novembre dernier <strong>Wikio</strong>, qui proposait jusque-là une sélection des meilleurs blogs et des outils de consultation et de diffusion d'actualités essentiellement orientés blogueurs, a fermé ses portes poussé par la nouvelle stratégie du groupe <strong>Ebuzzing</strong>, et à ré-ouvert sous le nom de Wikio Shopping.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/wikio.jpg" alt="wikio.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logotype Wikio © Ebuzzing" /><strong>Wikio</strong> est donc devenu <a href="http://www.ebuzzing.fr/" hreflang="fr">Ebuzzing</a>, se consacrant par la même occasion <a href="http://frenchweb.fr/entretien-exclu-ebuzzing-ferme-wikio-news-et-devoile-%E2%80%A9le-%E2%80%A9social-%E2%80%A9labs-50293%E2%80%A9/" hreflang="fr">au marché du <acronym title="Business to business">B2B</acronym></a>. L'URL Wikio.fr n'a pour autant pas été abandonnée, puisqu'elle affiche maintenant un portail <acronym title="Business to consumer">B2C</acronym> dédié au shopping.</p>
<p>Au programme : comparateur de prix, codes promotionnels et avis de consommateurs... (à noter que ce service existait déjà avant la fermeture de Wikio, <em>ndla</em>)</p>
<p>Hélas, l'exploitation commerciale de <a href="http://www.wikio.fr" hreflang="fr">Wikio.fr</a> ne s'est pas arrêtée à cette initiative.</p>
<p>Utilisateur occasionnel (et très satisfait) des services de Wikio pour les besoins de mes blogs, j'étais comme de nombreux internautes inscrit sur cette plateforme <a href="http://www.kelblog.com/article-les-derniers-jours-de-wikio-news-88421872-comments.html" hreflang="fr">jusqu'à sa fermeture</a>, fin novembre 2011.</p>
<h3>« Bienvenue dans le programme »</h3>
<p>Trois mois quasiment jour pour jour après cette fermeture, je reçois un e-mail commercial poussé sur l'adresse dédiée au service Wikio par une certaine « Sandrine » pour le compte d'un service que je ne connaissais pas, <a href="http://conso-one.com/" hreflang="fr">Conso One</a>. On remarquera que la charte graphique de ce site est proche de celle de Wikio.</p>
<blockquote><p>Vous recevez ce message car vous êtes inscrit sur Wikioshopping.</p></blockquote>
<p>Cet e-mail m'annonce qu'étant inscrit sur <em>Wikioshopping</em> (<del>qui n'existait pas avant la fermeture de Wikio</del>), je vais bénéficier « <em>d'économies sur tout, recevoir des échantillons et obtenir des cadeaux »</em> grâce à des programmes marketing comme <strong>Conso One</strong>, <strong>Gagner cadeaux</strong> et <strong>Idées Promo</strong> (cités dans l'e-mail de bienvenue).</p>
<p>L'inscription (c'est-à-dire l'utilisation de mes données personnelles) est en opt-out : je n'ai pas choisi de m'y inscrire, mais je peux « quitter » le programme dont on a du mal à comprendre qui en bénéficie en fin de chaîne. Uniquement Conso One ou bien les deux autres programmes cités ? Et qui sont ces sociétés ?</p>
<h3>Remonter un problème (ou la boucle de dénégation)</h3>
<p>Lorsque l'on remonte un problème lié à un spam présumé d'un annonceur, il est généralement commun de passer par différentes étapes dont les réponses pourraient être schématisées comme suit :</p>
<ol>
<li>Vous pouvez vous <em>désabonner</em> à tout moment dans le lien présent dans l'e-mail : se désabonner d'un envoi non-sollicité ? :-x</li>
<li>Votre adresse est bien en opt-in partenaires, lisez nos <acronym title="Conditions Générales d'Utilisation">CGU</acronym>.</li>
<li>On est désolé, il s'est produit une « erreur » humaine/technique (rayez la mention inutile).</li>
</ol>
<p>Avec la variante : <em>merci de nous envoyer la source du spam pour étude par nos équipes techniques</em> qui généralement équivaut à un envoi direct vers /dev/null.</p>
<p>Combien de fois m'a-t-on fait le coup ? Je ne les compte plus... :-(</p>
<p>Ebuzzing/Wikio n'a malheureusement pas manqué à la règle, comme le montrent ces échanges sur <a href="https://twitter.com/EbuzzingFR">Twitter</a> (mais ils ont toujours répondu à mes <em>tweets</em>).</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/tweets-wikio-ebuzzing_01.jpg" alt="tweets-wikio-ebuzzing_01.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweets Wikio Ebuzzing" /></p>
<p>Première étape donc, ne pas s'intéresser à la plainte et se rabattre sur le fameux lien de <em>désinscription</em>.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/tweets-wikio-ebuzzing_02.jpg" alt="tweets-wikio-ebuzzing_02.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweets Wikio Ebuzzing" /></p>
<p>Face à l'insistance <del>de l'emmerdeur</del> de l'internaute, lui annoncer que ses données personnelles, lors de son inscription, étaient automatiquement en opt-in partenaires.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/tweets-wikio-ebuzzing_03.jpg" alt="tweets-wikio-ebuzzing_03.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweets Wikio Ebuzzing" /></p>
<p>Problème, les fameuses <acronym title="Conditions Générales d'Utilisation">CGU</acronym> (qui semblent <strong>dater de 2006</strong>) <a href="http://www.wikio.fr/about-us#about-using" hreflang="fr">toujours présentes sur Wikio Shopping</a> (Wikio.fr) ne mentionnent absolument pas ce fait, qui au passage n'est pas tout à fait conforme à la législation française, cet accord ne pouvant être tacite (i.e. caché dans un document de plusieurs pages et non présenté sous la forme d'une case à cocher) et doit être révocable à tout moment, ce qui ne semble plus possible puisque les comptes personnels Wikio.fr sont inaccessibles depuis la fin du mois de novembre 2011.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/tweets-wikio-ebuzzing_04.jpg" alt="tweets-wikio-ebuzzing_04.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweets Wikio Ebuzzing" /></p>
<p>Donc la base a bien été transférée sous prétexte de ce fameux accord donné par l'internaute lors de son inscription (processus qu'il m'est impossible de vérifier puisque le service n'existe plus).</p>
<p>L'activité n'est plus du tout la même, mais Ebuzzing a estimé qu'elle pouvait exploiter ces données à d'autres fins que celles initialement prévues, sans en informer ses ex-membres. <em>Dont acte</em>.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/Spam/wikio/tweets-wikio-ebuzzing_05.jpg" alt="tweets-wikio-ebuzzing_05.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweets Wikio Ebuzzing" /></p>
<p>A force d'insister, j'obtiens tout de même le fin mot de l'histoire (de Wikio d'ailleurs, et non plus de Ebuzzing). Il s'agissait donc d'un bête cafouillage technique (l'équivalent du coup de la panne dans le monde du e-maketing). :-)</p>
<h3>Mais aucune mesure de prise ?</h3>
<p>Le problème a été remonté aux équipes de Ebuzzing depuis le <strong>22 février</strong>, Wikio a finalement trouvé l'origine du problème et l'a très aimablement partagée avec moi le 28 février dernier, mais <strong>il faudrait maintenant que les envois cessent</strong>.</p>
<p>Pas seulement à ma seule attention, mais aussi pour tous ceux qui, comme moi, étaient inscrits sur Wikio.fr afin d'y promouvoir leurs blogs et reçoivent du spam en lègue.</p>
<p>A ce jour, j'ai reçu plusieurs courriers indésirables :</p>
<ul>
<li>de <strong>Conso One</strong> (2 e-mails, dont deux fois celui de bienvenue),</li>
<li>de <strong>PhotoBox</strong> (meec7.com),</li>
<li>un message de « Lidy Coquine » sous forme de faux e-mail Facebook via le domaine <strong>meec7.com</strong> qui renvoie vers l'étrange et minimaliste site <a href="http://www.mes-economies.net" hreflang="fr">www.mes-economies.net</a>,</li>
<li>et un dernier pour un service de voyance (reçu le 2 mars) toujours poussé par Conso One.</li>
</ul>
<p>On remarquera encore une fois <strong>l'étrange similitude</strong> des mentions légales des sites Conso One (<a href="http://conso-one.com/charte_engagement.html" hreflang="fr">visibles ici</a>) et <strong>Mes-economies.net</strong> (<a href="http://www.mes-economies.net/infos-legales.html" hreflang="fr">disponibles ici</a>). Aucune adresse postale, numéro d'inscription au <acronym title="Registre du commerce et des sociétés">RCS</acronym>, adresse de l'hébergeur n'y sont présents, seul le numéro de dossier <a href="http://www.cnil.fr/" hreflang="fr">CNIL</a> est mentionné.</p>
<p>A noter que l'on parlait déjà de <strong>Conso One</strong> en 2010 <a href="http://avenir-amour.blogspot.com/2010/04/est-ce-une-arnaque-un-spammeur.html" hreflang="fr">sur ce blog</a>.</p>
<p>A qui mes données personnelles ont-elles été cédées ? La question reste entière.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 4 mars</strong> : Les envois continuent donc avec deux autres annonceurs : <strong>Le Figaro.fr Madame</strong> par « Meec7 » et <strong>Zalando</strong> par « Conso One ».</p>
<p>Je suis maintenant pratiquement certain que ces deux programmes marketing sont animés par la société dirigée par Nathalie Quinette, <strong><a rel="nofollow" href="http://www.predictys.fr/">Predictys</a> S.A.S.</strong> dont le siège se trouverait à Grenoble.</p>
<p>Ce serait donc à cette entreprise qui <em>« monétise les bases de données » [et diffuse] votre offre à un public ultra ciblé »</em> selon l'argumentaire de leur site, qu'auraient été cédées mes données personnelles.</p>
<p>Enfin, le numéro de déclaration <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> de <strong>Conso One</strong> est identique à celui indiqué sur le site Predictys.fr (1338761).</p>
</div>
Smartdate, ce n'est pas tout à fait fini
urn:md5:da8418d8d55e816149424cf4b942e9d3
2012-01-17T17:01:00+01:00
2014-04-13T11:11:44+02:00
Guillaume Vialet
Hall of Spam
cnil
dating
marketing
smartdate
spam
<p><strong>Smartdate</strong> a fermé son site il y a quelques jours, mettant fin à deux ans de développement, 5,5 millions d'euros investis et plusieurs semaines de polémique après la démission de membres du conseil d'administration et le départ des salariés.</p> <p>L'histoire n'est pour autant <a href="http://fr.techcrunch.com/2011/11/21/smartdate-que-s’est-il-passe-entretien-avec-son-fondateur-fabrice-le-parc/" hreflang="fr">pas totalement finie</a>, puisque <strong>Smartdate</strong> faite encore parler de lui de la même manière qu'il m'avait amené à m'intéresser de plus près à cette société : c'est-à-dire en envoyant du courrier indésirable à ses dorénavant anciens abonnés (le site étant je le rappelle <a href="http://www.downforeveryoneorjustme.com/smartdate.com" hreflang="en">fermé</a>, les comptes <a href="http://twitter.com/smartdaters">Twitter</a> et <a href="http://www.facebook.com/smartdate">Facebook</a> supprimés : plus de possibilité de changer ses préférences utilisateurs, de lire les C.G.U., d'entrer en contact avec les responsables, etc.).</p>
<p>Mais revenons plus d'un an en arrière.</p>
<h3>Inscription et départ de Smartdate</h3>
<p>Inscrit sur Smartdate <strong>à la fin de l'année 2010</strong>, avec d'autres sites de rencontre afin de les évaluer et de souscrire à un abonnement sur le site qui aura répondu à mes attentes, je quitte le service <strong>début 2011</strong> après avoir demandé et obtenu la suppression de mon compte personnel.</p>
<p>Celui-ci ne sera d'ailleurs jamais totalement détruit, puisque d'une part je recevrais plus tard des sollicitations commerciales de la part de Smartdate mais je constaterais aussi qu'en tentant de me ré-identifier sur le site, le message suivant s’affiche à l'écran :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/Message_compte_desactive.png" title="Message compte Smartdate désactivé"><img src="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/.Message_compte_desactive_m.jpg" alt="Message compte Smartdate désactivé" style="display:block; margin:0 auto;" title="Message compte Smartdate désactivé" /></a></p>
<p>Le compte est donc mis « en sommeil » et toujours présent dans la base de données en ligne puisqu'il reconnait mon identifiant (notez que la législation française impose la conservation des données utilisateurs afin de les présenter à toute commission rogatoire, mais qu'il n'est nullement obligatoire de les laisser <em>en ligne</em>).</p>
<h3>Définition du spam et législation française</h3>
<p>Avant d'aller plus loin, il faut tout d'abord définir ce qu'est un spam selon la loi française. En matière de législation du spam, il faut <a href="http://www.ddm.gouv.fr/article.php3?id_article=600" hreflang="fr">se référer à trois textes</a> :</p>
<ul>
<li>la fameuse loi n° 78 -17 du 6 janvier 1978 « informatique, fichiers et libertés » qui est applicable pour la collecte frauduleuse d’adresses électroniques ;</li>
<li>la directive européenne n°2002/58 du 12 juillet 2002 relative à la vie privée et aux communications électroniques ;</li>
<li>et la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN), transposition de la directive européenne « vie privée et communications électroniques ».</li>
</ul>
<p>Que disent ces textes ? Qu'une adresse e-mail est considérée comme <strong>une donnée personnelle</strong> et donc protégée, que la collecte des adresses doit être faite dans <strong>le respect des règles d'usage</strong> et déclarées à la <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym>, que la <strong>durée de conservation des données</strong> doit être limitée dans le temps (et déterminée) et enfin que « <em>le <strong>consentement préalable des internautes est obligatoire</strong> avant de pouvoir leurs envoyer des courriers électroniques promotionnels</em> » (source <a href="http://www.caspam.org/spam-illegal.html" hreflang="fr">caspam.org</a>).</p>
<p>C'est le fameux opt-in plus spécifiquement appelé <strong>opt-in partenaires</strong> dans le jargon du e-marketing.</p>
<p>De plus, « <em>il est interdit d’émettre [du courrier] électronique, sans indiquer de coordonnées valables auxquelles le destinataire puisse transmettre une demande tendant à obtenir que ces communications cessent sans frais autre que ceux liés à la transmission de celle-ci.</em> »</p>
<p>Le législateur a décidé que toute société ou individu qui ne respecterait pas l'une de ces règles s'exposerait à des peines de <strong>5 ans d'emprisonnement et 300.000 € d'amende</strong>, ce qui est relativement dissuasif, sur le papier tout au moins.</p>
<h3>Première série de courriers indésirables</h3>
<p>Ayant totalement oublié Smartdate, je suis plutôt surpris de recevoir un e-mail le <strong>26 juin 2011</strong> envoyé de la part d'un certain Luc Prevot, conseiller de <strong>Smart Shopping</strong> m'expliquant alors que :</p>
<p><q>Lors de votre inscription sur le site <strong>Smartdate</strong>, vous avez souhaité bénéficier des offres partenaires. C'est à ce titre que nous avons l'honneur de vous informer que vous êtes à présent intégré à notre programme gratuit de bons plans shopping Smart Shopping. Vous recevrez régulièrement notre sélection des meilleures offres shopping du net ou encore notre newsletter thématique des ventes privées en cours.</q></p>
<p>Près de 6 mois se sont donc écoulés depuis ma désinscription du site et pourtant mes données personnelles sont toujours conservées et utilisées par Smartdate. Je reçois 9 autres e-mails suite à mon « abonnement d'office » à ce programme de bons plans, bien loin du cœur d'activité du site sur lequel j'étais inscrit : ventes privées, achat ou réparation de voitures, jeux concours, etc.</p>
<p>Particularité de ces envois, que l'on retrouvera ultérieurement : ils sont tous poussés <strong>sur l'adresse Facebook</strong> manifestement captée par l'application Smartdate lorsque j'ai eu le malheur de lier mes comptes Smartdate et Facebook pendant quelques minutes. Et je n'avais pas encore le réflex d'utiliser l'adresse e-mail <em>proxy</em> proposée par Facebook.</p>
<p>Le 15 juillet 2011, on souscrit pour moi à un autre programme de bons plans. Il s'agit cette fois du programme <strong>Effimail</strong>. L'e-mail sera envoyé avec comme objet <em>Smartdate par Effimail</em>. Cette fois, c'est l'adresse e-mail strictement réservée au site Smartdate qui est utilisée, et non plus mon adresse Facebook (unique elle aussi). Une certaine Sylvie Deschamps m'écrit donc :</p>
<p><q>Vous êtes inscrit(e) sur la base de notre partenaire <strong>Smartdate</strong>. Nous aurons dorénavant le plaisir de vous transmettre par email des offres valorisantes en affinité avec vos attentes. En intégrant notre programme Effimail, vous recevrez gratuitement les meilleures offres spécialement sélectionnées pour vous.</q></p>
<p>Suivront ensuite <strong>9 autres e-mails</strong> toujours poussés par Smart Shopping via le nom de domaine <a href="http://smartypromos.com">smartypromos.com</a> pour « <em>les ventes privées du jour</em> ». Le premier <em>push</em> commercial d'Effimail arrivera le 30 juillet 2011 pour l'annonceur <strong>Le Monde du Bagage</strong> (et un second le 23 août).</p>
<p>Le 7 août, alors que j'ai déjà <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/06/Quand-Smartdate-se-met-au-spam">écrit un billet</a> sur ces envois intempestifs, prévenu Smartdate à travers son formulaire de contact et que son P-Dg est lui aussi informé et me menace déjà de poursuites judiciaires pour diffamation, je suis de nouveau abonné à un programme marketing, celui de <strong>FunnyMel</strong>. Cette société exploitera là encore mon adresse Facebook.</p>
<p>J'ai cherché sans succès à contacter <strong>Effimail</strong> et sa société mère dans l'intervalle. Malheureusement l'adresse e-mail <em>contact@effimail.com</em> trouvée sur <a href="http://effimail.com/" hreflang="fr">leur site minimaliste</a> - qui ne présente aucune des mentions légales pourtant obligatoires - n'existe pas et mon message envoyé via un formulaire de contact <a href="http://www.viatelecom.com/" hreflang="fr">à l'éditeur du site</a> restera lettre morte.</p>
<p>Mes recherches concernant le programme Smart Shopping me feront remonter jusqu'au site <a href="http://www.shoppingactu.com/" hreflang="fr">ShoppingActu</a> et au service <a href="http://www.performads.fr/" hreflang="fr">PerformAds.fr</a>, deux sites gérés par M. Sylvain Eche. Je laisserais un commentaire sur le forum de ShoppingActu auquel l'administrateur du site répondra avant de supprimer purement et simplement le <em>thread</em>. Une copie d'écran est tout de même <a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/ShoppingActu_-_forum.png">disponible ici</a>.</p>
<p>La page des références de <strong>PerformAds</strong> sera même un temps agrémentée du témoignage du P-Dg de Smartdate (ce dernier m'ayant dit ne pas avoir été informé de cette utilisation).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/Citation_Fabrice_sur_PerformAds.png" title="Capture d'écran des références de PerformAds"><img src="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/.Citation_Fabrice_sur_PerformAds_m.jpg" alt="Capture d'écran des références de PerformAds" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran des références de PerformAds" /></a></p>
<p>Après plusieurs échanges avec le P-Dg de Smartdate, j'obtiens finalement des informations sur ces ventes. Les voici :</p>
<ul>
<li>Smartdate n'aurait contracté qu'avec Shopping Actu.</li>
<li>Il s'agirait d'un petit test ne concernant qu'une partie de la base de données.</li>
<li>Le test n'aurait duré que 10 jours.</li>
<li>Le chiffre d'affaires généré par ce test avoisinerait les 1000 €.</li>
</ul>
<p>Enfin, l'opt-in partenaires existerait bien sur le site Smartdate (sans que l'on me précise <em>où</em>).</p>
<p>J'ai donc procédé à une nouvelle inscription afin de détecter à quel moment il était proposé à l'utilisateur de recevoir des offres commerciales de partenaires (l'acte doit être volontaire, c'est-à-dire que le membre doit lui-même cocher la case ; elle ne peut être pré-cochée).</p>
<p>Mais je n'ai trouvé <strong>aucune trace de cet opt-in</strong>. La série de <a href="http://www.flickr.com/photos/deckarudo/sets/72157628913474265/">captures d'écran</a> que j'ai effectuées peut en attester :</p>
<iframe src="https://www.flickr.com/photos/deckarudo/6715272775/in/set-72157628913474265/player/" width="600" height="400" frameborder="0" allowfullscreen webkitallowfullscreen mozallowfullscreen oallowfullscreen msallowfullscreen></iframe>
<p>Et de toute manière, bien qu'on en tienne alors aucun compte chez Smartdate, je ne suis <strong>plus membre de ce site depuis des mois</strong>.</p>
<p>Finalement le 11 août, après quelques échanges, le P-Dg de Smartdate conviendra avec moi des pratiques douteuses de Smart Shopping (18 e-mails reçus entre le 26 juin et le 24 juillet pour « 10 jours » de tests sans parler d'Effimail ou FunnyMel) par cette phrase : « <em>C dingue ce truc, ils appellent ça smart shopping en plus! </em> ».</p>
<p>Je me « désabonne » alors de tous ces programmes marketing (Smart Shopping, Effimail et FunnyMel) à travers les liens <em>ad hoc</em> pensant avoir réglé le problème à la source.</p>
<h3>Deuxième série d'envois</h3>
<p>Plusieurs mois s'écoulent lorsque je reçois de nouveau un spam de <strong>FunnyMel</strong> le 15 novembre, mais cette fois à l'adresse Smartdate et non plus Facebook (j'espère que vous suivez !).</p>
<p>Je prends donc contact avec cette société afin de l'alerter de la situation et j'en profite pour prévenir le P-Dg de Smartdate, pensant que Smart Shopping avait dépassé une nouvelle fois le cadre de leurs anciens accords comme le sous-entendait Smartdate.</p>
<p>J'obtiendrai deux réponses.</p>
<p>La première de FunnyMel, par l'intermédiaire de M. Edouard Ducray, P-Dg de <strong>Dreamlead Interactive</strong> (l'éditeur du site) que je remercie de m'avoir répondu. Voici notamment ce qu'il m'écrira :</p>
<p><q>La liste de nos partenaires reprend uniquement les annonceurs au nom et pour le compte desquels nous relayons des offres commerciales par mail. C'est la raison pour laquelle nous avons pris la peine de vous envoyer cet email de bienvenue vous informant de notre partenariat avec la société <strong>Smartdate</strong>. Si vous avez contacté le fondateur de <strong>Smartdate</strong>, je ne doute pas que celui-ci vous aura effectivement confirmé le partenariat commercial qui lie nos deux sociétés.</q></p>
<p>La seconde du P-Dg de Smartedate, plus laconique et véritable petite « bombe » dans le Landerneau du Web français :</p>
<blockquote><p>SD a été revendue.. Je n’y peux rien</p></blockquote>
<p>A cette date, le site ne répond effectivement plus. Après quelques recherches sur le Net, je décide de publier un billet <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/11/Rien-ne-va-plus-pour-Smartdate">annonçant la fin de Smartdate</a>.</p>
<p>Je cherche donc à trouver qui est responsable de cette nouvelle vente de mes données personnelles qui, encore une fois, se fait sans mon accord.</p>
<p>Mais les choses se compliquent lorsque j'apprends que la société n'a pas été vendue mais que ce sont des membres du conseil d'administration qui ont démissionné, selon leurs déclarations et la publication au Journal Officiel du 19/12/2011. De plus, le projet semble toujours porté (ou du moins supporté) par son ancien P-Dg selon <a href="http://www.societe.com/societe/smartdate-514035484.html" hreflang="fr">Societe.com</a> et son <a href="http://fabriceleparc.tumblr.com/post/13151966329/fab-is-back-smartdate-update" hreflang="en">blog personnel</a>.</p>
<p>Qui est donc responsable de ce nouvel envoi ?</p>
<h3>Troisième série d'envois</h3>
<p>Pensant une nouvelle fois ne plus entendre parler de Smartdate, ce service s'est rappelé à moi le 25 décembre dernier sous la forme d'un énième e-mail commercial poussé par... <strong>eDarling</strong> ! Ils s'agit alors d'une « <em>offre exclusive réservée aux membres de <strong>Smartdate</strong> : 1 mois Premium offert sur eDarling.fr pour la souscription d'un abonnement de 6 mois !</em> »</p>
<p>L'envoi est fait sur l'adresse Facebook, comme cela avait été le cas pour le tout premier e-mailing commercial de Shopping Actu.</p>
<p>eDarling enverra deux autres e-mails qui seront suivis par un envoi de <strong>Fotochat</strong> (12/01/2012), un de <strong>Cupid.com</strong> (12/01/2012) puis de <strong>ParAffinite.com</strong> (17/01/2012), tous trois <strong>des sites de rencontres</strong>. La base Smartdate, qui à cette date a cessé de maintenir en ligne son site Internet, est donc de nouveau commercialement exploitée.</p>
<p>Des 4 sites de rencontre, seul Fotochat m'a répondu à ce jour (à travers M. Nicolas Grumbach que je remercie) m'indiquant qu'il a bien récupéré des données chez Smartdate, qui lui a répondu (en anglais) suite à ma plainte :</p>
<blockquote><p>the email he sent you is not in the database... so he used another... and since we don't keep last names in the database its hard to find...</p></blockquote>
<p>Je lui ai alors communiqué plus de détails et toutes les adresses en question, j'attends maintenant sa réponse.</p>
<h3>Spam ou pas spam ?</h3>
<p>Si nous faisons abstraction de la législation française et que nous nous contentons des conditions d'utilisation du site Smartdate, aucune trace n'est trouvée d'une hypothétique utilisation commerciale de nos données. C'est tout le contraire qui <del>est</del> était écrit :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate-page-privacy.png" title="Page privacy de Smartdate.com"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.smartdate-page-privacy_m.jpg" alt="Page privacy de Smartdate.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Page privacy de Smartdate.com" /></a></p>
<p>Ainsi que :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate-privacy-email.png" title="Smartdate privacy e-mail"><img src="https://vialet.org/public/Spam/.smartdate-privacy-email_m.jpg" alt="Smartdate privacy e-mail" style="display:block; margin:0 auto;" title="Smartdate privacy e-mail" /></a></p>
<p>Sans parler de l'absence avérée de l'opt-in, seule la case <em>Newsletter</em> (qui était décochée pour le compte en question) s'approche de très loin du concept d'abonnement à des offres commerciales de partenaires (voir les captures plus haut).</p>
<p>L'étude des conditions générales d'utilisation ne prévient pas non plus de l'usage commercial qui pourrait être fait de vos données <strong>sans votre accord</strong>. Elles sont <a href="https://vialet.org/public/Spam/smartdate/CGU.png">consultables ici</a>.</p>
<p>Le fait est qu'en qualité <ins>d'ancien membre</ins> de Smartdate, j'ai reçu <strong>32 e-mails commerciaux non sollicités</strong> sur deux adresses différentes toutes connues de Smartdate en l'espace de <strong>6 mois</strong> malgré mes efforts pour alerter l'éditeur du site et ses différents clients ou partenaires marketing. Sans parler de la CNIL, <a href="http://www.signal-spam.fr/" hreflang="fr">Signal Spam</a> et d'autres organismes luttant contre le spam.</p>
<p>J'aimerais donc comprendre qui d'autre que Smartdate possède et vend leur base de données, que ce soit pour la période estivale, celle de novembre et enfin la toute dernière de décembre/janvier avec à chaque fois des interlocuteurs ou des messages qui se prévalent d'accords avec Smartdate.</p>
<p>Je tiens bien entendu toutes les sources des e-mails reçus, des échanges par e-mail et des captures d'écrans effectuées à qui voudra bien traiter cette affaire afin de tourner définitivement la page Smartdate.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour au 30 janvier</strong> : j’ai obtenu quelques réponses à mes e-mails signalant l’utilisation frauduleuse de mes données personnelles. Pour mémoire, ces demandes ont été envoyées à Cupid.com, Fotochat, eDarling, ParAffinite.com et <strong>EmailVision</strong>, le routeur de certaines de ces campagnes commerciales.</p>
<p>Tout d’abord un message de Fabrice Le Parc via <strong>LinkedIn</strong>, que je reproduis ici :</p>
<p><em>« Hello! je n'ai plus rien à voir avec SD mais suis intrigué par ton dernier billet et vais investiguer. Quels sont tes emails toujours présents dans cette fameuse base qui circule? »</em></p>
<p>Ma réponse envoyée le 19 janvier dernier n'a pas encore eu de suite.</p>
<p>Ensuite, après Fotochat qui m’a dit avoir contracté avec Smartdate, sans pour autant me dire <u>avec qui</u> malgré ma demande de précision, c’est la Valérie Fer de <strong>eDarling</strong> qui m’a donné cette information et cite nommément le responsable, selon elle, de ces ventes. Elle me « <em>confirme que [mon] adresse [leur] a été transmise par la société SmartDate. [eDarling a] signé un contrat avec Fabrice le Parc, PDG de Smartdate, [leur] garantissant que les adresses transmises ont bien été récupérées en opt-in partenaire.</em> »</p>
<p>J’ai demandé à Mme Fer quand ce contrat avait été signé et le nombre d’adresses e-mails achetées, mais je n’ai eu depuis aucune réponse de sa part.</p>
<p><strong>ParAffinite.com</strong> et <strong>Cupid.com</strong> ont pour leur part préféré me répondre en suivant une procédure standard sans prendre la peine de lire mon message, et n’ont pas encore réagi au complément d’information que je leur ai communiqué. Seul Cupid.com m’a demandé de transférer ma plainte à leur administrateur système après les avoir relancé sur Twitter. Envoi resté lui aussi sans réponse.</p>
</div>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour au 19 février</strong> : j'aurai finalement reçu un total de <strong>6 spams</strong> de la part d'eDarling, dont trois après les avoir averti (et accusé réception de cet avertissement) que la base utilisée n'était pas légalement exploitable, preuves à l'appui. J'ai le sentiment qu'on se moque de la législation et des internautes chez certains « professionnels » de la rencontre...</p>
<p>Dans le même temps, on peut lire sur certains forums ou blogs que des prélèvements bancaires sont toujours effectués sur les comptes de certains (ex) abonnés Smartdate.</p>
</div>