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Blog personnel de Guillaume Vialet : RGPD, spam et vie privée
2023-09-04T14:34:42+02:00
Guillaume Vialet
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Dotclear
Fin de l'aventure YaSound
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2013-08-27T15:19:00+02:00
2022-08-16T10:21:31+02:00
Guillaume Vialet
Musique
musique
startup
streaming
yasound
<p>La start-up de Jean-Marc Plueger financée par Kima Ventures et Jaïna Capital a annoncé le 20 août dernier sur sa page Facebook s'être mise en liquidation judiciaire.</p> <p>Le successeur de <strong>Jiwa</strong> n'aura pas survécu bien longtemps à son regretté co-créateur, Jean-Marc Plueger.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/yasound/logo_Yasound.jpg" title="YaSound Logo Black"><img src="https://vialet.org/public/musique/yasound/.logo_Yasound_s.jpg" alt="YaSound Logo Black" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="YaSound Logo Black, mai 2013" /></a>La formule qu'il avait instaurée, une <em>smartradio</em> thématique, offrait pourtant l'avantage d'éviter de creuser les pertes en cédant la majorité de son chiffre d'affaires aux majors du disque et autres agrégateurs de catalogues à travers les <strong>minima garantis</strong>, contrairement au modèle du <em>streaming</em> à la demande beaucoup trop couteux à opérer sans capitaux conséquents.</p>
<p>Le modèle du <em>streaming on demand</em> n'a d'ailleurs pas encore fait ses preuves en matière d'abonnés et a déçu les attentes des artistes qui y voyaient une source de revenus se substituant à la baisse généralisée des ventes de disques.</p>
<p>Déjà pressentie en mai dernier, <a href="https://vialet.org/blog/post/2013/05/Mioozic-ferme-ses-portes-incertitudes-pour-YaSound">lorsque je publiais ce billet</a> consacré à YaSound et <a href="http://www.mioozic.com/" hreflang="fr">Mioozic</a>, cette fermeture est maintenant actée à travers un message publié sur le mur de <a href="https://www.facebook.com/Yasound" hreflang="fr">leur page Facebook</a> :</p>
<p><q>Chers utilisateurs,<br /> <br />Beaucoup d'entre vous nous accompagnent depuis le début de l'aventure. Vous avez créé des milliers de radios, téléchargé notre application par dizaine de milliers, écouté des centaines d'heures de musique et nous vous remercions pour cela.<br /> <br />Mais voilà, YaSound s'arrête. La société est désormais en liquidation judiciaire. Les 16 mois que nous avons partagés ont été riches en évènements. L'équipe tout entière a adoré travailler sur ce projet et échanger avec vous au quotidien.<br /> <br />Nous vous souhaitons une bonne continuation, semée de belles découvertes musicales et animée par votre passion pour la musique !<br /> <br />Merci encore à vous tous.<br /> <br />La Team YaSound</q></p>
<p>Malgré plusieurs levées de fonds et un intérêt certain pour le service proposé d'abord sur <strong>iPhone</strong> puis sur d'autres périphériques nomades et enfin sur le Web, les fondateurs et leurs actionnaires (notamment <strong>Kima Ventures</strong> et <strong>Jaïna Capital</strong>) auront donc préféré mettre la clé sous la porte <a href="http://www.societe.com/societe/sas-yasound-530462365.html" hreflang="fr">début juillet</a> afin de probablement récupérer une partie des mises.</p>
<p>Cette fermeture qui aura pris de cours nombre d'internautes ou de radios utilisateurs de leurs services, illustre assez bien que sans véritable porteur de projet comme l'était Jean-Marc, il est très difficile de mener à bien une telle initiative dans le secteur sinistré de la distribution de musique dématérialisée.</p>
Allomusic serait sur le point de se relancer
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2013-06-06T21:22:00+02:00
2013-10-06T15:41:37+02:00
Guillaume Vialet
Musique
allomusic
musique
startup
streaming
<p>Le site de <em>streaming</em> musical créé et dirigé par <strong>Philippe Abitbol</strong>, serait sur le point de se relancer si l'on en croit le message apparu il y a quelques jours à l'adresse allomusic.com. Qu'en est-il réellement de ce projet ?</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/allomusic/allomusic-coming-soon.png" title="Capture d'écran de la page d'attente d'allomusic.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/allomusic/.allomusic-coming-soon_m.png" alt="Capture d'écran de la page d'attente d'allomusic.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la page d'attente d'allomusic.com, juin 2013" /></a></p>
<p>Après avoir dépensé <strong>plusieurs millions d'euros</strong> sans trouver son marché ni réussir à se faire connaître du grand public, <strong>mécontenté tous ses membres</strong> en <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks" hreflang="fr">mettant fin au système des « zeeks »</a>, raté son rapprochement avec un opérateur mobile puis <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/05/Allomusic-et-Jiwa-c-est-peut-etre-fini" hreflang="fr">ayant déposé le bilan</a> et pour finir avoir été liquidé sans aucun plan de reprise, le site de <em>streaming</em> <strong>Allomusic</strong> serait en passe de refaire surface dans le paysage des offres légales de musique en ligne.</p>
<p>Sous quelle forme (<em>streaming</em>, <em>smartradio</em>, contenu éditorial), animé par quelle équipe et doté de quels fonds ? Ces questions sont pour l'instant sans réponse. Ni même si la promesse affichée sur la page d'attente sera réellement tenue.</p>
<p>Deux choses sont connues : le compte <a href="https://twitter.com/Allomusic" hreflang="fr">Twitter d'Allomusic</a> a été remis à zéro et le nom de domaine <a href="http://www.allomusic.com/" hreflang="fr">allomusic.com</a> est actif bien qu'il reste la propriété de <strong>Philippe Abitbol</strong>.</p>
<p>En ce qui concerne <strong>Jiwa</strong>, le site a lui aussi fait une courte réapparition ces dernières semaines (seule le message de chargement était affiché) avant d'être coupé. Le nom de domaine jiwa.fr est resté la propriété du regretté Jean-Marc Plueger, mais son administration est là encore entre les mains de M. Abitbol.</p>
<p>Enfin, selon certains avis récoltés sur Twitter, le site pourrait être relancé par d'anciens salariés de la <em>start-up</em>. A suivre, donc.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : L'information a été <a href="http://www.numerama.com/magazine/26178-allomusic-chercherait-a-se-remettre-en-selle.html">reprise par Numérama</a> que je remercie d'avoir cité mon blog dans leur article.</p>
</div>
Mioozic ferme ses portes, incertitudes pour YaSound
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2013-05-30T20:01:00+02:00
2013-06-12T23:22:57+02:00
Guillaume Vialet
Musique
mioozic
musique
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streaming
yasound
<p>L'offre légale musicale se contracte un peu plus suite à la récente fermeture du service français de <em>smartradio</em> par abonnement Mioozic. De grosses incertitudes planent aussi sur le devenir de YaSound, qui partage le même modèle fonctionnel.</p> <h3>Suspension de service <em>sin die</em> pour Mioozic</h3>
<p><strong>Mioozic</strong> s'était lancé en <strong>septembre 2011</strong> avec un modèle plutôt original : celui de faire payer, via un abonnement mensuel, l'accès à des <em>smartradio</em> en <em>streaming</em> Web dans un premier temps, puis via une application mobile en décembre 2011.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/mioozic/annonce_mioozic.png" title="Annonce de la fermeture de Mioozic.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/mioozic/.annonce_mioozic_m.jpg" alt="Annonce de la fermeture de Mioozic.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Annonce de la fermeture de Mioozic.com, mai 2013" /></a></p>
<p>Contrairement au modèle dont il semblait s'inspirer, l'américain <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Pandora_Radio" hreflang="en">Pandora</a>, Mioozic était un service exclusivement payant ne proposant qu'une période d'essai de 30 jours.</p>
<p>Hors abonnement, impossible d'écouter les <em>smartradios</em> classées selon de nombreuses thématiques (censées apporter suffisamment de variété à l'auditeur).</p>
<p>Le service ne vivait que des abonnements alors que Pandora générait en 2012 plus de <strong>85% de son chiffre d'affaires grâce à la publicité</strong>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/mioozic/screenshot-mioozic.jpg" title="Capture d'écran du site Mioozic - courtesy clubic.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/mioozic/.screenshot-mioozic_m.jpg" alt="Capture d'écran du site Mioozic - courtesy clubic.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran du site Mioozic - courtesy clubic.com, mai 2013" /></a></p>
<p>Les tarifs de ces abonnements - déclinés selon trois formules : à la journée (24h au tarif de <strong>3 €</strong>), au mois (<strong>9 €</strong>) ou à l’année (<strong>72 €</strong>, soit l'équivalent de 6 € par mois) - étaient relativement élevés comparés à la concurrence qui propose de l'écoute à la demande et une profondeur de catalogue bien plus conséquente <strong>sensiblement pour le même prix</strong> (5 € par mois sans engagement pour une écoute Web, 10 € en mobilité).</p>
<p>Le faible nombre d'abonnements souscrits après plus d'un an et demi d'activité n'aura pas suffi à viabiliser le projet qui ferme donc ses portes. Le nombre exact d'abonnés n'a pas été communiqué par son fondateur (plusieurs milliers, mais de quels types ?) qui laisse planer <strong>l'éventualité d'une réouverture</strong> du service.</p>
<h3>Quelques inquiétudes pour YaSound</h3>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/yasound/.logo_Yasound_s.jpg" alt="YaSound Logo Black" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="YaSound Logo Black, mai 2013" />Le service survivra-t-il à son fondateur et <acronym title="Chief executive officer">CEO</acronym>, Jean-Marc Plueger qui nous a quitté il y a quelques mois ?</p>
<p>Les comptes <a href="https://www.facebook.com/Yasound" hreflang="fr">Facebook</a> et <a href="https://twitter.com/YasoundSAS" hreflang="fr">Twitter</a> de <strong>YaSound</strong> ne sont plus mis à jour depuis la fin mars et il n'y a plus d'actualité au-delà du mois de février.</p>
<p>Enfin, l'application iPhone n'a pas non plus été mise à jour depuis janvier.</p>
<p>La base musicale ne semble plus être actualisée et l'écoute de la chaîne « <em>100% Nouveaux Hits</em> » tourne vite à la boucle.</p>
<p>Rappelons que YaSound s'était lancée le 20 mars 2012 <strong>en tirant les leçons de l'échec de Jiwa</strong> : le service propose des <em>smartradio</em> sociales et non plus du <em>streaming</em> à la demande, réduisant de manière drastique les besoins en trésorerie (plus de <acronym title="Minimums garantis">MG</acronym> à régler aux majors) et a d'abord lancé <strong>des applications iOS</strong> avant de décliner l'offre sur le Web, alors que Jiwa avait fait l'inverse (l'application mobile et les offres associées n'auront pas eu le temps d'être commercialisées avant le dépôt de bilan de la start-up).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/yasound/screenshot-yasound-web.jpg" title="Capture d'écran de l'application Web YaSound - courtesy clubic.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/yasound/.screenshot-yasound-web_m.jpg" alt="Capture d'écran de l'application Web YaSound - courtesy clubic.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de l'application Web YaSound - courtesy clubic.com, mai 2013" /></a></p>
<p>La start-up a levé un montant non dévoilé auprès de <a href="http://www.kimaventures.com/" hreflang="en">Kima Ventures</a> (qui ne référence pourtant pas YaSound dans <a href="http://www.kimaventures.com/startups/" hreflang="en">son portfolio</a>) et <a href="http://www.jaina.fr/" hreflang="en">Jaïna Capital</a> et d'autres investisseurs <a href="http://pro.clubic.com/actualite-e-business/investissement/actualite-496764-yasound-complete-levee-fonds-aupres-investisseurs-historiques.html" hreflang="fr">dont le second volet</a> serait compris entre <strong>600 K€ et 1 M€</strong>.</p>
<p>Le modèle économique serait le <em>freemium</em>, notamment au niveau de <strong>l'écoute HD</strong> qui est pour l'instant utilisée comme outil viral sur les réseaux sociaux et de futurs achats « <em>In-App</em> ».</p>
<p>Enfin, le service s'est très vite lancé aux États-Unis et en Angleterre, là encore à l'inverse d'un Jiwa resté franco-français.</p>
<h3>Sinistrose du secteur</h3>
<p>Deux acteurs du <em>streaming</em> en mode <em>smartradio</em> vont peut-être définitivement disparaître du paysage français, déjà très sinistré.</p>
<p>Il est à parier que <a href="http://www.culturecommunication.gouv.fr/Actualites/Missions-et-rapports/Rapport-de-la-Mission-Acte-II-de-l-exception-culturelle-Contribution-aux-politiques-culturelles-a-l-ere-numerique" hreflang="fr">la publication du rapport</a> de la <strong>Mission « Acte II de l’exception culturelle »</strong> présidée par <strong>Pierre Lescure</strong> et la mise en pratique de certaines de ses recommandations n'apportera pas vraiment d'éléments encourageants pour les distributeurs...</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour au 6 juin</strong> : suite à la publication de ce billet sur <a href="https://www.facebook.com/Yasound">la page Facebook</a> de <strong>YaSound</strong>, ces derniers ont posté ce commentaire que je reprends ici en intégralité : <em>« Nous traversons une période de grande incertitude pour le moment. Nous faisons tout notre possible pour maintenir au mieux notre service. En tout cas, nous sommes tous très touchés par votre soutien, nous vous en remercions. »</em></p>
</div>
Lancement bêta effectué pour le site de musique gratuite ZeroThune
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2012-08-16T11:43:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Musique
marketing
mp3
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startup
wellpack
zerothune
<p>Après une première mise en ligne rapide en avril qui n'aura duré que quelques jours, le site en version « bêta » de ZeroThune a bel et bien ouvert ses portes le 31 juillet dernier. Tour d'horizon de ce qui vous attend.</p> <p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Logo de ZéroThune - copyright Urban Musique, nov. 2011" /><a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a> est un site de téléchargement gratuit de musique développé depuis plusieurs années dont les utilisateurs auront longtemps attendu la sortie. Le 31 juillet, le site est enfin accessible après plusieurs mois de travail sur la dernière mouture du service, dont <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/04/ZeroThune-musique-a-enfin-ouvert-ses-portes">un premier rodage</a> avait été effectué le 23 avril.</p>
<p>Développé par un <a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr" title="Page Qui sommes-nous de ZeroThune">trio d'entrepreneurs</a> - <a href="http://www.viadeo.com/profile/0021nycb6l54plmr" hreflang="fr">Yves Sassi</a>, <a href="http://www.viadeo.com/profile/002tx1695pohc9a" hreflang="fr">Philippe Macaire</a> et <a href="http://www.viadeo.com/profile/00224cduxc8419xm" hreflang="fr">Blaise Berdah</a> - <strong>ZeroThune</strong> propose aux internautes « <em>d’échanger leur profil consommateur avec les marques sponsors qu’ils choisiront</em> » contre de la musique.</p>
<p>Cette dernière est disponible au format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> encodé en 320 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> <acronym title="Constant bitrate">CBR</acronym> grâce à un accord de partenariat entre <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr" title="Urban Musique sur Société.com">Urban Musique</a>, éditrice de zerothune.com et la plateforme de vente en ligne <strong>7digital</strong>. Le format retenu est donc meilleur que celui proposé par <strong>Beezik</strong>, lui-même protégé par <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym> ou encodé en <acronym title="Variable bitrate">VBR</acronym> dans un format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> plus compressé (moins de 200 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>).</p>
<p>Le site est riche en biographies et critiques d'albums toutes signées <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>, contenu que l'on retrouve à l'identique sur les site de <a href="http://www.mtv.fr/" hreflang="fr">MTV</a>, VirginMega ou encore Amazon.fr. Du contenu dédié aux instruments de musique est aussi prévu.</p>
<h3>Données personnelles contre musique</h3>
<p>Le site propose de manière assez classique un accès à un catalogue qui revendique « <em>10 millions de titres</em> » téléchargeables « <em>gratuitement et légalement</em> ». Un fil d'actualité poussé sur la page d'accueil ou dans la colonne de gauche, un moteur de recherche ou des genres musicaux permettent notamment d'accéder aux morceaux.</p>
<p>La gratuité passe par <strong>4 étapes</strong> décrites sur la page d'accueil : tout d'abord l'inscription qui comporte quelques champs obligatoires (nom, adresse e-mail, quelques goûts ou intérêts personnels), la sélection d'une musique de son choix disponible sur le site, remplir un <strong>questionnaire sponsorisé</strong> qui fait gagner des « thunes » (la monnaie du site) et enfin le téléchargement gratuit du morceau désiré. Simple, donc.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/capture-header-zt.jpg" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.capture-header-zt_m.jpg" alt="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>En réalité, le fonctionnement actuel du site est légèrement différent. Il vous faudra avant tout remplir des questionnaires « passions » afin de gagner des thunes qui, cumulées, vous donneront accès à vos premiers téléchargements gratuits. <strong>Ces questionnaires sont actuellement au nombre de 17</strong> mais laissent supposer que d'autres viendront compléter le « profil consommateur » de l'internaute.</p>
<p>Notons la présence d'un opt-in de <strong>co-registration</strong> spécifiquement dédié aux <em>newsletters</em> de 7digital sur <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/inscription.htm" hreflang="fr">la page d'inscription</a>.</p>
<h3>Des <em>thunes</em> pour télécharger sans payer</h3>
<p>Chaque questionnaire passion vous rapportera <strong>35 thunes</strong>, sauf le tout premier dit « Général » qui n'en rapporte que 30.</p>
<p>L'inscription en elle-même - et les données communiquées au site lors de ce processus - ne rapporte pas de thunes (ce qui contredit l'aide en ligne) mais vous permet de télécharger deux morceaux de musique offerts lorsque l'internaute aura confirmé son adresse e-mail (à noter qu'il est impossible de télécharger un titre sans avoir validé son adresse e-mail).</p>
<p>Ces morceaux que vous ne pourrez choisir, sont en fait un seul et même titre - <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Every_Breath_You_Take" hreflang="fr">Every Breath You Take</a></em> de <a href="http://www.music-story.com/the-police" hreflang="fr" title="The Police sur Music Story">Police</a> - étrangement encodé en 128 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym> et ne provenant pas du catalogue de 7digital.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit, et appartient à tous.</p></blockquote>
<p>En remplissant la totalité des questionnaires, vous gagnerez alors un total de <strong>590 thunes</strong> ce qui équivaut une fois converti en musique à <strong>5 morceaux MP3</strong> et un reliquat actuellement inutilisable de 90 thunes (chaque téléchargement coût en effet <strong>100 thunes</strong>).</p>
<p>Au delà de ces 590 premières thunes, la mécanique décrite sur la page d'accueil ou la page « <a href="http://www.zerothune.com/mon-compte/plus-de-thune.htm" hreflang="fr">Plus de thunes</a> » prend la relève et vous permettra, lorsque les annonceurs seront présents sur ZeroThune, de remplir <strong>des questionnaires poussés par les marques en fonction du profil</strong> que vous aurez justement complété.</p>
<p>La matérialisation de ce ciblage, qualifié à la fois « d'unique » et « d'exceptionnel » par les fondateurs, est toutefois visible puisque de faux <strong>questionnaires sponsors</strong> rédigés en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bolo_bolo" hreflang="fr">bolo bolo</a> sont accessibles mais n'accorderont aucune thune à ceux qui les rempliront, <em>bêta</em> oblige.</p>
<p>Les marques sont donc appelées à sponsoriser le téléchargement de morceaux de musique en échange de questionnaires poussées sur la page de téléchargement du titre sélectionné par l'internaute qui aura été lui-même sélectionné en fonction des réponses apportées aux questionnaires « passions.</p>
<p>Plusieurs questionnaires sponsorisés étant disponibles sur cette page, on suppose qu'il faudra en remplir plus d'un afin de gagner les 100 thunes nécessaires à un téléchargement « gratuit ».</p>
<p>D'autres formes de rémunérations sont cependant annoncées, notamment en rétribuant certains clics effectués sur les « <em>offres-mail</em> » poussées par ZeroThune voire même de récompenser les achats générés à partir de ces « push » sous la forme de thunes (une offre de <em>cash back</em> indirect).</p>
<p>Au delà de ces aspects marketing, l'internaute adhérent semble être placé au cœur de ce que les fondateurs « militants » appellent « <em>le réseau</em> » et seront une force de proposition écoutée par ces derniers et le site <strong>une plateforme d'échange</strong> avec les marques sponsors.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Achat_de_Pack_de_musique.png" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Achat_de_Pack_de_musique_m.jpg" alt="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Afin de palier le manque de <em>thunes</em> ou l'absence de sponsors, ZeroThune a mis à la disposition de ses membres <strong>des packs</strong> de différentes valeurs (allant de 7 à 19 €) <strong>afin d'acheter plus classiquement ses morceaux</strong>, toujours à travers la mécanique des <em>thunes</em>. Le paiement en ligne a été confié à la société<strong>PayPal</strong>.</p>
<p>A noter enfin qu'un <strong>titre déjà téléchargé pourra l'être ultérieurement</strong> sans devoir débourser les 100 <em>thunes</em> habituelles.</p>
<h3>De nombreux problèmes de jeunesse</h3>
<p>Un texte en gros caractères et en majuscules en entête rappelle à l'internaute qu'il visite un site en <strong>version bêta</strong>. Ce qualificatif, galvaudé et quasi-obligatoire pour qui se réclame de la mouvance « Web 2.0 » prend ici toute sa signification. Le site n'est en effet pas encore pleinement fonctionnel, loin s'en faut.</p>
<h4>Une navigation difficile...</h4>
<p>La recherche de musique souffre de la relative « jeunesse » du site et se révèle être particulièrement laborieuse.</p>
<p>Elle peut se faire de plusieurs façons : soit à travers un moteur de recherche classique soit en navigant à travers les <strong>5 genres musicaux</strong> proposés sur chaque page (<a href="http://www.zerothune.com/genre/chanson-francaise-24.htm" hreflang="fr">Chanson française</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/rock-1.htm" hreflang="fr">Pop Rock</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/electro-66.htm" hreflang="fr">Electro</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/metal-88.htm" hreflang="fr">Metal</a>, <a href="http://www.zerothune.com/genre/jazz-21.htm" hreflang="fr">Jazz</a> et <a href="http://www.zerothune.com/genre/rap-27.htm" hreflang="fr">Rap</a>) mais cette navigation pourtant bien pratique montre rapidement ses limites.</p>
<p>D'une part le genre Rock ne pousse aucun album sur sa page dédiée mais le lien « <em>Voir tous les albums</em> » affiche un liste alphabétique de <strong>toute la base de données</strong> ZeroThune, artistes, albums et titres confondus, indépendamment du genre musical retenu un page plus tôt.</p>
<p>Quasi inutilisable, <a href="http://www.zerothune.com/recherche/resultat-0-albums-nom-ASC-.htm" hreflang="fr">cette page</a> révèle tout de même le nombre total de morceaux disponibles qui n'atteint pas les 10 millions annoncés mais très exactement <strong>3 933 617</strong> titres.</p>
<p>La recherche a pourtant son importance, car sur ZeroThune, tout comme sur Beezik, <strong>les titres se téléchargent à l'unité</strong> même lorsque vous voulez <em>acheter</em> votre musique : un album payé via un pack se téléchargera donc titre par titre, une méthode décourageante et laborieuse pour l'internaute.</p>
<h4>...au sein d'un catalogue musical réduit</h4>
<p>Encore faut-il que ce dernier trouve le morceau recherché, car parmi les 4 millions de titres référencés, bien peu se révèlent être téléchargeables. En effet, nombreux sont les morceaux indisponibles ou - comble du ridicule - les albums référencés ne pouvant être téléchargés qu'en totalité, ce qui le système de thunes ne permet pas de faire.</p>
<p>Si l'on teste la présence des <a href="http://www.buzzraider.fr/2011/12/top-10-des-titres-et-albums-les-plus-telecharges-sur-itunes-en-2011/" hreflang="fr">10 titres les plus téléchargés sur iTunes en 2011</a>, un seul morceau est disponible sur ZeroThune (<em><a href="http://www.zerothune.com/album/over-the-rainbow-237627.htm" hreflang="fr">Over The Rainbow</a></em> d'Israel Kamakawiwo'ole).</p>
<p>Après quelques heures passées sur le site, l'internaute constatera qu'environ 2/3 des albums ou morceaux référencés ne sont pas téléchargeables, il y a donc beaucoup moins de 4 millions de titres disponibles. L'artiste <strong>David Guetta</strong> est représentatif de ce vide relatif : aucun des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/david-guetta-2430.htm" hreflang="fr">9 albums disponibles</a> sur ZeroThune n'est téléchargeable.</p>
<p>Sans doute faudra-t-il attendre de sortir de la bêta afin de disposer des 10 millions de titres annoncés.</p>
<p>Autre inconvénient mineur : il n'est pas possible de stopper l'écoute qui bénéficie tout de même d'une durée appréciable de <strong>60 secondes</strong> grâce à 7digital. Plus grave, <strong>certains titres affichés comme téléchargeables ne le sont pas toujours</strong> : au lieu de récupérer votre titre, vous serez redirigé vers la page d'accueil du site lésé de vos 100 thunes. D'autres petits problèmes peuvent survenir tout au long de la navigation (doublons, écoute indisponible, etc.).</p>
<h4>Des méta-données parfois chaotiques</h4>
<p>Chaque artiste ou groupe dispose d'une fiche détaillée composée de plusieurs <a href="http://www.zerothune.com/artiste/jay-z-1727.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Jay-Z sur ZeroThune">onglets thématiques</a> : une « sélection » de titres de l'artiste (en fait <strong>l'affichage aléatoire</strong> d'une dizaine de morceaux), une biographie, une discographie (hélas vide), les collaborations du groupe ou de l'artiste, les dates clés et enfin un listing de tous les titres disponibles sur ZeroThune.</p>
<p>Certains artistes ne présenteront <a href="http://www.zerothune.com/artiste/turmion-katilot-161587.htm" hreflang="fr" title="Fiche artiste de Turmion Kätilöt sur ZeroThune">qu'une partie de ces informations</a>. D'autres n'auront aucun album disponible sur le site et laisseront l'internaute face à une page quasi-vide. Sans parler des <a href="http://www.zerothune.com/artiste/-165100.htm" hreflang="fr">artistes fantômes</a>.</p>
<p>Autre problème toujours lié aux méta-données de <strong>Music Story</strong>, certaines critiques d'albums ne correspondent pas à l'album consulté, comme <a href="http://www.zerothune.com/album/opgeduveld-146847.htm" hreflang="fr">sur cette page</a>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-meta-data.png" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-meta-data_m.jpg" alt="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple d'erreur de méta-données ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Le site aurait véritablement gagné en clarté en ne référençant pas titres et albums indisponibles ou seulement téléchargeables en totalité, ou encore les artistes sans aucune discographie ou morceaux.</p>
<p>Quelques pages introuvables ou orphelines, un outil de recherche perfectible et lent, des textes inachevés ou ne correspondant pas aux fonctionnalités du site (voir <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">l'aide en ligne</a>), de nombreuses fautes d'orthographe ou des informations erronées (les fichiers <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym> sont annoncés comme encodés en 256 <acronym title="Kilobits par seconde">Kbps</acronym>) laissent une forte impression d'inachevé et finiront de décourager les plus curieux.</p>
<p>Des erreurs de jeunesse facilement corrigeables mais qui, cumulées, nuisent fortement à l'expérience utilisateur et portent atteinte à la crédibilité du site.</p>
<h4>Une collecte de données perfectible</h4>
<p>Plus grave pour le modèle économique de ZeroThune, la collecte de données personnelles est elle aussi pénalisée par <strong>de trop nombreux bugs</strong> : questionnaires enregistrant des réponses par défaut (faussant d'emblée le profil de tous les nouveaux membres), questionnaires acceptant d'être validés sans que toutes les réponses soient données, questionnaires qui n'enregistrent ou ne restituent pas les réponses tout en créditant des thunes, données similaires demandées plusieurs fois, absence totale de contrôles, etc.</p>
<p>Les questionnaires manquent aussi de cohérence : il semblerait qu'ils devaient reposer sur des embranchements conditionnels qui ont manifestement disparu, sans que les questionnaires soient remaniés, ce qui obligera le membre à donner de fausses réponses. De plus, certaines questions obligatoires lors de l'inscription ne le sont plus ultérieurement.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/ZeroThune-Questionnaire-Sante.png" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.ZeroThune-Questionnaire-Sante_m.jpg" alt="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple de questionnaire incohérent sur ZeroThune, août 2012" /></a></p>
<p>Et justement, l'internaute aura vite constaté que, afin de bénéficier des 5 morceaux gratuits proposés d'emblée sur le site, il lui suffit de remplir les 17 questionnaires <strong>sans vraiment se soucier de ses réponses</strong>.</p>
<p>Un simple <em>add-on</em> Firefox comme les outils <a href="http://chrispederick.com/work/web-developer/" hreflang="en">Web Developer</a> permet en un clic de remplir tous les champs dont aucun ne sera contrôlé par la suite.</p>
<p>Seule l'adresse e-mail fournie à l'inscription doit être valide, mais il existe pléthore de services de création d'adresses e-mail temporaires qui permettront de générer autant de comptes utilisateurs qu'il faut pour télécharger plus de 5 morceaux sur ce site.</p>
<p>Le membre plus scrupuleux se référera aux <a href="http://www.zerothune.com/information/mentions-legales.htm" hreflang="fr">mentions légales du site</a> elles aussi écrites en <em>bolo bolo</em> ou aux conditions générales d'utilisation - dont la première partie a été recopiée sur le site <strong>Beezik</strong>, adresse e-mail et numéro d'immatriculation <acronym title="Commission nationale de l'informatique et des libertés">CNIL</acronym> inclus - afin de se faire une idée du degré de protection accordé à ses données personnelles.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/CGU-ZeroThune.png" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.CGU-ZeroThune_m.jpg" alt="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="CGU de Beezik reprises sur ZeroThune.com, août 2012" /></a></p>
<p>Il est d'ailleurs curieux qu'aucun mécanisme de désinscription n'ait été prévu dans cette « bêta », bien qu'une procédure soit décrite <a href="http://www.zerothune.com/information/aide.htm" hreflang="fr">dans l'aide</a>. Les <a href="http://www.zerothune.com/information/nous-contacter.htm" hreflang="fr">formulaires de contact</a> qui auraient pu pallier cette absence, ne fonctionnent pas.</p>
<p>L'équipe dirigeante souhaite être à l'écoute de ses membres et annonce la mise en place d'un blog à cet effet (qui n'est pas encore en ligne) mais a fermé les commentaires de sa page <a href="http://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a> et ne semble plus utiliser son compte <a href="https://twitter.com/ZeroThune">Twitter</a>. Impossible d'interagir avec elle ou de remonter ces problèmes aux développeurs.</p>
<h3>Un modèle économique audacieux</h3>
<p>Au delà des problèmes techniques ou conceptuels qui sont sans doute déjà connus et qui seront vite résolus, c'est le modèle économique retenu par ZeroThune qui pose le plus de questions.</p>
<p>Avant eux, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/SpiralFrog" hreflang="fr">SpiralFrog</a> aux États-Unis ou <strong>Airtist</strong> en France se sont essayés au modèle du téléchargement gratuit financé par la publicité, sans succès. Seul <strong>Beezik</strong> récemment racheté par le groupe <a href="http://www.ebuzzing.fr/" hreflang="fr">Ebuzzing</a> a su tirer son épingle du jeu en proposant un format publicitaire innovant.</p>
<h4>Vente de musique au titre</h4>
<p>La partie achat classique de musique souffre de trois handicaps : le catalogue musical est (pour l'instant) extrêmement réduit, il n'est pas possible d'acheter un album entier et enfin la monnaie utilisée, les thunes, ne sont pas à l'avantage du consommateur.</p>
<p>Avec le 1er pack à 7 € pour 532 thunes, <strong>le titre vous reviendra à 1,40 €</strong>. Le pack le plus cher, à 19 € (1733 thunes) ramène ce prix à 1,12 €.</p>
<p>L'internaute est donc invité à <a href="http://www.hubluc.com" hreflang="fr">comparer les prix des morceaux MP3</a> avant de les télécharger chez ZeroThune afin de ne pas payer plus cher un titre disponible sur d'autres plateformes à 0,69 €, 0,99 € ou 1,29 €.</p>
<p>Le reliquat de thunes des packs vous obligera à souscrire à un nouveau pack afin de pouvoir consommer l'intégralité des thunes achetées, ce qui là encore peut se révéler être un frein à la souscription de ces packs.</p>
<h4>Un coût d'acquisition de membres élevé</h4>
<p>Le système mis en place par ZeroThune destiné à encourager ses membres à se qualifier en replissant la petite vingtaine de questionnaires du site est extrêmement généreux. Il offre au terme de la procédure 5 titres aux choix.</p>
<p>Le coût d'acquisition d'un profil qualifié s'élève donc à environ <strong>4 €</strong> (pour cinq morceaux à 0,80 € HT) ce qui représente par exemple, <strong>le revenu annuel</strong> par membre sur le réseau social Facebook (ce que l'on appelle l'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Average_Revenue_Per_User" hreflang="fr">ARPU</a>).</p>
<p>Urban Musique part donc du principe qu'un membre « qualifié » rapportera au minimum plus de 4 € par an. A cela s'ajoute les thunes offertes par les sponsors en cliquant sur les offres commerciales poussées par e-mails, comme expliqué dans l'aide, qui devront être envoyées régulièrement afin de retenir les membres et éviter un <em>turn-over</em> élevé (et couteux).</p>
<p>Le modèle économique repose donc sur <strong>un coût au clic déterminé par la qualité du profil</strong> vendu à l'annonceur et sur des <strong>données personnelles remontées à l'annonceur</strong> via les questionnaires sponsors.</p>
<p>L'e-mailing est une méthode de prospection et de communication avant tout <strong>économique</strong>. Le ciblage se révèle une opération couteuse et peu pratiquée sur ce support, comme le révèle une étude d'Experian (80% des messages e-mail adressés sont les mêmes quelle que soit la cible, <a href="http://www.atelier.net/trends/articles/marketing-aura-peau-de-e-mailing" hreflang="fr">source</a>).</p>
<p>Du point de vue de l'internaute, ce modèle suppose qu'il accepte d'une part de recevoir de la publicité par e-mail (« ciblée », donc) quand bien même sa boîte de réception est généralement déjà très encombrée, et d'autre part qu'il ne voit pas d'inconvénient à céder directement ses données personnelles (nom, prénom, adresse e-mail...) aux annonceurs afin de recevoir toujours plus de publicité (non rémunérée cette fois-ci).</p>
<p>C'est donc un double pari que prend ZeroThune. Triple, si l'on s'interroge sur le bénéfice apporté en retour, c'est-à-dire la possibilité de télécharger quelques titres de musique car les offres « gratuites » de téléchargement ou d'écoute en ligne ne manquent pas : <strong>Beezik</strong> et ses 5,8 millions de titres mais grevés par des <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym>, <strong>YouTube</strong>, <strong>Deezer</strong>, <strong>Grooveshark</strong> ou encore <strong>Spotify</strong>.</p>
<p>ZeroThune propose tout de même le premier catalogue 100% sans <acronym title="Digital rights management">DRM</acronym> dans le meilleur format de compression MP3 du marché, bien que celui-ci s'oriente résolument vers le <em>streaming</em> et les offres de téléchargement <em>loss less</em>.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/USUK_Music_1.jpeg" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012"><img src="https://vialet.org/public/musique/.USUK_Music_1_m.jpg" alt="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012" style="display:block; margin:0 auto;" title="Projection des revenus de l'industrie du disque en 2012, août 2012" /></a></p>
<p>A l'inverse de Beezik qui a mis en place une formule simple et immédiate (<em>je visionne une publicité et je télécharge mon titre</em>), le processus d'accumulation de thunes, nécessairement plus long, risque de décourager les amateurs de musique sans pour autant convertir les adeptes du « piratage ».</p>
<h4>La tentation du faux profil</h4>
<p>Il n'est pas possible de se fier à la seule probité de l'internaute qui, nous l'avons encore récemment constaté avec <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks">le problème des ziks d'Allomusic</a>, verra les failles du système et les exploitera à son seul profit.</p>
<p>L'absence de contrôle strict des données collectées ou les lacunes actuelles de cette collecte rend malheureusement leur exploitation difficile (par exemple l'âge n'est pas un critère obligatoire, c'est pourtant une donnée marketing essentielle).</p>
<p>Une mise à plat du système serait donc nécessaire avant le lancement officiel du site afin d'apporter aux annonceurs la garantie que le message sera bien poussé vers leur cible et non pas vers des concouristes. C'est en effet la seule façon de garantir un <acronym title="Coût par clic">CPC</acronym> ou <acronym title="Coût par action">CPA</acronym> élevé pour ZeroThune.</p>
<p>Enfin, <strong>WellPack</strong> semble être le principal partenaire d'Urban Musique et aura sans doute une part active dans le développement de ZeroThune, au moment où tout laisse à penser que la société de vente à crédit sur Internet procède à <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/07/Les-e-mailings-commerciaux-et-partenaires-de-WellPack-a-la-loupe">un changement majeur</a> de son <em>business model</em>.</p>
<p>A noter que depuis le début de cette bêta, aucun e-mail n'a été poussé par ZeroThune, qu'il s'agisse de la <em>newsletter</em> musicale, des « push publicitaires » ou des offres des partenaires. Aucune date de lancement n'a encore été annoncée.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>MAJ au 21/08</strong> : il semblerait qu'en plus de la référence à Beezik dans les mentions légales (corrigée depuis), les <a href="http://www.zerothune.com/information/cgu.htm">conditions générales d'utilisation</a> aient été recopiées sur le site <a href="http://www.allomusic.com/page/condition_generale">Allomusic</a> (qui est toujours en ligne).</p>
</div>
Allomusic et Jiwa, c'est peut-être fini...
urn:md5:0e9236a7edb3c4d1964cf4d27b92fd66
2012-05-17T13:01:00+02:00
2013-06-12T23:46:10+02:00
Guillaume Vialet
Musique
allomusic
jiwa
musique
startup
streaming
<p>La société éditrice des sites de <em>streaming</em> <strong>Allomusic</strong> et <strong>Jiwa</strong> (repris en juillet 2011 après un rapide passage chez Digiteka), les <em>Investisseurs réunis</em> présidée par Philippe Abitbol, est en liquidation judiciaire à environ 6 mois de son objectif d'équilibre financier, prévu pour 2013.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/allomusic/allomusic-homepage.jpg" title="allomusic-homepage.jpg"><img src="https://vialet.org/public/musique/allomusic/.allomusic-homepage_m.jpg" alt="allomusic-homepage.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran page d'accueil Allomusic.com, mai 2012" /></a></p>
<p>Le secteur de la musique en ligne est sans doute en passe de perdre un de ses acteurs : Allomusic serait en liquidation judiciaire. C'est en tous les cas ce que l'on peut constater sur le site <a href="http://www.societe.com/societe/investisseurs-reunis-504573304.html" hreflang="fr">Societe.com</a>.</p>
<p>Pourtant, il y a quelques semaines, <a href="http://www.allomusic.com/" hreflang="fr">Allomusic</a> annonçait l'implémentation <a href="https://developers.facebook.com/docs/opengraph/" hreflang="en">de l'Open Graph</a> de <strong>Facebook</strong> ainsi que le prochain lancement qu'une grande campagne de communication radio, TV et Internet (source <a href="http://www.musiqueinfo.com/les-news/bizness/allomusic-debarque-sur-facebook.html" hreflang="fr">Musique Info</a>).</p>
<p>Allomusic avait au début de l'année <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks" hreflang="fr">mis fin à son système de points de fidélité</a> (les « zeeks ») qui représentait pour bon nombre d'abonnés, le véritable intérêt des formules <em>Premium</em> argent ou or vendues par le site de <em>streaming</em>. Un rapide calcul, que bon nombre d'internautes ont fait, aidés par <a href="http://www.roukin-fute.com/gagner-argent-f8/avis-allomusic-gagner-argent-ecoutant-musique-t4060.html" hreflang="fr">les sites spécialisés</a> qui traquent les bons plans du Net, montrait en effet les <strong>largesses et failles</strong> de ce programme de fidélité.</p>
<h3>Du contenu au streaming</h3>
<p>Allomusic s'était lancée fin 2009 sur le créneau du contenu. Extrêmement brouillon, la première mouture du site qui se voulait <strong>un portail d'information musicale</strong> tout azimut, n'a pas trouvé son public mais surtout de revenus à même de pérenniser l'aventure à laquelle participent alors Philippe Abitbol, Patrick Bruel, Manu Katché et Gérard Darmon.</p>
<p>Le site ne vend ni musique ni abonnement <em>streaming</em> en direct, mais de l'espace publicitaire.</p>
<p>Un an s'écoule avant que le changement de modèle ne soit consommé : dorénavant, Allomusic proposera du <em>streaming</em> et rejoint <strong>Deezer</strong> et <strong>Spotify</strong> (lancé en France en février 2010) sur ce marché où peu d'acteurs se pressent pour y proposer leurs services. Et pour cause, l'accès aux catalogues des différentes maisons de disque a un coût prohibitif difficilement rentable, compte tenu du faible nombre d'abonnés potentiels. A ce jour, aucun acteur de ce marché n'est d'ailleurs rentable, même à l'international.<sup>[<a href="https://vialet.org/post/2012/05/Allomusic-et-Jiwa-c-est-peut-etre-fini#pnote-266-1" id="rev-pnote-266-1">1</a>]</sup></p>
<p>Afin de marquer sa différence, indépendamment de l'aspect contenu musical qui est en partie maintenu, Allomusic rémunère l'écoute sous forme de points de fidélité échangeables contre des bons d'achat (les <strong>zeeks</strong>). Système qui, on le sait maintenant, sera contreproductif et abandonné fin 2011. Il sera remplacé par une simple loterie (une seule aura été organisée avant la liquidation de la société).</p>
<p>A l'été 2011, Allomusic met la main sur les actifs de <strong>Jiwa</strong> en <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/07/Jiwa-rachete-par-Allomusic" hreflang="fr">les rachetant à son ancien propriétaire</a> <strong>Digiteka</strong> qui n'en aura strictement rien fait. Disposant encore d'une audience très respectable, aucune synergie visible entre les deux services n'est pourtant mise en place et il faudra attendre le lancement d'une troisième version de <a href="http://www.jiwa.fr/" hreflang="fr">Jiwa.fr</a> pour qu'un timide pont soit établi entre les deux offres des <em>Investisseurs réunis</em>.</p>
<p>Pour autant, les <em>playlists</em> et l'écoute au titre sont (temporairement, <em>ndla</em>) sabrées (car encore une fois économiquement non viables) afin de laisser place à une simple <em>smartradio</em> comme il en existe des dizaines sur le Web. Ce changement de cap aura probablement contribué à tarir un peu plus les ressources publicitaires de Jiwa en faisant fuir nombre d'anciens utilisateurs du service.</p>
<h3>Un marché extrêmement fragile et concurrentiel</h3>
<p>Ce sont donc deux sites qui vont disparaître, si aucun repreneur ne se manifestait : Allomusic et Jiwa. L'un des fondateurs historique de Jiwa, Jean-Marc Plueger, a depuis lancé une nouvelle start-up toujours dans la musique numérique : <a href="https://yasound.com/" hreflang="fr">Yasound</a>.</p>
<p>Les leçons de Jiwa ont d'ailleurs bien été retenues, puisque le projet repose directement sur <strong>une application mobile</strong> (iOS pour l'instant) et une écoute en mode <em>smartradio</em>, c'est-à-dire un modèle économique qui se passe des exorbitantes <strong>avances sur recettes</strong> exigées par les majors. Pour l'utilisateur final, le service est gratuit, ce qui le dispense de régler un couteux abonnement mensuel.</p>
<p>La survie d'un site de <em>streaming</em> comme Allomusic est problématique à plus d'un titre. D'une part, l'offre doit être suffisamment étoffée pour être intéressante, c'est-à-dire proposer un catalogue de titres le plus étendu possible afin de brasser tous les genres et goûts musicaux des futurs abonnés. Allomusic ne propose qu'un « petit » catalogue de <strong>7 millions de titres</strong> quand la concurrence en offre plus du double.</p>
<p>Certains diront, à l'instar de <strong>Qobuz</strong>, que la qualité prime sur la quantité, mais ce point de vue est discutable.</p>
<p>Ensuite, la masse critique des abonnés est un facteur de rentabilité essentiel, et cette croissance est à aller chercher au-delà des frontières françaises, ce qu'Allomusic n'a jamais pu entreprendre.</p>
<p>Il faut aussi créer des synergies fortes : Deezer s'est associé à <strong>Orange</strong>, Spotify à <strong>SFR</strong> (mais très timidement), il restait donc <strong>Bouygues Telecom</strong> et le dernier arrivant, <strong>Free Mobile</strong> (a noter que Xavier Niel est actionnaire de Deezer). Bouygues qui par le passé avait déjà réalisé une opération de <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/06/Operation-de-co-branding-Bouygues-Telecom-Beezik">co-branding avec Beezik</a>, n'est pas étranger à la chose musicale.</p>
<p>Contrairement à un <strong>Rdio</strong> - qui s'est justement <a href="http://www.pcinpact.com/news/70652-streaming-audio-rdio-france-deezer-spotify.htm" hreflang="fr">lancé sur le marché français</a> il y a deux semaines - Allomusic propose encore <strong>un site d'écoute 100% gratuit</strong>. Bien que le « gratuit » ait aidé à populariser Deezer ou Spotify (qui ont depuis fortement limité l'écoute gratuite), l'abonnement <em>Argent</em> à 4,99 € par mois ne présente pas vraiment d'intérêt du fait de cette gratuité, sauf si vous souhaitez gagner plus de... <em>zeeks</em> ! ;-)</p>
<p>Il est curieux de noter que les foudres <strong>d'Universal Music</strong> ne sont tombées en France que sur Deezer qui, lui aussi, tenait au caractère illimité de son offre de <em>streaming</em> gratuit...</p>
<p>Enfin, la technologie utilisée par Allomusic ne semble pas faire l'unanimité parmi les abonnés qui auront beaucoup de griefs à formuler sur les forums du site. Développée en marque blanche par la société <a href="http://www.snowite.fr/" hreflang="fr">Snowite</a> (celle-là même qui a racheté <strong>OpenDisc</strong>), Allomusic n'a donc pas dans son escarcelle de technologie propre, hormis celle acquise au moment du rachat de Jiwa mais qui semble avoir été abandonnée avec la v3 du site.</p>
<p>Or la partie technique est un élément <ins>essentiel</ins> des nouvelles offres de <em>streaming</em> Web ou mobile. Les récentes évolutions de Spotify et de Deezer qui deviennent peu à peu <strong>de véritables boîtes à outils pour les développeurs</strong> de <em>mashups</em>, ne font que confirmer la prépondérance de ce nouvel aspect des métiers de la distribution (et donc de la consommation) de musique.</p>
<h3>Aucune annonce officielle</h3>
<p>Depuis le 8 mai, plus aucun message n'est diffusé sur les réseaux sociaux, les forums ou le site Allomusic. Les salariés que j'ai contactés n'ont pas souhaité s'exprimer ou ne m'ont tout simplement pas répondu. On ne sait donc pas combien de temps sera maintenu le service d'écoute Web ou mobile ni ce que deviendront les centaines de milliers de <em>zeeks</em> inutilisés.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/allomusic/tweet-allomusic.png" alt="tweet-allomusic.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tweet fin du projet Allomusic, 9 mai 2012" /></p>
<p>Personne dans la presse spécialisée ne semble s'intéresser aux problèmes financiers et commerciaux de cet acteur du <em>streaming</em>, et il est regrettable de voir disparaître un service d'accès gratuit à la musique, un de plus dira-t-on. Un pas de plus vers l'uniformisation totale des offres de <em>streaming</em> ou de téléchargement de musique.</p>
<p>L'heure n'est sans doute plus à l'arrivée de nouveaux acteurs de <em>streaming</em> par abonnement mais à des offres plus souples, soit en occupant une niche comme <a href="http://www.qobuz.com/" hreflang="fr">Qobuz</a>, soit en proposant un service de <em>smartradio</em> à forte connotation sociale comme Yasound, <a href="http://serendip.me/">Serendip</a> ou encore <a href="http://www.bloom.fm/">Bloom</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Note</h4>
<p>[<a href="https://vialet.org/post/2012/05/Allomusic-et-Jiwa-c-est-peut-etre-fini#rev-pnote-266-1" id="pnote-266-1">1</a>] Deezer se dit rentable mais uniquement grâce à la « béquille » Orange et ses abonnés fantômes ; Spotify aurait annoncé être proche du seuil de la profitabilité mais sans le confirmer. Les deux acteurs sont toujours à la recherche de sommes à 8 zéros...</p></div>
ZeroThune Musique a enfin ouvert ses portes
urn:md5:653cfe27f09bed4b50c3a70293103ad4
2012-04-24T11:13:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Musique
7digital
mp3
music-story
musique
startup
wellpack
zerothune
<p>Après près de 4 ans de gestation et de développement, le site de téléchargement de musique gratuite <strong>ZeroThune</strong> devrait bientôt se lancer officiellement. Il a d'ores et déjà ouvert ses portes aux curieux.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/homepage-zerothune.jpg" title="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.homepage-zerothune_m.jpg" alt="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la page d'accueil de ZeroThune - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>ZeroThune est <a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr">un projet né de l'imagination</a> de deux entrepreneurs, <strong>Yves Sassi</strong> et <strong>Philippe Macaire</strong>. Le premier a créé le site <a href="http://www.observatoiredelafranchise.fr/" title="fr">l'Observatoire de la franchise</a>, revendu à <strong>Reed Expositions</strong> quelques années plus tard, ainsi que le <a href="http://www.sitedesmarques.com/" hreflang="fr">Site des marques</a> ; le second a notamment travaillé pour <strong>Yves Rocher</strong>, la franchise <strong>Physiomins</strong> ou la salle de foot <em>indoor</em> <strong>Festifoot</strong>.</p>
<p>Ce duo a ensuite été rejoint courant 2011 par <strong>Boris Berdah</strong>, créateur du site d'achat à crédit <strong>WellPack.fr</strong>.</p>
<p>La société derrière ZeroThune, <strong>Urban Musique</strong>, est encore <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr">en phase d'observation</a> suite à sa mise en redressement judiciaire il y a un an de cela.</p>
<h3>Une phase de rodage avant lancement</h3>
<p>Le projet a connu trois phases : la première de la mi-2008 jusqu'en janvier-février 2011 (dont vous retrouvez <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">l'historique dans ces colonnes</a>) n'a jamais été rendue publique.</p>
<p>La seconde qui a débouché sur <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement" hreflang="fr">un test grandeur-nature</a> en septembre dernier avec l'aide de la société <strong>West Interactive</strong>.</p>
<p>Et enfin l'ouverture au public de la troisième mouture du site <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr" title="Téléchargement de musique gratuite avec ZeroThune">www.zerothune.com</a>, lundi 23 avril.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit, la musique est votre droit...</p></blockquote>
<p>Ce lancement n'est pour l'instant qu'une phase de rodage et de correction de <strong>bugs et de lenteurs</strong> qui rendent pénible la navigation sur le site. Il n'est en effet pas encore possible de télécharger de la musique, même en la payant car c'est une nouveauté de cette troisième formule.</p>
<p>Comme indiqué dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/09/ZeroThune-vers-un-prochain-lancement" hreflang="fr">un précédent billet</a>, ZeroThune est aujourd'hui porté par la société <strong>Wellpack</strong>, spécialisée dans la vente de produits high-tech à crédit. La charte graphique du « nouveau » ZeroThune s'en ressent d'ailleurs, elle est un mélange entre l'ancienne charte graphique (disponible sur la page <a href="http://www.crunchbase.com/company/zerothune" hreflang="fr">CrunchBase</a> dédiée au projet ou sur <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">Facebook</a>) et celle du site <a href="http://www.wellpack.fr/" hreflang="fr">Wellpack.fr</a>.</p>
<h3>Des fichiers qualifiés en échange de musique</h3>
<p>Bien qu'il soit impossible d'utiliser pleinement le site à l'heure où ce billet est rédigé, la mécanique du site est clairement visible et exposée à travers quelques petits messages d'aide.</p>
<p>La formule est la suivante : remplissez des questionnaires - <strong>qualifiez-vous</strong> - répondez à des questions posées par des <strong>marques-sponsors</strong> et en échange, vous gagnerez des points (appelés <em>thunes</em>) que vous pourrez dépenser uniquement sur ZeroThune sous la forme de musique téléchargeable. Vos morceaux vous auront alors coûtés zéro thunes. ;-)</p>
<p><strong>Les 4 étapes proposées par ZeroThune</strong> :</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/img2.jpg" title="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.img2_m.jpg" alt="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Mécanique de gains de thunes ZeroThune - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Cent <em>thunes</em> équivalent à un morceau de musique, c'est-à-dire grosso-modo 1 €. C'est 10 fois plus que ce que rapporte par exemple <a href="https://vialet.org/blog/post/2012/03/Allomusic-et-l-echec-des-zeeks" hreflang="fr">l'écoute rémunérée</a> de <strong>AlloMusic.com</strong> dont on sait aujourd'hui qu'elle n'a pas bien fonctionné.</p>
<p>Il existe ainsi plusieurs types de questionnaires qui seront rémunérés en <em>thunes</em>, selon l'aide et les textes explicatifs du site, mais au barème encore inconnu :</p>
<ul>
<li>le formulaire d'inscription (à noter l'absence d'identification via Facebook ou Twitter, comme c'est maintenant d'usage afin de faciliter - et maximiser - les inscriptions) ;</li>
<li>des questionnaires « Passions » basés sur <strong>17 thématiques</strong>, comme les voyages, la finance ou encore le sport - chacun comportant une bonne quinzaine de questions fermées à choix unique ou multiple ;</li>
<li>des questionnaires « Sponsors » (ou plutôt une récolte d'informations personnelles) poussés par les marques au moment du téléchargement.</li>
</ul>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Questionnaires_thematiques.jpg" title="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Questionnaires_thematiques_m.jpg" alt="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Questionnaires thématiques - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Chaque nouvel utilisateur serait gratifié de <strong>plusieurs titres téléchargeables</strong> après confirmation d'inscription (procédure de double <em>opt-in</em> bien que l'e-mail de confirmation ait été bloqué par mon <a href="http://www.protecmail.com" hreflang="fr">filtre anti-spam</a>), comme l'indique l'écran ci-après.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/titres-gratuits.png" title="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.titres-gratuits_m.jpg" alt="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran de la validation d'inscription - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Toujours d'après le site, un achat consécutif à l'envoi d'offres par e-mail sera rétribué en <em>thunes</em>. Une sorte de <strong>cash back</strong> mais sous forme de musique téléchargeable. Un modèle qui, somme toute, n'est pas sans rappeler celui de <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/11/Un-an-d-utilisation-de-Mailorama" hreflang="fr">Mailorama</a>.</p>
<p>L'utilisation qui sera faite des données personnelles n'est pas expliquée et les <acronym title="Conditions générales d'utilisation">CGU</acronym> - qui n'ont pas encore été rédigées ou mises en ligne - ne répondent pas à cette question que l'internaute sera certainement amené à se poser.</p>
<p>Nous noterons deux choses : d'abord <strong>l'absence d'opt-in partenaires</strong>, mention obligatoire si les données devaient être cédées à des tiers. Et le fait que l'âge n'est pas demandé ou obligatoire : <strong>les moins de 18 ans ne seront donc pas refoulés</strong> à l'entrée, le site voulant sans doute s'ouvrir à un public le plus large possible (c'est pourtant une donnée de ciblage essentielle).</p>
<p style="text-align:center;">
<object type="application/x-shockwave-flash" data="https://vialet.org/public/musique/zerothune/anim.swf" width="345" height="270">
<param name="movie" value="/public/musique/zerothune/anim.swf" />
</object>
</p>
<p>On suppose donc, un peu à la manière d'un <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/03/Guvera-le-Che-du-telechargement-en-ligne" hreflang="fr">Guvera</a> et ses <em>channels</em> de marques, qu'il faudra attendre d'avoir à disposition de nouveaux questionnaires de sponsors à remplir afin de télécharger ses titres désirés. Et que ces questionnaires (ou offres d'achat) seront <strong>poussés par e-mail en fonction du profil</strong> que le membre aura bien voulu se créer en remplissant les questionnaires thématiques.</p>
<h3>Une partie musicale apportée par des partenaires</h3>
<p>Le développement d'une offre de téléchargement musical est à la fois long et très couteux. Ce sont les principales raisons qui expliquent pourquoi aujourd'hui, sur le marché français, il ne se lance pratiquement aucun nouveau site de téléchargement de musique. Seul le <em>streaming</em> en mode <em>smartradio</em> (c'est-à-dire dépendant d'une tarification « radio » fixée par la <a href="http://www.sacem.fr/" hreflang="fr">SACEM</a>) attire encore de nouveaux arrivants, comme <a href="https://yasound.com/" hreflang="fr">Yasound</a>.</p>
<p>Faute de levée de fonds (aucune annonce n'a été faite en ce sens), les fondateurs de ZeroThune ont donc dû se passer des traditionnels accords avec les maisons de disque et la SACEM, l'implémentation d'un <em>back office</em>, d'outils de reporting, etc. Accords qu'il aurait été difficile pour ne pas dire impossible à obtenir tant le « gratuit » rebute aujourd'hui les <em>Majors</em>. Mais ce qui signifie que vous ne pourrez pas être diffusé directement sur ZeroThune en tant qu'artiste.</p>
<h4>7digital</h4>
<p>Mais ZeroThune est avant tout un site <em>dédié</em> à la musique (qui veut être à cet art ce que <strong>Wikipédia</strong> est à l'encyclopédie, selon la page <em><a href="http://www.zerothune.com/information/qui-sommes-nous.htm" hreflang="fr">Qui sommes-nous</a></em>).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/capture-header-zt.jpg" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.capture-header-zt_m.jpg" alt="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran ZeroThune - copyright 2012 Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Cet aspect a été confié à deux partenaires avec tout d'abord <a href="http://fr.7digital.com/" hreflang="fr">7digital</a> pour le catalogue musical (qui apporte <strong>10 millions de titres téléchargeables</strong> à ZeroThune quand il en annonce 15 millions sur son propre site). Le partenariat avec <strong>Amazon</strong> et ses 17 millions de morceaux, pourtant publiquement <a href="http://www.accessoweb.com/ZeroThune-Telechargement-de-musique-legal-et-gratuit-sans-DRM_a6868.html" hreflang="fr">annoncé en juillet 2010</a>, n'a donc pas été maintenu. C'est tout de même près du double de ce que propose <strong>Beezik</strong>.</p>
<p>Le téléchargement n'étant pas activé, il est encore impossible d'en décrire le processus côté partenaire. L'écoute <strong>60'</strong> (une durée plutôt inhabituelle) est par contre accessible sur certains albums.</p>
<p>Aucun détail n'est donné sur la qualité audio des fichiers proposés. A titre d'information, 7digital propose plusieurs formats qui vont du MP3 encodés en <acronym title="Constant bit rate">CBR</acronym> 320 <acronym title="Kilobit par seconde">Kbps</acronym> jusqu'au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Lossless_Audio_Codec" hreflang="fr">Flac</a> (donc <em>lossless</em>). Est-ce ce format qui sera disponible sur ZeroThune ? Le cartel indique pour l'instant du 256 <acronym title="Kilobit par seconde">Kbps</acronym>, c'est-à-dire exactement celui d'Amazon.</p>
<h4>Music Story</h4>
<p>La partie contenu, souvent le parent pauvre des sites dédiés à la vente de musique numérique, est ici fournie par la société <a href="http://www.music-story.com/" hreflang="fr">Music Story</a>. Les artistes, discographies, biographies, notes et critiques sont ainsi poussées par cette solution bâtie sur le modèle de l'américain <a href="http://www.allmusic.com/" hreflang="en">AllMusic</a> (pour faire simple).</p>
<p>Une interrogation subsiste : les membres de ZeroThune pourront-ils participer à l'élaboration du contenu musical, comme semble le suggérer le texte de présentation du projet ?</p>
<p>Il sera intéressant de voir comment Google gérera le <em>duplicate content</em> étant donné le nombre de sites qui déploient rigoureusement le même contenu issus des bases de Music Story (dont le leur).</p>
<h3>De la musique gratuite... qu'il est aussi possible d'acheter</h3>
<p>La véritable nouveauté de cette version est l'apparition d'un processus <strong>d'achat de packs</strong> de <em>thunes</em> de différents montants payables par carte bleue ou même PayPal (selon le site). Phase de rodage oblige, les montants indiqués sur des jetons de casino ne correspondent pas toujours avec la valeur du pack.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/Achat_de_Pack_de_musique.png" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.Achat_de_Pack_de_musique_m.jpg" alt="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique" style="display:block; margin:0 auto;" title="Les différents packs de musique - copyright Urban Musique, avr. 2012" /></a></p>
<p>Les montants de ces packs sont plutôt étranges et doivent certainement être fantaisistes à l'heure actuelle (532 thunes, 734, 1254, etc.) car une fois convertis en euros et donc en musique téléchargeable, ils semblent peu intéressants pour l'internaute.</p>
<p>Ils laissent cependant supposer que les <em>thunes</em> pourraient se gagner <strong>à l'unité</strong>.</p>
<h3>Un modèle déjà pratiqué</h3>
<p>Le modèle du téléchargement de <a href="https://pinboard.in/u:deckarudo/t:free/t:france/t:download/" hreflang="fr">musique gratuite financé par la publicité</a> n'en est pas à son premier coup d'essai. A l'international, on rappellera seulement l'expérience malheureuse de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/SpiralFrog" hreflang="fr">SpiralFrog</a>.</p>
<p>Sur le marché français, le seul à avoir tiré son épingle du jeu est <strong>Beezik</strong> grâce à la formule du « spot vidéo garanti ». Son récent rachat par <strong>Ebuzzing</strong> n'a fait que confirmer le succès de ce format publicitaire.</p>
<p>D'autres ont misé sur <strong>des formats plus traditionnels ou sur la qualification de fichiers</strong>, comme <strong>Airtist</strong>, sans pour autant réussir à atteindre l'équilibre, le marché publicitaire étant généralement jugé trop modeste pour faire vivre de telles initiatives.</p>
<p>En se référant à <acronym title="Average Revenue Per User">l'ARPU</acronym> d'un site à succès comme <strong>Facebook</strong> dont le modèle est aussi la <strong>publicité ciblée</strong>, on a du mal à imaginer qu'il puisse être possible de télécharger <strong>plus d'une dizaine de titres par an</strong> dans le meilleur des cas sur un site comme <a href="http://www.zerothune.com/" hreflang="fr">ZeroThune</a>. C'est pourtant tout le mal que je souhaite à ce projet.</p>
<p>Enfin, la société est à la recherche d'un nouveau <a href="http://emploi.alsacreations.com/offre-472293-Developpeur-php---integrateur.html" hreflang="fr">développeur PHP/MySQL</a> afin de poursuivre le travail réalisé jusqu'ici.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour à 16h</strong> : contre toute attente, le site a finalement fermé ses portes peu avant 16h aujourd'hui. Aucune date de lancement n'est annoncée sur la nouvelle page temporaire de ZeroThune.</p>
<p>Il faudra sans doute attendre l'arrivée de sponsors en nombre suffisant avant de pouvoir s'inscrire et profiter du téléchargement gratuit comme l'annonçait cette mise en ligne précoce.</p>
<p><strong>Mise à jour à 18h30</strong> : <del>le site est à nouveau disponible !</del> ça n'aura duré que quelques minutes.</p>
</div>
Guvera à la recherche 50 millions de dollars
urn:md5:b535f7dcfad99ad6239e1146da3aefbe
2012-04-02T18:41:00+02:00
2013-06-12T23:48:02+02:00
Guillaume Vialet
Musique
fundraising
guvera
musique
spotify
startup
<p>La startup australienne <strong>Guvera</strong> chercherait à lever 50 millions de dollars, une levée de fonds qui viendrait s'ajouter aux 30 millions déjà récoltés, première étape avant son introduction en bourse. Un changement radical de cap serait aussi d'actualité.</p> <p>Guvera (<a href="https://vialet.org/blog/post/2011/03/Guvera-retour-sur-la-startup-australe" hreflang="fr">voir ce billet qui présente le service</a>) ne s'est pas encore lancé au Royaume-Uni, comme elle l'espérait pourtant. A l'heure du <em>streaming</em> et des applications <em>smartphone</em>, la startup chercherait à renforcer sa position aux États-Unis. Ce mouvement passerait par un transfert du siège sur ce continent au dépend de l'Australie, pays d'origine du projet et des fondateurs.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/guvera/newbanner.jpg" alt="Bandeau Guvera.com" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Bandeau Guvera.com, avr. 2012" />Cette relocalisation des équipes s'accompagnerait d'une levée de fonds de <strong>50 millions de dollars</strong>. Une somme considérable compte tenu de ceux précédemment levés. Une levée de fonds d'environ 10 millions de dollars avait été envisagée fin 2010 sans pour autant savoir si elle avait ou non abouti.</p>
<p>Selon le site <a href="http://www.startupsmart.com.au/funding/online-music-start-up-aims-to-raise-$50-million-ahead-of-us-ipo/201203295886.html" hreflang="en">startupsmart.com.au</a> (relayé par <a href="http://www.hypebot.com/hypebot/2012/03/guvera-planning-us-ipo-hires-industry-vet-philip-quartararo-as-president.html" hreflang="en">Hypebot</a>), cette levée de fonds serait la première étape vers une introduction en bourse à la mi-2013 sur le marché américain. A cet effet, <strong>Philip Quartararo</strong> a été nommé directeur des opérations pour le marché américain. Quartararo est un ancien de Virgin Music America et ancien président de <strong>Warner Bros Records</strong> (catalogue auquel <a href="http://guvera.com" hreflang="en">Guvera</a> n'a d'ailleurs pas encore accès). Ironie du sort, <strong>Spotify</strong> s'apprêterait à <a href="http://www.startupsmart.com.au/strategy/spotify-primed-for-australian-launch/201203155689.html" hreflang="en">se lancer sur le marché australien</a>.</p>
<p>Plusieurs inconnues subsistent à propos de Guvera comme par exemple les montants réellement levés. L'article du journal <strong>The Australian</strong>, repris par StartupSmart, fait état de $25 millions. Guvera annonçait pourtant avoir levé un total de $30 millions ($10 millions entre 2008 et 2009 puis $20 millions en janvier 2010). Un montant relativement élevé si on le compare à d'autres levées d'acteurs de la musique (par exemple $17,5 millions pour Rdio, ou encore Spotify et Deezer à la même époque).</p>
<p>De l'augmentation de capital de $9 millions lancée fin 2010 et évoquée <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/03/Guvera-retour-sur-la-startup-australe" hreflang="fr">dans un précédent billet</a>, personne n'en a plus jamais parlé. Un an-et-demi plus tard, il est question d'un montant 5 fois plus élevé et d'une introduction en bourse. <strong>AMMA</strong>, chargé des premières levées de fonds de Guvera, ne fait état que de $12M <a href="http://www.ammainvest.com/guvera/" hreflang="en">sur son site Web</a>.</p>
<p>Toutes ces levées de fonds se sont faites auprès <a href="http://www.ammainvest.com/" hreflang="en">de petites investisseurs</a> dont le nombre est estimé à un millier. On apprend par exemple <a href="http://forums.whirlpool.net.au/archive/1172588" hreflang="en">sur un forum de discussion</a> qu'un de ces investisseurs a placé $20,000 dans Guvera. En 2010, <strong>les pertes de la société s'élevaient à 7 millions de dollars</strong> pour un chiffre d'affaires de 17 000 dollars. La valorisation de la société était alors de 50 millions de dollars.</p>
<p>Guvera, qui entre dans sa cinquième année d'activité, n'a pas encore démontré qu'elle était profitable ni convaincu les maisons de disque de la viabilité de son modèle économique : son catalogue est encore très réduit (la société annonce <strong>3 millions de titres</strong> sur son site).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/guvera/Guvera_Facebook_Wall.png" title="Guvera's Facebook wall"><img src="https://vialet.org/public/musique/guvera/Guvera_Facebook_Wall.png" alt="Guvera's Facebook wall" style="display:block; margin:0 auto;" title="Guvera's Facebook wall, sept. 2011" /></a></p>
<p>De nombreux utilisateurs font état d'une moyenne de <strong>trois ou quatre titres téléchargeables</strong> par semaine. Après avoir proposé du <em>streaming</em> de titres afin de pallier à ce manque d'annonceurs et par conséquence d'occasions de télécharger légalement ses morceaux, puis d'avoir succombé à la mode des <strong> daily deals</strong> à la <strong>Groupon</strong>, une rumeur annoncerait<strong> un changement de cap radical</strong>. Guvera pourrait proposer une offre beaucoup plus proche d'un Spotify et (en partie ?) délaisser son modèle économique basé sur du téléchargement payé par la publicité.</p>
<p>En effet, il semblerait <a href="http://ozsoapbox.com/personal/the-internet/5-reasons-why-guvera-limited-will-fail-in-australia/" hreflang="en">d'après certains commentaires</a> que le <em>streaming</em> prendrait le pas sur le <em>download</em>, soit pour des raisons de coûts (il est plus facile de « vendre » du <em>streaming</em> financé par la publicité qu'un fichier MP3) soit pour des raisons d'usage de la part des membres de Guvera (ce qui renforce ma conviction que le marché du téléchargement a vécu). Il serait aussi question du prochain lancement d'une application qu'on suppose mobile...</p>
<p>Ce modèle repose sur une qualification de l'internaute en amont qui permet un ciblage qui se veut plus précis des campagnes de recrutement. Une fois « ciblé », le téléchargement se fait à travers le <em>channel</em> de l'annonceur sur le site de Guvera. Une méthode très proche de feu <a href="https://vialet.org/blog/tag/zerothune">ZeroThune</a>. Cette page comporte, outre la musique téléchargeable, des encarts dédiés à la promotion de produits ou relais de campagnes existantes, des <em>call-to-action</em>, etc.</p>
<p>Un format qui n'aurait pas vraiment séduit les marques et qui expliquerait le repositionnement de la <em>startup</em> vers des offres locales ou les réseaux sociaux.</p>
ZeroThune : vers un prochain lancement ?
urn:md5:03f7ef353e4ed9701320c9ef02930219
2011-09-17T18:59:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Musique
7digital
marketing
musique
startup
wellpack
zerothune
<p>Plus d'un an après avoir été annoncée, la sortie du site de téléchargement de musique gratuite <strong>ZeroThune</strong> serait finalement imminente. Décryptage.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/home-mini-site-zerothune.jpg" title="Page d'accueil du mini-site ZeroThune - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.home-mini-site-zerothune_m.jpg" alt="Page d'accueil du mini-site ZéroThune" style="display:block; margin:0 auto;" title="Page d'accueil du mini-site ZeroThune - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive" /></a></p>
<p>Annoncé pour septembre 2010 <a href="http://www.accessoweb.com/ZeroThune-Telechargement-de-musique-legal-et-gratuit-sans-DRM_a6868.html" hreflang="fr">sur le blog de Philippe Lagane</a>, avant de connaître de graves difficultés financières qui déboucheront sur un dépôt de bilan et une <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html" hreflang="fr">mise en redressement judiciaire</a> début 2011, le site <a href="http://www.zerothune.com" hreflang="fr">zerothune.com</a> serait sur le point de voir le jour.</p>
<p>Il se faisait d'ailleurs attendre sur <a href="https://www.facebook.com/zerothune" hreflang="fr">la page Facebook officielle</a> du projet, comme en témoignent certains commentaires agacés de « fans ».</p>
<h3>De nouveaux partenaires...</h3>
<p>La société éditrice du futur ZeroThune, <strong>Urban Musique</strong>, s'est tournée vers de nouveaux partenaires afin d'assurer le développement et le lancement de son site Web.</p>
<p>La version initiale du site, qui devait laisser une place conséquente au contenu éditorial grâce à « <em>(...) une encyclopédie de type Wiki administrée par l’entreprise et complétée par les internautes sous forme participative</em> » et à un « <em>(...) contenu rédactionnel plus fourni que sur n’importe quel autre concurrent actuel</em> » selon les mots <a href="http://www.sitedesmarques.com/les-chroniques-de-sibylle/fete-de-la-musique-solidays-montreux-zerothune-enfin-de-la-musique-!-55063.htm" hreflang="fr">de la journaliste du Site des marques</a>, sera en tout état de cause simplifiée dans cette nouvelle mouture (quoique temporaire <em>a priori</em>).</p>
<p>Le premier de ces nouveaux partenaires est le site de vente à crédit <strong>WellPack.fr</strong>. Cette enseigne - qui ne donne que très peu d'interviews ou d'informations sur ses résultats, si ce n'est à travers <a href="http://www.societe.com/societe/well-pack-438302564.html" hreflang="fr">SOCIETE.COM</a> et dont le dernier article dans le <a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/actualite/wellpack-ou-le-retour-de-la-vente-a-1-euros-par-jour-pendant-48-mois.shtml" hreflang="fr">Journal du Net</a> remonte à 2008 - est un système de vente à crédit de produits high-tech pour l'essentiel.</p>
<p>Par exemple, il vous en coûtera 10 € par mois pendant 48 mois afin d'acquérir la nouvelle <strong>Nintendo 3DS</strong> (pack avec deux jeux) contre 167 € chez Amazon en achat comptant (console nue). Un système intéressant lorsque vous ne pouvez débourser une telle somme dans le mois, mais qualifié de « cher au final » selon l'association de défense des consommateurs <a href="http://www.quechoisir.org/commerce/methode-de-vente-abus/enquete-wellpack.fr-au-final-c-est-cher" hreflang="fr">UFC-Que Choisir</a>, et affichant des « <em>prix au comptant (qui) sont parfois prohibitifs</em> », toujours selon elle.</p>
<p>Le développement technique de cette nouvelle version de <strong>ZeroThune</strong> a vraisemblablement été confié à la <acronym title="Société de services en ingénierie informatique">SSII</acronym> <a href="http://www.west-interactive.fr/" hreflang="fr">West Interactive</a>. Cette société est proche de WellPack, dont elle a d'ailleurs réalisé le site Internet. Le site sera en toute probabilité hébergé sur ses serveurs.</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/7digital-FR.gif" alt="Logotype de 7digital" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logotype de 7digital, sept. 2011" />Enfin, et c'est probablement le plus surprenant, la musique ne sera plus fournie par <strong>Amazon France</strong>, ce qui avait été annoncé par <em>AccessOWeb</em> en 2010, mais par un de ses concurrents venu d'outre-Manche : la société <a href="http://fr.7digital.com/" hreflang="fr">7digital</a>. Impossible de savoir ce qui a motivé l'abandon d'Amazon pour <strong>7digital</strong>, on peut simplement supposer que la position « d'outsider » de la société aura offert une meilleure base de négociation pour Urban Musique. Les titres seront téléchargés depuis ce site, tout comme ils devaient l'être depuis le site d'Amazon dans la première version de ZeroThune.</p>
<p>7digital s'est lancée assez tardivement sur le marché français, mi-septembre 2009 et compte <strong>13 millions de titres</strong> dans son catalogue, dont certains disponibles en qualité <em>lossless</em> (le nouveau cheval de bataille des sites de téléchargement légal).</p>
<h3>...et un mini-site de <em>teasing</em></h3>
<p>Une offre comme celle de WellPack a un besoin constant de nouveaux prospects à démarcher afin de générer de nouvelles ventes à crédit. En se rapprochant de cette société, le site ZeroThune se dotera, on peu le supposer, d'une certaine assise financière, du savoir-faire marketing des équipes dirigées par <strong>Boris Berdah</strong>, P-dg de WellPack et de la base de membres constituée par cette dernière.</p>
<blockquote><p>La musique est un droit - art. 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.</p></blockquote>
<p>A la charge du concept développé par ZeroThune d'apporter <strong>une meilleure qualification</strong> et donc un meilleur taux de transformation de ses fichiers prospects.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/exemple-formulaire-zerothune.com.jpg" title="Exemple de formulaire ZeroThune.com - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.exemple-formulaire-zerothune.com_m.jpg" alt="Exemple de formulaire ZeroThune - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive" style="display:block; margin:0 auto;" title="Exemple de formulaire ZéeroThune - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive, sept. 2011" /></a></p>
<p>Le nouveau site ZeroThune n'a semble-t-il pas encore été finalisé car on annonce à l'internaute qu'il sera « <em>(parmi) les premiers prévenus de l'ouverture</em> » ; il laisse temporairement la place à un site simplifié : exit le contenu musical biographique et discographique et les ambitions éditoriales et « wiki » <a href="http://www.sitedesmarques.com/les-chroniques-de-sibylle/fete-de-la-musique-solidays-montreux-zerothune-enfin-de-la-musique-!-55063.htm" hreflang="fr">des premières heures</a>.</p>
<p>La mécanique est axée sur le remplissage de questionnaires destinés à dresser votre « profil consommateur ». Plus vous passerez d'étapes (4 écrans) et plus vous remplirez de formulaires, plus votre compteur de « thunes », la monnaie virtuelle du site, augmentera (jusqu'à 50 thunes, maximum atteignable dans cette pré-version de ZeroThune).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/etape-3-zerothune.jpg" title="Saisie du téléphone mobile - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.etape-3-zerothune_m.jpg" alt="Saisie du téléphone mobile - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive" style="display:block; margin:0 auto;" title="Saisie du téléphone mobile - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive" /></a></p>
<p>Mais il sera nécessaire de laisser votre numéro de téléphone portable afin d'accéder <strong>aux deux premiers titres offerts</strong> (tous sans <acronym title="Digital Rights Management">DRM</acronym>, contrairement à Beezik), le bon d'achat étant envoyé par <acronym title="Short Message Service">SMS</acronym>. A noter que la version à laquelle j'ai pu avoir accès est susceptible de changer d'ici le lancement officiel du site.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/musique/zerothune/etape-4.jpg" title="Étape 4 - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive"><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/.etape-4_m.jpg" alt="etape-4.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Étape 4 - Copyright Urban Musique, WellPack, West Interactive" /></a></p>
<p>Ce mini-site laisse à penser qu'il s'agit avant tout d'un « galop d'essai » destiné à mesurer les retours et dont la suite du projet pourrait dépendre.</p>
<h3>Un modèle économique difficile à cerner</h3>
<p>Ce pré-lancement doit bien entendu avoir un coût, qui passe par la musique offerte. Deux titres sont proposés à la fin du tunnel d'inscription qui comporte 4 étapes. C'est-à-dire que <strong>chaque nouveau « membre » de ZeroThune coûte un peu moins de 2 €</strong> à la structure Urban Musique-WellPack pendant cette phase.</p>
<p>Connaissant le système des chèques cadeaux, ceux-ci ont probablement dû être achetés en gros et suffisamment provisionnés afin d'absorber le pic de demandes des premiers jours (deux morceaux gratuits étant offerts par internaute). Un titre vaut en moyenne 0,80 € HT à l'achat. Mettons que l'objectif du lancement de ZeroThune soit d'atteindre les 10.000 inscriptions, c'est donc un chèque de <strong>16.000 €</strong> qui a dû être concédé (2 x 0,80 € x 10.000).</p>
<p>ZeroThune se dit être un système permettant de trouver « <em>pour (les internautes) le moyen de financer leur musique et se (chargeant) de leur trouver des opportunités, des avantages particuliers et des promotions auprès de marques de références</em> », selon la fiche de la <em>start-up</em> sur <a href="http://www.crunchbase.com/company/zerothune" hreflang="en">CrunchBase</a>.</p>
<p>Reste à rentabiliser cet investissement et à transformer l'essai en proposant d'autres morceaux en téléchargement à ces nouveaux utilisateurs. Il existe trois principales formes de monétisation de bases de données qui pourraient soutenir cet effort : le <em>lead generation</em>, la location de fichiers et la co-registration.</p>
<p>Le <strong>lead generation</strong> est certainement la méthode la plus lucrative (de 3 à 5 € pour un « prospect froid » jusqu'à plusieurs dizaines d'euros dans certains secteurs comme... le crédit !). Mais elle requiert que toutes les coordonnées de l'utilisateur soient communiquées à l'acheteur/annonceur. On constate en moyenne une vente de fichier qualifié pour 10.000 contacts générés dans sa base. La masse critique de cette dernière est donc fondamentale.</p>
<p>La <strong>location de fichiers</strong> rapporte en moyenne 0,50 € de chiffre d'affaires par an et par inscrit (c'est ce qu'on appelle l'<acronym title="Average Revenue Per User">ARPU</acronym>). Elle consiste très simplement à communiquer les adresses e-mail des membres ou router des messages pour le compte d'annonceurs. La tarification se fait au <acronym title="Coût pour mille envois">CPM</acronym> ou bien parfois au <acronym title="Coût par action">CPA</acronym>/<acronym title="Coût par lead">CPL</acronym> (le tarif dépend alors du rendement des adresses louées).</p>
<p>Enfin, la dernière méthode, la <strong>co-registration</strong> (le fameux <strong>opt-in partenaire</strong>) rapporterait de 0,15 € à 0 ,50 € par adresse, en fonction des conditions de location de celles-ci (via une régie ou bien en direct avec l'annonceur). Le chiffre d'affaires en co-registration serait de 0,30 € par an et par inscrit.</p>
<p>A titre d'exemple, on estime l'<acronym title="Average Revenue Per User">ARPU</acronym> de Facebook à $4 par an et par utilisateur « actif ». La clé du système réside donc dans <strong>la taille de la base de données</strong>, indépendamment de la qualité ou la fraîcheur des données qu'elle renferme : <strong>100.000 inscrits</strong> semble être un chiffre à atteindre avant de pouvoir séduire annonceur ou <em>brokers</em> (qui se chargent alors de commercialiser votre base moyennant commission).</p>
<h3>Un système au service de WellPack ?</h3>
<p>On imagine donc que le système ne reposera pas sur ces trois leviers lors de son lancement mais plutôt sur la <strong>symbiose ZeroThune-WellPack</strong> : ce nouveau service doit aussi servir à alimenter la base de données de WellPack afin de générer de nouvelles ventes à crédit (avec un <em>incentive</em> de 50 €). Charge ensuite à cette entité de faire grossir la base de données ZeroThune et de trouver des débouchés commerciaux à travers les canaux habituels du marketing-direct.</p>
<p>On peut craindre cependant que les futures offres poussées par ZeroThune vers ses membres ne soient constituées que de produits vendus par WellPack, au moins dans un premier temps (j'ai effectivement reçu suite à cette opération en une dizaine de jours 6 e-mails commerciaux de WellPack, <em>ndla</em>). ZeroThune pourrait aussi prendre le chemin <strong>d'un programme de fidélisation des clients</strong> WellPack : des thunes leur étant offertes lorsqu'ils complètent leurs fiches membres, achètent des produits à crédit, parrainent leurs amis, etc.</p>
<p>Il est possible d'imaginer que ZeroThune aura obtenu de 7digital une réduction sur la musique du fait de l'apport de clients à sa plateforme de téléchargement. Mais ce coût d'acquisition initial doit être tout de même très élevé. On est amené aussi à se poser des questions sur l'entretient de la base de données ZeroThune : il faudra bien offrir de nouveaux téléchargements pour fidéliser les « zéronautes » et éviter un trop grand <em>turn-over</em>.</p>
<p>C'est d'ailleurs l'un des problèmes de <strong>Guvera</strong>, concurrent d'outre-Atlantique : ses membres se plaignent sur les réseaux sociaux de l'absence d'offres publicitaires qui leurs permettent de télécharger de nouveaux titres gratuits. <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/03/Guvera-retour-sur-la-startup-australe">Guvera</a> a d'ailleurs lancé l'écoute en <em>streaming</em> afin de calmer la grogne de ses utilisateurs et s'est lancée cet été dans la « <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/06/Groupon-Mania-quand-Internet-begaye">Groupon-Mania</a> ».</p>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/guvera/Guvera_Facebook_Wall.png" alt="Guvera's Facebook wall" style="display:block; margin:0 auto;" title="Guvera's Facebook wall" /></p>
<p>La publicité peut-elle encore financer le téléchargement de musique ? C'est à cette question que devra se confronter le prochain ZeroThune dont aucune date de lancement n'a pour l'instant été communiquée.</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : l'ouverture <a href="http://miniweb.zerothune.fr/">du mini-site</a> et le lancement de l'opération ont bien eu lieu le <strong>22 septembre</strong> dernier, l'e-mailing m'ayant été envoyé à l'adresse que j’utilisais pour recevoir la <em>newsletter</em> du site WellPack. Le site est en tous points semblable à celui testé en avant-première.</p><p>L'opération n'a pas été relayée sur le site temporaire ni sur les outils sociaux de la marque (Twitter ou Facebook pour ne citer qu'eux). A noter enfin qu'un seul titre n'était réellement téléchargeable sur <a href="http://fr.7digital.com/cms/zerothune/zerothune.aspx?partner=2612">7digital</a> au lieu des deux annoncés sur le site (bien qu'il m'ait été dit par ZeroThune que deux titres étaient <em>effectivement</em> téléchargeables).</p>
</div>
Streaming vs download, Baidu montre patte blanche et Perfide Albion
urn:md5:24935e43c94de5cbd30a301e61257235
2011-08-10T10:53:00+02:00
2013-06-15T12:37:03+02:00
Guillaume Vialet
Chroniques
baidu
emusic
major
musique
spotify
startup
<p>Revue de presse de l'industrie de la musique numérique.</p> <h3>Spotify poursuivi en justice pour violation de brevet</h3>
<p>Comme le souligne avec humour l'éditorial de TechCrunch qui n'a jamais apprécié la startup : <em>« bienvenue aux États-Unis, Spotify ! »</em> Avec son lot de surprises locales, dont la première sous la forme d'un assignation en justice pour <strong>violation de brevet</strong> (ah les brevets logiciels... ils sont à l'informatique ce que le droit d'auteur est à la musique). Le plaignant ? <a href="http://www.packetvideo.com/" hreflang="en">PacketVideo</a>, qui aurait « inventé » le concept du site de <em>streaming</em> audio en 1995. :-\</p>
<p><a href="http://techcrunch.com/2011/07/28/just-as-spotify-settles-into-the-u-s-lifestyle-it-gets-sued-for-patent-infringement/" hreflang="fr">Lire le billet sur TechCrunch</a></p>
<h3>Retour sur 38 start-ups révélées en 2008</h3>
<p><em>Digital Music News</em> revient sur <a href="http://venturebeat.com/2008/01/23/38-freecheap-music-sites-welcome-to-the-fray-qbox/" hreflang="en">la sélection de sites musicaux</a> effectuées en janvier 2008 par le site <strong>VentureBeat</strong>. L'occasion pour vous de replonger dans ces projets, dont certains ont déjà mordu la poussière ou se sont fait racheter.</p>
<p><a href="http://www.digitalmusicnews.com/stories/072711amazing" hreflang="en">Lire la brève</a></p>
<h3>Disque : les majors au pied du mur</h3>
<p>Piratée ou disponible à moindre coût sur Internet, la musique ne rapporte plus assez à une industrie culturelle en plein marasme. Sébastien Pierrot pour <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Management_%28magazine%29" hreflang="fr">Management</a></em> revient sur cette décennie « noire » pour l'industrie du disque.</p>
<p><a href="http://www.capital.fr/enquetes/strategie/disque-les-majors-au-pied-du-mur-617587" hreflang="fr">Dossier à lire sur Capital.fr</a></p>
<h3>eMusic : le modèle du téléchargement face au <em>streaming</em> (Pandora, Spotify)</h3>
<p><em>Business Insider</em> a interviewé <strong>Adam Klein</strong>, P-Dg d'un des vétérans de la musique en ligne, la société <a href="http://www.emusic.com/" hreflang="en">eMusic</a> (lancée en janvier 1998), <strong></strong>, à l'aune de l'arrivée sur son marché d'un nouveau « concurrent » : <strong>Spotify</strong>. Il revient sur les changements stratégiques de la <em>start-up</em> (abandon du système original de crédits, ouverture vers la musique <em>mainstream</em>...), sur les spécificités de son modèle et son positionnement sur le marché du numérique.</p>
<p><a href="http://www.businessinsider.com/emusic-adam-klein-2011-7" hreflang="en">A lire sur Business Insider</a></p>
<h3>Baidu veut régler son différend avec l'industrie musicale</h3>
<p>Le plus important moteur de recherche chinois, <a href="http://www.baidu.com/">Baidu</a>, tente d'apaiser les tensions qui existent entre lui et l'industrie musicale, après avoir redirigé, pendant des années, les internautes cherchant de la musique gratuite vers des liens ou sites illicites.</p>
<p><a href="http://www.musiqueinfo.com/les-news/bizness/baidu-veut-regler-son-differend-avec-lindustrie-musicale.html" hreflang="fr">Lire la brève sur Musique Info</a></p>
<h3>Le Royaume-Uni renonce temporairement à bloquer les sites de téléchargement illégal</h3>
<p>Le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé, mercredi 3 août, un assouplissement des lois sur les droits d'auteur, reprenant une partie des recommandations d'un rapport, qui proposait des pistes pour moderniser le droit d'auteur britannique. Le ministre des affaires <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vince_Cable" hreflang="fr">Vince Cable</a> a notamment annoncé l'abandon d'une disposition législative très controversée qui prévoyait le blocage de sites facilitant le téléchargement illégal.</p>
<p><a href="http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/08/03/le-royaume-uni-va-assouplir-sa-legislation-sur-les-droits-d-auteur_1555584_651865.html" hreflang="fr">A lire sur LeMonde.fr</a></p>
<h3>Émeutes en Angleterre : l'industrie anglaise du disque part en fumée</h3>
<p>Royaume-Uni toujours. Les émeutes anglaises pourraient coûter cher à l'industrie britannique du disque : l'incendie cette nuit d'un immense entrepôt pourrait même signer l'arrêt de mort de nombreux labels indépendants.</p>
<p><a href="http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/68686/date/2011-08-09/article/emeutes-a-londres-lindustrie-anglaise-du-disque-part-en-fumee/" hreflang="fr">La suite sur le sites des Inrocks</a></p>
Les erreurs de ZeroThune : l'équipe
urn:md5:18632cebc95f44cbdbc1152a9d03bbca
2011-07-22T13:00:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Projets
management
musique
projet
startup
zerothune
<p>Cinquième billet consacré au site de téléchargement de musique gratuite <strong>ZeroThune</strong>. Après <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">la musique</a>, la <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-levee-de-fonds">levée de fonds</a>, <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-amorcage">l'amorçage</a> et dernièrement <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-le-produit">le produit</a>, je reviens sur l'équipe, sa structure et son rôle dans l'échec du projet.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/startup/empty-chair.jpg" title="©theolivesociety - lasocietedolive.blogspot.com"><img src="https://vialet.org/public/startup/.empty-chair_m.jpg" alt="©theolivesociety - lasocietedolive.blogspot.com" style="display:block; margin:0 auto;" title="©theolivesociety - lasocietedolive.blogspot.com, juil. 2011" /></a></p>
<h2>5. L'équipe opérationnelle</h2>
<p>Je me rappelle de cette toute première réunion projet à la quelle je fus convié fin 2008, avant de rejoindre officiellement la <em>start-up</em> : <strong>nous étions alors 9 autour de la table</strong>. Hélas, plus jamais nous ne devions être aussi nombreux au sein de l'équipe, pour finir en général à deux ou trois personnes par réunion, quand réunion il y avait.</p>
<h3>L'équipe, noyau dur de tout projet...</h3>
<p>Le délitement et le désintérêt pour l'avancement du projet ira même jusqu'à un point que je ne pouvais alors soupçonner : il faudra par exemple près d'un mois pour que les fondateurs s'intéressent à la livraison de la version alpha du produit (<strong>ZeroThune</strong> et <strong>BabelPush</strong>), et le jour de la réunion générale qu'il leur aura été littéralement « arrachée », un des deux fondateurs ne se montrera pas (sans même s'en expliquer), quand un autre aura « testé » le produit le matin même.</p>
<p>L'équipe est pourtant <strong>le noyau dur du projet</strong> et elle commence bien entendu par les fondateurs, véritable moteur de l'entreprise. En l'occurrence ZeroThune est un projet porté par deux personnes. Pourtant, aucun des fondateurs (de même pour les associés) ne sera totalement opérationnel au sein de la société. Un <em>opérationnel</em>, c'est une personne qui consacre 5 jours par semaine, 8 heures par jour, à des tâches bien précises comme le modèle économique, la levée de fonds, les spécifications du produit, sa commercialisation, le marketing, le développement, etc.</p>
<h3>...mais personne aux commandes d'un projet ambitieux</h3>
<p>Pis, aucun des deux fondateurs n'avait d'expérience dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">la (vente de) musique</a> et extrêmement peu en ce qui concerne le Web et ses composantes essentielles par rapport au projet (e-marketing, vente de fichiers, base de données qualifiées, etc.). Ce qui explique en partie la lenteur avec laquelle <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-le-produit">le produit a été conçu</a> entre 2008 et 2009, et le manque d'anticipation des obstacles et des problèmes rencontrés pendant le développement.</p>
<p>En résumé, le projet est piloté par des fondateurs qui ne connaissent pas ou peu les arcanes du Web marketing et de l'industrie du disque et qui, plus grave, n'ont pas de position opérationnelle <strong>ni même de présence physique constante</strong>. Il faudra donc parfois attendre plusieurs jours, voire des semaines, avant d'obtenir des réponses aux problématiques posées par le « terrain », rallongeant d'autant plus le temps de développement des produits. Et c'est sans parler des documents, initiatives ou réunions qui resteront parfois lettres mortes.</p>
<h3><em>« Faites-nous un site de musique »</em></h3>
<p>L'équipe opérationnelle est d'abord constituée d'un chef de projet et d'une journaliste-éditorialiste arrivée trop tôt dans le projet (et qui en est partie là encore bien trop tôt), avant d'être rejointe par un jeune développeur. Personne ne viendra plus grossir les rangs de l'entreprise en un an-et-demi de travail, malgré plusieurs projets d'embauches sans suite. Il se passera parfois plusieurs mois sans réunion générale réunissant les deux fondateurs et l'équipe opérationnelle. Cette situation ne fera malheureusement qu'empirer au fil des mois.</p>
<p>Le tandem <em>chef de projet-développeur</em> reprendra le travail réalisé en 2008 par l'un des associés (en qualité de développeur) à l'époque secondé d'un graphiste <em>freelance</em>. Ce travail initial sera très longtemps critiqué par les fondateurs car les orientations techniques et fonctionnelles alors prises furent largement incomprises (développement d'un <em>framework</em> et d'un <em>front-office</em> capable de s'adapter à l'arrivée de la musique, logiquement absente en 2008).</p>
<h3>Gérer le projet en l'absence des fondateurs</h3>
<p>Face à la dispersion de l'équipe et des efforts, il faut alors revoir la gestion documentaire du projet et les outils qui permettront à une direction « décentralisée » de suivre le projet dans ses moindres détails.</p>
<p><strong>Tout est alors concentré sur le Web</strong> au sein d'espaces dédiés : interface de gestion de projet en ligne, <strong>wiki</strong> pour la documentation et les spécifications fonctionnelles et techniques (plus rien n'est communiqué sous Word), maquettes <acronym title="Hypertext Markup Language">HTML</acronym> (<em>wireframing</em>) pour une meilleure compréhension des spécifications, <strong>blog</strong> pour continuer la veille du marché alors diffusée via une <em>mailing-list</em>, mini-portail d'accès au différents sites développées, installation d'un outil de <acronym title="Customer Relationship Management">CRM</acronym> OpenSource, etc.</p>
<p>Ces outils venant s'additionner aux habituels comptes-rendus par e-mail et points projets sous forme de plannings <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Microsoft_Project" hreflang="en">MS Project</a> hebdomadaires.</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/startup/Interface-Flyspray-zerothune.com.jpg" title="Interface du gestionnaire de tâches"><img src="https://vialet.org/public/startup/.Interface-Flyspray-zerothune.com_m.jpg" alt="Interface du gestionnaire de tâches" style="display:block; margin:0 auto;" title="Interface du gestionnaire de tâches" /></a></p>
<p>Malgré ces outils, nombre de sujets seront oubliés ou des questions déjà traitées répétées en réunion ou au détour d'un appel téléphonique. Et la fréquence d'envoi des e-mails sera même critiquée :<strong> trop nombreux !</strong></p>
<p>Enfin, au sortir de l'été 2010 une personne s'invitera dans le projet, provoquant un coup d'arrêt aux développements en cours et sèmera la confusion aux niveaux stratégique et opérationnel. A son initiative, l'équipe opérationnelle finira par imploser à la fin du mois d'octobre et son seul et unique développeur se verra demander de travailler non plus pour ZeroThune mais pour un projet étranger à l'entreprise.</p>
<p>Cette situation perdurera jusqu'à la perte des bureaux, le 30 novembre, date qui marquera la fin de l'équipe opérationnelle et qui mènera l'entreprise vers le dépôt de bilan puis le redressement judiciaire, non sans avoir avant cela licencié tous ses salariés.</p>
<p>Tout comme <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-levee-de-fonds">l'absence de levée de fonds</a>, conséquence directe de <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-amorcage">la stratégie financière</a>, les moyens humains et l'implication personnelle des fondateurs n'auront jamais vraiment correspondu aux ambitions prêtées au projet.</p>
<h3>Quelques conseils</h3>
<ul>
<li>Mettez <strong>la technique au cœur de votre projet</strong>.</li>
<li>Sachez associer ou <strong>intéresser les salariés</strong> qui sont « essentiels » au projet, à la bonne conduite de l'entreprise, etc.</li>
<li>En tant qu'entrepreneur <strong>sachez déléguer vos tâches</strong> et partager avec des salariés de confiance vos prises de décisions, vos responsabilités, etc.</li>
<li>Ne vous laissez pas submerger par l'administratif, la négociation de la dette, etc. sous peine de perdre le fil du projet.</li>
<li>Votre <strong>présence physique est essentielle</strong>.</li>
<li>Sachez bien gérer les réunions et soyez strict avec l'ordre du jour (ne débarquez jamais les mains dans les poches avec un « <em>alors, quoi de neuf ?</em> »).</li>
<li>Si vous devez déléguer vos responsabilités, <strong>définissez un mandat clair</strong> à votre équipe, des objectifs et des moyens pour les atteindre.</li>
<li>Et n'oubliez pas « <em>qu'à vouloir courir plusieurs lièvres à la fois, on risque d'en attraper aucun</em> ».</li>
</ul>
<p><em>Crédit photo : <a href="http://lasocietedolive.blogspot.com/" hreflang="fr">©theolivesociety</a>, tous droits réservés</em></p>
Les erreurs de ZeroThune : le produit
urn:md5:196ab386f7f2f79b3ccfd99e055b3cf0
2011-07-17T00:51:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Projets
data-mining
marketing
musique
startup
zerothune
<p>Quatrième partie de ma série consacrée au projet <strong>ZeroThune</strong>. Nous abordons cette fois-ci le produit <acronym title="Business to business">B2B</acronym> de prospection commerciale en marketing direct développé par la société Urban Musique.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/startup/2691201854_0f6e12d173_b.jpg" title="2691201854_0f6e12d173_b.jpg"><img src="https://vialet.org/public/startup/.2691201854_0f6e12d173_b_m.jpg" alt="2691201854_0f6e12d173_b.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Le diable se cache dans les détails, copyrights James Davidson" /></a></p>
<h2>4. Un produit qui se cherche</h2>
<p>Puisque l'engouement pour le téléchargement gratuit est si fort et que le besoin de trouver de futurs clients pour les marques l'est tout aussi, pourquoi ne pas proposer du <strong>téléchargement sponsorisé par des marques</strong> qui toucheraient de nouveaux prospects et engrangeraient de nouvelles ventes ?</p>
<p>Cette équation, pleine de bons sens, a pourtant difficilement accouché d'un modèle économique.</p>
<p>Élaborer un modèle économique basé sur <strong>un produit qui coûte cher</strong> (la musique) et une <strong>source de revenus extrêmement variable</strong>, voire incertaine (le <em>lead</em> qualifié), s'est révélé extrêmement complexe dès les premières phases du projet. D'abord lorsqu'il a fallu dessiner les contours du système (<em>sponsoring</em> simple ? Qualification ? Recrutement ? Fidélisation ? Tout ça à la fois ?) puis lorsqu'il a fallu ensuite développer le produit avec les moyens et les ambitions du moment, c'est-à-dire à faible coût (y compris la partie fonctionnement et commercialisation qui devaient être entièrement « automatisés »), le plus rapidement possible et la recherche d'une rentabilité quasi-immédiate.</p>
<p><strong>Le produit a souffert d'un manque de spécifications</strong> qui n'ont réellement été arrêtées qu'à la fin de l'année 2009, malgré une volonté affichée de rajouter toujours plus de wagons à un train pourtant bloqué en gare, soit dans le but de séduire d'éventuels investisseurs et répondre à un effet de mode, soit pour viabiliser le modèle économique en accumulant les centres de profits.</p>
<p>Il s'est donc écoulé plus d'une année et demi entre le lancement du projet (2008) et la possibilité pour l'équipe technique d'en entreprendre la mise en œuvre. Mais il faudra tout de même que cette équipe technique arrête d'elle-même les spécifications et les réflexions autour de nouvelles idées afin d'espérer développer un produit simplifié par la force des choses.</p>
<h3>L'encyclopédie de la musique</h3>
<p>Ce retard dans l'écriture des spécifications s'explique d'abord par le fait que le projet se voulait un <strong>site de téléchargement de musique en ligne adossé à une encyclopédie</strong>. La musique et son contenu associé tenant alors une place essentielle, un temps précieux fut consacré à la réflexion sur ses possibles formes et son inévitable <strong>monétisation</strong>. Le tout devant former un ambitieux <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki" hreflang="fr">wiki</a> parfois pompeusement qualifié de <strong>« Google de la musique »</strong>.</p>
<p>Or, la mise en place d'un tel site, après avoir échoué en 2008 (échec qui se répétera un an plus tard, pour les mêmes raisons : pas de catalogue de musique disponible) s'est très vite heurtée à la mi-2009 à une des réalités occultées du projet : la nécessité d'effectuer <strong>de lourds investissements financiers</strong> et de <strong>longues négociations</strong> (catalogue musical, <em>back-office</em>, etc.) auprès des majors, agrégateurs et maisons de disque. Ces « barrières à l'entrée » n'avaient semble-t-il pas ou peu été anticipées.</p>
<p>Sans pour autant tirer les conclusions de ces deux échecs relatifs, l'accent fut mis sur le deuxième volet du projet, c'est-à-dire l'outil permettant de monétiser l'audience et les données personnelles accumulées sur ZeroThune. Outil ambitieux qui deviendra plus tard le <strong>BabelPush</strong> (le « AdWords » du fichier qualifié).</p>
<p>Il n'y avait donc plus <em>un</em> produit (ZeroThune Musique) mes <em>deux</em> à développer en parallèle avec toujours les mêmes moyens humains (nous y reviendrons dans un prochain billet). Et ce deuxième produit héritera des mêmes carences que son prédécesseur (absence de spécifications et « empilement » d'idées).</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/marketing/capture-ecran-BabelPush.jpg" title="Capture d'écran version bêta du BabelPush"><img src="https://vialet.org/public/marketing/.capture-ecran-BabelPush_m.jpg" alt="Capture d'écran version bêta du BabelPush" style="display:block; margin:0 auto;" title="Capture d'écran version bêta du BabelPush" /></a></p>
<p>Du seul point de vue du modèle économique et de son incarnation - le <em>business plan</em> - les produits étaient <strong>beaucoup plus nombreux</strong> : publicité au <acronym title="Coût pour mille">CPM</acronym>, co-registration, location de données non qualifiées, cash-back, panels (sondages), questionnaires et newsletters sponsorisés, vente de titres (en direct puis via l'affiliation avec <strong>Amazon</strong> lorsqu'il a enfin été admis que la musique coûtait trop cher au projet), etc.</p>
<p>En somme, <strong>un modèle complexe et peu lisible</strong>, difficile à mettre en œuvre autant techniquement que commercialement, surtout dans des délais évidemment toujours très courts.</p>
<h3>Le paradoxe de l'œuf et de la poule</h3>
<p>Et tous ces modèles souffraient d'une terrible inertie : celle de <strong>la taille de la base de données qualifiées</strong>. Pas de membres, pas de données. Pas de données, pas de ventes. Pas de ventes, pas d'argent à redistribuer. Et pas d'argent, pas de musique à télécharger (donc pas de membres...). Et comment contraindre des internautes à répondre à des centaines de questions sans leur donner le moindre morceau ?</p>
<p>Ces différentes sources de revenus n'avaient d'autre but que de viabiliser le modèle voulu pour le BabelPush et ZeroThune, modèle empêtré dans cette double problématique : comment réussir à la fois à amasser suffisamment de profils qualifiés d'internautes et les vendre à des annonceurs en mal de prospects ?</p>
<p>Le BabelPush devait aussi répondre <strong>au soucis du livrable</strong> : l'annonceur n'achète pas une adresse e-mail qualifiée (nominative, segmentée, etc.), mais utilise un outil de prospection à la mécanique particulière qui n'offrait pas la possibilité de « travailler » sa cible par actions successives. On achète donc un contact en « <em>one shot</em> » comme on achèterait un clic sur un lien sponsorisé à Google. Or, la prospection ne fonctionne pas tout à fait de cette façon quand il s'agit de fichiers.</p>
<p>Pourtant, une solution avait déjà été évoquée au tout début du projet quand il était avant tout question de <strong>fidélisation</strong>. On éliminait ainsi le problème du recrutement extrêmement coûteux d'internautes qu'il faut ensuite qualifier à coup de musique gratuite. Ce sera d'ailleurs en partie le modèle retenu par la société <a href="http://www.myfangroup.com/" hreflang="fr">MyFanGroup</a> et l'orientation récente de <a href="http://guvera.com" hreflang="en">Guvera</a>.</p>
<p>Une consultante nous mettra très tôt sur une seconde piste qui restera inexploitée : obtenir gratuitement la récompense grâce à un mécanisme de compensation (c'est sur ce modèle que s'est développé le catalogue de cadeaux de <strong>Maximiles</strong>). La musique n'était alors plus à avancer aux maisons de disque et payée rubis sur l'ongle.</p>
<p>Enfin, à l'instar du modèle de <strong>Mailorama</strong>, très proche de ZeroThune, ou encore de l'affiliation et du <em>cash-back</em> en général, tous basés sur l'accumulation de points, le modèle économique retenu n'a pas permis de faire en sorte que la récompense (le téléchargement d'un titre) soit immédiate. Comment le public aurait-il accueilli une telle formule ? Ne serait-ce que pour proposer un premier titre gratuit, la société aurait du bénéficier d'une grosse trésorerie, difficilement envisageable <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-levee-de-fonds">faute de levée de fonds</a>.</p>
<p>Mais cette accumulation « forcée » de points allait à l'encontre de l'idée initiale, qui était le <strong>téléchargement immédiat, légal et gratuit</strong>. Modèle qu'a très vite développé le concurrent <a href="http://www.beezik.com" hreflang="fr">Beezik</a> dès juin 2009...</p>
<p><em>Crédit photo : <a href="http://www.flickr.com/photos/x180/2691201854/" hreflang="en">James Davidson</a>, tous droits réservés</em></p>
Les erreurs de ZeroThune : l'amorçage
urn:md5:e031c06d4761fc3724c7850bec5a7bad
2011-06-25T23:20:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Projets
funding
major
musique
startup
zerothune
<p>Troisième partie de ma série d'articles <em>post mortem</em> consacrés à la start-up <strong>ZeroThune</strong>, projet de développement d'un site de téléchargement de musique gratuite, consacré ici à son financement.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/startup/5524669257_ab67585fd0_z.jpg" title="Start par Jake et Lindsay Sherbert, tous droits réservés"><img src="https://vialet.org/public/startup/.5524669257_ab67585fd0_z_m.jpg" alt="Start par Jake et Lindsay Sherbert" style="display:block; margin:0 auto;" title="Start par Jake et Lindsay Sherbert, tous droits réservés" /></a></p>
<h2>3. De l'utilisation du fond d'amorçage</h2>
<p>Nous avons vu dans les deux premiers billets que <strong>ZeroThune</strong> s'attaquait <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">au marché de la musique</a> où les investissements à concéder pouvaient se révéler lourds, sans pour autant activement <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-levee-de-fonds">chercher les fonds nécessaires</a> au développement et au lancement de ses produits.</p>
<p>Au lieu de cela, la mise sur le marché et la rentabilité devaient être les plus rapides possibles. Ce qui suppose deux choses :</p>
<ol>
<li>Avoir un projet <strong>bien mûri</strong> et parfaitement documenté.</li>
<li>Disposer d'un <strong>fond d'amorçage</strong> (<em>seed funding</em>) suffisant pour aller au bout du développement et débuter la commercialisation.</li>
</ol>
<p>Nous reviendrons ultérieurement sur le point n°1. Intéressons-nous à l'amorçage et l'utilisation qui fut faite de ce capital de départ.</p>
<h3>Des ambitions supérieures aux moyens disponibles...</h3>
<p>Dès le départ, la capacité d'investissement du co-fondateur de ZeroThune reste inconnue, du moins pour l'équipe opérationnelle (c'est-à-dire votre serviteur dans les premiers mois du projet). Ces fonds apparaissent cependant « limités » et le développement se doit d'être très rapide.</p>
<p>Une levée de fonds est alors censée prendre le relais, mais la recherche oscille entre le besoin flagrant d'argent et la croyance en un modèle auto-suffisant. Elle n'est donc pas prioritaire. Reste alors le développement du site.</p>
<p><strong>Très ambitieuses</strong> (Google ou Wikipédia de la musique, moteur graphique de jeux-vidéo, interface à la iPad, etc.), les discussions et spécifications se heurtent très tôt aux réalités du marché de la musique d'une part, et des contraintes de développement d'autre part. Les premières sont ignorées (négocier pied à pied avec les majors semblant alors <em>possible</em> aux fondateurs), les secondes éludées. L'informatique n'est qu'un gros lego, après tout. Il suffit donc d'assembler des pièces préexistantes.</p>
<p>Au lieu de recruter plusieurs développeurs et mettre l'accent sur ce qui deviendra le <strong>BabelPush</strong>, les moyens alloués au projet ne permettent qu'une seule embauche. Après avoir provisoirement abandonné le « <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-le-produit">Push</a> » au profit d'un site de vente de musique en ligne et perdu plus de trois mois de développements non stratégiques, le lancement ne viendra pas : il faut en effet débourser <strong>120 K€ de droits d'accès au catalogue</strong> d'une seule major (sur une année) et encore 25 K€ afin de sous-traiter le développement et la gestion de notre <em>back office</em> musical (qui nous aurait pris des mois de travail).</p>
<p>Par la force des choses, et faute de moyens conséquents, l'équipe technique est de nouveau réassignée au développement du BabelPush - en fait je nous réassigne ;-) - qui n'a jusque-là pas bénéficié d'un réel travail de spécifications. Dans le même temps, le dernier fournisseur du site de musique n'est plus payé. Sans capitaux, son lancement est définitivement compromis.</p>
<h3>...et des moyens accordés au compte-goutte</h3>
<p><strong>Une somme à 6 chiffres</strong> aura finalement été investie dans le projet mais sur<strong> plus de deux ans-et-demi</strong>, ce qui se révélera être le minimum pour faire fonctionner des bureaux et deux salariés sur une période aussi longue. Ce qui signifie que les fonds ont été débloqués et <strong>alloués au projet petit à petit</strong> et hélas, sans véritable planification.</p>
<p>Que se serait-il passé si cette somme avait été immédiatement disponible <strong>les 12 premiers mois du projet</strong> ? Et coordonnée avec une véritable recherche de fonds, sur la base de spécifications fonctionnelles claires élaborées en 2008 (c'est-à-dire avant de recruter les salariés et de lancer les développements) ? On est en droit de se poser la question. Sans doute la situation aurait été très différente.</p>
<p>Bien entendu, sans levée de fonds, le projet se serait fatalement arrêté. Mais disposant d'un produit plus abouti, les chances de trouver un <em>business angel</em> ou un repreneur auraient été sûrement bien meilleures qu'elles ne le sont aujourd'hui. Et il sera difficile en l'état actuel des choses de trouver un partenaire capable de supporter financièrement la reprise et surtout le lancement commercial du projet.</p>
<h3>L'opérationnel « aveugle »</h3>
<p>Les sommes investies dans le projet m'ont toujours été révélées <em>a posteriori</em> : impossible donc, à mon niveau opérationnel, d'anticiper des phases clés du projet et donc de déterminer la vitesse de développement du site (de quels moyens vais-je disposer ? De combien de temps ? etc.).</p>
<p>Forcément lancés à l'aveuglette, plusieurs recrutements (développeur, graphiste) seront ainsi entrepris sans qu'ils puissent aboutir, faute d'argent. Idem pour les fournisseurs associés au projet et les nombreuses pistes de développement envisagées.</p>
<p>En l'absence de liens forts entre l'opérationnel (l'équipe de développement) et le stratégique (le montant et la disponibilité des fonds), <strong>le pilotage n'a pu se faire qu'à « l'aveuglette »</strong>, sans qu'aucune sonnette d'alarme ne soit vraiment prise en compte.</p>
<p>Une vision à très court terme, grevée par des moyens limités (bien qu'il s'agisse souvent de la marque de fabrique d'une <em>startup</em>) a fini par enfermer l'entreprise dans une gestion compliquée de sa trésorerie, lui faire abandonner toute planification stratégique, rechercher la « <em>killer-app</em> » qui la sauverait, avec le risque de désorienter et démotiver ses employés ainsi que ses indispensables partenaires.</p>
<p>Quel était justement le produit développé, reposant à la fois sur le marché de la musique numérique et celui du <strong>marketing-direct</strong> ? La réponse à cette question fera l'objet d'un prochain billet.</p>
<h3>Quelques conseils</h3>
<ul>
<li>Sachez <strong>faire correspondre vos ambitions à vos moyens</strong>, quitte à développer votre idée en plusieurs étapes.</li>
<li>Ne vous lancez pas dans le recrutement de collaborateurs sans avoir planifié l'allocation des fonds.</li>
<li>Ne comptez pas sur vos fournisseurs pour réduire ou étaler l'investissement nécessaire au développement de votre site (mais sachez leur serrer la vis !).</li>
<li><strong>Entourez-vous de spécialistes</strong> et écoutez-les : ils sauront vous aider à planifier votre projet, identifier les écueils, etc.</li>
<li>L'amorçage doit vous amener à votre première levée de fonds, et non pas à lancer votre produit.</li>
<li>Considérez-vous, fondateurs, comme les premiers « employés » de votre entreprise : <strong>montrez l'exemple</strong>.</li>
</ul>
<p><em>Crédit photo : <a href="http://www.flickr.com/photos/jakeandlindsay/5524669257/" hreflang="en" title="Flickr">Jake et Lindsay Sherbert</a></em></p>
Les erreurs de ZeroThune : la levée de fonds
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2011-05-19T14:33:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Projets
fundraising
musique
projet
startup
zerothune
<p>Suite d'un précédent billet consacré au projet <strong>ZeroThune</strong>, site de téléchargement de musique gratuite auquel j'ai participé pendant près de deux ans et pour lequel je donne mon avis sur les raisons de cet échec.</p> <h2>2. Une levée de fonds qui tarde à venir</h2>
<p>Dans <a href="https://vialet.org/blog/post/2011/05/Les-erreurs-de-ZeroThune-la-musique">un précédent billet</a>, nous avons vu les difficultés liées au modèle économique d'un site de téléchargement de musique. Un marché fragile, où deux des fournisseurs potentiels de ZeroThune, <a href="http://jiwa.fm" hreflang="fr">Jiwa</a> et <a href="http://wmihost.net/" hreflang="fr">WMI</a> (qui devaient fournir des services dits de <em>backoffice</em>) ont d'ailleurs depuis déposé bilan. :-(</p>
<p><a href="https://vialet.org/public/startup/4986290249_f7fb7c2742_z.jpg" title="Crédit photo : Howard Lake"><img src="https://vialet.org/public/startup/.4986290249_f7fb7c2742_z_m.jpg" alt="Crédit photo : Howard Lake" style="display:block; margin:0 auto;" title="Crédit photo : Howard Lake, mai 2011" /></a></p>
<p>La levée de fonds est <strong>la première chose à laquelle l'entrepreneur doit s'atteler</strong>. C'est une des conditions de la réussite - ou de l'échec - de tout projet car sans argent, point d'investissement humain, technique et structurel.</p>
<p>Malgré le fait qu'un site de téléchargement de musique - quel que soit son modèle - nécessite <strong>de lourds investissements</strong> pour, ne serait-ce que se lancer avant de rencontrer son public et toucher son marché, la recherche de fonds n'a pas été l'immédiate priorité du projet avant la fin 2009. Plus d'une année s'est écoulée (le projet s'est lancé en 2008) avant qu'un cabinet ne soit mandaté pour effectuer cette indispensable mission.</p>
<h3>Le temps, c'est de l'argent (et inversement)</h3>
<p>Pourquoi avoir laissé filer le bien le plus précieux d'une jeune entreprise innovante, c'est-à-dire le temps ? En faisant <strong>un triple pari très audacieux</strong>.</p>
<p>Il a en effet été très vite envisagé que le projet pourrait être <strong>auto-financé</strong> par le principal bailleur de fonds et co-fondateur du site ZeroThune. Cette position reposait en partie sur une analyse partielle des composantes techniques et commerciales du projet, menant au deuxième pari : celui d'un site <strong>développé rapidement</strong> et à moindre coût (le mythe de « l'informatique Lego » où tout n'est qu'assemblage de composants déjà existants - et gratuits). Enfin, les fondateurs tablèrent sur <strong>une commercialisation et une rentabilité rapide</strong> de l'offre<strong> </strong>afin d'en assurer la survie puis la croissance.</p>
<p>Le modèle économique a ainsi été « torturé » afin d'être conforme à cette vision plutôt que de prendre la pleine mesure d'un marché et de ses caractéristiques. Les sommes demandées dans les différentes versions du dossier financier ou de l<em>'exective summary</em> seront dès lors très élastiques. <strong>De nombreuses sources de revenus s'y empileront</strong> afin d'atteindre toujours plus vite le <em>break-even</em>, du moins sur le papier.</p>
<h3>Une triple prise de risque</h3>
<p>Malgré cette triple prise de risque dans la définition de ce projet (développement rapide, auto-financé et rentabilité rapide), aucun « plan B » n'a réellement été envisagé bien qu'il suffisait qu'un seul des postulats de départ ne se vérifie pas pour mettre en péril l'ensemble du projet. Si ce n'est solliciter encore et toujours le bailleur de ZeroThune et le convaincre de financer mois après mois l'aventure.</p>
<p>La recherche de fonds elle-même fut freinée par ce triple axiome, et c'est à un cabinet sans véritable expérience dans le domaine des <acronym title="Nouvelles technologies de l'information">NTIC</acronym> que le dossier sera confié, dont le principal argument aura été de ne pas réclamer d'honoraires, avec des conséquences connues : <strong>aucun investisseur réellement intéressé</strong> par le projet.</p>
<p>Ce choix est d'ailleurs intimement lié à l'erreur suivante, c'est-à-dire l'utilisation qui fut faite de la mise de départ. Mais ceci fera l'objet d'un autre billet...</p>
<h3>Quelques conseils</h3>
<ul>
<li>La levée de fonds doit être <strong>votre priorité</strong>, en parallèle du développement technique et commercial, dès le premier jour de votre projet.</li>
<li><strong>Fixez-vous des limites</strong> et des dates butoirs, jamais à plus de 6 mois et posez-vous les bonnes questions : avez-vous atteint vos objectifs ? Quels ont été les problèmes rencontrés ? Que faut-il en conclure pour la suite du projet ?</li>
<li>Prenez le temps de bien penser votre projet en termes de dépenses et de revenus et <strong>ne vous lancez pas trop tôt dans les développements</strong> sans savoir où vous allez.</li>
<li>Faites un <em>business plan</em> : je lis souvent que ce document serait devenu inutile, mais il doit être au contraire <strong>votre feuille de route</strong> avant d'être le sésame de votre levée de fonds. Il est là pour révéler les forces et les faiblesses de votre projet.</li>
<li>Ne tentez jamais de masquer la situation réelle de l'entreprise à vos associés et investisseurs (ni à vous même, d'ailleurs...).</li>
</ul>
<p><em>Crédit photo : <a href="http://www.flickr.com/photos/howardlake/4986290249/lightbox/#/photos/howardlake/4986290249/" hreflang="en">Howard Lake</a> sous licence Creative Commons.</em></p>
Les erreurs de ZeroThune : la musique
urn:md5:36b6acb778f23faa889321c45b8a69a7
2011-05-17T11:28:00+02:00
2016-04-09T14:54:19+02:00
Guillaume Vialet
Projets
majors
mp3
musique
projet
startup
zerothune
<p><strong>ZeroThune</strong> : vous n'avez sans doute jamais entendu parler de ce site. Pourtant ce projet fête ses trois ans. J'y ai moi-même œuvré pendant deux années en tant que chef de projet et tout premier salarié, de janvier 2009 à janvier 2011.</p> <p>Ayant quitté la société suite à son dépôt de bilan et sa mise en <a href="http://www.societe.com/societe/urban-musique-339809014.html">redressement judiciaire</a>, j'aborderai dans ces colonnes les différents aspects qui, selon mon analyse, ont mené le projet à sa perte en janvier 2011. Je pense qu'ils sont riches en enseignements et méritent d'être partagés avec vous.</p>
<h2>1. Le choix d'un site de téléchargement</h2>
<p><img src="https://vialet.org/public/musique/zerothune/zt_logo_ombre_5.jpg" alt="Logo de ZeroThune - copyright Urban Musique" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Logo de ZeroThune - copyright Urban Musique" />Le projet, initié début 2008, se proposait de « <em>trouver une solution au problème du téléchargement pirate de musique</em> ». Beaucoup de choses ont été dites et faites depuis <a href="https://vialet.org/blog/tag/hadopi" hreflang="fr">à ce sujet</a>.</p>
<p>L'industrie du disque est grevée par deux problèmes majeurs : d'un côté l'enracinement du piratage sous de multiples formes dont la plus répandue étant le téléchargement <acronym title="Peer to Peer">P2P</acronym>. On estime ainsi qu'aux États-Unis, <strong>80% de la musique téléchargée</strong> l'est de manière illicite. De l'autre, ce secteur est freiné par les réticences des acteurs de la musique, producteurs en tête, face à la montée du numérique et l'érosion des ventes physiques.</p>
<p>Ouvrir un service de distribution de musique numérique aujourd'hui revient à se heurter à <strong>ces deux barrières à l'entrée</strong> : changer la mentalité d'une majorité de consommateurs d'une part et celle d'une industrie qui n'a pas encore pris le parti du numérique d'autre part. Industrie qui est amenée à exiger des avances astronomiques (de 120.000 euros pour <strong>Universal Music</strong> jusqu'à 400.000 euros pour <strong>EMI</strong>), parfois exiger des parts dans le capital de <em>start-up</em> au risque de fausser la concurrence, quand elle n'éconduit tout simplement pas les projets qui lui sont présentés.</p>
<p>Financièrement parlant, lancer un site de musique en ligne représente un investissement <strong>d'un à deux millions d'euros</strong> et une bonne année (et demi) de négociation avec la myriade de catalogues du marché français, sans aucune garantie de succès. Même lorsque vous êtes un <strong>Spotify</strong> ou un <strong>Google</strong>, comme l'actualité récente nous l'a rappelé.</p>
<h3>Une rentabilité difficile à obtenir</h3>
<p>Indépendamment de ce lourd investissement, un titre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/MPEG-1/2_Audio_Layer_3" hreflang="fr" title="MP3 sur Wikipédia">MP3</a> est vendu par les maisons de disque entre <strong>0,69 €</strong> et <strong>1,12 €</strong> hors taxes (TVA et <acronym title="Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique">SACEM</acronym>) et hors <em>royalties</em> perçues <a href="http://www.mp3licensing.com/royalty/" hreflang="en">par le consortium</a> qui détient les droits du format <acronym title="MPEG-1/2 Audio Layer 3">MP3</acronym>.</p>
<p>En admettant que le site <em>vende</em> sa musique plutôt que de l'offrir, la marge réalisée est quasi-inexistante. Il est donc très difficile de vivre du téléchargement. La rentabilité s'obtient avec la lente augmentation des ventes s'étalant sur plusieurs années et une diversification des services proposés (packs, abonnements, etc.). Lorsque chaque titre téléchargé doit être compensé <strong>par des revenus publicitaires</strong>, l'équation semble encore plus complexe.</p>
<p>Dans le domaine de la vente de titres, le secteur est totalement verrouillé par <strong>Apple</strong> et de quelques acteurs se partagent âprement les miettes restantes : <strong>Amazon</strong>, <strong>Fnac.com</strong>, <strong>Virgin Mega</strong>, <strong>Qobuz</strong>, <strong>Starzik</strong> ou <strong>musicMe</strong>. Du côté du gratuit, seul <strong>Beezik </strong>semble avoir trouvé la bonne formule grâce à la niche qu'il occupe (le « spot publicitaire plein écran garanti »). <strong>Airtist</strong> a récemment fermé boutique, faute de revenus publicitaires suffisants.</p>
<p>Enfin, le marché s'oriente maintenant vers l'abonnement et le <em>streaming</em> (et dernièrement vers les <em>music file lockers</em>) et non plus le téléchargement à la carte, le tout basé sur un modèle <em>freemium</em> (des services gratuits et limités amenant à la souscription de formules payantes) et reposant sur une vaste gamme de supports (site Web, logiciel et application mobile/tablette).</p>
<p>En conclusion, <strong>la vente de musique en ligne n'est pas une activité rentable à court ou moyen terme</strong> sur un marché qui se cherche encore énormément. Il y règne une grande instabilité alimentée par une farouche concurrence et un verrouillage en règle de la part d'Apple et des Majors. Le rapide et inexorable déclin des ventes et les nombreux « nouveaux » modèles économiques supposés redresser la barre ont rendu les maisons de disque particulièrement méfiantes vis à vis de ces startups qui leur ont déjà coûtés beaucoup d'argent par le passé (comme <strong>SpiralFrog</strong> aux États-Unis) ou ont fait long-feu (<a href="http://www.airtist.com/Blog/" hreflang="fr">Airtist</a> en France).</p>
<p>Dans le domaine du « tout gratuit », le modèle du <strong>téléchargement immédiat</strong> est prédominant (Beezik, <strong>Guvera</strong> dont j'ai souvent parlé <a href="https://vialet.org/blog/?q=guvera" hreflang="fr">ici</a> en <em>B2C</em> ou <a href="http://www.musicinteractive.com/" hreflang="en">Music Interactive</a>, <a href="https://vialet.org/blog/post/2010/12/A-la-decouverte-de-FreeAllMusic" hreflang="fr">Free All Music</a> ou <a href="http://www.myfangroup.com/" hreflang="fr">MyFanGroup</a> en <em>B2B</em>), ce qui n'est pas sans handicaper un service basé sur un mécanisme en deux temps (accumulation de points avant téléchargement) adopté par ZeroThune, comme nous le verrons plus tard.</p>
<h3>Quelques conseils</h3>
<ul>
<li>Prenez le temps <strong>d'étudier votre marché</strong>, ses règles de fonctionnement, ses acteurs : vos futurs fournisseurs, partenaires et clients.</li>
<li>Plongez-vous dans la lecture de quelques livres ; pour la musique les références sont <a href="http://www.amazon.fr/gp/product/270714858X/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=mp34free-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=270714858X" hreflang="fr" title="L'industrie du disque">nombreuses</a> et toutes <a href="http://www.irma.asso.fr/-Boutique-en-ligne-" hreflang="fr" title="La boutique en ligne de l'Irma">excellentes</a>, y compris magazine avec <a href="http://boutique.editions-lariviere.fr/site/abonnement-musique-info-636-4-7.html" hreflang="fr">Musique Info</a>.</li>
<li>Ne mettez pas la charrue avant les bœufs : négociez les différents contrats avant de monter une équipe technique, tributaire du résultat de ces négociations.</li>
<li>Rencontrez les acteurs de votre future activité, y compris vos concurrents. Votre « idée géniale » a certainement déjà été envisagée, développée, testée... et vous gagnerez un temps précieux à innover dans un domaine réellement inexploité.</li>
</ul>
GetVega : un comparateur d'offres d'un nouveau genre
urn:md5:8fb3473265a2665ee1fd7058777d8ca3
2011-05-08T12:34:00+02:00
2013-06-14T16:33:12+02:00
Guillaume Vialet
Internet
getvega
startup
<p>La jeune startup française <a href="http://www.getvega.com/" hreflang="en" title="Site Web du projet GetVega">GetVega</a> vient d'être primée au <a href="http://fr.techcrunch.com/2011/04/22/et-enfin-la-liste-des-speakers-pour-techcrunch-france-recipes/" hreflang="fr">TechCrunch Recipes</a> qui avait lieu il y a quelques jours à Paris.</p> <p><a href="https://vialet.org/public/startup/getvega-screenshot.png" title="Détail de la page d'accueil de GetVega"><img src="https://vialet.org/public/startup/.getvega-screenshot_m.jpg" alt="Détail de la page d'accueil de GetVega" style="display:block; margin:0 auto;" title="Détail de la page d'accueil de GetVega, mai 2011" /></a></p>
<h3>Comment qualifier les besoins d'un internaute ?</h3>
<p>Un de nombreux axes de réflexion étudiés lorsque je travaillais au développement du projet <strong>ZéroThune</strong> était la <strong>qualification des besoins des internautes</strong>. Pour faire simple : <em>qu'est-ce que mon futur client est sur le point d'acheter ou sur quoi se renseigne-t-il ?</em> Il était alors question de procéder à la qualification d'un internaute avant de pouvoir lui proposer des offres adaptées. Mais adaptées à un profil socio-démographique plutôt qu'à ses véritables attentes en tant que <em>consommateur</em>.</p>
<p>Un système plus efficace et réactif reposerait sur une qualification des besoins à instant T <strong>par l'internaute</strong> et non plus à travers son profil socio-démographique, que la marque doit alors rendre compatible avec ce qu'elle estime être les critères de sa cible.</p>
<h3>Ne plus faire de l'agrégation de catalogues de produits</h3>
<p><strong>GetVega</strong> apporte un élément de réponse à la très problématique mise en place d'un tel service, extrêmement laborieux car il faudrait éditer des masses de données afin de qualifier tous les produits et ainsi en faire des critères de sélection...</p>
<p>Pour résoudre cette équation, <a href="https://twitter.com/getvega" hreflang="en" title="Suivre GetVega sur Twitter">GetVega</a> fait exactement l'inverse : <strong>les données sont puisées par l'internaute</strong> sur les sites qu'il visite (par exemple un site de vente en ligne de motos sur lequel un modèle lui plaît) grâce à un petit <em>grabber</em>. Il créé une fiche qui pourra être ensuite comparée à d'autres fiches créées et collectées par l'internaute (voire d'autres internautes).</p>
<p>Mais l'idée la plus intéressante à mon sens derrière ce système et que d'autres marques pourraient proposer à cet internaute, qui aura peut-être comparé seulement deux ou trois produits (mais qui aura alors bien qualifié sa demande), ses propres produits : une marque concurrente, du <em>cross-selling</em>, du <em>up-selling</em>, etc.</p>
<p>Comme le signale <a href="http://fr.techcrunch.com/2011/05/07/getvega-remporte-le-techcrunch-recipes/" hreflang="fr">TechCrunch dans son dernier billet</a>, je pense que la technologie développée par cette équipe à un bel avenir en <acronym title="Business to business">B2B</acronym> plutôt qu'en <acronym title="Business to consumer">B2C</acronym>.</p>
<p><del>Preuve du potentiel d'un tel produit, la société a levé la somme astronomique de <strong>20 millions d'euros</strong></del>. Un projet à suivre, donc !</p>
<div class="mise-a-jour">
<p><strong>Mise à jour</strong> : La levée de fond (ou son montant exact) n'est qu'une rumeur. Merci à Clément et Mathieu de me l'avoir signalé !</p>
</div>
Revue de presse du 28 janvier : bilan du Midem 2011
urn:md5:22c49e04addf2e8f06cfe7f67165df78
2011-01-28T17:25:00+01:00
2013-06-15T12:37:03+02:00
Guillaume Vialet
Chroniques
deezer
midem
musique
startup
<p>Revue de presse de l'industrie de la musique numérique.</p> <h3>Deezer va se lancer à l'international</h3>
<p>Avec 500 000 abonnés à Deezer à fin 2010, l'objectif du partenariat de distribution signé avec Orange a largement été dépassé, puisqu'il était d'avoir recruté 200 000 abonnés à cette échéance, selon les confidences de <strong>Laurence Le Ny</strong>, directrice de la musique chez Orange qui voit en Deezer une opportunité de fidéliser ses clients sur le mobile et sur l'ADSL, mais ne subventionne pas le service comme un coût d'acquisition de nouveaux abonnés.</p>
<p><a href="http://www.musiqueinfo.com/news/bizness/deezer-va-se-lancer-a-linternational.html">Lire la brève sur Musique Info</a></p>
<h3>Midem : les apps mobiles musicales de 2011</h3>
<p>La première des <em>pitch sessions</em> de ce <strong>MidemNet Lab 2011</strong> avait pour thème les applications mobiles innovantes. Chacune des start-ups retenues disposait de 5 minutes pour pitcher son <em>app</em>, puis 5 minutes de questions d’un panel de juges parmi lesquels on pouvait retrouver notamment Daniel Klaus d'<a href="http://www.appfund.com/" hreflang="en">AppFund</a> ou encore Tim O'Brien de <a href="http://tapulous.com/" hreflang="en">Tapulous</a>/Disney Mobile.</p>
<p><a href="http://ownimusic.com/2011/01/24/midem-les-apps-mobiles-musicales-de-2011/">Lire la suite sur OWNImusic</a></p>
<h3>Vers la fin des sociétés de gestion collective des droits d’auteur</h3>
<p>La transparence des sociétés de gestion collective fait débat, partout en Europe. Depuis quelques mois, les habituelles critiques des ayants droit et des utilisateurs sont désormais relayées avec force par les politiques, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, et Michel Barnier, commissaire européen. Dans l'ombre, des acteurs puissants s'organisent pour mettre fin à l'hégémonie de la gestion collective sur les droits d'auteur. La question, tabou s'il en était au pays de Beaumarchais : « <em>La gestion collective est-elle obsolète ?</em> » est devenue d'actualité.</p>
<p><a href="http://electronlibre.info/Vers-la-fin-des-societes-de,01046">A lire sur ElectronLibre.info</a></p>
<h3>Midem 2011, reflet d’une industrie de la musique en pleine mutation</h3>
<p>L'industrie de la musique s'est considérablement appauvrie au cours des dix dernières années, et le visage du Midem, qui a enregistré une nouvelle baisse de fréquentation en 2011, s'en ressent énormément. Est-il permis d'entrevoir le bout du tunnel ? Petite mise en perspective, sur fond de sociologie des pratiques musicales par Philippe Astor.</p>
<p><a href="http://electronlibre.info/Midem-2011-reflet-d-une-industrie,01047">Lire la suite sur ElectronLibre.info</a></p>
<h3>Les gagnants du MidemNet Lab</h3>
<p>La 45ème édition de Midem, la grande-messe de l’industrie musicale à Cannes, s’est terminée hier. Nous avons annoncé les 30 start'ups sélectionnées pour les trois compétitions du <strong>MidemNet Lab</strong> au début de la semaine. Les trois start'ups récompensées cette année sont...</p>
<p><a href="http://fr.techcrunch.com/2011/01/27/les-gagnants-du-midemnet-lab-et-mon-coup-de-coeur-pour-la-video-interactive/">Lire le billet sur TechCrunch France</a></p>
Midem : la liste des finalistes
urn:md5:20d7ce7834c57f7f9949987b86fd8e94
2010-12-15T11:14:00+01:00
2013-06-14T16:59:27+02:00
Guillaume Vialet
Musique
concours
midem
musique
startup
<p>Le <a href="http://www.midem.com/en/homepage/conferences-matchmaking/midemnet-lab/">MidemNet Lab</a>, qui organise une compétition entre <strong>startup musicales innovantes</strong> à l’occasion du Midem, a <a href="http://www.midem.com/RM/RM_Midem_v2/pdf/conferences-matchmaking/midem2011-midemnetlab-finalists.pdf">publié la liste des 30 compétiteurs</a> de l’édition 2011.
</p> <p><em>Ce billet est la reprise d'une brève intitulée « <a href="http://musically.com/blog/2010/12/09/and-the-midemnet-lab-2011-finalists-are/">And the MidemNet Lab 2011 finalists are...</a> » publiée sur Music Ally.</em></p>
<img title="Logo du Midem, déc. 2010" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" alt="Logo du Midem" src="https://vialet.org/public/musique/midem_logo1.jpg" /><p>Il existe trois catégories : applications mobiles, services B2B et services grand public (B2C).</p>
<h3>Applications mobiles</h3>
<ul>
<li><a href="http://www.airbuzz.fr/">Airbuzz</a> (France) – découverte musicale</li>
<li><a href="http://amidio.com/">Amidio</a> (Russie) – marketing musical</li>
<li><a href="http://bouncemobile.net/">Bounce Mobile</a> (Royaume-Uni) – outil de remix</li>
<li><a href="http://www.jammbox.com/">Jammbox</a> (Australie) – agrégateur d’actualité musicale</li>
<li><a href="http://khu.sh/">Khu.sh</a> (États-Unis) – marketing musical</li>
<li><a href="http://launch-mixmein.com.s58233.gridserver.com/">Mix Me In</a> (États-Unis) – service de musique « on the cloud »</li>
<li><a href="http://www.nearverse.com">NearVerse</a> (États-Unis) – « digital provider for live experience »</li>
<li><a href="http://www.playmysong.ne">Playmysong</a> (Finlande) – service de musique sociale</li>
<li><a href="http://songpier.com/">Songpier</a> (Allemagne) – application dédiée au développement des artistes</li>
<li><a href="http://www.steamrepublic.com">Steam Republic</a> (Finlande) – marketing « direct-to-fan »</li>
</ul>
<h3>Services B2B</h3>
<ul>
<li><a href="http://www.audiomagnet.com">Audiomagnet</a> (Allemagne) – direct-to-Fan marketingDecibel (UK) – data management</li>
<li><a href="http://gigswiz.com">GigsWiz</a> (Finlande) – ticketing</li>
<li><a href="http://www.interlude.fm">Interlude</a> (États-Unis) – technologie de vidéo interactive</li>
<li><a href="http://www.jinglepunks.com">Jingle Punks</a> (États-Unis) – licence musicale</li>
<li><a href="http://www.mativision.com">MATIvision</a> (Grèce) – technologie de vidéo interactive live</li>
<li><a href="http://www.merchluv.com">Merchluv</a> (États-Unis) – merchandising</li>
<li><a href="http://musichype.com/">MusicHy.pe</a> (Nouvelle-Zélande) – service de musique sociale</li>
<li><a href="http://www.nextbigsound.com">Next Big Sound</a> (États-Unis) – gestion de données</li>
<li><a href="http://www.rootmusic.com">RootMusic</a> (États-Unis) – marketing musical sur Facebook</li>
</ul>
<h3>Services grand public (B2C)</h3>
<ul>
<li><a href="http://www.22tracks.com">22tracks</a> (Pays-Bas) – découverte musicale</li>
<li><a href="http://geishamusic.fi/">Geisha Music</a> (Finlande) – outil marketing collaboratif</li>
<li><a href="http://play.fm">Play.fm</a> (Autriche) – service de streaming</li>
<li><a href="http://www.psonar.com">Psonar</a> (Royaume-Uni) – service de musique « on the cloud »</li>
<li><a href="http://rockola.fm">Rockola.fm</a> (Espagne) – service de streaming</li>
<li><a href="http://shuffler.fm">Shuffler.fm</a> (Pays-Bas) – radio en ligne</li>
<li><a href="http://www.songhi.com">SongHi</a> (Finlande) – jeu-vidéo basé sur la musique</li>
<li><a href="http://thounds.com">Thounds</a> (États-Unis) – plateforme de création musicale collaborative</li>
<li><a href="http://www.viinyl.com">Viinyl</a> (Canada) – marketing musical</li>
<li><a href="http://www.zoozbeat.com/">Zooz</a> (États-Unis) – découverte musicale (sur iPhone/iPad, curieux qu'elle ne concours pas de les app mobiles)</li>
</ul>
<p>Le jury est composé de professionnels du métier, d’investisseurs, journalistes ou blogueurs.</p>
<p>A noter que beaucoup de ces services ne sont pas encore lancés sur leur marché.</p>