Vialet.org - Mot-clé - mp3Blog personnel de Guillaume Vialet : RGPD, spam et vie privée2023-09-04T14:34:42+02:00Guillaume Vialeturn:md5:9535d818376275b9673fdcc78d8ab0ebDotclearZeroThune devient Urban Musicurn:md5:a2af17d9d964f3a596300fe3a4bf279c2013-12-12T09:53:00+01:002022-08-16T09:58:18+02:00Guillaume VialetMusiquedatahadopimarketingmp3musiqueurban-musiczerothune <p>La start-up française ZeroThune, lancée sur le créneau du téléchargement de musique MP3 financé par la publicité ciblée a officialisé il y a quelques jours son changement d'identité, devenant Urban Music.</p>
<p>Lancée il y a maintenant <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/08/Lancement-beta-effectue-pour-le-site-de-musique-gratuite-ZeroThune">un an et demi</a>, le dernier site de téléchargement gratuit financé par la publicité de France a annoncé sur sa page Facebook qu'il devenait <strong>Urban Music</strong> (avec comme tagline <em>Plus de musique, plus d'infos</em>).</p>
<p>Ce changement d'identité fait suite à l'orientation résolument musicale du projet : <em>exit</em> donc la mise en avant de la qualification des internautes afin de leur pousser de la publicité ultra-ciblée et la promesse de télécharger gratuitement de nombreux morceaux de musique.</p>
<p>Urban Music s'impose ainsi comme étant un site de contenu vivant essentiellement à travers Facebook (et ses 4300 fans) et proposant en marque blanche le catalogue de 7digital à des tarifs bien supérieurs payés en thunes, la monnaie locale.</p>
<h3>Vers un modèle purement orienté contenu ?</h3>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune_2013-12-12_10-00-07.png" title="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune_2013-12-12_10-00-07_s.png" alt="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Annonce Facebook du changement d'identité visuelle, déc. 2013" /></a>La <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">page Facebook</a> où cette annonce a été uniquement publiée est d'ailleurs le reflet de ce positionnement « contenu » : les messages qui s'y succèdent ne concernent que l'actualité musicale et ne font plus référence aux données personnelles, qui ont pourtant été l'ADN du projet et sont plus que jamais sous les feux des médias (cookies, PRISM, Criteo, etc.).</p>
<blockquote><p>Urban Music est le premier site d'informations musicales, d'écoute et de téléchargement.</p></blockquote>
<p>Bien que disposant d'une audience plus que confidentielle avec <strong>moins de 10 000 visites par mois</strong>, le site claironne être le premier site d'informations musicales, d'écoute et de téléchargement.</p>
<p>Le fait de placer le mot <em>téléchargement</em> en toute fin de phrase est révélateur de ce nouveau positionnement qui n'est dû qu'au manque d'intérêt de la formule vis-à-vis du grand public et l'incapacité de la société Urban Musique (<em>sic</em>) à commercialiser sa base.</p>
<p>Dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2013/07/ZeroThune-lance-son-offre-de-cash-back">un précédent billet</a>, je soulignais d'une part <strong>l'absence totale de messages publicitaires</strong> permettant de gagner des <em>thunes</em>, la monnaie virtuelle (dont on se demande ce qu'elle deviendra avec la disparition de ZeroThune) et d'autre part le fait que le mécanisme de gains en <em>thunes</em> encourageait l'internaute à remplir tout et n'importe quoi.</p>
<p>Des questionnaires qui aujourd'hui ne semblent plus du tout fonctionner. Enfin, de la publicité classique faite de grands bandeaux intrusifs non rémunérateurs pour le membre a fait son apparition sur le site.</p>
<p>Si ce n'est en utilisant la méthode complexe du <em>cash back</em> poussée par la <strong>Société Générale</strong>, c'est-à-dire effectuer un achat en ligne chez un partenaire afin de se voir gratifier de quelques <em>thunes</em> plusieurs semaines après, <strong>l'utilisateur n'a concrètement plus la possibilité de gagner des thunes</strong> et donc de télécharger gratuitement des morceaux au format <abbr title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</abbr>.</p>
<h3>Lancement d'un quiz</h3>
<p>Paradoxalement, il est maintenant possible d'échanger des « thunes » qui se font rares (sauf si vous les achetez, <em>sic</em>) afin de les jouer en ligne au <a href="http://quiz.urban-music.fr/" hreflang="fr">quiz des mille thunes</a>.</p>
<p>Ce jeu censé permettre d'affronter d'autres internautes et de gagner quelques « thunes » n'est d'ailleurs pas tout à fait finalisé, pour ne pas dire pas fini du tout.</p>
<p>Ce changement d'identité dont on ne peut pas dire qu'il soit très bien géré, bien qu'en phase avec l'orientation du projet, ne sera sans doute pas sans conséquences à la fois sur le référencement du site qui repose essentiellement sur le nom <strong>ZeroThune</strong> et sur le positionnement de l'offre face à une audience qu'on imagine circonspecte.</p>
<p>Enfin, <strong>Urban Music</strong> n'est toujours pas présent dans le catalogue des offres légales poussé par la <strong>Hadopi</strong> et qui vient justement de <a href="http://www.offrelegale.fr/" hreflang="fr">bénéficier d'une refonte</a> tout en étant relancé... sous un autre nom ! Le label <em>PUR.fr</em> devient ainsi <em>offrelegale.fr</em>.</p>
<p>Après la disparition de <strong>Beezik</strong> qui aurait pu profiter à la start-up, ses fondateurs enterrent encore un peu plus un modèle pourtant original et prometteur. Encore un peu et <strong>ZeroThune</strong> sera finalement devenu un couteux blog musical reposant sur le contenu de Music Story et quelques articles pêchés sur la toile.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : Selon <a href="https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/339809014-urban-musique-920187B00104.html?afficherretour=true">Infogreffe</a>, <em>Urban Musique</em>, société éditrice du site ZeroThune/Urban Music, aurait réalisé au 31 décembre 2012 (soit 6 mois après son lancement) un chiffre d'affaire de 99 € pour <strong>une perte de 127 299 €</strong>. Son fondateur <a href="http://vialet.org/blog/post/2012/11/Le-createur-de-ZeroThune-nous-parle-de-son-projet">dans une interview</a> datée de novembre 2012 espérait justement atteindre l'équilibre financier fin 2012.</p>
<p>Enfin, suite à ce changement de dénomination et donc de nom de domaine, l'audience du site déjà faible aurait baissé de moitié.</p>
</div>
Qobuz en force, piratage et streamingurn:md5:098baca4f157d8954a98b74b2d39666a2013-11-04T09:18:00+01:002013-11-04T09:28:40+01:00Guillaume VialetChroniquesmp3musiquepiratageqobuzrevue de pressesoundcloudstreamingyoutube<p>La nouvelle revue de presse de l'industrie du disque à l'ère du numérique.</p> <h3>Infographie interactive : étude comparative des plateformes de <em>streaming</em> musical</h3>
<p>L’industrie musicale est confrontée, depuis une décennie, à une véritable révolution numérique. Elle se doit d’explorer de nouveaux modèles économiques à travers notamment les offres de <em>streaming</em>.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/screenshot_infographie_etude_comparative_streaming_musical.jpg" alt="Capture d'écran de l'infographie sur l'édute des plateformes de streaming" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de l'infographie sur l'édute des plateformes de streaming, nov. 2013" /></p>
<p><a href="http://mybandmarket.com/blog/2013/10/etude-plateformes-streaming/" hreflang="fr">Consulter cette infographie</a></p>
<h3>En faisant payer sa musique, YouTube concurrencerait... sa maison-mère Google</h3>
<p>Une offre de musique en ligne payante, des accès hors connexion: le projet que préparerait YouTube s'apparente à ceux de Spotify et Deezer mais aussi au service récemment lancé par Google, sa maison mère.</p>
<p><a href="http://www.latribune.fr/technos-medias/20131024trib000792220/en-faisant-payer-sa-musique-youtube-concurrencerait-sa-maison-mere-google.html" hreflang="fr">A lire sur La Tribune</a></p>
<h3>Qobuz, la <em>start-up</em> qui monte le son</h3>
<p>Jeudi 24 octobre, la pépite française de la musique en ligne <strong>Qobuz</strong>, créée en 2007, a annoncé qu’elle allait commencer son développement comme une marque <em>premium</em> à l’étranger. Le 2 décembre, Qobuz ouvrira son service de <em>streaming </em> dans huit pays européens (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche et Suisse). Au printemps 2014, le service sera refondu pour intégrer à l’international à la fois le téléchargement et l’achat à l’acte.</p>
<p><a href="http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/25/qobuz-la-start-up-qui-monte-le-son_3502977_651865.html" hreflang="fr">Lire la suite sur LeMonde.fr</a></p>
<h3>P2P, DDL, streaming : la MPAA dresse sa liste des sites « pirates » à abattre</h3>
<p>Comme chaque année, la <acronym title="Motion Picture Association of America">MPAA</acronym> vient de transmettre à l’administration Obama sa liste de sites « pirates » à abattre. <em>Peer-to-peer</em>, <em>streaming</em>, téléchargement direct, sites de liens... Le puissant lobby présente une version actualisée de son panel - non exhaustif - des sites étrangers qu'il aimerait voir disparaître.</p>
<p><a href="http://www.pcinpact.com/news/84086-p2p-ddl-streaming-mpaa-dresse-sa-liste-sites-pirates-a-abattre.htm" hreflang="fr">Article à lire sur PC INpact</a></p>
<h3>How Downloads Will Determine the Future of Streaming</h3>
<p>There is no doubt that streaming subscriptions will play a major role in the future of digital music, but their impact is going to be far from immediate. There also needs to be great caution applied to interpreting the encouraging early signs of the advanced streaming markets and the potential impact on total music sales.</p>
<p><a href="http://musicindustryblog.wordpress.com/2013/10/25/how-downloads-will-determine-the-future-of-streaming/" hreflang="en">Billet à consulter sur Music Industry Blog</a></p>
<h3>Comparatif de compressions à perte en 320 Kbps</h3>
<p>Un comparatif très intéressant des différents formats de compression à perte en 320 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> qui permet de se faire une idée des formats disponibles sur le marché.</p>
<p><a href="http://www.comparatif-audio.net/compressions-destructives/compressions-en-320-kbps/" hreflang="fr">Découvrir ce comparatif</a></p>
<h3>Qobuz prépare une levée de fonds de 20 à 25 millions d'euros</h3>
<p>La plate-forme de musique en ligne haut de gamme cherche à se déployer rapidement hors de France.</p>
<p><a href="http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2013/10/24/01007-20131024ARTFIG00319-qobuz-prepare-une-levee-de-fonds-de-20-a-25millions-d-euros.php" hreflang="fr">A lire sur le Figaro</a></p>
<h3>SoundCloud dépasse les 250 millions d’utilisateurs et se synchronise avec Instagram</h3>
<p>La plateforme de partage de sons en ligne <strong>SoundCloud</strong> aurait dépassé les 250 millions d’utilisateurs dans le monde selon son fondateur Alexander Ljung au TechCrunch Disrupt Europe. L’entreprise en recensait déjà 200 millions en juillet dernier.</p>
<p><a href="http://frenchweb.fr/soundcloud-depasse-les-250-millions-dutilisateurs-et-se-synchronise-avec-instagram/" hreflang="fr">La suite sur FrenchWeb</a></p>
<h3>Et à la fin, c'est le pirate qui perd : l'histoire du combat perdu de James Climent</h3>
<p>Soutenu par Godard, lâché par l'Europe. Le Français James Climent, qui avait été condamné à 20.000 euros de dommages et intérêts pour avoir téléchargé des mp3, a vu son ultime recours été rejeté par la Cour européenne des droits de l'homme.</p>
<p><a href="http://www.slate.fr/story/79298/droits-auteur-pirate-copyright-james-climent-godard-europe" hreflang="fr">Lire l'article sur Slate</a></p>Qobuz rentre dans le rangurn:md5:28ee1befc08f74242dd7db8cdee1be8d2013-10-29T10:45:00+01:002022-08-16T10:02:17+02:00Guillaume VialetMusiqueabonnementlosslessmp3musiqueqobuzstreaming <p>La société française distributrice de musique en ligne a annoncé dans la presse de nombreux changements au niveau de sa politique tarifaire et de son développement commercial. Une future levée de fonds à huit chiffres est aussi annoncée.</p>
<p>Qobuz est une entreprise de distribution de musique dématérialisée qui s'est avant tout bâtie sur plusieurs principes différenciateurs : l'amour de la « vraie musique » <em>vs</em> les marchands du Temple, la qualité avec la <strong>Vraie Qualité CD</strong> (<em>sic</em>) et depuis quelques mois le <strong>Studio Master</strong>, le respect des auteurs et interprètes là où d'autres plateformes les spolieraient.</p>
<p>Voilà la présentation idéalisée de Qobuz.</p>
<p>Mais au fil des mois, ce portrait s'est peu à peu métamorphosé façon Dorian Gray. Non pas que la société d'<strong>Alexandre Leforestier</strong> et <strong>Yves Riesel</strong> distribuent de la mauvaise musique ou vole les artistes, bien au contraire (elle est une des rares à en France à proposer de réelles innovations), mais elle a dû s'appliquer à elle-même les règles d'un marché où elle veut pourtant « <em>contribu[er] à fixer de nouveaux standards aux offres de musique</em> ».</p>
<h3>Des tarifs alignés sur la concurrence</h3>
<p>Ainsi fin 2011, <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/11/A-propos-des-nouvelles-offres-Qobuz" hreflang="fr">Qobuz annonçait lors du lancement</a> de leurs nouvelles offres de <em>streaming</em> que les abonnements à <strong>10 € par mois</strong> ne pouvaient pas faire vivre la filière du disque. C'est pour cela que l'abonnement dit <em>Premium</em> (écoute mobile) était proposé à <strong>13 €</strong> contre 9,99 € partout ailleurs et notamment chez Deezer ou Spotify.</p>
<blockquote><p>L'abonnement à 10 € pour un accès à l’ensemble des catalogues est un crime économique vis-à-vis des répertoires spécialisés ou en développement (Yves Riesel<sup>[<a href="https://vialet.org/post/2013/10/Qobuz-rentre-dans-le-rang#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>).</p></blockquote>
<p>Preuve que les artistes gagnent finalement bien leur vie avec un abonnement à 10 € par mois, Qobuz a finalement aligné sa grille tarifaire sur ce standard de fait tout en laissant l'entrée de gamme à <strong>7 €</strong> (écoute sur ordinateur) et l'offre <strong>Haute-Fidélité</strong> à <strong>29 €</strong> par mois (<em>streaming</em> mobile en « <em>Vraie Qualité CD</em> »).</p>
<p>Fin septembre 2013, la société a annoncé une baisse très substantielle de ces deux forfaits passant respectivement à <strong>4,99 €</strong> et <strong>19,99 €</strong>. Le forfait <em>Classique</em> à 19,99 € qui avait été entre-temps lancé (il est identique au format <em>streaming</em> « Haute-Fidélité » mais réservée comme son nom l'indique au seul répertoire classique du site) subira lui aussi une baisse tarifaire à <strong>14,99 €</strong>.</p>
<p>De trois fois plus cher qu'un forfait <em>streaming</em> mobile proposé par Spotify ou Deezer, l'abonnement « Haute-Fidélité » devient « seulement » deux fois plus cher.</p>
<p>Une modification de la grille tarifaire sans doute destinée à attirer de nouveaux abonnés car Qobuz n'en compte que <strong>10 000</strong> pour son service de <em>streaming</em>, toutes offres confondues (il serait d'ailleurs intéressant de connaître la ventilation de ces abonnements).</p>
<h3>Le « tout-qualité »</h3>
<p>Quand Qobuz a lancé ses nouvelles offres fin 2011, leur deuxième postulat était que la qualité audio proposée par la concurrence n'était pas suffisante (entendez le <abbr title="MPEG-1 Audio layer 3">MP3</abbr> à 256 ou 320 <abbr title="Kilobits per second">Kbps</abbr> d'un Amazon ou d'un Google ou encore le <abbr title="Advanced Audio Coding">AAC</abbr> à 256 <abbr title="Kilobits per second">Kbps</abbr> d'un iTunes Store) et <strong>laisserait ainsi à la porte une grande partie des consommateurs</strong>, déçus par l'offre légale.</p>
<p>L'adoption de ce mode d'accès à la musique pour une majorité de personnes doit, selon Qobuz, passer obligatoirement par une amélioration de la qualité d'écoute.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/qobuz/140233.png" title="Qobuz - La création de la valeur par la qualité (source : PC INpact)"><img src="https://vialet.org/public/musique/qobuz/.140233_m.png" alt="Qobuz - La création de la valeur par la qualité (source : PC INpact)" style="display:table; margin:0 auto;" title="Qobuz - La création de la valeur par la qualité (source : PC INpact), oct. 2013" /></a></p>
<p>Deux ans plus tard, les services de <em>streaming</em> sont toujours à la peine et force est de constater qu'aucun d'entre eux ne s'est senti obligé de proposer à leurs clients « déçus » des offres <em>lossless</em> afin d'inverser la courbe. Au contraire, le numéro 2 du marché, <strong>Amazon</strong>, continue toujours de refourguer du MP3 encodé en <abbr title="Variable bit rate">VBR</abbr> 256 <abbr title="Kilobits per second">Kbps</abbr> !</p>
<p>Étrangement, alors que Qobuz s'aligne sur la concurrence avec ses premiers forfaits à 4,99 € et 9,99 € et diffuse sa musique au format MP3, le téléchargement à l'acte reste <strong>au minimum 30% plus cher</strong> que la concurrence. Car le site ne propose plus que du <em>lossless</em> : adieu vilain format MP3 !</p>
<p>Cette baisse des tarifs signe en quelque sorte <strong>l'échec de l'offre différenciée</strong>, basée sur la qualité ainsi que sur l'idée que les consommateurs sont prêts à payer cette qualité et donc que celle-ci est un argument de vente différenciateur déterminant.</p>
<p>Sur son marché historique, Qobuz n'a gagné qu'un (réel) succès d'estime auprès d'une clientèle essentiellement audiophile disposant d'un matériel capable de restituer convenablement un format sans perte ou du plus rare « <em>Studio Master</em> », mais sans que la société n'arrive à toucher un plus vaste public.</p>
<h3>Une course à la levée de fonds relancée</h3>
<p>Et pour ce faire, Qobuz emboîte le pas d'un Spotify ou d'un Deezer - qu'il n'a pourtant eu de cesse de critiquer - en indiquant vouloir effectuer <strong>une levée de fonds de près de 25 millions d'euros</strong> afin de financer son expansion dans plusieurs pays d'Europe de l'Ouest.</p>
<blockquote><p>Il faut que Orange dédommage les dégâts qu’ils ont causé au développement de plusieurs entreprises parmi lesquelles la nôtre, tant en termes de parts de marché, que d’accès aux capitaux, et de valeur de marque.</p></blockquote>
<p>Car aujourd'hui les services de distribution de musique et a fortiori de <em>streaming</em> ont toutes l'obligation d'étendre leur zone d'achalandage afin d'atteindre la profitabilité (souvent annoncée ou revendiquée mais jamais prouvée). D'autres diront qu'il s'agit surtout d'atteindre une certaine masse critique pour mieux se revendre.</p>
<p>Qobuz annonçait lui-même viser la rentabilité fin 2012. Elle ne fait que s'éloigner un peu plus au regard des investissements colossaux à consentir (le <em>break-even</em> se ferait d'ici 18 mois pour le marché français). Et cette course à la levée de fonds ne fait que traduire l'extrême précarité de ce marché et sa grande fragilité.</p>
<p>Ainsi, après les pays frontaliers comme la Suisse, la Belgique ou Luxembourg où le distributeur opère déjà depuis un peu moins de deux ans, Qobuz ouvrira le 2 décembre prochain au <strong>Royaume-Uni</strong>, en <strong>Irlande</strong>, en <strong>Allemagne</strong>, en <strong>Autriche</strong>, et aux <strong>Pays-Bas</strong> <a href="http://www.pcinpact.com/news/84095-qobuz-compte-sinternationaliser-et-baisser-fortement-ses-tarifs.htm" hreflang="fr">selon PC INpact</a>. Des bureaux seront ouverts dans ces grands pays. Et 2014 devrait marquer l'arrivée de la société d'Yves Riesel aux <strong>États-Unis</strong> ainsi que dans d'autres pays d'Europe (Espagne, Italie, Norvège et Suède, pays d'origine de Spotify). Et l'on pense au Japon.</p>
<p>Même Deezer ne s'est pas risqué à se lancer aux États-Unis et un Spotify aura mis plusieurs années à négocier avec les ayants droit l'accès aux différents catalogues sur un marché plus concurrentiel et moins monolithique qu'en Europe. Le lancement outre-Atlantique de Qobuz est donc plus qu'hypothétique.</p>
<h3>Toujours plus de titres au catalogue</h3>
<p>Et ce catalogue laborieusement négocié auprès des majors, des labels et des agrégateurs s'est étoffé avec le temps : Qobuz annonce disposer de plus de <strong>15 millions de morceaux</strong> en <em>streaming</em> ou en téléchargement. Il serait ainsi devenu le plus gros catalogue de téléchargement ou d'écoute en qualité CD.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/qobuz/03167510-photo-portrait-de-yves-riesel.png" title="Portrait d'Yves Riesel (D.R.)"><img src="https://vialet.org/public/musique/qobuz/.03167510-photo-portrait-de-yves-riesel_m.png" alt="Portrait d'Yves Riesel (D.R.)" style="display:table; margin:0 auto;" title="Portrait d'Yves Riesel (D.R.), oct. 2013" /></a></p>
<p>Petite aparté : il est intéressant de noter que lors des auditions préalables au rapport « <strong>Culture Acte 2</strong> », Qobuz était une des rares sociétés à ne pas se plaindre des minimums garantis exigés par les majors du disque. Un moyen d'éliminer la concurrence, sans doute. Le problème n°1 de la filière n'étant pas ces fameux « MG » selon Yves Riesel mais... Deezer, encore et toujours. Même s'il est de notoriété publique que la grande majorité des abonnements « vendus » en <em>bundle</em> avec <strong>Orange</strong> n'ont jamais été utilisés et que le site d'écoute gratuite dominant n'est pas Deezer mais <strong>YouTube</strong>...</p>
<p>L'offre de Qobuz, si ce n'est sur l'aspect qualitatif de ses fichiers ou du <em>streaming</em>, perd un peu plus son côté différenciateur vis-à-vis de la concurrence en embrassant cette course aux titres. Quitte ensuite à négocier toujours auprès de ces ayants droit <strong>une segmentation plus précise de l'offre</strong> (par exemple un abonnement à 2 € par mois exclusivement pour de la musique de films).</p>
<p>Ainsi, fin 2011 je signalais <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/10/Comparatif-de-sites-de-telechargement-de-musique">dans un billet</a> ne pas trouver sur Qobuz le titre <em><a href="http://www.qobuz.com/album/spin-spin-sugar-sneaker-pimps/5029271003324" hreflang="fr">Spin Spin Sugar</a></em> qui y est aujourd'hui bien référencé.</p>
<p>En signalant cette « absence » à Yves Riesel <a href="https://twitter.com/yvesriesel" hreflang="fr">sur Twitter</a>, je me suis vu répondre que Qobuz avait une politique éditoriale forte. En clair, pas de trip-hop sur mon site, mon bon monsieur ! :-)</p>
<p>Qobuz serait donc devenu par la force des choses un site de musique <em>mainstream</em>, comme tout le monde ? L'abonnement <em>Classique</em> à 14,99 € a-t-il vraiment un avenir ? Ne doit-on pas comprendre que les tarifs seront appelés une nouvelle fois à baisser et que le « Haute-Qualité » d'aujourd'hui deviendra le <em>Premium</em> de demain à 9,99 € ?</p>
<p>Difficile en effet d'imaginer un abonnement grand public uniquement musical <strong>à plus de 10 euros par mois</strong>.</p>
<p>A noter que comme tous les autres sites de <em>streaming</em> ou de téléchargement, certains albums ne sont pas disponibles à l'écoute ou inversement en téléchargement (à l'unité ou en entier). D'autres ne sont disponibles qu'en Hi-Fi et pas en MP3. Les joies de la gestion des droits d'auteurs à l'ère du numérique.</p>
<p>Enfin, sur les 15 millions de titres annoncés, l'utilisateur ne sait pas quelle est la part des morceaux référencés dans le genre <em>Classique</em>.</p>
<h3>A la recherche du « consentement à payer »</h3>
<p><em>Redonner à la musique de la qualité, acoustique, éditoriale ou fonctionnelle</em>. « Fonctionnelle », c'est-à-dire disponible à tout moment à travers les outils informatiques et nomades que nous utilisons quotidiennement.</p>
<p>Quand Qobuz annonce pudiquement ne pas se tourner vers un opérateur mobile mais plutôt vers un partenariat « industriel » (fabricant de casques, de chaînes HiFi connectées, etc.), cela démontre surtout que la musique <del>n'a jamais été</del> n'est plus un levier de croissance pour la téléphonie mobile. Un <strong>Allomusic n'aura par exemple jamais réussi à convaincre Bougues Telecom</strong> de s'associer comme Orange l'a fait avec Deezer et SFR timidement avec Spotify.</p>
<p>Cette voie est aujourd'hui fermée à Qobuz comme aux autres (<strong>musicMe</strong>, <strong>Rara</strong>, <strong>Rdio</strong>, <strong>Samsung Music Hub</strong> ou encore <strong>Sony Music Unlimited</strong> qui se partagent avec les leaders Deezer et Spotify le marché du <em>streaming</em> par abonnement).</p>
<p>Reste donc la piste beaucoup moins intéressante des fabricants de périphériques nomades ou de matériel de salon. Sachant qu'en ce qui concerne les baladeurs au sens large, <strong>Apple</strong> règne encore en maître et le <em>smartphone</em> a pris le relais des appareils dédiés.</p>
<p>Pourtant, Qobuz a tout à fait raison d'aller chercher sa croissance et ses futurs résultats dans des offres jumelées, seules à même de redonner de la valeur à la musique qu'elle soit « streamée » ou téléchargée. D'ailleurs et là encore ce point de vue est très juste, la société ne fait plus vraiment de différence entre les deux actes et parle plutôt d'<abbr title="Average Revenue Per User">ARPU</abbr> et non d'abonnés d'un côté et de téléchargements de l'autre.</p>
<p>Car à terme, cette distinction n'existera plus.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/.Post-tunesat-610x300-05_m.jpg" alt="Picture courtesy http://readwrite.com" style="display:table; margin:0 auto;" title="Picture courtesy http://readwrite.com, oct. 2013" /></p>
<p>Mais le renouveau de la mode Hi-Fi que semble annoncer Qobuz dans son communiqué de presse est-il réel et va-t-il toucher le grand public dont les habitudes d'écoute et de partage de la musique ont profondément changé ? La mode des stations d'accueil pour iPod ou iPhone est-elle véritablement révolue ?</p>
<p>Le véritable nerf de la guerre de cette « musique 3.0 » (oserais-je dire) ce n'est plus la valeur-musique ou la qualité d'écoute mais plutôt les données d'usages que ces nouveaux modes de consommation génèrent et en grande quantité. Et tout comme la <strong>dématérialisation avec la compression MP3 et Internet</strong> est venue bouleverser le disque, le « <em>big data</em> » va venir chambouler à son tour le fragile et récent marché de la musique en ligne et de l'industrie du disque dans son ensemble.</p>
<p>Le développement applicatif et technique qui n'est pas forcément au cœur de l'ADN d'un Qobuz va devenir au fil du temps le véritable champ de bataille de ces <em>start-ups</em> et de l'industrie du disque.</p>
<p>L'heure ne serait donc pas « <em>au retour de la musique</em> », pour reprendre le slogan de Qobuz, mais à la véritable révolution qui s'annonce, celles des données.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://vialet.org/post/2013/10/Qobuz-rentre-dans-le-rang#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Source : <a href="http://electronlibre.info/yves-riesel-et-alexandre-leforestier-qobuz-orange-doit-dedommager-les-degats-quils-nous-ont-cause/" hreflang="fr">electronlibre.info</a></p></div>
Le créateur de ZéroThune nous parle de son projeturn:md5:9601438cbc6fd4aa353992ff844f3a762012-11-15T16:56:00+01:002016-04-09T14:54:19+02:00Guillaume VialetMusique7digitalmp3music-storymusiquewellpackzerothune<p>Yves Sassi, créateur et directeur général du site <strong>ZeroThune.com</strong>, a bien voulu répondre à mes questions. Voici donc son interview, quelques mois seulement après le lancement public du site de téléchargement de musique gratuite. Les mises en avant, les liens, commentaires, sont de mon fait. Enfin, je dois rappeler que j'ai travaillé sur ce projet de 2009 à 2011.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique, nov. 2011" /></p>
<h4>Yves Sassi, pourriez-vous vous présenter brièvement ?</h4>
<p>Après une longue carrière dans le monde des réseaux de franchise, j'ai créé en 1997 <a href="http://www.observatoiredelafranchise.fr/" hreflang="fr">l'Observatoire de la Franchise</a>. Il est devenu le leader des sites dédiés à la franchise. Nous l'avons cédé en 2008 au groupe <a href="http://www.reedexpo.fr/" hreflang="fr">Reed Exposition</a> (<em>ndla</em> : pour un montant non communiqué).</p>
<p>En 2006 j'ai également créé le <a href="http://www.sitedesmarques.com/" hreflang="fr">Site des marques</a> avec <strong>Alain Guyard</strong>, société que nous développons toujours.</p>
<h4>ZéroThune, en quelques mots, qu'est-ce que c'est ?</h4>
<p>ZeroThune a été lancé cet été après une très longue période de développement et de tests (<em>ndla</em> : près de 5 ans).</p>
<p>Mon associé <strong>Philippe Macaire</strong> et moi avons décidé de lancer l'activité parce que nous tenions tous les deux à créer un site de téléchargement de musique légal qui permettrait aux internautes de trouver sur un même site une très vaste bibliothèque d'information sur la musique (biographie des artistes, discographie, informations quotidiennes sur les nouveautés, les spectacles...). L'internaute peut acheter sa musique sans <acronym title="Gestion des droits numériques">DRM</acronym> ou la télécharger à prix réduit ou gratuitement en échange d'informations sur son profil de consommateur (voir <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/08/Lancement-beta-effectue-pour-le-site-de-musique-gratuite-ZeroThune">ce billet sur le fonctionnement détaillé</a> du site, <em>ndla</em>).</p>
<p>Passionnés de musique, notre objectif est naturellement de créer une entreprise rentable, mais également de participer à la lutte contre le téléchargement illégal qui est une plaie pour le monde des musiciens.</p>
<h4>Comment vous est venue l'idée de ZéroThune ?</h4>
<p>L'idée m'est venue il y a environ quatre ans en voyant que les sites de téléchargement légaux n'arrivaient pas à équilibrer leur compte alors que le téléchargement illégal faisait des dégâts dans le monde de la musique (<em>ndla</em> : ils n'y arrivent toujours pas : <strong>Fnacmusic.com</strong> passera sous bannière Apple le 1er janvier 2013).</p>
<p>Et puis j'avais envie de trouver sur le Net un site qui réunisse toutes les informations disponibles sur le monde de la musique. C'est certainement trop ambitieux, mais : <em>« Ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde sont ceux qui y parviennent »</em> dit le proverbe... Avec l'aide des internautes, nous pourrions y parvenir. :)</p>
<h4>Qui est derrière ZéroThune ? Combien de personnes travaillent sur ce projet ? Quels sont vos partenaires et fournisseurs ?</h4>
<p>Nous sommes une très petite équipe. Mon associé et moi-même ainsi qu'un informaticien. Par ailleurs, nous sommes associés à une entreprise spécialisée dans la vente à distance sur le Web, ce qui nous est naturellement très utile.</p>
<p>Quant à nos partenaires, outre <strong>WellPack</strong> (<em>ndla</em> : <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/10/Adieu-WellPack-bonjour-Dayak" hreflang="fr">voir ce dernier billet</a> au sujet de cette société, dont un des fondateurs est aussi directeur général de la société éditrice de ZéroThune), il y a <a href="http://fr.7digital.com/" hreflang="fr">7Digital</a> et <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>, pour les principaux.</p>
<h4>Que pensez-vous de l'industrie du disque, ses difficultés face au piratage et des initiatives comme la Hadopi ?</h4>
<p>L'industrie du disque remplit son rôle en diffusant la musique des artistes et en faisant leur promotion. <strong>Elle n'est nullement le gendarme</strong> comme certains le laissent croire. Si les internautes préfèrent télécharger illégalement, les majors n'y sont pour rien. Le Web est un espace où les gentils comme les méchants agissent en développant des outils de communication pour défendre leur morale ou leur immoralité. Plus nous serons nombreux à proposer des solutions légales pour défendre les artistes et les internautes, plus le marché se régulera.</p>
<p>Hadopi ne répond pas à la question posée. Le problème n'est pas de savoir comment empêcher les jeunes de télécharger illégalement. La question est de savoir quelle offre doit-on proposer pour que les habitudes prises sur internet restent dans la légalité. <strong>On ne changera pas l'état d'esprit des jeunes en les menaçant</strong>. Les internautes sont malins, passionnés. Ils s'amusent à trouver des parades, des idées nouvelles.</p>
<p>Au lieu de créer une « Institution » chargée de surveiller internet (et à quel prix), il aurait été plus efficace de réunir quelques jeunes informaticiens et leur demander de résoudre le problème. Ils auraient certainement trouvé une parade du type ZeroThune. Mais les gouvernements sont plus enclins à créer des lois, des taxes plutôt que de développer des Silicon Valley.</p>
<h4>D'ailleurs, allez-vous faire labelliser ZéroThune (label <a href="http://www.pur.fr" hreflang="fr">PUR</a>) ?</h4>
<p>Nous sommes en cours de demande.</p>
<h4>Que propose aujourd'hui ZéroThune aux sociétés qui souhaitent diffuser de la publicité sur votre site ?</h4>
<p>Nous proposons aux marques <strong>d'offrir de la musique à leurs prospects et à leurs clients</strong> pour les fidéliser et apporter autre chose que des tarifs « exceptionnels », des braderies, des soldes. Il faut que les entreprises se rapprochent de leurs clients, comprennent ce dont ils ont réellement besoin. Les internautes ne sont pas dupes, ils savent que les promotions et autres offres ne sont faites que pour appâter le chaland. Nous leur proposons un principe qui apporte de la vraie valeur ajoutée.</p>
<h4>Trois mois après son ouverture au public, quels sont les chiffres que vous pouvez communiquer autour de cette bêta (nombre d'inscrits, visiteurs, nombre de téléchargements, catalogue, etc.) ?</h4>
<p>Les chiffres que nous pourrions communiquer feront sourire les grands spécialistes d'Internet. Quand j'ai créé l<em>'Observatoire de la Franchise</em>, un grand patron m'a dit : <em>« Laisse tomber internet, tu vas perdre tout l'argent que tu as gagné »</em>. Si aujourd'hui j'investis dans cette nouvelle entreprise c'est parce que je l'aime bien, parce que je crois dans son avenir, parce que comme chaque fois que je me suis lancé, j'ai démarré doucement, étape par étape, en jaugeant les premiers résultats.</p>
<p>Nous avons des taux de conversion qui dépassent nos espérances. L'internaute reste très longtemps sur le site (environ 3 minutes en moyenne, <em>ndla</em>), visite la page « Qui sommes-nous », s'inscrit, rempli des formulaires, télécharge ses premiers morceaux. C'est très encourageant. Certains râlent parce qu'ils n'ont pas assez de « <em>Thunes</em> » (<em>ndla</em> : la monnaie virtuelle du site) pour télécharger gratuitement, parce que nous n'avons pas tous les artistes, tous les albums... (<em>Ndla</em> : le site affiche 10 millions de titres mais le catalogue serait bien moins important en réalité.)</p>
<p>Ce sont de bonnes raisons pour continuer, améliorer, nous battre avec nos partenaires pour que chacun fasse avancer le projet pas à pas.</p>
<h4>Quelles sont les différences entre ZéroThune et Beezik, qui propose aussi du téléchargement de musique gratuite ?</h4>
<p>Je ne fais pas de comparaison entre ZeroThune et les autres sites qui proposent de la musique en ligne. Nous avons un <em>business model</em> qui est différent d'une part et une structure d'entreprise qui n'est pas comparable (<em>ndla</em> : la société ne compterait aucun salarié).</p>
<p>Nous arrivons sur un secteur qui est en crise. Peu de sociétés gagnent de l'argent, beaucoup en perde (<em>ndla</em> : <strong>Beezik</strong> avait annoncé leur rentabilité avant de se faire racheter par <strong>Ebuzzing</strong>). Nos charges sont limitées, ce qui nous permet de nous développer. Nous ne sommes pas réellement en concurrence, en tout cas, pas pour le moment. Et si nous pouvons trouver des partenariats avec ces entreprises, nous le ferons.</p>
<h4>De plus en plus de sites de distribution de musique ferment (Allomusic, Jiwa, Airtist,FnacMusic) faute de clients ou de modèle économique viable. Qu'avez-vous à répondre à cette situation ?</h4>
<p>Si des entreprises du secteur ferment et ce depuis une dizaine d'années, c'est parce que les sommes investies au démarrage ne sont pas cohérentes avec le <em>business model</em>. Ou qu'elles n'ont pas encore trouvé leur marché réel. Nous avançons doucement parce que nous ne voulons pas nous tromper. Et si nous ne nous sommes pas rapprochés de groupes financiers, c'est parce que nous ne voulons pas prendre les mêmes risques. Notre <em>business model</em> est différent. Je ne tiens pas à préciser en quoi (<em>ndla</em> : impossible de savoir ce que propose concrètement ZeroThune). Les marques qui vont bientôt apparaitre sur le site ont choisi de tenter l'aventure parce qu'elles sont convaincues de notre modèle.</p>
<h4>Le Web « social » et la connectivité mobile (smartphones, tablettes) prennent de plus en plus d'importance. Comment ZéroThune se positionne-t-il face à ces deux bouleversements ?</h4>
<p>Facebook, Twitter font partie des outils que nous avons mis en place et sur lesquels nous commençons à travailler (<em>ndla</em> : seul le compte <a href="http://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a> est actif). Quant aux smartphones et autres tablettes, nous les développerons quand la première phase sera équilibrée. Mais j'ai déjà quelques projets sur le sujet.</p>
<h4>Quels sont vos concurrents ou vos modèles sur le secteur du <acronym title="Business to business">B2B</acronym> (publicité et e-marketing direct) ?</h4>
<p>Je serais tenté de faire une pirouette pour vous répondre. Il y a une infinité de sociétés qui travaillent sur la création de bases de données de consommateurs et leur commercialisation.</p>
<p>Notre différence réside dans le fait que nous proposons <strong>des bases hyper ciblées</strong> et nous nous appuyons sur un outil à fort contenu qui concerne tous les publics, toutes les tranches d'âge.</p>
<h4>Quelles sont les grandes étapes à venir pour ZéroThune ?</h4>
<p>La première étape est de stabiliser l'exploitation. Les premières campagnes que nous avons lancées promettent <strong>un équilibre financier d'ici la fin de l'année</strong>. Ensuite, nous passerons à une phase plus active de recherche de partenaires commerciaux.</p>
<p>L'idée est de satisfaire immédiatement les clients en leur proposant des outils de recherche de prospects efficaces. Nous avons développé <strong>un outil très haut de gamme</strong> qui porte déjà ses fruits.</p>
<h4>Avez-vous prévu de lever des fonds ? Si oui, quelle somme cherchez-vous ?</h4>
<p>Lever des fonds n'est pas une fin en soi. Que ferions nous de grands capitaux ? De la publicité sur tous les médias, promettre à nos financiers 20 % de marge en un ou deux ans ? Nous chercherons des partenaires quand nous serons en position de force, quand la structure sera saine, quand nous déciderons de financer des projets d'envergure (international, téléphonie) ou quand nous choisirons de proposer d'autres produits que la musique pour booster les ventes de nos clients.</p>
<p>Pour l'instant, nous finançons l'entreprise et la développons avec nos propres moyens.</p>
<h4>Quels sites fréquentez-vous en matière de musique (écoute, téléchargement, actualité, etc.) ?</h4>
<p>Je suis un fan de iTunes ! Quant à l'actualité musicale, je suis abonné aux infos de mes artistes favoris, je cherche sur Wikipédia, dans les magazines spécialisés... et depuis quelques semaines, je lis les actualités de ZeroThune.</p>
<h4>Quels sont vos projets actuels ou futurs (en dehors de ZéroThune) ?</h4>
<p>ZeroThune prend beaucoup d'énergie... Mais je publie <a href="http://www.amazon.fr/Yves-Sassi/e/B004Z2RD3G/?_encoding=UTF8&tag=blogvialeorg-21&linkCode=ur2&camp=1642&creative=19458" hreflang="fr">deux nouveaux romans</a> au début de l'année prochaine.</p>
<h4>Enfin, êtes-vous un « geonpi » ?</h4>
<p>Oui, je suis un geonpi. Le monde de l'entreprise est le seul outil de création de valeur. Les entrepreneurs se battent tous les jours pour innover, trouver de nouveaux marchés, fidéliser et servir leurs clients. Les banques, les administrations ne font que compliquer la gestion d'une entreprise. Les gouvernements gèrent les comptes publiques à coup de taxes, de boucliers fiscaux éphémères. Jamais ils ne proposent des outils à valeur ajoutée. C'est tout le dilemme entre le privé et le public.</p>
<p><strong>Merci à Yves d'avoir pris le temps de rédiger les réponses à mes questions. Le projet ZéroThune devrait donc connaître des évolutions d'ici la fin de l'année. Pour l'instant, les membres se connectant sur le site au moins une fois par semaine voient leur compte crédité de 34 thunes (soit 1/3 de morceau). Aucune publicité ou aucun e-mail n'ont encore été poussés.</strong></p>Le site musicMe en difficultésurn:md5:7543b03ef7e37f2c31ed617fa6c4855e2012-09-15T11:03:00+02:002013-06-12T23:38:06+02:00Guillaume VialetMusiquedownloadmp3musicmemusiquestreaming<p>Le site de téléchargement de musique <strong>musicMe</strong> s'est récemment placé sous la protection d'un nouveau dispositif, la procédure de sauvegarde, l'équivalent français du « <em>Chapter 11</em> » étasunien.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/musicme/.logo-music-me_s.jpg" alt="Logo musicMe, copyright Apach Network" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo musicMe, copyright Apach Network, sept. 2012" />Après les difficultés puis la liquidation judiciaire des sites de <em>streaming</em> <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/05/Allomusic-et-Jiwa-c-est-peut-etre-fini">Allomusic et Jiwa</a> (tous deux encore en ligne), il semblerait que le prochain acteur français de la distribution numérique à mordre la poussière soit le site <a href="http://www.musicme.com/" hreflang="fr">musicMe</a>.</p>
<p><a href="http://www.apachnetwork.com/" hreflang="fr">Apach' Network</a>, l'éditeur de cette enseigne lancée en 2006, a en effet accumulé ces deux dernières années <strong>600 000 € de pertes</strong>, selon le site <a href="http://www.societe.com/societe/apach-network-420207557.html" hreflang="fr">Societe.com</a>, pour un chiffre d'affaires annuel constant d'environ 2 millions d'euros.</p>
<p>Il y a quelques mois, des rumeurs faisaient état d'une recherche active de fonds de la part de <strong>musicMe</strong>, recherche qui n'aurait donc pas encore abouti, compte tenu de la mise en place de cette <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A9dure_de_sauvegarde_%28droit_fran%C3%A7ais%29" hreflang="fr">procédure de sauvegarde</a>.</p>
<p>Selon <a href="http://www.01net.com/editorial/551250/musicme-proposera-son-application-mobile-sur-android/" hreflang="fr">01net</a>, le site devait lancer une application Android début 2012 afin de compléter son offre, mais elle n'a pas encore vu le jour.</p>
<p>Actuellement, la société propose un catalogue de <strong>6,6 millions de titres</strong> accessibles <a href="http://www.musicme.com/#/inscription/les-formules/" hreflang="fr">selon plusieurs formules</a>, allant des classiques offres de <em>streaming</em> mobile ou <em>desktop</em> (avec publicité ou par abonnement de 5 € à 9,90 € par mois) au téléchargement à la carte mais à travers l'achat de « packs » qui, s'ils réduisent les frais bancaires du site, n'offrent pas la possibilité d'acheter un unique titre sur musicMe.</p>
<h3>Des problèmes liés au marché de la musique</h3>
<p>Sur un marché qui a pourtant progressé de <strong>24% au premier trimestre 2012</strong> selon le <a href="http://www.snepmusique.com/fr/cpg1-463915-463815-Le-marche-de-la-musique-enregistree---les-resultats-du-1er-trimestre-2012.html" hreflang="fr">SNEP</a>, les raisons de ces difficultés sont profondes et multiples.</p>
<p>Pour <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Riesel" hreflang="fr">Yves Riesel</a> P-Dg d'Abeille Musique et <a href="http://www.qobuz.com/" hreflang="fr">Qobuz</a>, la bête noire et principal maux de la distribution en France s'appelle <strong>Deezer</strong>, et son (<a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Orange-met-progressivement-fin-a-sa-strategie-musicale">futur ex</a>) comparse Orange, cassant le marché et offrant du <em>streaming</em> « gratuit » à qui en voudra (et même à ceux qui n'ont rien demandé, diront les mauvaises langues).</p>
<p>Pour d'autres, le problème est plus complexe. La musique compressée n'est pas considérée comme un produit au même titre que peut l'être le CD audio (musicMe indique bien proposer du <em>lossless</em> mais pas sur l'ensemble de son catalogue). Ainsi, « vendre » du <a href="https://vialet.org/blog/post/2009/09/Le-MP3-n-est-pas-l-avenir-de-la-musique-en-ligne">MP3</a> serait une aberration commerciale.</p>
<p>L'accès aux catalogues des majors et des distributeurs ou maisons de disque indépendants se révèle être extrêmement couteux. Le cout d'accès peut aussi varier d'un acteur à l'autre, ce qui tend à produire de graves inégalités entre distributeurs, les rapports de force n'étant pas les mêmes entre les majors et Amazon ou Apple qu'avec un musicMe, par exemple.</p>
<p>Les marges sont, elles, extrêmement faibles voire négatives si vous ne faites pas suffisamment de ventes qui vous octroieront, selon certains contrats, des remises sur le prix de vente catalogue. Les ventes d'albums y sont plus faibles que celles des titres, qui rapportent mécaniquement moins à la plateforme de distribution.</p>
<p>Bien qu'affichant des millions de morceaux, les catalogues numériques sont encore loin d'être exhaustifs et le prix de vente « discounté » d'un CD audio peut parfois se révéler plus économique qu'un album MP3/AAC ou <em>lossless</em>.</p>
<p>Enfin, la concurrence y est sévère et il est presque impossible de rivaliser avec des acteurs comme Apple avec l'iTunes Store ou Amazon qui bénéficient d'une trésorerie conséquente, d'une capacité de développement technique quasi illimitée et en ce qui concerne le marché français, d'une fiscalité avantageuse notamment en matière de <acronym title="Taxe sur la valeur ajoutée">TVA</acronym>.</p>
<p>A plus ou moins long terme, tous les « petits » acteurs sont voués à disparaître, quel que soit leur modèle économique : financé par la publicité (Airtist), le <em>streaming</em> (Jiwa) ou le téléchargement payant, si tous ces problèmes ne sont pas réglés par la filière, indépendamment du problème du « piratage ».</p>Le catalogue Warner Music bientôt disponible sur Beezik ?urn:md5:e291ac572d7255d39c1d6c3b0ec142ce2012-08-31T20:50:00+02:002013-06-12T23:39:47+02:00Guillaume VialetMusiquebeezikmp3musiquewarner<p>Ce n'est qu'une rumeur à prendre avec beaucoup de précautions : le catalogue Warner arriverait sur le site de téléchargement gratuit Beezik.</p> <p>Qu'on se le dise, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Edgar_Bronfman,_Jr." hreflang="en">Edgar Bronfman Jr.</a>, P-Dg de <strong>Warner Music Group</strong> ne souhaite pas voir son catalogue distribué à travers des sites de <em>streaming</em> ou de téléchargement gratuits.</p>
<blockquote><p>Les services de <em>streaming</em> gratuits ne sont pas une bonne chose pour l’industrie et, aussi loin qu’ira Warner Music, nous ne leur accorderons pas de licence. Ce n’est pas le genre d’approche que nous allons soutenir à l’avenir.</p></blockquote>
<p>Cette déclaration, <a href="http://www.zdnet.fr/blogs/digital-jukebox/le-pdg-de-warner-music-ne-croit-plus-au-streaming-gratuit-39712954.htm" hreflang="fr">faite début 2010</a> a logiquement mis un frein au support du modèle controversé de la gratuité chez Warner.</p>
<p>Accusé de vampiriser les ventes et de dévaloriser la musique, la major s'est ainsi efforcé « <em>de ne pas proposer une offre gratuite tellement convaincante que le consommateur ne verra pas la valeur ajoutée de la version payante</em> selon <a href="http://www.linkedin.com/pub/stephen-bryan/31/a91/3bb">le vice-président et responsable de la stratégie numérique</a> de la major.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/beezik.jpg" title="Logo de Beezik"><img src="https://vialet.org/public/musique/.beezik_s.jpg" alt="Logo de Beezik" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo de Beezik, mar. 2011" /></a>Beezik met donc à la disposition de son audience une partie des catalogues d'<strong>Universal Music</strong>, <strong>EMI</strong> et plus récemment <strong>Sony Music</strong> en téléchargement gratuit, mais protégés par des <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym> en 192 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>, ce qui n'est pas le cas de catalogues indépendants ou de plus petites maisons de disque qui elles poussent du <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> très compressé (192 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> <acronym title="Variable bitrate">VBR</acronym>).</p>
<p>Le tout représente environ <strong>5,8 millions</strong> de morceaux disponibles (voir <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/03/A-propos-du-catalogue-de-Beezik">ce précédent billet</a>), trois fois moins que ce que propose <strong>iTunes Store</strong>, leader du secteur.</p>
<p>Pourtant, <a href="http://forum.beezik.com/viewtopic.php?f=48&t=16273" hreflang="fr">une discussion sur les forums</a> de Beezik fait état de la présence de <strong>plusieurs artistes de la major</strong> sur ce site. Et l'on peut effectivement trouver <a href="http://www.beezik.com/telecharger/a/114416-linkin-park" hreflang="fr">Linkin Park</a> ou encore <a href="http://www.beezik.com/telecharger/a/79497-seal" hreflang="fr">Seal</a> en téléchargement, qui sont bien des artistes (indirectement) distribués par Warner Music.</p>
<p>Finalement, c'est sur Twitter que Beezik a quasiment confirmé l'arrivée (partielle ?) du dernier des <strong>Big Four</strong> en faisant état d'une <a href="https://twitter.com/Beezik_France/status/241095947298410496" hreflang="fr">prochaine annonce</a>.</p>
<p>Il faut croire que le succès de la start-up, <a href="http://archives.lesechos.fr/archives/2012/LesEchos/21138-134-ECH.htm" hreflang="fr">rachetée</a> par le groupe <strong>Ebuzzing</strong> et la garantie offerte par les <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym> auront su convaincre Warner Music France. Affaire à suivre.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 4/09</strong> : Beezik a confirmé ce matin l'arrivée prochaine de « <em>l'intégralité du catalogue de Warner Music</em> » sur son site de téléchargement gratuit ce qui devrait porter le total de son catalogue à plus de 7 millions de titres (soit l'équivalent d'un Fnac Music).</p>
<p>Dans le <a href="http://www.facebook.com/notes/beezik/beezik-signe-avec-warner-music/10151015670586650">communiqué de presse publié</a> par la start-up, Thierry Chassagne, président de Warner Music France, y déclare : « <em>Le modèle de Beezik est inédit et attractif. Nous sommes heureux de mettre le très large catalogue de Warner Music à la disposition des internautes sur le site de téléchargement Beezik. Faciliter l'accès légal à la musique au plus grand nombre est un de nos objectifs permanents.</em> »</p>
</div>
Lancement bêta effectué pour le site de musique gratuite ZeroThuneurn:md5:c8ebd09022bc9fbc5280994c069528ac2012-08-16T11:43:00+02:002016-04-09T14:54:19+02:00Guillaume VialetMusiquemarketingmp3musiquestartupwellpackzerothune<p>Après une première mise en ligne rapide en avril qui n'aura duré que quelques jours, le site en version « bêta » de ZeroThune a bel et bien ouvert ses portes le 31 juillet dernier. Tour d'horizon de ce qui vous attend.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique, nov. 2011" /><a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a> est un site de téléchargement gratuit de musique développé depuis plusieurs années dont les utilisateurs auront longtemps attendu la sortie. Le 31 juillet, le site est enfin accessible après plusieurs mois de travail sur la dernière mouture du service, dont <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/04/ZeroThune-musique-a-enfin-ouvert-ses-portes">un premier rodage</a> avait été effectué le 23 avril.</p>
<p>Développé par un <a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr" title="Page Qui sommes-nous de ZeroThune">trio d'entrepreneurs</a> - <a href="http://www.viadeo.com/profile/0021nycb6l54plmr" hreflang="fr">Yves Sassi</a>, <a href="http://www.viadeo.com/profile/002tx1695pohc9a" hreflang="fr">Philippe Macaire</a> et <a href="http://www.viadeo.com/profile/00224cduxc8419xm" hreflang="fr">Blaise Berdah</a> - <strong>ZeroThune</strong> propose aux internautes « <em>d’échanger leur profil consommateur avec les marques sponsors qu’ils choisiront</em> » contre de la musique.</p>
<p>Cette dernière est disponible au format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> encodé en 320 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> <acronym title="Constant bitrate">CBR</acronym> grâce à un accord de partenariat entre <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr" title="Urban Musique sur Société.com">Urban Musique</a>, éditrice de zerothune.com et la plateforme de vente en ligne <strong>7digital</strong>. Le format retenu est donc meilleur que celui proposé par <strong>Beezik</strong>, lui-même protégé par <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> ou encodé en <acronym title="Variable bitrate">VBR</acronym> dans un format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> plus compressé (moins de 200 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>).</p>
<p>Le site est riche en biographies et critiques d'albums toutes signées <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>, contenu que l'on retrouve à l'identique sur les site de <a href="http://www.mtv.fr/" hreflang="fr">MTV</a>, VirginMega ou encore Amazon.fr. Du contenu dédié aux instruments de musique est aussi prévu.</p>
<h3>Données personnelles contre musique</h3>
<p>Le site propose de manière assez classique un accès à un catalogue qui revendique « <em>10 millions de titres</em> » téléchargeables « <em>gratuitement et légalement</em> ». Un fil d'actualité poussé sur la page d'accueil ou dans la colonne de gauche, un moteur de recherche ou des genres musicaux permettent notamment d'accéder aux morceaux.</p>
<p>La gratuité passe par <strong>4 étapes</strong> décrites sur la page d'accueil : tout d'abord l'inscription qui comporte quelques champs obligatoires (nom, adresse e-mail, quelques goûts ou intérêts personnels), la sélection d'une musique de son choix disponible sur le site, remplir un <strong>questionnaire sponsorisé</strong> qui fait gagner des « thunes » (la monnaie du site) et enfin le téléchargement gratuit du morceau désiré. Simple, donc.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/capture-header-zt.jpg" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.capture-header-zt_m.jpg" alt="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>En réalité, le fonctionnement actuel du site est légèrement différent. Il vous faudra avant tout remplir des questionnaires « passions » afin de gagner des thunes qui, cumulées, vous donneront accès à vos premiers téléchargements gratuits. <strong>Ces questionnaires sont actuellement au nombre de 17</strong> mais laissent supposer que d'autres viendront compléter le « profil consommateur » de l'internaute.</p>
<p>Notons la présence d'un opt-in de <strong>co-registration</strong> spécifiquement dédié aux <em>newsletters</em> de 7digital sur <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/inscription.htm" hreflang="fr">la page d'inscription</a>.</p>
<h3>Des <em>thunes</em> pour télécharger sans payer</h3>
<p>Chaque questionnaire passion vous rapportera <strong>35 thunes</strong>, sauf le tout premier dit « Général » qui n'en rapporte que 30.</p>
<p>L'inscription en elle-même - et les données communiquées au site lors de ce processus - ne rapporte pas de thunes (ce qui contredit l'aide en ligne) mais vous permet de télécharger deux morceaux de musique offerts lorsque l'internaute aura confirmé son adresse e-mail (à noter qu'il est impossible de télécharger un titre sans avoir validé son adresse e-mail).</p>
<p>Ces morceaux que vous ne pourrez choisir, sont en fait un seul et même titre - <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Every_Breath_You_Take" hreflang="fr">Every Breath You Take</a></em> de <a href="http://www.music-story.com/the-police" hreflang="fr" title="The Police sur Music Story">Police</a> - étrangement encodé en 128 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> et ne provenant pas du catalogue de 7digital.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit, et appartient à tous.</p></blockquote>
<p>En remplissant la totalité des questionnaires, vous gagnerez alors un total de <strong>590 thunes</strong> ce qui équivaut une fois converti en musique à <strong>5 morceaux MP3</strong> et un reliquat actuellement inutilisable de 90 thunes (chaque téléchargement coût en effet <strong>100 thunes</strong>).</p>
<p>Au delà de ces 590 premières thunes, la mécanique décrite sur la page d'accueil ou la page « <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/plus-de-thune.htm" hreflang="fr">Plus de thunes</a> » prend la relève et vous permettra, lorsque les annonceurs seront présents sur ZeroThune, de remplir <strong>des questionnaires poussés par les marques en fonction du profil</strong> que vous aurez justement complété.</p>
<p>La matérialisation de ce ciblage, qualifié à la fois « d'unique » et « d'exceptionnel » par les fondateurs, est toutefois visible puisque de faux <strong>questionnaires sponsors</strong> rédigés en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bolo_bolo" hreflang="fr">bolo bolo</a> sont accessibles mais n'accorderont aucune thune à ceux qui les rempliront, <em>bêta</em> oblige.</p>
<p>Les marques sont donc appelées à sponsoriser le téléchargement de morceaux de musique en échange de questionnaires poussées sur la page de téléchargement du titre sélectionné par l'internaute qui aura été lui-même sélectionné en fonction des réponses apportées aux questionnaires « passions.</p>
<p>Plusieurs questionnaires sponsorisés étant disponibles sur cette page, on suppose qu'il faudra en remplir plus d'un afin de gagner les 100 thunes nécessaires à un téléchargement « gratuit ».</p>
<p>D'autres formes de rémunérations sont cependant annoncées, notamment en rétribuant certains clics effectués sur les « <em>offres-mail</em> » poussées par ZeroThune voire même de récompenser les achats générés à partir de ces « push » sous la forme de thunes (une offre de <em>cash back</em> indirect).</p>
<p>Au delà de ces aspects marketing, l'internaute adhérent semble être placé au cœur de ce que les fondateurs « militants » appellent « <em>le réseau</em> » et seront une force de proposition écoutée par ces derniers et le site <strong>une plateforme d'échange</strong> avec les marques sponsors.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Achat_de_Pack_de_musique.png" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Achat_de_Pack_de_musique_m.jpg" alt="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Afin de palier le manque de <em>thunes</em> ou l'absence de sponsors, ZeroThune a mis à la disposition de ses membres <strong>des packs</strong> de différentes valeurs (allant de 7 à 19 €) <strong>afin d'acheter plus classiquement ses morceaux</strong>, toujours à travers la mécanique des <em>thunes</em>. Le paiement en ligne a été confié à la société<strong>PayPal</strong>.</p>
<p>A noter enfin qu'un <strong>titre déjà téléchargé pourra l'être ultérieurement</strong> sans devoir débourser les 100 <em>thunes</em> habituelles.</p>
<h3>De nombreux problèmes de jeunesse</h3>
<p>Un texte en gros caractères et en majuscules en entête rappelle à l'internaute qu'il visite un site en <strong>version bêta</strong>. Ce qualificatif, galvaudé et quasi-obligatoire pour qui se réclame de la mouvance « Web 2.0 » prend ici toute sa signification. Le site n'est en effet pas encore pleinement fonctionnel, loin s'en faut.</p>
<h4>Une navigation difficile...</h4>
<p>La recherche de musique souffre de la relative « jeunesse » du site et se révèle être particulièrement laborieuse.</p>
<p>Elle peut se faire de plusieurs façons : soit à travers un moteur de recherche classique soit en navigant à travers les <strong>5 genres musicaux</strong> proposés sur chaque page (<a href="http://www.zerothune.com/genre/chanson-francaise-24.htm" hreflang="fr">Chanson française</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/rock-1.htm" hreflang="fr">Pop Rock</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/electro-66.htm" hreflang="fr">Electro</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/metal-88.htm" hreflang="fr">Metal</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/jazz-21.htm" hreflang="fr">Jazz</a> et <a href="http://www.zerothune.com/genre/rap-27.htm" hreflang="fr">Rap</a>) mais cette navigation pourtant bien pratique montre rapidement ses limites.</p>
<p>D'une part le genre Rock ne pousse aucun album sur sa page dédiée mais le lien « <em>Voir tous les albums</em> » affiche un liste alphabétique de <strong>toute la base de données</strong> ZeroThune, artistes, albums et titres confondus, indépendamment du genre musical retenu un page plus tôt.</p>
<p>Quasi inutilisable, <a href="http://www.zerothune.com/recherche/resultat-0-albums-nom-ASC-.htm" hreflang="fr">cette page</a> révèle tout de même le nombre total de morceaux disponibles qui n'atteint pas les 10 millions annoncés mais très exactement <strong>3 933 617</strong> titres.</p>
<p>La recherche a pourtant son importance, car sur ZeroThune, tout comme sur Beezik, <strong>les titres se téléchargent à l'unité</strong> même lorsque vous voulez <em>acheter</em> votre musique : un album payé via un pack se téléchargera donc titre par titre, une méthode décourageante et laborieuse pour l'internaute.</p>
<h4>...au sein d'un catalogue musical réduit</h4>
<p>Encore faut-il que ce dernier trouve le morceau recherché, car parmi les 4 millions de titres référencés, bien peu se révèlent être téléchargeables. En effet, nombreux sont les morceaux indisponibles ou - comble du ridicule - les albums référencés ne pouvant être téléchargés qu'en totalité, ce qui le système de thunes ne permet pas de faire.</p>
<p>Si l'on teste la présence des <a href="http://www.buzzraider.fr/2011/12/top-10-des-titres-et-albums-les-plus-telecharges-sur-itunes-en-2011/" hreflang="fr">10 titres les plus téléchargés sur iTunes en 2011</a>, un seul morceau est disponible sur ZeroThune (<em><a href="http://www.zerothune.com/album/over-the-rainbow-237627.htm" hreflang="fr">Over The Rainbow</a></em> d'Israel Kamakawiwo'ole).</p>
<p>Après quelques heures passées sur le site, l'internaute constatera qu'environ 2/3 des albums ou morceaux référencés ne sont pas téléchargeables, il y a donc beaucoup moins de 4 millions de titres disponibles. L'artiste <strong>David Guetta</strong> est représentatif de ce vide relatif : aucun des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/david-guetta-2430.htm" hreflang="fr">9 albums disponibles</a> sur ZeroThune n'est téléchargeable.</p>
<p>Sans doute faudra-t-il attendre de sortir de la bêta afin de disposer des 10 millions de titres annoncés.</p>
<p>Autre inconvénient mineur : il n'est pas possible de stopper l'écoute qui bénéficie tout de même d'une durée appréciable de <strong>60 secondes</strong> grâce à 7digital. Plus grave, <strong>certains titres affichés comme téléchargeables ne le sont pas toujours</strong> : au lieu de récupérer votre titre, vous serez redirigé vers la page d'accueil du site lésé de vos 100 thunes. D'autres petits problèmes peuvent survenir tout au long de la navigation (doublons, écoute indisponible, etc.).</p>
<h4>Des méta-données parfois chaotiques</h4>
<p>Chaque artiste ou groupe dispose d'une fiche détaillée composée de plusieurs <a href="http://www.zerothune.com/artiste/jay-z-1727.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Jay-Z sur ZeroThune">onglets thématiques</a> : une « sélection » de titres de l'artiste (en fait <strong>l'affichage aléatoire</strong> d'une dizaine de morceaux), une biographie, une discographie (hélas vide), les collaborations du groupe ou de l'artiste, les dates clés et enfin un listing de tous les titres disponibles sur ZeroThune.</p>
<p>Certains artistes ne présenteront <a href="http://www.zerothune.com/artiste/turmion-katilot-161587.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Turmion Kätilöt sur ZeroThune">qu'une partie de ces informations</a>. D'autres n'auront aucun album disponible sur le site et laisseront l'internaute face à une page quasi-vide. Sans parler des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/-165100.htm" hreflang="fr">artistes fantômes</a>.</p>
<p>Autre problème toujours lié aux méta-données de <strong>Music Story</strong>, certaines critiques d'albums ne correspondent pas à l'album consulté, comme <a href="http://www.zerothune.com/album/opgeduveld-146847.htm" hreflang="fr">sur cette page</a>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-meta-data.png" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-meta-data_m.jpg" alt="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Le site aurait véritablement gagné en clarté en ne référençant pas titres et albums indisponibles ou seulement téléchargeables en totalité, ou encore les artistes sans aucune discographie ou morceaux.</p>
<p>Quelques pages introuvables ou orphelines, un outil de recherche perfectible et lent, des textes inachevés ou ne correspondant pas aux fonctionnalités du site (voir <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">l'aide en ligne</a>), de nombreuses fautes d'orthographe ou des informations erronées (les fichiers <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> sont annoncés comme encodés en 256 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>) laissent une forte impression d'inachevé et finiront de décourager les plus curieux.</p>
<p>Des erreurs de jeunesse facilement corrigeables mais qui, cumulées, nuisent fortement à l'expérience utilisateur et portent atteinte à la crédibilité du site.</p>
<h4>Une collecte de données perfectible</h4>
<p>Plus grave pour le modèle économique de ZeroThune, la collecte de données personnelles est elle aussi pénalisée par <strong>de trop nombreux bugs</strong> : questionnaires enregistrant des réponses par défaut (faussant d'emblée le profil de tous les nouveaux membres), questionnaires acceptant d'être validés sans que toutes les réponses soient données, questionnaires qui n'enregistrent ou ne restituent pas les réponses tout en créditant des thunes, données similaires demandées plusieurs fois, absence totale de contrôles, etc.</p>
<p>Les questionnaires manquent aussi de cohérence : il semblerait qu'ils devaient reposer sur des embranchements conditionnels qui ont manifestement disparu, sans que les questionnaires soient remaniés, ce qui obligera le membre à donner de fausses réponses. De plus, certaines questions obligatoires lors de l'inscription ne le sont plus ultérieurement.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-Questionnaire-Sante.png" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-Questionnaire-Sante_m.jpg" alt="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Et justement, l'internaute aura vite constaté que, afin de bénéficier des 5 morceaux gratuits proposés d'emblée sur le site, il lui suffit de remplir les 17 questionnaires <strong>sans vraiment se soucier de ses réponses</strong>.</p>
<p>Un simple <em>add-on</em> Firefox comme les outils <a href="http://chrispederick.com/work/web-developer/" hreflang="en">Web Developer</a> permet en un clic de remplir tous les champs dont aucun ne sera contrôlé par la suite.</p>
<p>Seule l'adresse e-mail fournie à l'inscription doit être valide, mais il existe pléthore de services de création d'adresses e-mail temporaires qui permettront de générer autant de comptes utilisateurs qu'il faut pour télécharger plus de 5 morceaux sur ce site.</p>
<p>Le membre plus scrupuleux se référera aux <a href="http://www.zerothune.com/information/mentions-legales.htm" hreflang="fr">mentions légales du site</a> elles aussi écrites en <em>bolo bolo</em> ou aux conditions générales d'utilisation - dont la première partie a été recopiée sur le site <strong>Beezik</strong>, adresse e-mail et numéro d'immatriculation <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> inclus - afin de se faire une idée du degré de protection accordé à ses données personnelles.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/CGU-ZeroThune.png" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.CGU-ZeroThune_m.jpg" alt="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com, août 2012" /></a></p>
<p>Il est d'ailleurs curieux qu'aucun mécanisme de désinscription n'ait été prévu dans cette « bêta », bien qu'une procédure soit décrite <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">dans l'aide</a>. Les <a href="http://www.zerothune.com/information/nous-contacter.htm" hreflang="fr">formulaires de contact</a> qui auraient pu pallier cette absence, ne fonctionnent pas.</p>
<p>L'équipe dirigeante souhaite être à l'écoute de ses membres et annonce la mise en place d'un blog à cet effet (qui n'est pas encore en ligne) mais a fermé les commentaires de sa page <a href="http://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a> et ne semble plus utiliser son compte <a href="https://twitter.com/ZeroThune">Twitter</a>. Impossible d'interagir avec elle ou de remonter ces problèmes aux développeurs.</p>
<h3>Un modèle économique audacieux</h3>
<p>Au delà des problèmes techniques ou conceptuels qui sont sans doute déjà connus et qui seront vite résolus, c'est le modèle économique retenu par ZeroThune qui pose le plus de questions.</p>
<p>Avant eux, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/SpiralFrog" hreflang="fr">SpiralFrog</a> aux États-Unis ou <strong>Airtist</strong> en France se sont essayés au modèle du téléchargement gratuit financé par la publicité, sans succès. Seul <strong>Beezik</strong> récemment racheté par le groupe <a href="http://www.ebuzzing.fr/" hreflang="fr">Ebuzzing</a> a su tirer son épingle du jeu en proposant un format publicitaire innovant.</p>
<h4>Vente de musique au titre</h4>
<p>La partie achat classique de musique souffre de trois handicaps : le catalogue musical est (pour l'instant) extrêmement réduit, il n'est pas possible d'acheter un album entier et enfin la monnaie utilisée, les thunes, ne sont pas à l'avantage du consommateur.</p>
<p>Avec le 1er pack à 7 € pour 532 thunes, <strong>le titre vous reviendra à 1,40 €</strong>. Le pack le plus cher, à 19 € (1733 thunes) ramène ce prix à 1,12 €.</p>
<p>L'internaute est donc invité à <a href="http://www.hubluc.com" hreflang="fr">comparer les prix des morceaux MP3</a> avant de les télécharger chez ZeroThune afin de ne pas payer plus cher un titre disponible sur d'autres plateformes à 0,69 €, 0,99 € ou 1,29 €.</p>
<p>Le reliquat de thunes des packs vous obligera à souscrire à un nouveau pack afin de pouvoir consommer l'intégralité des thunes achetées, ce qui là encore peut se révéler être un frein à la souscription de ces packs.</p>
<h4>Un coût d'acquisition de membres élevé</h4>
<p>Le système mis en place par ZeroThune destiné à encourager ses membres à se qualifier en replissant la petite vingtaine de questionnaires du site est extrêmement généreux. Il offre au terme de la procédure 5 titres aux choix.</p>
<p>Le coût d'acquisition d'un profil qualifié s'élève donc à environ <strong>4 €</strong> (pour cinq morceaux à 0,80 € HT) ce qui représente par exemple, <strong>le revenu annuel</strong> par membre sur le réseau social Facebook (ce que l'on appelle l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Average_Revenue_Per_User" hreflang="fr">ARPU</a>).</p>
<p>Urban Musique part donc du principe qu'un membre « qualifié » rapportera au minimum plus de 4 € par an. A cela s'ajoute les thunes offertes par les sponsors en cliquant sur les offres commerciales poussées par e-mails, comme expliqué dans l'aide, qui devront être envoyées régulièrement afin de retenir les membres et éviter un <em>turn-over</em> élevé (et couteux).</p>
<p>Le modèle économique repose donc sur <strong>un coût au clic déterminé par la qualité du profil</strong> vendu à l'annonceur et sur des <strong>données personnelles remontées à l'annonceur</strong> via les questionnaires sponsors.</p>
<p>L'e-mailing est une méthode de prospection et de communication avant tout <strong>économique</strong>. Le ciblage se révèle une opération couteuse et peu pratiquée sur ce support, comme le révèle une étude d'Experian (80% des messages e-mail adressés sont les mêmes quelle que soit la cible, <a href="http://www.atelier.net/trends/articles/marketing-aura-peau-de-e-mailing" hreflang="fr">source</a>).</p>
<p>Du point de vue de l'internaute, ce modèle suppose qu'il accepte d'une part de recevoir de la publicité par e-mail (« ciblée », donc) quand bien même sa boîte de réception est généralement déjà très encombrée, et d'autre part qu'il ne voit pas d'inconvénient à céder directement ses données personnelles (nom, prénom, adresse e-mail...) aux annonceurs afin de recevoir toujours plus de publicité (non rémunérée cette fois-ci).</p>
<p>C'est donc un double pari que prend ZeroThune. Triple, si l'on s'interroge sur le bénéfice apporté en retour, c'est-à-dire la possibilité de télécharger quelques titres de musique car les offres « gratuites » de téléchargement ou d'écoute en ligne ne manquent pas : <strong>Beezik</strong> et ses 5,8 millions de titres mais grevés par des <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym>, <strong>YouTube</strong>, <strong>Deezer</strong>, <strong>Grooveshark</strong> ou encore <strong>Spotify</strong>.</p>
<p>ZeroThune propose tout de même le premier catalogue 100% sans <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym> dans le meilleur format de compression MP3 du marché, bien que celui-ci s'oriente résolument vers le <em>streaming</em> et les offres de téléchargement <em>loss less</em>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/USUK_Music_1.jpeg" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012"><img src="https://vialet.org/public/musique/.USUK_Music_1_m.jpg" alt="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012" style="display:block; margin:0 auto;" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012, août 2012" /></a></p>
<p>A l'inverse de Beezik qui a mis en place une formule simple et immédiate (<em>je visionne une publicité et je télécharge mon titre</em>), le processus d'accumulation de thunes, nécessairement plus long, risque de décourager les amateurs de musique sans pour autant convertir les adeptes du « piratage ».</p>
<h4>La tentation du faux profil</h4>
<p>Il n'est pas possible de se fier à la seule probité de l'internaute qui, nous l'avons encore récemment constaté avec <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks">le problème des ziks d'Allomusic</a>, verra les failles du système et les exploitera à son seul profit.</p>
<p>L'absence de contrôle strict des données collectées ou les lacunes actuelles de cette collecte rend malheureusement leur exploitation difficile (par exemple l'âge n'est pas un critère obligatoire, c'est pourtant une donnée marketing essentielle).</p>
<p>Une mise à plat du système serait donc nécessaire avant le lancement officiel du site afin d'apporter aux annonceurs la garantie que le message sera bien poussé vers leur cible et non pas vers des concouristes. C'est en effet la seule façon de garantir un <acronym title="Coût par clic">CPC</acronym> ou <acronym title="Coût par action">CPA</acronym> élevé pour ZeroThune.</p>
<p>Enfin, <strong>WellPack</strong> semble être le principal partenaire d'Urban Musique et aura sans doute une part active dans le développement de ZeroThune, au moment où tout laisse à penser que la société de vente à crédit sur Internet procède à <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Les-e-mailings-commerciaux-et-partenaires-de-WellPack-a-la-loupe">un changement majeur</a> de son <em>business model</em>.</p>
<p>A noter que depuis le début de cette bêta, aucun e-mail n'a été poussé par ZeroThune, qu'il s'agisse de la <em>newsletter</em> musicale, des « push publicitaires » ou des offres des partenaires. Aucune date de lancement n'a encore été annoncée.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 21/08</strong> : il semblerait qu'en plus de la référence à Beezik dans les mentions légales (corrigée depuis), les <a href="http://www.zerothune.com/information/cgu.htm">conditions générales d'utilisation</a> aient été recopiées sur le site <a href="http://www.allomusic.com/page/condition_generale">Allomusic</a> (qui est toujours en ligne).</p>
</div>
Les majors du disque ne sont pas stupidesurn:md5:919551b5bb87c0d2fbd9f7c9fdf2da6e2012-06-28T13:18:00+02:002012-06-28T12:19:25+02:00Guillaume VialetCitationscitationmajormp3musique <blockquote><p>Et si, plutôt que de croire que les majors sont stupides, on se faisait à cette idée : elles ne veulent pas d'une offre légale étendue parce que ce serait un nouveau modèle dans lequel elles ne seraient plus forcément les principaux intermédiaires ?</p></blockquote>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Chemla" hreflang="fr">Laurent Chemla</a> <em>in</em> <a href="http://www.non-droit.org/2011/12/05/la-vengeance-du-retour-de-loric-1/" hreflang="fr">La vengeance du retour de l’Oric-1</a></p>ZeroThune Musique a enfin ouvert ses portesurn:md5:653cfe27f09bed4b50c3a70293103ad42012-04-24T11:13:00+02:002016-04-09T14:54:19+02:00Guillaume VialetMusique7digitalmp3music-storymusiquestartupwellpackzerothune<p>Après près de 4 ans de gestation et de développement, le site de téléchargement de musique gratuite <strong>ZeroThune</strong> devrait bientôt se lancer officiellement. Il a d'ores et déjà ouvert ses portes aux curieux.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/homepage-zerothune.jpg" title="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.homepage-zerothune_m.jpg" alt="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>ZeroThune est <a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr">un projet né de l'imagination</a> de deux entrepreneurs, <strong>Yves Sassi</strong> et <strong>Philippe Macaire</strong>. Le premier a créé le site <a href="http://www.observatoiredelafranchise.fr/" title="fr">l'Observatoire de la franchise</a>, revendu à <strong>Reed Expositions</strong> quelques années plus tard, ainsi que le <a href="http://www.sitedesmarques.com/" hreflang="fr">Site des marques</a> ; le second a notamment travaillé pour <strong>Yves Rocher</strong>, la franchise <strong>Physiomins</strong> ou la salle de foot <em>indoor</em> <strong>Festifoot</strong>.</p>
<p>Ce duo a ensuite été rejoint courant 2011 par <strong>Boris Berdah</strong>, créateur du site d'achat à crédit <strong>WellPack.fr</strong>.</p>
<p>La société derrière ZeroThune, <strong>Urban Musique</strong>, est encore <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr">en phase d'observation</a> suite à sa mise en redressement judiciaire il y a un an de cela.</p>
<h3>Une phase de rodage avant lancement</h3>
<p>Le projet a connu trois phases : la première de la mi-2008 jusqu'en janvier-février 2011 (dont vous retrouvez <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">l'historique dans ces colonnes</a>) n'a jamais été rendue publique.</p>
<p>La seconde qui a débouché sur <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement" hreflang="fr">un test grandeur-nature</a> en septembre dernier avec l'aide de la société <strong>West Interactive</strong>.</p>
<p>Et enfin l'ouverture au public de la troisième mouture du site <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr" title="Téléchargement de musique gratuite avec ZeroThune">www.zerothune.com</a>, lundi 23 avril.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit, la musique est votre droit...</p></blockquote>
<p>Ce lancement n'est pour l'instant qu'une phase de rodage et de correction de <strong>bugs et de lenteurs</strong> qui rendent pénible la navigation sur le site. Il n'est en effet pas encore possible de télécharger de la musique, même en la payant car c'est une nouveauté de cette troisième formule.</p>
<p>Comme indiqué dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement" hreflang="fr">un précédent billet</a>, ZeroThune est aujourd'hui porté par la société <strong>Wellpack</strong>, spécialisée dans la vente de produits high-tech à crédit. La charte graphique du « nouveau » ZeroThune s'en ressent d'ailleurs, elle est un mélange entre l'ancienne charte graphique (disponible sur la page <a href="http://www.crunchbase.com/company/zerothune" hreflang="fr">CrunchBase</a> dédiée au projet ou sur <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a>) et celle du site <a href="http://www.wellpack.fr/" hreflang="fr">Wellpack.fr</a>.</p>
<h3>Des fichiers qualifiés en échange de musique</h3>
<p>Bien qu'il soit impossible d'utiliser pleinement le site à l'heure où ce billet est rédigé, la mécanique du site est clairement visible et exposée à travers quelques petits messages d'aide.</p>
<p>La formule est la suivante : remplissez des questionnaires - <strong>qualifiez-vous</strong> - répondez à des questions posées par des <strong>marques-sponsors</strong> et en échange, vous gagnerez des points (appelés <em>thunes</em>) que vous pourrez dépenser uniquement sur ZeroThune sous la forme de musique téléchargeable. Vos morceaux vous auront alors coûtés zéro thunes. ;-)</p>
<p><strong>Les 4 étapes proposées par ZeroThune</strong> :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/img2.jpg" title="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.img2_m.jpg" alt="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Cent <em>thunes</em> équivalent à un morceau de musique, c'est-à-dire grosso-modo 1 €. C'est 10 fois plus que ce que rapporte par exemple <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks" hreflang="fr">l'écoute rémunérée</a> de <strong>AlloMusic.com</strong> dont on sait aujourd'hui qu'elle n'a pas bien fonctionné.</p>
<p>Il existe ainsi plusieurs types de questionnaires qui seront rémunérés en <em>thunes</em>, selon l'aide et les textes explicatifs du site, mais au barème encore inconnu :</p>
<ul>
<li>le formulaire d'inscription (à noter l'absence d'identification via Facebook ou Twitter, comme c'est maintenant d'usage afin de faciliter - et maximiser - les inscriptions) ;</li>
<li>des questionnaires « Passions » basés sur <strong>17 thématiques</strong>, comme les voyages, la finance ou encore le sport - chacun comportant une bonne quinzaine de questions fermées à choix unique ou multiple ;</li>
<li>des questionnaires « Sponsors » (ou plutôt une récolte d'informations personnelles) poussés par les marques au moment du téléchargement.</li>
</ul>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Questionnaires_thematiques.jpg" title="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Questionnaires_thematiques_m.jpg" alt="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Chaque nouvel utilisateur serait gratifié de <strong>plusieurs titres téléchargeables</strong> après confirmation d'inscription (procédure de double <em>opt-in</em> bien que l'e-mail de confirmation ait été bloqué par mon <a href="http://www.protecmail.com" hreflang="fr">filtre anti-spam</a>), comme l'indique l'écran ci-après.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/titres-gratuits.png" title="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.titres-gratuits_m.jpg" alt="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Toujours d'après le site, un achat consécutif à l'envoi d'offres par e-mail sera rétribué en <em>thunes</em>. Une sorte de <strong>cash back</strong> mais sous forme de musique téléchargeable. Un modèle qui, somme toute, n'est pas sans rappeler celui de <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama" hreflang="fr">Mailorama</a>.</p>
<p>L'utilisation qui sera faite des données personnelles n'est pas expliquée et les <acronym title="Conditions générales d'utilisation">CGU</acronym> - qui n'ont pas encore été rédigées ou mises en ligne - ne répondent pas à cette question que l'internaute sera certainement amené à se poser.</p>
<p>Nous noterons deux choses : d'abord <strong>l'absence d'opt-in partenaires</strong>, mention obligatoire si les données devaient être cédées à des tiers. Et le fait que l'âge n'est pas demandé ou obligatoire : <strong>les moins de 18 ans ne seront donc pas refoulés</strong> à l'entrée, le site voulant sans doute s'ouvrir à un public le plus large possible (c'est pourtant une donnée de ciblage essentielle).</p>
<p style="text-align:center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="https://vialet.org/public/musique/zerothune/anim.swf" width="345" height="270">
<param name="movie" value="/public/musique/zerothune/anim.swf" />
</object>
</p>
<p>On suppose donc, un peu à la manière d'un <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/03/Guvera-le-Che-du-telechargement-en-ligne" hreflang="fr">Guvera</a> et ses <em>channels</em> de marques, qu'il faudra attendre d'avoir à disposition de nouveaux questionnaires de sponsors à remplir afin de télécharger ses titres désirés. Et que ces questionnaires (ou offres d'achat) seront <strong>poussés par e-mail en fonction du profil</strong> que le membre aura bien voulu se créer en remplissant les questionnaires thématiques.</p>
<h3>Une partie musicale apportée par des partenaires</h3>
<p>Le développement d'une offre de téléchargement musical est à la fois long et très couteux. Ce sont les principales raisons qui expliquent pourquoi aujourd'hui, sur le marché français, il ne se lance pratiquement aucun nouveau site de téléchargement de musique. Seul le <em>streaming</em> en mode <em>smartradio</em> (c'est-à-dire dépendant d'une tarification « radio » fixée par la <a href="http://www.sacem.fr/" hreflang="fr">SACEM</a>) attire encore de nouveaux arrivants, comme <a href="https://yasound.com/" hreflang="fr">Yasound</a>.</p>
<p>Faute de levée de fonds (aucune annonce n'a été faite en ce sens), les fondateurs de ZeroThune ont donc dû se passer des traditionnels accords avec les maisons de disque et la SACEM, l'implémentation d'un <em>back office</em>, d'outils de reporting, etc. Accords qu'il aurait été difficile pour ne pas dire impossible à obtenir tant le « gratuit » rebute aujourd'hui les <em>Majors</em>. Mais ce qui signifie que vous ne pourrez pas être diffusé directement sur ZeroThune en tant qu'artiste.</p>
<h4>7digital</h4>
<p>Mais ZeroThune est avant tout un site <em>dédié</em> à la musique (qui veut être à cet art ce que <strong>Wikipédia</strong> est à l'encyclopédie, selon la page <em><a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr">Qui sommes-nous</a></em>).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/capture-header-zt.jpg" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.capture-header-zt_m.jpg" alt="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Cet aspect a été confié à deux partenaires avec tout d'abord <a href="http://fr.7digital.com/" hreflang="fr">7digital</a> pour le catalogue musical (qui apporte <strong>10 millions de titres téléchargeables</strong> à ZeroThune quand il en annonce 15 millions sur son propre site). Le partenariat avec <strong>Amazon</strong> et ses 17 millions de morceaux, pourtant publiquement <a href="http://www.accessoweb.com/ZeroThune-Telechargement-de-musique-legal-et-gratuit-sans-DRM_a6868.html" hreflang="fr">annoncé en juillet 2010</a>, n'a donc pas été maintenu. C'est tout de même près du double de ce que propose <strong>Beezik</strong>.</p>
<p>Le téléchargement n'étant pas activé, il est encore impossible d'en décrire le processus côté partenaire. L'écoute <strong>60'</strong> (une durée plutôt inhabituelle) est par contre accessible sur certains albums.</p>
<p>Aucun détail n'est donné sur la qualité audio des fichiers proposés. A titre d'information, 7digital propose plusieurs formats qui vont du MP3 encodés en <acronym title="Constant bit rate">CBR</acronym> 320 <acronym title="Kilobit par seconde">Kbps</acronym> jusqu'au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Lossless_Audio_Codec" hreflang="fr">Flac</a> (donc <em>lossless</em>). Est-ce ce format qui sera disponible sur ZeroThune ? Le cartel indique pour l'instant du 256 <acronym title="Kilobit par seconde">Kbps</acronym>, c'est-à-dire exactement celui d'Amazon.</p>
<h4>Music Story</h4>
<p>La partie contenu, souvent le parent pauvre des sites dédiés à la vente de musique numérique, est ici fournie par la société <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>. Les artistes, discographies, biographies, notes et critiques sont ainsi poussées par cette solution bâtie sur le modèle de l'américain <a href="http://www.allmusic.com/" hreflang="en">AllMusic</a> (pour faire simple).</p>
<p>Une interrogation subsiste : les membres de ZeroThune pourront-ils participer à l'élaboration du contenu musical, comme semble le suggérer le texte de présentation du projet ?</p>
<p>Il sera intéressant de voir comment Google gérera le <em>duplicate content</em> étant donné le nombre de sites qui déploient rigoureusement le même contenu issus des bases de Music Story (dont le leur).</p>
<h3>De la musique gratuite... qu'il est aussi possible d'acheter</h3>
<p>La véritable nouveauté de cette version est l'apparition d'un processus <strong>d'achat de packs</strong> de <em>thunes</em> de différents montants payables par carte bleue ou même PayPal (selon le site). Phase de rodage oblige, les montants indiqués sur des jetons de casino ne correspondent pas toujours avec la valeur du pack.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Achat_de_Pack_de_musique.png" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Achat_de_Pack_de_musique_m.jpg" alt="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Les montants de ces packs sont plutôt étranges et doivent certainement être fantaisistes à l'heure actuelle (532 thunes, 734, 1254, etc.) car une fois convertis en euros et donc en musique téléchargeable, ils semblent peu intéressants pour l'internaute.</p>
<p>Ils laissent cependant supposer que les <em>thunes</em> pourraient se gagner <strong>à l'unité</strong>.</p>
<h3>Un modèle déjà pratiqué</h3>
<p>Le modèle du téléchargement de <a href="https://pinboard.in/u:deckarudo/t:free/t:france/t:download/" hreflang="fr">musique gratuite financé par la publicité</a> n'en est pas à son premier coup d'essai. A l'international, on rappellera seulement l'expérience malheureuse de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/SpiralFrog" hreflang="fr">SpiralFrog</a>.</p>
<p>Sur le marché français, le seul à avoir tiré son épingle du jeu est <strong>Beezik</strong> grâce à la formule du « spot vidéo garanti ». Son récent rachat par <strong>Ebuzzing</strong> n'a fait que confirmer le succès de ce format publicitaire.</p>
<p>D'autres ont misé sur <strong>des formats plus traditionnels ou sur la qualification de fichiers</strong>, comme <strong>Airtist</strong>, sans pour autant réussir à atteindre l'équilibre, le marché publicitaire étant généralement jugé trop modeste pour faire vivre de telles initiatives.</p>
<p>En se référant à <acronym title="Average Revenue Per User">l'ARPU</acronym> d'un site à succès comme <strong>Facebook</strong> dont le modèle est aussi la <strong>publicité ciblée</strong>, on a du mal à imaginer qu'il puisse être possible de télécharger <strong>plus d'une dizaine de titres par an</strong> dans le meilleur des cas sur un site comme <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a>. C'est pourtant tout le mal que je souhaite à ce projet.</p>
<p>Enfin, la société est à la recherche d'un nouveau <a href="http://emploi.alsacreations.com/offre-472293-Developpeur-php---integrateur.html" hreflang="fr">développeur PHP/MySQL</a> afin de poursuivre le travail réalisé jusqu'ici.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour à 16h</strong> : contre toute attente, le site a finalement fermé ses portes peu avant 16h aujourd'hui. Aucune date de lancement n'est annoncée sur la nouvelle page temporaire de ZeroThune.</p>
<p>Il faudra sans doute attendre l'arrivée de sponsors en nombre suffisant avant de pouvoir s'inscrire et profiter du téléchargement gratuit comme l'annonçait cette mise en ligne précoce.</p>
<p><strong>Mise à jour à 18h30</strong> : <del>le site est à nouveau disponible !</del> ça n'aura duré que quelques minutes.</p>
</div>
La musique numérique à l'heure de l'achat groupé (ou presque)urn:md5:b7566afcbc5f2d1f42ba18bc552f54232012-03-15T18:48:00+01:002013-06-12T23:50:56+02:00Guillaume VialetMusiquegrouponmp3mp3topdealsmusiquerainbowtunes<p>Le phénomène <em>Groupon</em> n'aura sans doute échappé à personne, tant il a été médiatisé, analysé, copié et finalement décrié dans les médias. Deux <em>start-ups</em> françaises ont récemment décidé de l'adapter à la musique téléchargeable : <strong>RainbowTunes</strong> et <strong>MP3TopDeals</strong>.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/rainbowtunes/logo_rainbowtunes_white.jpg" alt="Logotype RainbowTunes.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Logotype RainbowTunes.com, mar. 2012" /></p>
<h3>Petit rappel du modèle économique du téléchargement</h3>
<p>Avant d'aborder le tout nouveau modèle de l'achat groupé de <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>, intéressons-nous d'abord à celui plus traditionnel (bien qu'encore jeune) de la vente au titre ou d'albums.</p>
<p>Il faut savoir que le prix de gros HT d'un album ou d'un titre <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> tel que vendu sur catalogue par les majors, agrégateurs ou maisons de disque est généralement identique à son prix de vente TTC, marge du distributeur incluse. Par exemple, une nouveauté sera vendue <strong>1,29 € HT</strong> prix catalogue avant remises, quand la plateforme de distribution aura ensuite à le proposer à <strong>0,99 € TTC</strong> pour ne pas voir sa clientèle filer tout droit à la concurrence.</p>
<p>Comment donc proposer des tarifs compétitifs dans un marché excessivement fermé ? En jouant sur les volumes : plus vous achèterez (et vendrez...) de titres, plus les remises concédées par vos fournisseurs seront importantes. Faisant donc baisser le prix de gros HT. A cela s'ajoute tout de même d'autres taxes comme celles de la SACEM, la TVA (qui va bientôt augmenter...), la marge du distributeur qui doit bien vivre d'autre chose que de son amour de la musique, etc.</p>
<p>Les très faibles marges réalisées expliquent ainsi <strong>les montages fiscaux complexes</strong> mis en place par <strong>Apple</strong>, <strong>Amazon</strong> ou encore <strong>Spotify</strong> afin d'augmenter la profitabilité en réduisant le prix de la « matière première » (puisqu'il est impossible d'augmenter le prix de vente, sauf à proposer un produit unique, ce qui est d'ailleurs le positionnement de <strong>Qobuz</strong>).</p>
<p>Les marges sont <strong>meilleures avec les ventes d'albums</strong> mais quand on sait que la vente de titres représente 80% des téléchargements sur les plateformes légales en France (sources : <acronym title="Syndicat National de l'édition Phonographique">SNEP</acronym>), on se pose des questions sur la viabilité du modèle économique mis en place par les maisons de disque. Je doute donc que vous trouviez sur le sol français un distributeur de musique numérique qui ait déjà passé le cap de la rentabilité. :-(</p>
<h3>L'achat groupé de musique</h3>
<p>La France a de particulier le fait d'être une terre propice aux modèles économiques novateurs, originaux voire étranges en matière de musique numérique.</p>
<p>Il y a eu <strong>Beezik</strong> qui a très vite trouvé son public et s'est vu récemment racheté par le groupe Ebuzzing, <a href="http://moozar.com/" hreflang="fr">Moozar</a>, <strong>Airtist</strong>, <a href="http://www.hubluc.com/" hreflang="fr">Hubluc</a> ou <a href="http://www.mioozic.com/fr/" hreflang="fr">Mioozic</a>, aujourd'hui nous accueillons <a href="http://www.rainbowtunes.com/" hreflang="fr">RainbowTunes</a> et <a href="http://mp3topdeals.com/" hreflang="fr">MP3TopDeals</a> qui s'attaquent tous deux au modèle de <strong>l'achat groupé</strong> et par conséquent au problème du prix et des marges du téléchargement numérique.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/rainbowtunes/logotwitter_reasonably_small.png" alt="logotwitter_reasonably_small.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logotype RainbowTunes pour Twitter" /><strong>RainbowTunes.com</strong> n'est pour l'instant pas encore ouvert au public et il est malheureusement possible qu'il n'ouvre jamais ses portes, le projet affichant un « lancement du site prochainement » depuis plusieurs mois. Les comptes <a href="https://twitter.com/Rainbowtunes">Twitter</a> et Facebook ne donnent d'ailleurs plus signe de vie depuis fin janvier.</p>
<p>D'après le billet de <a href="http://neosting.net/musique/rainbowtunes-loffre-legale-du-mp3-discount.html" hreflang="fr" title="Rainbowtunes : l'offre légale du MP3 Discount ?">NeoSting.net</a>, le site doit proposer des fichiers <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> en 320 Kbps affichant parfois <strong>une réduction de l'ordre de 70%</strong>. La vente par lots ne concernera pas seulement la musique <em>mainstream</em> mais devrait aussi s'ouvrir aux artistes indépendants qui ne sont pas forcément à l'honneur sur les plateformes de téléchargement classiques.</p>
<p>Des offres spéciales ou des inédits seront aussi au programme (le billet évoque deux albums + un <em>live</em> inédit de <em>Vampire Weekend</em> pour 9 €). De trois à quatre ventes devraient avoir lieu par semaine. Enfin, il est question d'un lancement d'applications pour <em>smartphones</em> sans plus de précisions sur ce qu'elles apporteront au modèle.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/MP3TopDeals/logo-mp3-top-deals.png" alt="Logotype MP3TopDeals" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logotype MP3TopDeals" /><strong>MP3TopDeals</strong> est quant à lui bien vivant et a lancé - sauf erreur - sa première offre début février (la société a été créée en décembre 2011).</p>
<p>La mécanique est proche en apparence de celle des <em>Daily Deals</em> inventés par Groupon, à savoir la mise en ligne doublée d'un envoi par e-mail d'une nouvelle offre à un rythme quasi quotidien. L'offre n'est pas limitée dans le temps (malgré la présence d'un compteur...) et n'a pas non plus de seuil minimal ou maximal d'acheteurs.</p>
<p>L'offre est assez variée puisqu'il peut s'agir de musique traditionnelle des Andes, de country, de tubes des années 90, etc. A l'heure où j'écris ce billet, 5 génériques de série TV sont proposés à 1,18 €. Aucune indication n'est donnée sur à la qualité du fichier audio (on suppose qu'il s'agit à chaque fois de <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>...). Il vous faudra donc les acheter afin d'en découvrir le format.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/MP3TopDeals/Screen_Capture__067_-___MP3TopDeals___-_mp3topdeals_com.png" title="Capture d'écran du site MP3TopDeals"><img src="https://vialet.org/public/musique/MP3TopDeals/Screen_Capture__067_-___MP3TopDeals___-_mp3topdeals_com.png" alt="Capture d'écran du site MP3TopDeals" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran du site MP3TopDeals" /></a></p>
<p>Hélas, afin de bénéficier de tarifs aussi attractifs, n'espérez pas télécharger des originaux. Et c'est là que le modèle adopté par <em>MP3TopDeals</em> montre ses limites : il s'agira généralement <strong>de reprises de morceaux</strong> connus.</p>
<p>Cela vous rappellera peut-être l'âge d'or des compilations douteuses des années 90 : ces albums censés contenir des musiques de films ou des tubes disco qui n'étaient que d'horribles reprises exécutées au synthétiseur. La grande époque de la musique vendue dans les hypermarchés ! :-)</p>
<p>La formule est ici un peu la même. On ne joue donc pas sur le volume mais sur <strong>les droits d'auteur</strong> des morceaux commercialisés, contrairement à ce que pourrait laisser supposer le modèle de l'achat groupé.</p>
<p>Un <a href="http://www.rainbowtunes.com/" hreflang="fr">RainbowTunes</a> pas encore lancé, peut-être mort-né et un <a href="http://mp3topdeals.com/" hreflang="fr">MP3TopDeals</a> qui ne proposerait que des reprises, on se demande si le « modèle Groupon » (voir <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/06/Groupon-Mania-quand-Internet-begaye">mon billet</a> sur le sujet) peut être véritablement adapté à un produit numérique au coût marginal quasi nul et aux marges aussi faibles ?</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 23 mars</strong> : j'ai pris contact par e-mail avec Étienne Vicard de la société <a href="http://souple.fr/">Souple</a>, propriétaire du nom de domaine <a href="http://whois.domaintools.com/rainbowtunes.com">rainbowtunes.com</a> mais je n'ai là non plus pas obtenu de réponse, ce qui ne présage rien de bon pour la suite de ce projet.</p>
</div>
L'inconsistance de l'offre numériqueurn:md5:5abdc2c3c892bc3e5459614ba0a381e32011-11-09T12:25:00+01:002013-06-13T07:57:42+02:00Guillaume VialetMusiquebeezikcomparatifmp3musiquetelechargementvirginmega<p>Je reprends aujourd'hui mon bâton de pèlerin du numérique afin d'effectuer une second comparatif d'achat de musique numérique (<a href="https://vialet.org/blog/post/2011/10/Comparatif-de-sites-de-telechargement-de-musique">le précédent est ici</a>). Ma recherche porte cette fois sur un double album de musiques de films.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/Franois_de_Roubaix_Francois_De_Roubaix.jpg" title="Courtesy Last.fm"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.Franois_de_Roubaix_Francois_De_Roubaix_s.jpg" alt="François de Roubaix (D.R.) - Courtesy Last.fm" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="François de Roubaix (D.R.) - Courtesy Last.fm" /></a>L'album en question s'intitule <em>Le Monde électronique de François de Roubaix</em>. Il s'agit d'une compilation de bandes originales de films composées par le génial <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Roubaix" hreflang="fr">François de Roubaix</a>. Ce double album de 39 titres (20 pour le premier CD, 19 pour le second) est relativement récent (<strong>2004</strong> pour le volume I et <strong>2006</strong> pour le volume II). Il a été publié par <a href="http://www.emarcy.com/" hreflang="en">Emarcy</a> via <strong>Universal Music</strong>.</p>
<p>Amateur de musiques de films et de ce grand monsieur qui a marqué toute une époque (<a href="http://www.youtube.com/watch?v=VA7K8OP-jss" hreflang="fr">La Scoumoune</a>, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=tb6M-vyUszY" hreflang="fr">Le Vieux Fusils</a>, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=hhyhA3EL7Xo" hreflang="fr">Les Aventuriers</a>) cette compilation fera bonne figure dans ma petite collection un peu trop anglophone à mon goût.</p>
<h3>A la recherche de ce double album</h3>
<p>La tâche qui me semblait simple s'est en réalité révélée plus laborieuse. En effet, <strong>seulement deux sites proposent le double album</strong> en téléchargement. Un grand nombre ne référence aucun des deux CD quand les autres ne proposent arbitrairement que le volume un ou deux.</p>
<p>Ensuite, comble du ridicule, il est quasiment plus intéressant d'acheter le double album sur CD audio (neuf) plutôt que de le télécharger !</p>
<h4>Amazon : 9,99 € / MP3 256 Kbps (<acronym title="Variable bit rate">VBR</acronym>)</h4>
<p><strong>Seul le premier volume est disponible</strong> en téléchargement numérique, vendu 9,99 €. Les deux albums sont pourtant bien disponibles au format CD chez ce même marchand, pour <strong>12,68 €</strong> pièce (frais de ports offerts).</p>
<p>Pour seulement 2,69 € de plus par album (le deuxième opus n'étant pas disponible en numérique), vous aurez donc une qualité et un produit bien supérieur au format MP3 proposé (Amazon propose le plus mauvais format du marché). Il est possible d'acheter les CD neufs sur la <em>Marketplace</em> d'Amazon, ce qui fera descendre la dépense respectivement à 9,95 € et 10,18 €.</p>
<p>Amazon annonce <strong>17 millions</strong> de morceaux en téléchargement.</p>
<h4>iTunes Store</h4>
<p>Apple ne propose aucun de ces deux albums parmi ses <strong>20 millions de références</strong> annoncées. Ce qui met en lumière le côté totalement artificiel et trompeur de ce chiffre au demeurant impressionnant.</p>
<h4>VirginMega : 9,99 € / MP3 320 Kbps (<acronym title="Constant bit rate">CBR</acronym>)</h4>
<p>Ce disquaire est <strong>le seul de ce comparatif à proposer à la vente le double album</strong> recherché dans un format respectable (du 320 Kbps en <em>constant bit rate</em>). A noter qu'une pop-up intempestive s'est (encore) manifestée afin de pousser un produit ou service de la marque, une habitude sur <a href="http://www.virginmega.fr" hreflang="fr">VirginMega</a>.</p>
<h4>Qobuz : 9,99 € / MP3 320 Kbps (CBR) - 12,99 € / FLAC</h4>
<p>Le spécialiste de la qualité ne référence <strong>qu'un seul des deux opus</strong>, le second en l’occurrence. Comme à son habitude, <a href="http://www.qobuz.com" hreflang="fr">Qobuz</a> le propose dans deux formats : à <strong>9,99 €</strong> en MP3 320 Kbps (CBR) (c'est-à-dire le même format que VirginMega) et à <strong>12,99 €</strong> en FLAC (l'équivalent numérique du CD audio, compression sans perte en plus).</p>
<p>Qobuz se révèle donc <strong>aussi cher que du « physique »</strong> à qualité d'écoute égale mais pour deux produits bien différents (licence vs CD audio).</p>
<h4>Starzik : 9,99 € (MP3 192 Kbps, FLAC, OGG, AAC, WMA)</h4>
<p>Comme son camarade Qobuz, <a href="http://www.starzik.com" hreflang="fr">Starzik</a> ne propose <strong>qu'un seul des deux albums</strong>, mais cette fois-ci le second ! Le prix reste inchangé - 9,99 € - mais vous aurez droit à de nombreux formats : MP3 (192 Kbps), <del>FLAC</del>, OGG, AAC, WMA (<strong>edit</strong> : tous encodés à partir d'une source en 192 Kbps dans un codec proche du MPEG 4 AAC+). <del>Starzik se révèle donc moins cher que son précédent concurrent pour une qualité d'écoute numérique égale (<em>lossless</em>).</del></p>
<h4>musicMe</h4>
<p>Ces deux albums n'y sont pas référencés. Apparemment <a href="http://www.musicme.com" hreflang="fr">musicMe</a> propose trois formats audio dans différents taux de compression. Le meilleur des trois ne semble cependant pas systématiquement disponible. musicMe dispose de 6,6 millions de titres.</p>
<h4>7digital : 6,99 € / MP3 320 Kbps (CBR)</h4>
<p><del>Aucun des deux albums n'est vendu chez nos amis anglais qui dispose pourtant 15 millions de titre.</del> <strong>Edit</strong> : Le disquaire anglais référence bien <strong>le premier album</strong> et le propose même à 6,99 €. Il fallait deviner qu'en Albion François <strong>de</strong> Roubaix se dit François Roubaix. La recherche est donc déficiente. Contrairement à ce que j'avais <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/10/Comparatif-de-sites-de-telechargement-de-musique">précédemment constaté</a>, 7digital ne propose pas d'AAC pour cet album.</p>
<h4>La Fnac</h4>
<p>L'enseigne référence les deux albums au format CD audio vendus 14 € pièce (le prix moyen d'un album CD) mais <strong>rien du côté du numérique</strong>. Elle a pourtant récemment déclaré mettre l'accent sur le numérique (avec seulement 6 petits millions de titres à son actif).</p>
<p>On peut cependant trouver les deux CD deux fois moins cher sur la <em>Marketplace</em> du marchand, copie de celui d'Amazon.</p>
<h4>Ecompil</h4>
<p>Vide absolu pour <strong>Ecompil</strong>. A noter que je me suis rendu sur le site français d'<a href="http://www.universalmusic.fr/francois-roubaix/album/francois-roubaix-le-monde-electronique-de-francois-de-roubaix/" hreflang="fr">Universal Music</a> par acquis de conscience. Ce dernier référence bien un des deux albums (le premier) et indique à tort et à renfort de liens qu'il est disponible sur Ecompil et iTunes Store...</p>
<h4>Orange Music Store</h4>
<p>Pas de trace non plus de François de Roubaix, hormis les albums habituellement disponibles pour ce compositeur et que l'on retrouve un peu partout : <em>« Dernier Domicile Connu » Et Autres Films</em>, <em>Le Samouraï / Les Aventuriers</em> et <em>L'Homme Orchestre</em>. Quand on connait la discographie de l'homme, ça fiche un peu le bourdon.</p>
<h4>Beezik : 0 € / WMA (avec <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym>) 192 Kbps</h4>
<p>C'est un peu <strong>la surprise de ce comparatif</strong> et le deuxième site, avec VirginMega, à proposer les deux albums ! Pour peu qu'on prenne le temps de visionner 39 publicités (soit environ 15 minutes de spots publicitaires) et que l'on s’accommode des DRM, bien entendu. ;-)</p>
<p>Il est tout de même aberrant de constater qu'on trouve plus facilement ces deux albums de musique <strong>en téléchargement gratuit qu'en payant</strong>.</p>
<h3>Conclusion</h3>
<p><del>Cinq</del> Six marchands référencent au moins un des deux albums que je souhaitais acheter.<del> Il est plus facile de trouver le deuxième opus (4 sites le référencent) plutôt que le premier (3) sans vraiment savoir pourquoi.</del> <strong>Edit</strong> : 7 digital vient rééquilibrer les choses : 4 partout. :-)</p>
<p>Pour découvrir l’œuvre de François de Roubaix, rien de mieux que d'aller faire un tour sur <a href="http://www.youtube.com/watch?v=mJ2FURhZgy8&feature=list_related&playnext=1&list=AVGxdCwVVULXeZKfAJjXhAAqsqFnv7g6Bw" hreflang="fr" title="Mix YouTube dédié à François Roubaix">YouTube</a> puis <strong>d'acheter le double CD sur Amazon</strong> ou La Fnac (pour cette dernière on lui préférera sa <em>Marketplace</em>, mais attention aux frais de port). A moins que le CD ne soit pas lui-même protégé par des <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> contraires au dispositif de la copie privée, le rapport qualité-prix sera bien meilleur que toutes les offres numériques proposées.</p>
<p>Quant aux plus impatients ou avares, ils pourront toujours se faire une idée du talent du musicien en le téléchargeant légalement sur <a href="http://www.beezik.com" hreflang="fr">Beezik</a>. Ce qui ne vous dispensera pas d'aller visiter <a href="http://www.francoisderoubaix.com/" hreflang="fr" title="Site officiel de François de Roubaix">son site personnel</a>.</p>
<p>A noter que les albums brillent par leur absence sur le comparateur <strong>Hubluc</strong>.</p>
<p>Qui a dit que le CD ou le tout gratuit étaient morts ?</p>A propos des nouvelles offres Qobuzurn:md5:8be5ff86c78d024750233847328109642011-11-08T13:23:00+01:002013-10-25T12:29:14+02:00Guillaume VialetMusiquedeezerlosslessmp3musiqueqobuzspotifystreaming<p>La start-up française <a href="http://www.qobuz.com/blogs/qobuzblog/2011/11/07/abonnement-streaming-et-musique-illimitee-en-qualite-non-compressee-une-premiere-mondiale-francaise-signee-qobuz/" hreflang="fr">Qobuz a annoncé hier</a> le lancement de nouvelles offres d'abonnement en <em>streaming</em> qui viendront remplacer les formules actuelles et compléter son activité de téléchargement payant.</p> <h3>Une nouvelle grille de services</h3>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/qobuz/icon_118_qobuz.png" alt="Courtesy www.c4mprod.com" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Courtesy www.c4mprod.com" />Qualifiée de « première mondiale », <a href="http://www.qobuz.com/">Qobuz</a> a en effet lancé une offre de <em>streaming</em> <del>sur mobiles <strong>Apple</strong> et <strong>Android</strong></del> via une application <em>Desktop</em> au format <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Lossless_Audio_Codec" hreflang="fr">FLAC</a> 16 bits/44,1 kHz. En clair, l'abonné aura accès à un format audio sans perte (« <em>lossless</em> ») par rapport à une écoute sur CD quand d'autres proposent « seulement » du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3" hreflang="fr" title="MPEG-1/2 Audio Layer 3 sur Wikipédia">MP3</a> en 320 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>.</p>
<p>La société française reprend ainsi son cheval de bataille : privilégier et faire payer la qualité plutôt que la quantité et une expérience d'écoute de moindre qualité (la compression MP3 <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/MP3#Qualit.C3.A9_du_son" hreflang="fr">dégradant en effet le son</a>). Ainsi sur <strong>Qobuz</strong>, le format dit <em>lossless</em> est proposé à un prix supérieur à son équivalent compressé. Il peut arrive qu'un album vendu dans ce format soit quasiment au même prix que son équivalent sur CD.</p>
<p>La nouvelle grille tarifaire, reprise de l'article publié par <a href="http://www.pcinpact.com/news/66862-qobuz-streaming-telechargement-illimite-loseless.htm" hreflang="fr">PC INpact</a>, comprend trois niveaux de service :</p>
<ul>
<li><strong>Basic</strong> : <em>streaming</em> sur ordinateur uniquement – MP3 à 320 Kbps à <strong>7 €</strong> par mois.</li>
<li><strong>Premium</strong> : <em>streaming</em> sur ordinateur et mobile (Apple/Android) et « téléchargement illimité » sur Windows/Mac OS X au format MP3 320 Kbps pour <strong>13 €</strong> par mois.</li>
<li><strong>Haute-Fidélité</strong> : <em>streaming</em> sur ordinateur <del>et mobile</del> et « téléchargement illimité » sur Windows/Mac OS X en <em>lossless</em> (16 bits/44 kHz) à <strong>29 €</strong> par mois.</li>
</ul>
<h3>L'avenir de la musique selon Qobuz</h3>
<p>Sur <a href="http://www.qobuz.com/blogs/qobuzblog/" hreflang="fr">son blog</a>, Qobuz justifie ces nouveaux services et tarifs dans un argumentaire tenant en trois points :</p>
<ol>
<li>Les abonnements <em>streaming</em> à 10 € par mois ne peuvent pas faire vivre la filière du disque. Il faut donc augmenter les tarifs afin de pérenniser ce mode de consommation de la musique. Ces tarifs sont pourtant en partie fixés par l'industrie du disque (tout au moins par les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Majors_du_disque" hreflang="fr">majors du disque</a>). Je me rappelle les ambitions d'un Jiwa qui voulait justement « casser » ces prix jugés trop élevés.</li>
<li>La qualité audio proposée par la concurrence n'est pas suffisante et laisserait ainsi à la porte une grande partie des consommateurs, déçus par l'offre légale. L'adoption de ce mode d'accès à la musique pour une majorité de personnes doit, pour Qobuz, passer obligatoirement par une amélioration de la qualité d'écoute.</li>
<li>Il n'y aurait pas de vrai service de musique en ligne ; les acteurs du marché doivent donc se concentrer sur l'essentiel : la musique. Modèles économiques hasardeux, grandes surfaces ou publicité n'ont rien à faire avec la distribution numérique.</li>
</ol>
<p>Les « abonnements haute-qualité à valeur ajoutée » sont la réponse à ces trois problématiques : <strong>prix, qualité, spécificité</strong>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/qobuz/offres_qobuz.png" title="Nouvelles offres"><img src="https://vialet.org/public/musique/qobuz/.offres_qobuz_m.jpg" alt="Nouvelles offres" style="display:block; margin:0 auto;" title="Nouvelles offres, nov. 2011" /></a></p>
<p>On ne fera pas de commentaire sur le ton très « qobuzien » de leur <a href="http://www.qobuz.com/blogs/qobuzblog/2011/11/07/abonnement-streaming-et-musique-illimitee-en-qualite-non-compressee-une-premiere-mondiale-francaise-signee-qobuz/" hreflang="fr">communiqué de presse</a> que je vous laisse découvrir. ;-)</p>
<h3>Du téléchargement « illimité » limité</h3>
<p>Tordons déjà le cou à cette formule galvaudée mais toujours à la mode. Le téléchargement « illimité » proposé par Qobuz ne correspond ni plus ni moins qu'à <strong>la synchronisation hors ligne</strong> des offres <a href="http://www.deezer.com/fr/premium/premiumplus" hreflang="fr">Deezer</a> ou <a href="http://www.spotify.com/fr/get-spotify/premium/" hreflang="fr">Spotify</a> Premium.</p>
<p>Vous n'aurez pas la possibilité de copier vos titres sur votre baladeur ou chaîne Hi-Fi équipée d'un disque dur ou d'une prise USB. L'écoute sera obligatoirement faite depuis un PC ou un Mac équipé du logiciel bientôt fourni par Qobuz. En clair, il s'agit de téléchargements avec <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> ce qui implique que les morceaux « téléchargés » verront leur licence révoquée en fin d'abonnement.</p>
<p>On comprend la tentation pour Qobuz de qualifier de « téléchargement illimité » cette nouvelle fonctionnalité, mais elle aura plutôt comme conséquence de troubler et <strong>frustrer le consommateur</strong>, comme l'indique déjà la réaction de certains.</p>
<h3>Des choix stratégiques de Qobuz</h3>
<h4>Du streaming en lossless</h4>
<p>Les opérateurs télécoms ne sont pas forcément favorables aux applications consommatrices de bande passante. Un <a href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201732538345-les-operateurs-limitent-la-vitesse-des-smartphones-245275.php" hreflang="fr">article des Échos</a> montre que la tarification, et donc la bande passante et le quota associé, varie fortement d'une offre à l'autre et selon les opérateurs.</p>
<p>L'<acronym title="Autorité de régulation des communications électroniques et des postes">ARCEP</acronym> a aussi <a href="http://www.arcep.fr/index.php?id=10229" hreflang="fr">mis en lumière</a> les différences en matière de couverture et qualité d'accès à la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/3G" hreflang="fr">3G</a> : il y a une différence sensible entre les débits théoriques ou annoncés et la réalité sur le terrain. Pour ma part, depuis mon domicile parisien, mon BlackBerry capte très difficilement le signal 3G (opérateur SFR). :-(</p>
<p>Comment donc se comportera le <em>streaming</em> en <em>lossless</em>, où un débit de 700 Kbps est nécessaire (12 Mo pour un morceau de 2 min 30, et quatre fois plus en 24 bits) sur une connexion mobile 3G dans <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Universal_Mobile_Telecommunications_System#D.C3.A9bit" hreflang="fr" title="Débit 3G sur Wikipédia">des conditions réelles</a> ? A cela on pourra rétorquer que le système de cache présent sur <a href="http://itunes.apple.com/fr/app/qobuz/id395923901?mt=8" hreflang="fr">l'application mobile</a> permet de télécharger les morceaux de sa playlist et les jouer même en cas d'absence de toute connexion réseau. Il faudra donc privilégier une connexion WiFi sous peine de voir <a href="http://www.sosiphone.com/blogiphone/2011/01/26/ecouter-des-fichiers-audio-flac-sur-un-iphone-ou-un-ipad-32726/" hreflang="fr">votre quota mensuel fondre comme neige au soleil</a> (une heure de musique <acronym title="Free Lossless Audio Codec">FLAC</acronym> équivaut à environ 250 à 400 Mo).</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : en réalité le <em>streaming</em> mobile se fait en <strong>MP3 320 Kbps</strong> et non pas en FLAC, ce dernier n'étant réservé qu'à un usage fixe, via une application Desktop à installer. En mobilité, Qobuz n'offre donc rien de plus que la concurrence.</p>
</div>
<p>Quid aussi du <a href="http://fr.readwriteweb.com/2010/08/26/a-la-une/orange-donne-aperu-de-linternet-sans-neutralit-du-net/" hreflang="fr">respect de la neutralité du Net</a> en matière de débits pour Orange qui pousse activement l'offre concurrente Deezer vers ses clients ?</p>
<h4>Les mélomanes sur smartphones veulent-ils du <em>lossless</em> ?</h4>
<p>J'ai toujours du mal à voir l'intérêt du <em>lossless</em> en <em>streaming</em> mobile : un smartphone n'est tout simplement pas la meilleure plateforme d'écoute pour qui accorde une grande importance à la qualité audio. La restitution de la musique sur mobile est souvent desservie par un mauvais <em>chipset</em> ou un casque de piètre qualité. Le mobile est un appareil souvent utilisé dans un environnement bruyant à l'instar du baladeur.</p>
<p>De plus, il est nécessaire de passer soit par son mobile (donc par un jack audio sur Android qui est loin d'être la panacée, ou AirPlay pour l'iPhone) soit par un PC/Mac (<acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> oblige) via le <strong>Qobuz Desktop</strong> pour écouter ses morceaux sur une chaîne Hi-Fi, seule capable de correctement restituer une musique qualité CD. Or Qobuz s'adresse avant tout <strong>à la niche des amateurs avertis</strong> de musique à la recherche de qualité plutôt que d’exhaustivité. Il y a là, à mon sens, une petite contradiction.</p>
<p>Sans parler du fait que iPhone et autres mobiles Android <a href="http://www.qobuz.com/blogs/qobuzblog/2010/12/12/cest-enervant-je-ne-peux-pas-transferer-sur-mon-ipod-la-musique-telechargee-en-qualite-studio-master/" hreflang="fr">ne sont pas capables de lire</a> un morceau encodé en 24 bits (bien qu'Apple réfléchisse <a href="http://www.iphonegen.fr/itunes-musique-24-bits-actualite-5414.html" hreflang="fr">à passer une partie de son catalogue</a> iTunes Store dans ce format).</p>
<h4>Le manque de profondeur du catalogue</h4>
<p>Certes, Spotify ne propose qu'une partie de ses titres en MP3 320 Kbps, mais il affiche <strong>15 millions de morceaux</strong> au compteur, soit deux fois plus que Qobuz (7,2 millions). Ce dernier botte en touche en arguant que le site opère de lui-même une « sélection » des artistes et albums à la manière d'un disquaire.</p>
<p>Pour autant, les goûts ne devraient pas se discuter. Le disquaire traditionnel avait avant tout à régler la problématique de ses stocks et rayonnages non extensibles, contraintes qui n'existent plus dans le numérique où la partie éditoriale d'un site comme Qobuz est justement là pour orienter le consommateur alors qu'il le laisse à la porte de son service, faute de lui offrir ce qu'il cherche. Certains genres brillent ainsi par leur absence comme les musiques de films.</p>
<p>Qobuz peut-il se permettre de tout sacrifier au nom de la qualité ?</p>
<h4>Une tarification élevée</h4>
<p>C'est à mon sens le point crucial de cette annonce. Les deux premières offres sont à peu de choses près équivalentes à ce que propose la concurrence incarnée par <strong>Deezer</strong> et <strong>Spotify</strong>, mais elles sont facturées ici <strong>30 à 40% plus cher</strong> pour une profondeur de catalogue réduite de 47% (Deezer) à 54% (Spotify).</p>
<p>La véritable nouveauté et le fer de lance de Qobuz - qui mise ici tout sur le <em>streaming</em> payant, l'avenir de la musique selon la start-up - réside donc dans la dernière offre dite <strong>Haute-Fidélité</strong>. L'abonnement bondit à 29 € par mois (prix de lancement) qu'il est possible de réduire à un peu moins de 25 € en souscrivant à l'année.</p>
<p>Qobuz fait donc un double pari : celui que les consommateurs privilégient la qualité sur la quantité/profondeur de catalogue, et que cette qualité justifie un écart de prix de 30% à 40% à produit égal (streaming MP3 en 320 Kbps). Le <em>streaming</em> en qualité Hi-Fi a quant à lui peu de chance de trouver son public compte tenu de son prix prohibitif : 29 € par mois, soit l'équivalent de deux à trois albums CD, ce qui ne doit pas être loin de la consommation moyenne d'un amateur de musique.</p>
<h3>Se tromper de cible et d'adversaire ?</h3>
<p>Le raisonnement de Qobuz est certes louable mais ne correspond pas d'après moi aux réalités du marché qui n'a cessé de muter ces 10 dernières années. La qualité et le soutien à l'industrie du disque à travers des tarifs plus élevés ne sont pas des arguments à même de changer profondément et massivement les habitudes ou d'attirer les réfractaires au tout numérique, et encore moins les « pirates ».</p>
<p>Les études montrent d'une part que la qualité d'écoute en 320 Kbps sur les supports actuels est considérée comme largement suffisante <strong>pour le plus grand nombre</strong>. Le prix est ensuite un facteur clé. Il y avait déjà <strong>peu de différence entre le prix de vente d'un fichier compressé</strong> et son équivalent CD, cette différence disparaît avec le <em>lossless</em> pour un produit (le numérique) qui n'est pas perçu comme émotionnellement et qualitativement identique au <em>Compact Disc</em>.</p>
<p>La profondeur de catalogue est aussi un élément important : un des « avantages » essentiels du téléchargement « pirate » réside dans la richesse de son « offre » et dans la disponibilité de titres ou albums introuvables, car celle-ci s'affranchit de la lourdeur bien réelle des droits d'auteur. Pour acheter en ligne, <strong>il faut d'abord trouver ce que l'on cherche</strong>. Le client est ensuite fidélisé par la qualité du produit et des services associés, et enfin par les recommandations faites en fonction de ses achats, goûts ou de la ligne éditoriale du site.</p>
<p>Je pense enfin que Qobuz se trompe d'adversaire : les services comme Deezer (<a href="http://www.zdnet.fr/actualites/yves-riesel-qobuzcom-s-en-prend-violemment-a-deezer-39753406.htm" hreflang="fr" title="Yves Riesel, Qobuz.com, s'en prend violemment à Deezer">véritable bête noire</a> de son P-Dg) et Spotify ne sont pas les vrais adversaires de la société (ni les « supermarchés » de la musique). Le véritable <em>ennemi</em>, c'est bien la contrefaçon qui a depuis longtemps versé dans le <em>lossless</em>.</p>
<p>Faire encore la distinction fin 2011 entre du téléchargement et du <em>streaming</em> et utiliser des <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> montre que la distribution numérique - et avec elle toute l'industrie du disque - a encore quelques années devant elle avant de véritablement proposer une alternative <strong>crédible</strong>, <strong>accessible</strong> et <strong>compétitive</strong> au téléchargement « pirate » et adaptée aux nouveaux modes de consommation de la musique.</p>(Petit) comparatif de sites de téléchargement de musiqueurn:md5:ef25294bddebbe949bdc905b8b9cc3022011-10-27T21:09:00+02:002013-06-13T07:59:28+02:00Guillaume VialetMusiquecomparatifmp3musiquetelechargement<p>Acheter de la musique sur le Web est devenu un acte extrêmement banal. Encore faut-il trouver son bonheur parmi les offres légales, affichant le nouveau label PURE de la Hadopi. Essai de mise en concurrence de ces distributeurs.</p> <p>Je me suis donc mis en quête d'un morceau spécifique, la version « Radio Edit » du tube <strong>Spin Spin Sugar</strong> de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Sneaker_Pimps" hreflang="en" title="Sneaker Pimps sur Wikipedia">Sneaker Pimps</a> (du trip hop, ce détail aura son importance), dont le clip est disponible sur YouTube, bien sûr.</p>
<iframe width="470" height="348" src="http://www.youtube.com/embed/UjBwe6IL10o?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<p>Cette version est très différente de celle présente sur l'album <strong>Becoming X</strong>, et elle a ma préférence.</p>
<p>J'ai mis à l'essai la fameuse offre légale qui bénéficiera très bientôt d'une deuxième couche de vernis brillant « carte musique (jeune) ». Voici la liste des solutions testées :</p>
<ul>
<li><a href="http://www.amazon.fr/">Amazon</a></li>
<li><a href="http://www.apple.com/fr/itunes/" hreflang="fr">iTunes Store</a></li>
<li><a href="http://www.virginmega.fr/">VirginMega</a></li>
<li><a href="http://www.qobuz.com/">Qobuz</a></li>
<li><a href="http://www.starzik.com/">Starzik</a></li>
<li><a href="http://www.musicme.com/">musicMe</a></li>
<li><a href="http://fr.7digital.com/">7digital</a></li>
<li><a href="http://telecharger-musique.fnac.com/">Fnac.com</a></li>
<li><a href="http://www.ecompil.fr/">E-compil</a></li>
<li><a href="http://www.beezik.com/">Beezik</a></li>
<li><a href="http://musicstore.orange.fr/">Orange Music Store</a></li>
</ul>
<p>Soit <strong>11 plateformes</strong> de téléchargement (payant ou <del>gratuit</del> financé par la pub).</p>
<h3>Résultats...</h3>
<p>Sur ces onze candidats, <strong>seulement 5</strong> (soit 45%) référencent le titre. Sans surprise, ce sont les 5 plus gros sites de téléchargement du paysage français : Amazon, iTunes Store, VirginMega, 7digital et Fnac.com.</p>
<p>Aucun ne propose de <em>lossless</em>, c'est-à-dire de fichier audio non compressé (ou compressé sans perte). Le plus mauvais ratio de compression est celui proposé par Amazon (MP3 256 <acronym title="Kilobits per second">Kbps</acronym> <acronym title="Variable bit rate">VBR</acronym>), les meilleurs étant proposés par le trio Virgin-7digital-Fnac.</p>
<p>Voici dans le détail les résultats de ce test.</p>
<h4>Amazon : 0,79 € / 6,05 Mo / MP3 256 Kbps (<acronym title="Variable bit rate">VBR</acronym>)</h4>
<p>Amazon est la seule boutique à proposer une page produit dédiée au titre et non pas le track-listing d'un album (ici généralement l'album <strong>Spin Spin Sugar <acronym title="Extended Play">EP</acronym></strong>, sauf pour la Fnac...). Une bonne initiative.</p>
<p>C'est aussi le moins cher de ce comparatif, mais, en admettant que l'<acronym title="Advanced Audio Coding">AAC</acronym> soit un meilleur format de compression que le MP3, c'est aussi lui qui propose <strong>le plus mauvais encodage</strong>.</p>
<p>Le format de compression n'est d'ailleurs pas indiqué directement sur la fiche mais dans une pop-up qui précise que l'encodage peut être aussi en VBR, mais généralement en <strong>256 Kbps</strong> (il s'agit bien de VBR en ce qui concerne ce titre : on tombe parfois en 224, 192 ou 160 Kbps pendant la lecture).</p>
<p>L'achat en « un clic » permet de télécharger le morceau quasi immédiatement, pour peu que vous ayez déjà un compte client Amazon.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/Amazon.jpg" title="Amazon.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.Amazon_m.jpg" alt="Amazon.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Méta-données du fichier Amazon" /></a></p>
<p>Côté méta-données, on retrouve les informations basiques et le <em>cover</em> de l'album, en basse définition (<a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/cover.jpg">voir un exemple</a>).</p>
<h4>iTunes Store : 0,99 € / 7,22 Mo / AAC-LC 256 Kbps (VBR)</h4>
<p>Bien que <del>l'usine à gaz</del> le logiciel iTunes Store soit censé faciliter l'achat de contenus numériques, force est de constater que ça n'a pas été le cas cette fois-ci : trois identifications ont été nécessaires, un rappel de l'expiration prochaine de ma carte bleue (alors que mon compte est largement provisionné - merci la carte « jeune » v1), énième validation des conditions générales et engagement de confidentialité (?) d'Apple...</p>
<p>Aucun format de fichier n'est précisé sur la fiche produit, ni ailleurs me semble-t-il. Celui-ci sera, après téléchargement, <strong>du MP4 AAC 256 Kbps</strong> (<acronym title="Variable bit rate">VBR</acronym>, c'est-à-dire à débit variable, donc théoriquement moins bon que du débit constant même si l'encodage fait parfois des « pointes » à 382 Kbps).</p>
<p>Tout comme pour Amazon, le morceau est extrait de l'album Spin Spin Sugar <acronym title="Extended Play">EP</acronym>. Le téléchargement via iTunes Store est sensiblement plus long qu'avec un navigateur classique.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/iTunes-Store.jpg" title="iTunes-Store.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.iTunes-Store_m.jpg" alt="iTunes-Store.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Méta-données du fichier Apple iTunes Store" /></a></p>
<p>Question méta-données, c'est un peu moins bien qu'avec Amazon, mais le cover de l'album est bien présent. Là où Amazon voyait un titre de Rock alternatif, iTunes nous indique qu'il s'agit d'électro...</p>
<h4>VirginMega : 0,99 € / 8,24 Mo / MP3 320 Kbps (<acronym title="Constant bit rate">CBR</acronym>)</h4>
<p>Sur ce site, il a tout d'abord été impossible de trouver ce titre en effectuant une recherche sur le nom complet avec parenthèses. Ensuite, le morceau référencé ne fait pas mention de sa version <em>Radio Edit</em>, il faut donc écouter les deux homonymes pour trouver lequel est le bon. L'écoute est entravée par un trop grand nombre d'ouvertures de pop-ups.</p>
<p>Enfin, il faut <strong>3 ou 4 clics</strong> pour trouver un début d'information sur le format audio, au-delà du fait qu'il s'agit de MP3, information qui ne sera même pas révélée dans l'aide après consultation. Il faut donc attendre l'achat et le téléchargement du fichier pour le découvrir (du <strong>320 Kbps</strong>).</p>
<p>Manque de chance, le mot de passe de mon compte VirginMega n'étant plus le bon, il a fallu passer par la case réinitialisation. En réalité, le champ mot de passe dans la base de données du site <strong>ne peut contenir que 20 caractères</strong> quand je lui en avais soumis un de 32 caractères... sans que j'en sois averti. :-(</p>
<p>Le site propose de mémoriser vos coordonnées bancaires afin de faciliter de futurs achats, tout comme pour Amazon. On aime ou on n'aime pas, mais c'est parfois bien pratique.</p>
<p>Le téléchargement peut se faire soit directement (donc en HTTP à travers son navigateur) soit via un <strong>download manager</strong>, solution que je n'ai pas testée (j'ai une sainte horreur de ces bestioles, ce que propose aussi... Amazon !).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/VirginMega.jpg" title="VirginMega.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.VirginMega_m.jpg" alt="VirginMega.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Méta-données du fichier VirginMega" /></a></p>
<p>Pas de (bonne) surprise au niveau des méta-données, si ce n'est le genre qui devient <em>Rock indé</em> (sic).</p>
<h4>Qobuz</h4>
<p>Le titre est indisponible sur Qobuz, qui il faut le rappeler, n'est pas une boutique généraliste mais a ses spécialités (le trip hop ne devant pas en faire partie). Dommage pour le <em>lossless</em>...</p>
<h4>Starzik</h4>
<p>Idem, titre non référencé sur Starzik chez qui j'avais effectué mon tout dernier achat de musique avant ce banc d'essai.</p>
<h4>musicMe</h4>
<p>Titre indisponible. Dommage aussi ! J'apprécie la grande qualité du site.</p>
<h4>7digital : 0,99 € / 8,36 Mo / MP3/AAC 320 Kbps (CBR)</h4>
<p>La page de paiement est très déroutante : on y trouve en effet des champs inhabituels, comme la saisie de la date d'émission de votre carte bleue (en sus de sa date d'expiration), que j'ai bêtement commencé à remplir avec la date d'expiration... A noter tout de même la possibilité de payer avec un compte <strong>PayPal</strong>.</p>
<p>7digital propose deux formats téléchargeables : MP3 en 320 Kbps et AAC (iPod) en 320 Kbps.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/7digital.jpg" title="7digital.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.7digital_m.jpg" alt="7digital.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Méta-données du fichier 7digital" /></a></p>
<p>Rien à dire niveau méta-données, aussi pauvres que chez la concurrence. Le genre musical est identifié ici comme étant <em>Alternatif</em>.</p>
<h4>Fnac.com : 0,99 € / 8,22 Mo / MP3 320 Kbps (CBR)</h4>
<p>Tout comme sur VirginMega, le site de la Fnac a beaucoup de mal à me trouver le morceau recherché. Le moteur retourne en effet <strong>80 109 résultats</strong> pour <em>Spin Spin Sugar (Radio Edit)</em> rien que ça ! Il est pourtant bien disponible, pour peu que l'on effectue une recherche portant sur le nom du groupe et non le titre.</p>
<p>Contrairement à tous les autres « disquaires » en ligne, la Fnac ne propose pas l'album Spin Spin Sugar <acronym title="Extended Play">EP</acronym> mais <strong>6 Underground Rewired</strong>.</p>
<p>Le format est ici précisé, en bas de fiche cependant : MP3 320 Kbps.</p>
<p>Une fois le règlement effectué, un gestionnaire de téléchargement est proposé ainsi qu'un téléchargement direct.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/Fnac.jpg" title="Fnac.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.Fnac_m.jpg" alt="Fnac.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Méta-données du fichier Fnac.com" /></a></p>
<p>La Fnac est le vilain petit canard de ce comparatif question méta-données : nous n'aurons même pas droit à la pochette de l'album, tagué encore une fois musique alternative.</p>
<h4>E-compil</h4>
<p>Titre indisponible. Ce site est-il toujours en activité ?!</p>
<h4>Beezik</h4>
<p>Titre non disponible.</p>
<h4>Orange Music Store</h4>
<p>Sans trop de surprise, le morceau recherché n'est pas disponible. Il est cependant <a href="http://www.deezer.com/fr/#/music/sneaker-pimps/spin-spin-sugar-957923" hreflang="fr">en écoute</a> sur Deezer.</p>
<h3>Conclusions</h3>
<p>Le <a href="https://vialet.org/blog/post/2009/09/Le-MP3-n-est-pas-l-avenir-de-la-musique-en-ligne">« vieux » format MP3</a> est roi, sauf chez Apple et 7digital pour des raisons commerciales.</p>
<p>Notons que l'utilisation du comparateur de prix <a href="http://www.hubluc.com/" hreflang="fr">Hubluc.com</a> nous aurait sans doute un peu aidé, mais il s'est montré incapable de comparer les titres disponibles et non pas les albums. Impossible donc de faire un choix sans visiter chaque site retenu.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/comparatif/Comparatif-hubluc.png" title="Comparatif-hubluc.png"><img src="https://vialet.org/public/musique/comparatif/.Comparatif-hubluc_m.jpg" alt="Comparatif-hubluc.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Résultat de recherche sur Hubluc" /></a></p>
<p>Finalement, <strong>la qualité audio est sensiblement la même</strong> quel que soit le site retenu, et même un peu en deçà pour Amazon mais le site se rattrape au niveau prix. Le consommateur ne dispose donc pas d'une offre très différenciée : même prix, même qualité audio, même (absence de) méta-données.</p>
<p>A produit identique*, et donc sans surprise, la différence ne peut se faire qu'à travers <strong>les services offerts</strong> : qualité du référencement du site, disponibilité du morceau (profondeur du catalogue : merci <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Longue_tra%C3%AEne" hreflang="fr">la longue traîne</a>), facilité de recherche, pré-écoute, processus d'achat et de téléchargement sans accrocs, possibilité de télécharger (voire de stocker) son morceau ultérieurement depuis le site, etc.</p>
<p>Sans parler des <strong>méta-données</strong>, grande absente et véritable régression entre le « physique » et le numérique, après la qualité audio : photographies, paroles, biographie, goodies, etc. passent à la trappe.</p>
<p><em>(* La qualité d'un fichier encodé dépend bien entendu de la source, du codec, de l'encodeur, du taux de compression, etc. et peut énormément varier d'un site à un autre sans qu'il soit possible d'en vérifier les paramètres au moment de l'achat.)</em></p>The Death of Music Industry as We Knew Iturn:md5:0df0e1ad0c63f6feb05b94a3f845ce892011-07-26T01:29:00+02:002013-06-14T22:12:20+02:00Guillaume VialetSans commentaireitunesmp3musiquenapstertelechargement<p><img src="https://vialet.org/public/musique/deathoftherecordindustry-small.jpg" alt="The Death of Music Industry as We Knew It" style="display:block; margin:0 auto;" title="The Death of Music Industry as We Knew It, juillet 2011" /></p> <p>Infographie sur la fin de l'industrie du disque et ses mutations.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/deathoftherecordindustryedit.jpg" title="The Death of Music Industry as We Knew It"><img src="https://vialet.org/public/musique/deathoftherecordindustryedit-470.jpg" alt="The Death of Music Industry as We Knew It" style="display:block; margin:0 auto;" title="The Death of Music Industry as We Knew It, juil. 2011" /></a></p>
<p><em>Via <a href="http://blog.gauthierbouly.com/" hreflang="fr">http://blog.gauthierbouly.com/</a></em></p>Sondage sur vos habitudes de téléchargementurn:md5:84148a135aa38cf4c1160587a25839532011-07-25T16:16:00+02:002013-06-14T15:34:11+02:00Guillaume VialetMusiqueachatdotclearmp3musiquesondagetelechargement<p>J'ai débuté il y a quelques temps un petit sondage sur <strong>les habitudes de téléchargement</strong> à travers ce blog, en y installant un <a href="http://www.code-web.org/post/2008/05/09/Dotpoll-%3A-Plugin-de-sondage-pour-Dotclear-2" hreflang="fr">module pour Dotclear</a>.</p> <p>Le résultat n'étant pas satisfaisant, notamment du fait de son format « widget » et des difficultés d'en assurer la diffusion sur le Web, je relance ce sondage cette fois grâce à <a href="http://flisti.com/" hreflang="en">Flisti</a> et avec plus de choix parmi les boutiques en ligne (notamment Jazz en ligne, les <em>stores</em> Orange et Nokia, etc.). Le choix unique étant aussi une erreur, il est maintenant possible de sélectionner plusieurs fournisseurs.</p>
<p><strong><a href="http://flisti.com/17970" hreflang="fr" title="Avez-vous déjà acheté légalement de la musique téléchargeable sur Internet ?">Ce nouveau sondage est accessible sur Flisti</a></strong></p>
<p>D'avance merci de votre participation (anonyme) qui ne vous prendra que quelques secondes. :-)</p>
<h3>Résultats du précédent sondage</h3>
<p>Voici tout de même les résultats du précédent sondage, qui statistiquement ne valent pas grand chose... Près d'un tiers des répondants déclare ne pas acheter de musique en ligne quand un autre tiers précise ne pas télécharger sur ces sites, qui constituent pourtant l'essentiel de l'offre légale.</p>
<p>Le site <strong>VirginMega</strong> arrive en tête, ce qui est une petite surprise, devant iTunes Store, Amazon MP3 et Fnac. Mais compte tenu du très faible nombre de votants, les résultats sont forcément biaisés.</p>
<h4>Graphique des résultats</h4>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/sondages/owtchart.gif" alt="Résultats du premier sondage musical" style="display:block; margin:0 auto;" title="Résultats du premier sondage musical, juil. 2011" /></p>
<p>Solution utilisée : <a href="http://www.maptools.org/owtchart/" hreflang="en">MapTools.org</a></p>
<h4>Données brutes</h4>
<p><strong>Total des votes : 37</strong> (un vote = un choix)</p>
<ul>
<li>iTunes Store (Apple) : <strong>3 votes</strong> (8,11 %)</li>
<li>Fnac.com : <strong>2 votes</strong> (5,41 %)</li>
<li>Amazon MP3 : <strong>2 votes</strong> (5,41 %)</li>
<li>VirgninMega : <strong>4 votes</strong> (10,81 % )</li>
<li>Starzik : aucun vote</li>
<li>musicMe : <strong>1 vote</strong> (2,7 %)</li>
<li>Qobuz : <strong>1 vote</strong> (2,7 %)</li>
<li>MusiClassics : aucun vote</li>
<li>E-compil : aucun vote</li>
<li>7digital : aucun vote</li>
<li>Site pas dans cette liste : <strong>13 votes</strong> (35,14 %)</li>
<li>Ne sais plus où : <strong>1 vote</strong> (2.7 %)</li>
<li>N'a jamais acheté de musique téléchargeable : <strong>10 votes</strong> (27.03 %)</li>
</ul>Où l'on parle encore de Deezer et d'Appleurn:md5:bbcd21ff2fd98be538e7b86d9637a3142011-06-09T12:20:00+02:002013-06-15T12:37:03+02:00Guillaume VialetChroniquesappleclouddeezericloudmp3pipa<p>Revue de presse de l'industrie de la musique numérique.</p> <h3>Deezer en quête de fonds, étudie une IPO</h3>
<p>Deezer, plate-forme française de musique à la demande sur Internet, <strong>envisage de lever des fonds</strong> et étudie pour ce faire l'éventualité d'une <strong>introduction en Bourse</strong> (<acronym title="Initial Public Offering">IPO</acronym>), rapporte jeudi (9 juin, <em>ndlr</em>) le journal <em><a href="http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201427108944-la-plate-forme-francaise-toujours-a-la-recherche-de-fonds-174134.php" hreflang="fr" title="Article payant">Les Échos</a></em>.</p>
<p><a href="http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE75803L20110609" hreflang="fr">Lire la brève de Reuters</a></p>
<h3>iCloud brouille les cartes</h3>
<p>En annonçant <strong>iCloud</strong> et ce qu'il était capable de faire, Apple a réussi encore une fois à surprendre pas mal de monde et à brouiller les cartes par rapport aux services que ses concurrents s'étaient précipités de mettre en place avant son lancement.</p>
<p><a href="http://www.macbidouille.com/news/2011/06/08/icloud-brouille-les-cartes" hreflang="fr">A lire sur MacBidouille</a></p>
<h3>PIPA : le projet US pour bloquer le piratage en ligne, où qu'il soit...</h3>
<p>La question de la territorialité des sites a toujours été épineuse. Elle revient à se demander de quel droit relève tel contenu Web, à lui attribuer une sorte de nationalité. Les critères sont multiples : la langue du site, les devises monétaires qui y sont mentionnées, le lieu de stockage, mais également au pays où sont domiciliées les prétendues victimes. Les États-Unis souhaitent bousculer totalement ces règles avec une solution brutale : étendre « leur juridiction » à tous les sites localisés à l’étranger.</p>
<p><a href="http://www.pcinpact.com/actu/news/64023-pipa-protect-ip-act-us.htm" hreflang="fr">Article à lire sur PC INpact</a> et sur <a href="http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/06/08/les-etats-unis-elaborent-une-loi-plus-repressive-contre-les-sites-pirates_1533410_651865.html" hreflang="fr" title="Les États-Unis élaborent une loi plus répressive contre les sites pirates">LeMonde.fr</a></p>
<h3>Apple vs. Google vs. Amazon : tableau comparatif des services de musique « on the cloud »</h3>
<p>Afin d'y voir plus clair dans ces nouvelles offres de services musicaux basées sur le « cloud » qui défraient la chronique ces dernières semaines, <strong>paidContent</strong> nous propose un tableau récapitulatif que je me permets de reprendre ici.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/paidcontent-comparing-music-services-apple-vs-google-vs-amazon.png" title="paidcontent-comparing-music-services-apple-vs-google-vs-amazon.png"><img src="https://vialet.org/public/musique/.paidcontent-comparing-music-services-apple-vs-google-vs-amazon_m.jpg" alt="paidcontent-comparing-music-services-apple-vs-google-vs-amazon.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Copyright paidContant.org" /></a></p>
<p><a href="http://paidcontent.org/article/419-apple-vs.-google-vs.-amazon-comparing-the-cloud-music-services-/" hreflang="en">Billet original</a> à lire sur leur site, où <a href="http://twtpoll.com/ytm757" hreflang="en">un sondage est d'ailleurs disponible</a> sur ce même sujet.</p>
<h3>MP3.com : refonte prochaine du site grâce aux données de Last.fm</h3>
<p><strong>CBS</strong> est à la fois le propriétaire de <a href="http://last.fm" hreflang="en">Last.fm</a>, racheté en 2007 pour 280 millions de dollars et de <a href="http://www.mp3.com" hreflang="en">MP3.com</a>, qui était dans l'escarcelle du groupe <strong>CNET</strong> lors de son rachat (pour 1,8 milliards de dollars). <strong>David Goodman</strong>, président de <a href="http://cbsimg.com/" hreflang="en">CBS Interactive Music Group</a>, a annoncé que le site, <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/MP3.com" hreflang="en" title="MP3.com sur Wikipedia">à l'aventure houleuse</a>, sera relancé fin juin en capitalisant sur les données de Last.fm afin de proposer un catalogue <strong>d'un million de titres</strong> en téléchargement <strong>gratuit</strong>.</p>
<p><a href="http://www.musicweek.com/story.asp?sectioncode=1&storycode=1045373&c=1" hreflang="en">A lire sur Music Week</a></p>Les erreurs de ZeroThune : la musiqueurn:md5:36b6acb778f23faa889321c45b8a69a72011-05-17T11:28:00+02:002016-04-09T14:54:19+02:00Guillaume VialetProjetsmajorsmp3musiqueprojetstartupzerothune<p><strong>ZeroThune</strong> : vous n'avez sans doute jamais entendu parler de ce site. Pourtant ce projet fête ses trois ans. J'y ai moi-même œuvré pendant deux années en tant que chef de projet et tout premier salarié, de janvier 2009 à janvier 2011.</p> <p>Ayant quitté la société suite à son dépôt de bilan et sa mise en <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html">redressement judiciaire</a>, j'aborderai dans ces colonnes les différents aspects qui, selon mon analyse, ont mené le projet à sa perte en janvier 2011. Je pense qu'ils sont riches en enseignements et méritent d'être partagés avec vous.</p>
<h2>1. Le choix d'un site de téléchargement</h2>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZeroThune - copyright Urban Musique" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo de ZeroThune - copyright Urban Musique" />Le projet, initié début 2008, se proposait de « <em>trouver une solution au problème du téléchargement pirate de musique</em> ». Beaucoup de choses ont été dites et faites depuis <a href="https://vialet.org/blog/tag/hadopi" hreflang="fr">à ce sujet</a>.</p>
<p>L'industrie du disque est grevée par deux problèmes majeurs : d'un côté l'enracinement du piratage sous de multiples formes dont la plus répandue étant le téléchargement <acronym title="Peer to Peer">P2P</acronym>. On estime ainsi qu'aux États-Unis, <strong>80% de la musique téléchargée</strong> l'est de manière illicite. De l'autre, ce secteur est freiné par les réticences des acteurs de la musique, producteurs en tête, face à la montée du numérique et l'érosion des ventes physiques.</p>
<p>Ouvrir un service de distribution de musique numérique aujourd'hui revient à se heurter à <strong>ces deux barrières à l'entrée</strong> : changer la mentalité d'une majorité de consommateurs d'une part et celle d'une industrie qui n'a pas encore pris le parti du numérique d'autre part. Industrie qui est amenée à exiger des avances astronomiques (de 120.000 euros pour <strong>Universal Music</strong> jusqu'à 400.000 euros pour <strong>EMI</strong>), parfois exiger des parts dans le capital de <em>start-up</em> au risque de fausser la concurrence, quand elle n'éconduit tout simplement pas les projets qui lui sont présentés.</p>
<p>Financièrement parlant, lancer un site de musique en ligne représente un investissement <strong>d'un à deux millions d'euros</strong> et une bonne année (et demi) de négociation avec la myriade de catalogues du marché français, sans aucune garantie de succès. Même lorsque vous êtes un <strong>Spotify</strong> ou un <strong>Google</strong>, comme l'actualité récente nous l'a rappelé.</p>
<h3>Une rentabilité difficile à obtenir</h3>
<p>Indépendamment de ce lourd investissement, un titre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/MPEG-1/2_Audio_Layer_3" hreflang="fr" title="MP3 sur Wikipédia">MP3</a> est vendu par les maisons de disque entre <strong>0,69 €</strong> et <strong>1,12 €</strong> hors taxes (TVA et <acronym title="Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique">SACEM</acronym>) et hors <em>royalties</em> perçues <a href="http://www.mp3licensing.com/royalty/" hreflang="en">par le consortium</a> qui détient les droits du format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>.</p>
<p>En admettant que le site <em>vende</em> sa musique plutôt que de l'offrir, la marge réalisée est quasi-inexistante. Il est donc très difficile de vivre du téléchargement. La rentabilité s'obtient avec la lente augmentation des ventes s'étalant sur plusieurs années et une diversification des services proposés (packs, abonnements, etc.). Lorsque chaque titre téléchargé doit être compensé <strong>par des revenus publicitaires</strong>, l'équation semble encore plus complexe.</p>
<p>Dans le domaine de la vente de titres, le secteur est totalement verrouillé par <strong>Apple</strong> et de quelques acteurs se partagent âprement les miettes restantes : <strong>Amazon</strong>, <strong>Fnac.com</strong>, <strong>Virgin Mega</strong>, <strong>Qobuz</strong>, <strong>Starzik</strong> ou <strong>musicMe</strong>. Du côté du gratuit, seul <strong>Beezik </strong>semble avoir trouvé la bonne formule grâce à la niche qu'il occupe (le « spot publicitaire plein écran garanti »). <strong>Airtist</strong> a récemment fermé boutique, faute de revenus publicitaires suffisants.</p>
<p>Enfin, le marché s'oriente maintenant vers l'abonnement et le <em>streaming</em> (et dernièrement vers les <em>music file lockers</em>) et non plus le téléchargement à la carte, le tout basé sur un modèle <em>freemium</em> (des services gratuits et limités amenant à la souscription de formules payantes) et reposant sur une vaste gamme de supports (site Web, logiciel et application mobile/tablette).</p>
<p>En conclusion, <strong>la vente de musique en ligne n'est pas une activité rentable à court ou moyen terme</strong> sur un marché qui se cherche encore énormément. Il y règne une grande instabilité alimentée par une farouche concurrence et un verrouillage en règle de la part d'Apple et des Majors. Le rapide et inexorable déclin des ventes et les nombreux « nouveaux » modèles économiques supposés redresser la barre ont rendu les maisons de disque particulièrement méfiantes vis à vis de ces startups qui leur ont déjà coûtés beaucoup d'argent par le passé (comme <strong>SpiralFrog</strong> aux États-Unis) ou ont fait long-feu (<a href="http://www.airtist.com/Blog/" hreflang="fr">Airtist</a> en France).</p>
<p>Dans le domaine du « tout gratuit », le modèle du <strong>téléchargement immédiat</strong> est prédominant (Beezik, <strong>Guvera</strong> dont j'ai souvent parlé <a href="https://vialet.org/blog/?q=guvera" hreflang="fr">ici</a> en <em>B2C</em> ou <a href="http://www.musicinteractive.com/" hreflang="en">Music Interactive</a>, <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/12/A-la-decouverte-de-FreeAllMusic" hreflang="fr">Free All Music</a> ou <a href="http://www.myfangroup.com/" hreflang="fr">MyFanGroup</a> en <em>B2B</em>), ce qui n'est pas sans handicaper un service basé sur un mécanisme en deux temps (accumulation de points avant téléchargement) adopté par ZeroThune, comme nous le verrons plus tard.</p>
<h3>Quelques conseils</h3>
<ul>
<li>Prenez le temps <strong>d'étudier votre marché</strong>, ses règles de fonctionnement, ses acteurs : vos futurs fournisseurs, partenaires et clients.</li>
<li>Plongez-vous dans la lecture de quelques livres ; pour la musique les références sont <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/270714858X/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=mp34free-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=270714858X" hreflang="fr" title="L'industrie du disque">nombreuses</a> et toutes <a href="http://www.irma.asso.fr/-Boutique-en-ligne-" hreflang="fr" title="La boutique en ligne de l'Irma">excellentes</a>, y compris magazine avec <a href="http://boutique.editions-lariviere.fr/site/abonnement-musique-info-636-4-7.html" hreflang="fr">Musique Info</a>.</li>
<li>Ne mettez pas la charrue avant les bœufs : négociez les différents contrats avant de monter une équipe technique, tributaire du résultat de ces négociations.</li>
<li>Rencontrez les acteurs de votre future activité, y compris vos concurrents. Votre « idée géniale » a certainement déjà été envisagée, développée, testée... et vous gagnerez un temps précieux à innover dans un domaine réellement inexploité.</li>
</ul>A propos du catalogue de Beezikurn:md5:ef83b519de2687552f7881e4ca9061e92011-03-30T21:38:00+02:002013-06-14T16:35:07+02:00Guillaume VialetMusiquebeezikdrmhadopimp3musique<p>La <strong>Hadopi</strong> a débuté l'évaluation des candidatures à la labellisation des offres de musique en ligne, comme le rapporte <strong>Écrans.fr</strong> <a href="http://www.ecrans.fr/Hadopi-label-affaire,12378.html" hreflang="fr" title="Hadopi : label affaire ! sur Écrans.fr">dans un article publié aujourd'hui</a>.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/beezik-hadopi.jpg" alt="Beezik faux label Hadopi" style="display:block; margin:0 auto;" title="Montage du logo de Beezik et d'un faux label Hadopi, mar. 2011" /></p>
<p>Chaque candidature - jugée recevable - donne lieu à la constitution d'un dossier rendu publique sur <a href="http://www.hadopi.fr/hadopi-pro/presentation-des-demandes-en-cours.html" hreflang="fr">le site d'Hadopi.fr</a>.</p>
<p>Les premiers postulants sont <strong>Deezer</strong>, <a href="http://www.videoavolonte.com/" hreflang="fr">Vidéo à volonté</a> (une offre de <acronym title="Video On Demand">VOD</acronym> et de téléchargement avec <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym>) et <strong>Beezik</strong>.</p>
<p>La consultation du <a href="http://www.hadopi.fr/hadopi-pro/labellisation-candidat-beezik.html" hreflang="fr">dossier de candidature de Beezik</a> révèle plusieurs informations sur la nature de leur catalogue de musique..</p>
<p>On y apprend ainsi que les 2/3 de celui-ci est effectivement constitué de fichiers MP3, donc sans système de protection numérique (les fameux <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym>). Mais en y regardant de plus près, le document révèle qu'aucune major du disque n'a mis à disposition sur Beezik son catalogue au format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>.</p>
<p>Ainsi, les morceaux des catalogues d'<strong>Universal Music</strong> et <strong>EMI</strong> pour les majors et du label <strong>Naïve</strong> pour les indépendants, sont tous avec <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym>. Ce qui représente environ <strong>942 000</strong> titres.</p>
<p>Le gros des titres disponibles - <strong>2 574 000</strong> - sont bien des fichiers <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>, mais proviennent exclusivement de labels ou agrégateurs indépendants : <a href="http://www.theorchard.com/" hreflang="en">The Orchard</a>, <a href="http://www.believe.fr/" hreflang="fr">Believe Digital</a>, <a href="http://www.idolweb.fr/" hreflang="fr">Idol</a>, <a href="http://www.pias.com/fr/" hreflang="fr">Pias</a>, <a href="http://www.pschent.com/fr/home.html" hreflang="fr">Pschent</a>, <a href="http://www.malligator.com/" hreflang="fr">Malligator Productions</a>, <a href="http://www.dittomusic.com/landing/French/" hreflang="fr">DittoMusic</a> et <a href="http://www.scorpiomusic.fr/" hreflang="fr">Scorpio Music</a>.</p>
<p>Soit un total (arrondi) de <strong>3 516 000 titres</strong>. Les agrégateurs et labels indépendants jouent donc pleinement le jeu avec Beezik, mais ce sont les majors qui se montrent les plus réticentes en imposant un verrou numérique sur leurs fichiers. D'ailleurs <strong>Sony BMG</strong>, dont l'accord <a href="http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/beezik-le-telechargement-legal-de-la-musique-decolle-02-12-2010-1270193_52.php" hreflang="fr" title="Articule sur LePoint.fr">avait été annoncé fin 2010</a> et qui devait mettre en ligne son catalogue en janvier, n'est toujours pas présent sur le site ni mentionné dans les documents de certification de l'Hadopi.</p>
<p>De plus, on peut se demander si les catalogues sont bien disponibles en totalité en téléchargement gratuit, qu'il s'agisse de fichiers <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym> ou <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>, ou seulement en partie.</p>
<p>On comprend alors mieux le modèle économique de Beezik. En effet, un titre avec <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym> doit probablement se négocier 1/10ème du prix de gros d'un titre MP3 et <strong>le catalogue MP3 n'étant constitué que d'indépendants</strong>, on peut imaginer que le tarif du titre a été négocié (chose difficilement envisageable avec une major). La viabilité d'un modèle qui facture 20 à 30 centimes par vidéo regardée peut alors se justifier au regard du coût de la musique.</p>
<p>Le prix de gros du titre est en effet la clé de ce modèle économique...</p>
<p><em>Crédits images : Beezik et Écrans.Fr</em></p>Cahier des charges pour un nouveau baladeururn:md5:e527f0a04410202ba0f528975167b6ff2011-03-23T12:09:00+01:002013-06-14T16:37:38+02:00Guillaume VialetInformatiquebaladeurinformatiquemp3musique<p>Voilà bientôt près de 10 ans que mon <a href="http://www.neofly.com/clients/ism/fr/ibead.php" hreflang="fr">i-Bead100 Plus</a> m'accompagne partout où je vais. Importé de Corée par feu <strong>ISM Technologie</strong>, ce petit baladeur au format « clé USB » est d'une rusticité et d'une robustesse à toute épreuve. Un test de cet appareil est toujours disponible <a href="http://www.clubic.com/article-14962-5-les-mini-baladeurs-mp3.html" hreflang="fr" title="Test de l'ISM Technologie I-Bead">sur Clubic</a>.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/i-bead100.jpg" alt="Photo de l'i-Bead" style="display:block; margin:0 auto;" title="Photo de l'i-Bead, mar. 2011" /></p>
<p>Je n'ai que quatre reproches à lui faire :</p>
<ol>
<li>quelques <strong>petits bugs</strong> (problème de lecture depuis des dossiers) et rares plantages intempestifs (l'appareil s'éteint) ;</li>
<li>certaines <strong>titres sont mal décodés</strong> en tout début de lecture et produisent un son assez douloureux ;</li>
<li>un cordon-pendentif trop court (la qualité des écouteurs est aussi discutable...) ;</li>
<li>seulement <strong>256 petits méga-octets</strong> de mémoire flash...</li>
</ol>
<p>C'est bien évidemment pour cette dernière raison que je souhaite depuis longtemps offrir à mon i-Bead une retraite bien méritée. <em>Las</em>, malgré les nombreux modèles de baladeurs lancés chaque année sur le marché, je n'ai pas encore trouvé mon bonheur. Il est vrai que l'iPod et maintenant les Smartphones ont fait taire la concurrence.</p>
<h3>Caractéristiques idéales d'un baladeur MP3</h3>
<p>Les fabricants et importateurs s'adaptent évidemment au marché où règnent hélas les appareils multifonctions et le <em>touch-screen</em>. Je n'ai donc toujours pas trouver mon bonheur qui répondrait à ce cahier des charges :</p>
<ul>
<li>Un format réduit (clé USB ou petit « mobile ») et léger qui peut être passé autour du cou ou clipsé.</li>
<li>Une très bonne autonomie, ce qui est un minimum pour un baladeur, ce qui élimine les écrans tactiles.</li>
<li>Connectivité USB (2.0) à l'ordinateur.</li>
<li>Une grande capacité (mais sans disque dur) afin de tenir dans une petite poche : <strong>32 Go</strong> sont un minimum.</li>
<li>Extension possible de la capacité de stockage afin d'éviter d'avoir à racheter un baladeur trop rapidement (lecteur de cartes <strong>microSD</strong>).</li>
<li>Lire de très <strong>nombreux formats audi</strong>o : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/MPEG-1/2_Audio_Layer_3" hreflang="fr">MP3</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Windows_Media_Audio" hreflang="fr">WMA</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Advanced_Audio_Coding" hreflang="fr">AAC</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Lossless_Audio_Codec" hreflang="fr">FLAC</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vorbis" hreflang="fr">Ogg Vorbis</a>, WAV, AU, etc. (peu importe s'il lit les fichiers avec <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym>, je n'en ai et n'en veux pas).</li>
<li>Lecture vidéo totalement optionnelle, voire même non désirée.</li>
<li>Tuner AM/FM (au pire FM seulement).</li>
<li>Dictaphone, ce qui m'a rendu bien des services par le passé.</li>
<li>La possibilité de modifier le volume, changer de titre, mettre sur pose ou éteindre le baladeur en le manipulant depuis l'intérieur d'une poche, sans voir l'appareil.</li>
<li>Un système de fichier simple et qui ne passe <ins>pas</ins> par un logiciel tiers.</li>
<li>La possibilité de mettre à jour le <em>firmware</em> (un système OpenSource serait la panacée).</li>
<li>La lecture de modules Amiga serait un vrai plus, mais ne rêvons pas. ;-)</li>
</ul>
<p>Les fonctions dictaphone et tuner FM peuvent éventuellement être sacrifiées, après tout je cherche un baladeur MP3, pas une usine à gaz. :-)</p>
<p>Si vous connaissez cette perle, <a href="https://vialet.org/blog/contact">faites-moi signe</a> !</p>Guvera, retour sur la startup australeurn:md5:c8bda87f05d45013c51f44758db164ba2011-03-22T00:59:00+01:002013-10-25T12:33:13+02:00Guillaume VialetMusiquebeezikemiguveramp3musiqueuniversal<p>Il y a un an se lançait aux États-Unis la start-up <strong>Guvera</strong>, après une bêta de quelques mois en Australie.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/guvera-cover.png" alt="Guvera cover" style="display:block; margin:0 auto;" title="Guvera cover, mar. 2011" /></p>
<p><a href="http://guvera.com" hreflang="en" title="Guvera.com">Guvera</a> est un nom qui ne doit probablement rien vous évoquer. C'est pourtant avec <a href="https://vialet.org/blog/tag/beezik" hreflang="fr" title="Billets taggés Beezik sur Vialet.org">Beezik</a> et <a href="http://beta.echolize.com/" hreflang="en">Echolize</a> une des rares offres de téléchargement gratuit (et immédiat) de musique sur le Web, sans <acronym title="Digital Right Management">DRM</acronym> évidemment.</p>
<h3>Guvera, acteur du « tout-gratuit » financé par la pub</h3>
<p>Cette société australienne s'est lancée sur son marché en <strong>décembre 2009</strong> afin de roder son service tout en capitalisant sur les artistes locaux. Après deux levées de fonds totalisant 30 millions de dollars, elle a très vite mis le cap sur les <strong>États-Unis fin mars 2010</strong> avec <a href="http://www.youtube.com/watch?v=oNwCgJ-Z7rg" hreflang="en" title="Claes Loberg interviewé sur Fox Business">de grosses ambitions</a> : y détrôner tous les acteurs du marché.</p>
<p>Pour ceux qui ne connaissent pas les principes de fonctionnement du « Ché » de la musique numérique, un <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/03/Guvera-le-Che-du-telechargement-en-ligne">précédent billet</a> vous présentera le service qui se veut une alternative au téléchargement pirate.</p>
<p>Le magazine <a href="http://www.billboard.com/" hreflang="en">Billboard</a> a d'ailleurs classé Guvera en <strong>8ème position</strong> des <a href="http://www.hypebot.com/hypebot/2010/08/billboard-names-10-best-digital-music-startups.html" hreflang="en" title="Billet sur Hypebot">meilleures startups musicales</a> de l'année 2010.</p>
<h3>Vers une troisième levée de fonds de $9 millions</h3>
<p>Malgré les sommes déjà levées il y a à peine un an, la société a lancé fin octobre 2010 une augmentation de capital afin de récolter au mieux <strong>9 millions de dollars</strong> auprès de ses investisseurs initiaux (via <a href="http://www.ammainvest.com/" hreflang="en">AMMA Private Investment</a>) ainsi que de nouveaux entrants.</p>
<p>Le dossier financier nous en apprend plus sur la situation actuelle de Guvera, ses freins ainsi que ses ambitions. Le premier objectif est de sécuriser les contrats passés entre Guvera et les majors <strong>EMI</strong> et <strong>Universal Music</strong> aux États-Unis et en Australie (pas moins de <strong>$700,000</strong> seraient ainsi consacrés à ces contrats signés dans l'hypothèse d'une levée de fond minimale d'un million de dollars).</p>
<p>Les fonds levés, s'ils devaient atteindre les objectifs les plus optimistes, serviraient également à convaincre <strong>Sony-BMG</strong> d'ouvrir son catalogue dans ces deux pays et <strong>Warner</strong> en Australie seulement (la major étant particulièrement frileuse face aux sites « gratuits »). Du point de vue musique justement, le document fait état d'un tout petit million de morceaux MP3 encodés en 256 <acronym title="Kilobits par seconde">kbps</acronym>, mais la société a annoncé disposer de <a href="http://twitter.com/Guvera/status/36751616946216960" hreflang="en">3 millions de titres sur Twitter</a> en février dernier.</p>
<p>Guvera révèle aussi ses intentions d'explorer d'autres produits que la musique (films et séries TV) et de développer des applications mobiles afin d'y permettre le <em>streaming</em> de titres (le <em>streaming</em> sera à mon sens le cheval de bataille de l'année 2011 pour bien des startups). Guvera a aussi ouvert <strong>une antenne en Angleterre</strong> où elle négocierait les droits d'accès aux catalogues de musique.</p>
<p>Côté utilisateurs, bien que la startup se félicite de recruter 10 000 nouveaux utilisateurs par mois, elle ne comptait que <strong>160 000 membres</strong> en janvier 2011 tous pays confondus (<a href="http://twitter.com/Guvera/status/22412835019563008" hreflang="en">cf. annonce sur Twitter</a>). Ils étaient 120 000 en octobre. C'est extrêmement peu sur un créneau aussi porteur que le gratuit, comparé aux 1,2 millions de membres de <strong>Beezik</strong> lancé quelques mois plus tôt mais sur un marché français considérablement plus petit et sans réel effort de communication.</p>
<h3>Des taux de clics de 10% et plus</h3>
<p>Les études de cas qui illustrent le dossier financier nous révèlent que le taux de clic s'échelonne entre 7% (pour <strong>American Express</strong> qui est aussi client de <a href="http://freeallmusic.com/" hreflang="en">Free All Music</a>) jusqu'à un remarquable 40% ; la moyenne des cas repris correspond plutôt à un <strong>taux de clic de 10~12%</strong>. Mais est-ce cependant l'exception ou la règle du système Guvera ?</p>
<p>L'entreprise, qui espère être profitable fin 2011-début 2012, fait état d'un chiffre d'affaire très modeste : <strong>17 000 dollars</strong> de ventes réalisées en 2010 (chiffre à prendre avec beaucoup de précautions). Ce chiffre peut s'expliquer par la nécessité pour un annonceur d'une part de maîtriser le concept particulier des <em>chanels</em> développé par la startup, et d'autre part la difficulté d'évaluer le <acronym title="Return On Investment">ROI</acronym> d'une opération relativement coûteuse (plusieurs milliers de dollars, chaque titre téléchargé étant évidemment payé par l'annonceur).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/page-de-Guvera-brochure.jpg" title="Extrait de la brochure commerciale de Guvera"><img src="https://vialet.org/public/musique/.page-de-Guvera-brochure_m.jpg" alt="Extrait de la brochure commerciale de Guvera" style="display:block; margin:0 auto;" title="Extrait de la brochure commerciale de Guvera, mar. 2011" /></a></p>
<p>Il est d'ailleurs intéressant de jeter un œil à leur <a href="https://channels.guvera.com/" hreflang="en">documentation commerciale</a> qui met l'accent sur <strong>la fidélisation client</strong> quitte à faire une entorse à son modèle publicitaire original, diversification probablement imposée par le marché. Une démarche <acronym title="Business to Business">B2B</acronym> - sans passer par le recrutement coûteux et la qualification de membres - aurait sans doute été plus judicieuse.</p>
<p>C'est d'ailleurs sur ce créneau que la société française <a href="http://www.myfangroup.com/" hreflang="fr">MyFanGroup</a> s'est tout de suite positionnée. Mais sur ce marché, Guvera a devant elle d'autres concurrents aux États-Unis : <a href="http://musicinteractive.com/" hreflang="en">Music Interactive</a> et <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/12/A-la-decouverte-de-FreeAllMusic" hreflang="fr" title="Billet de présentation du concept de Free All Music">Free All Music</a>...</p>
<h3>Quelques enseignements tirés de cette année d'exploitation</h3>
<ul>
<li><strong>La musique représente 3/4 des besoins en trésorerie</strong> de la société, c'est un poids considérable et un frein au développement de toute startup officiant dans le monde de la musique numérique.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Le tout-gratuit n'est pas synonyme d'inscriptions spontanées</strong> et en nombre. Il aura fallu sponsoriser un roadshow pour que Guvera voit enfin son taux d'inscription grimper, malgré une couverture médiatique supérieure ou égale à celle de <a href="http://www.beezik.com/" hreflang="fr" title="Site Web de Beezik">Beezik</a>. Le processus d'accès à la musique est donc capital (téléchargement immédiat et illimité sur Beezik, limité et au final différé sur Guvera) en matière d'acquisition d'utilisateurs.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Convaincre les annonceurs d'utiliser un nouveau support publicitaire en ligne prend nécessairement beaucoup de temps</strong>. Le point mort ne sera atteint qu'après deux années d'activité selon les prévisions optimistes de Guvera. Les moyens humains et financiers liés à la commercialisation de ses produits représentent (après le développement de la plateforme en 2008-2010) le second poste de dépenses de la société, juste derrière la musique.</li>
</ul>