Il y a des bases dans lesquelles on ne souhaiterait jamais y avoir laissé la moindre coordonnée. Entre mauvaise foi, refus de répondre et menaces de poursuites, il arrive parfois que le dialogue soit impossible entre un éditeur et l'internaute.

Une difficile remontée à la source

Voici un exemple de ce dialogue difficile pour ne pas dire impossible entre la société One Place éditrice des salons Time 2 Marketing et Web2Business et l'internaute que je suis.

Probablement inscrit courant 2010 dans la base de données B2B de la société One Place via un collègue de travail, sans doute à l'occasion du salon Time 2 Marketing (anciennement Time 2 Market), il m'est impossible de dater précisément la captation de la première adresse e-mail, celle-ci n'étant pas de mon fait.

D'autant plus que nous verrons que l'adresse aujourd'hui utilisée n'est semble-t-il pas celle qui aura été laissée sur l'un des sites de la société. Cette deuxième inscription est-elle le fait d'un partenaire ?

Nous sommes hélas en plein cœur d'une des tares de l'e-mailing : le manque total traçabilité d'une inscription et des envois, même dans le monde pourtant professionnel du B2B auquel s'adresse ce salon.

Dans quelques mois, les éditeurs auront l'obligation de stocker des informations sur les conditions de captation des données personnelles et de préciser notamment la durée de conservation, leur origine et les recours possibles afin de les communiquer aux internautes ou aux autorités compétentes, comme la CNIL.

Un dialogue compliqué avec l'éditeur

Discussion en DM sur Twitter avec T2M

J'ai plusieurs fois remonté aux équipes de cette société ma grande difficulté à quitter la base de données de ces deux salons professionnels.

Interpelées sur Twitter, je n'ai pas eu de réponses jusqu'à ce mois de juillet 2013 où j'ai pu échanger en DM sur ce réseau social suite à la réception d'un énième e-mail concernant le salon T2M 2014.

A travers cet échange, j'ai malgré tout appris :

  1. qu'une ancienne adresse professionnelle avait été laissée dans leur base (ce qui me semble logique) ;
  2. qu'ils n'avaient pas mon adresse personnelle mais qu'elle avait été placée en liste noire (sic) ;
  3. que les envois devaient donc émaner d'une autre entité que la société One Place.

Ceci dit :

  • Je ne reçois plus depuis plusieurs années le courrier envoyé à cette adresse professionnelle qui n'existe d'ailleurs plus, test à l'appui.
  • Sauf preuve du contraire, c'est bien mon adresse personnelle qui est ciblée. A quel moment l'ai-je communiquée à T2M ?
  • Les e-mailings publicitaires sont bien poussés par One Place, toujours jusqu'à preuve du contraire (j'avais même fourni le code source complet du spam du 18 juillet 2013).

Le nom de domaine utilisé pour les envois est one-place-event.fr (domaine en parking comme à l'accoutumé), l'expéditeur est WEB2BUSINESS, le sujet « le congres leader du digital vous invite au T2M2014 » et l'ensemble me semble directement poussé par les serveurs de One Place via phpList.

Le lien de désinscription est lui aussi géré par ce serveur (84.246.229.224) via l'URL list.one-place.fr, hébergé en France par Netissime (groupe ELB Multimédia).

<xxxxxxxx@zerothune.com>: host aspmx.l.google.com[173.194.66.26] said:
    550-5.1.1 The email account that you tried to reach does not exist. Please
    try 550-5.1.1 double-checking the recipient's email address for typos or
    550-5.1.1 unnecessary spaces. Learn more at 550 5.1.1 

J'en conclus donc que l'e-mailing est bien envoyé par cette société sur une adresse personnelle qui ne serait pas présente dans leur base de données d'après nos échanges du mois de juillet.

Pour vous désinscrire de nos bases, suivez ce lien. this link

Dès lors, comment exercer son droit de consultation et de retrait quand on existe même pas pour l'éditeur d'une base qui finit par se montrer quelque peu menaçant face à l'instance légitime de l'internaute ? Et comment expliquer ce nouvel envoi daté du 30 janvier ?

Coïncidence ou pas, je devais recevoir deux semaines plus tard cet étrange message sur Twitter, resté lui aussi sans suite :

Tweet de HUISSIER ONLINE

J'espère avoir ici une réponse plus constructive, voir des mentions légales apparaître dans les e-mailings de One Place pour ses salons WEB2BUSINESS et T2M ainsi que sur leur site Web (mentions obligatoires, faut-il le préciser) et comprendre comment je peux toujours faire partie de cette base de données (à laquelle je viens de me désinscrire).

Enfin, se peut-il que cet e-mailing soit poussé par un partenaire de One Place ? Comme l'agence de référencement 1ère Position ?

Mise à jour au 5 février : j'ai pu échanger avec la société 1ère Position concernant l'hypothèse d'un envoi via leurs bases. La personne avec qui je suis en contact m'assure n'avoir pas routé d'e-mails pour ces salons en 2013, bien qu'ils aient participé à T2M en 2012 (et qu'ils m'aient routé un message en juin 2012 sans mon consentement). Il m'apparaît donc que One Place semble être seul responsable de ces envois.