L'idée est simple mais efficace : monétiser le contenu de sites en généralisant l'utilisation de son « spot plein écran garanti ». Plutôt que de télécharger un titre de musique, l'internaute - après avoir vu une publicité vidéo - aura accès à du contenu autrement payant.
Micropaiement publicitaire
Ce système de micropaiement repose sur un programme d'affiliation accessible à tous les éditeurs de sites Web et sur des accords de gestion passés entre Beezik et certains groupes médias ou sites en ligne. Doc News nous en donne la liste : Aufeminin, Marmiton, l'Express, l'Expansion, Le Point (récemment signés) et Télécharger.com, 20 minutes, Nouvelobs, NRJ, 750g, Femmeplus, Terrafemina, Recrut.com, Confidentielles, Auto-buzz.
Pour mémoire, Beezik facture environ 0,20 € la diffusion (et le « clic ») d'un spot publicitaire sur son site. Les tarifs pratiqués par BeeAd doivent probablement différer afin de s'adapter à chacune des problématiques d'audience et de contenu des sites partenaires.
A noter que certaines publicités diffusées sur Beezik sont servies non plus par Allociné mais directement par YouTube, ce qui n'est pas sans provoquer certains problèmes au système de spot garanti. Il est en effet alors possible de changer de page sans que cela interrompe la diffusion de la vidéo.
Vers une transformation du modèle de Beezik ?
BeeAd répond à mon sens à plusieurs besoins :
- capitaliser le savoir-faire acquis avec Beezik et l'appliquer au B2B ;
- augmenter la diffusion de son inventaire publicitaire tout diversifiant l'audience et en améliorant la segmentation de la cible ;
- offrir à l'entreprise un vrai levier de croissance hors du marché du téléchargement gratuit ;
- devenir leader sur un secteur qu'il peut véritablement maîtriser, celui du spot vidéo garanti.
On est en droit de se demander si le site Beezik ne deviendra pas une sorte de laboratoire commercial pour ce format publicitaire commercialisé par la régie BeeAd et que cette activité B2B ne supplantera pas à terme l'activité historique de la startup.
En tout état de cause, le marché du micropaiement et de la monétisation de contenus offre bien plus de possibilités que celui du téléchargement gratuit de musique.
Par contre, l'inventaire vidéo de Beezik est-il suffisant pour soutenir ces deux activités ?