Vous aurez vite remarqué que cette liste ne comporte aucun titre datant de la dernière décennie (2000) : je ne joue effectivement plus qu'à des vieilleries et plus à aucun nouveau jeu-vidéo, bien que j'ai fait l'acquisition d'une Wii qui m'a procuré bien des plaisirs (mais qui m'a surtout permis de rejouer aux plus célèbres titres de la NES ou Super NES sans parler de la NEO GEO).

Beamrider / Activision (ColecoVision)

1983

Le jeu d'arcade par excellence : Beamrider offrait une jouabilité exemplaire, une difficulté progressive, une durée de vie infinie (impossible à finir serait le terme exact) et des crises de nerf assurées !

C'est certainement le titre de ma ColecoVision sur lequel j'aurai passé le plus d'heures afin de décrocher le sésame : être un beamrider en passant le niveau 14, photo à l'appui (je dois encore avoir la diapositive de cette photo quelque part...).

The Ancient Art of the War / Evryware/Broderbund (MS-DOS)

1984

Crédit photo : neatorama.comJe ne devais pas être très vieux lorsque je mis la main sur mon premier wargame, genre qui ne devait plus me quitter et que je déclinerai même quelques années plus tard en version avec figurines de 25 mm.

Armé de l'ordinateur de mes parents, un Amstrad PC-1512 sous MS-DOS 3.30 équipé d'un écran CGA couleur (affichant glorieusement 4 « couleurs » simultanément), l'apprentissage de ce jeu piraté - en anglais et sans manuel - fut particulièrement laborieux. Mais dès que j'eus maîtrisé les commandes et les principes du jeu, je devint un honorable disciple de Sun Tzu sur 8088 ;-)

L'éditeur de cartes donnait une autre dimension à The Ancient Art of the War et permettait de donner libre cours à mon imagination scénaristique. En bref un jeu de stratégie extrêmement bien réalisé pour l'époque et totalement addictif !

Legend of Zelda / Nintendo (NES)

1987

Crédit photo : hulkiii.blogspot.comQuel choc lorsque je vis la première publicité télé pour Zelda : très peu d'images du jeu n'étaient réellement utilisées afin de minimiser l'impact de la laideur extrême des graphismes tout en donnant au joueur un aperçu de ce qui l'attendait : une aventure épique et totalement envoûtante.

Je ne mis pas longtemps à me doter de la console et de la fameuse cartouche « dorée » équipée d'une pile au lithium destinée à la sauvegarde des parties, faisant sensiblement grimper son prix. Combien de repas écourtés, d'heures passées devant l'écran de la télévision à progresser dans cette quête de la triforce. Un titre qui m'a de nouveau donné beaucoup de plaisir sur Wii plus de 20 ans après sa sortie.

The Legend of Zelda sur Wikipedia

Final Fight / Capcom (borne d'arcade/Super NES)

1989

Crédit photo : gamersland.comLes années collège et son éternel café du coin. Là nous attendaient des classiques du genre : Pang, Street Fighter II et mon préféré : Final Fight. A deux joueurs, c'est tout simplement un régal d'aller casser du punk dans les rues de Metro City en compagnie de Guy, Coddy ou bien sûr Haggar. La séquence dans le métro est certainement le moment fort du jeu.

La version Amiga sera une vraie catastrophe (on lui préférera Body Blows de Team 17) et la version Super NES une belle réussite, mais malheureusement sans le mode deux joueurs et sans le pauvre Guy qui passera une seconde fois derrière Coddy...

Their Finest Hour / LucasArt (Amiga)

1989

1989_Their_finest_Hour.gifLa simulation, après le jeu de stratégie, est mon pêché mignon. Combien d'heures passées à « voler », rechercher l'objectif, descendre en flammes l'adversaire ? De tous les simulateurs de vols, Their Finest Hour (La Bataille d'Angleterre) est certainement le premier sur lequel j'ai passé le plus d'heures.

Que ce soit à bord d'un « Émile », d'un Stuka ou d'un Spitfire anglais, chaque balle ou obus comptait. Il était possible de copier son profil de pilote et ainsi de s'attribuer des ailiers expérimentés afin d'augmenter les chances de réussite d'une mission. Je devais ensuite passer de nombreuses heures sur PC avec Secret Weapons of the Luftwaffe du même éditeur et l'excellent Aces over Europe du regretté Sierra.

Turrican II / Factor 5 (Amiga)

1991

On ne peut pas aimer l'Amiga sans aimer Turrican II, qui pourtant est un titre phare du C64, le « petit frère » de l'Amiga. Ce jeu de plateforme est tout simplement un bijou technique doté d'une excellent jouabilité, ce qui n'était pas si courant que cela sur ordinateurs 16/32 bits à l'époque. Le jeu se payait même le luxe de proposer des niveaux en mode shoot'em up afin de varier les plaisirs !

Dôté de scrollings parallaxe donnant de la profondeur à l'écran, exploitant à fond les capacités graphiques de la machine, le jeu est à mon sens passé à la postérité grâce à un certain Chris Huelsbeck, compositeur de la musique du jeu. Je ne joue plus à Turrican II, mais j'écoute toujours les morceaux originaux ;-)

Panzer General / SSI (MS-DOS)

1994

Crédit photo : magisterrex.files.wordpress.comFeu SSI était un grand nom du jeu de stratégie. Avec Panzer General, ils réussirent à démocratiser le genre en le dotant de graphismes, sons et mêmes animations très réussis. Une réalisation impeccable pour le genre (cartes hexagonales et déplacements tour par tour) doublée d'une très bonne jouabilité grâce à un bon dosage de la difficulté et deux premières campagnes relativement faciles (Pologne 1939).

Un jeu qui pouvait vous emmener aux États-Unis et à la conquête de la terre entière pour le meilleur des Panzer General ! Je jouais d'ailleurs pour la première fois en PBM (Play by eMail) ainsi qu'à deux pendant de longues nuits avec un ami (et le tour par tour, c'est très long). Je devais ensuite rejouer à ce jeu grâce à DOSBOX et dénicher une version améliorée qui corrigeait les caractéristiques des chars ou matériels allemands et alliés.

Warcraft / Blizzard (MS-DOS)

1995

Crédit photo : jeuxvideopc.comWarcraft... que de parties jouées « en réseau » (avec une câble null-modem tendu entre mon PC et le laptop d'un ami) avec le tout premier opus de ce très grand succès du jeu-vidéo. Je devais par la suite rester fidèle à la série avec le deuxième puis troisième volet, sans toutefois céder aux sirènes de World of Warcraft.

Blizzard avait déjà jeté les bases de ses futurs succès : un univers médiéval-fantastique proche de ce que faisait TSR ou plus précisément Games Workshop, des séquences cinématiques en 3D, du temps réel bien sûr, une très bonne prise en main des troupes, le fog of war qui entretenait le mystère sur le terrain et la position des troupes adverses, de la magie et des pauvres péons corvéables à souhait :-)

Quake / ID Software (MS-DOS)

1996

QuakeQuake a provoqué une seconde révolution dans le monde du jeu-vidéo, après le premier tremblement de terre provoqué par Doom du même éditeur, id Software. Non seulement son moteur était totalement révolutionnaire et avant-gardiste, mais il préfigurait l'avènement d'un genre qui régnera longtemps en maître sur PC : le FPS, ou First Person Shooter.

La deuxième révolution vint du jeu en réseau qui transcendait totalement le titre et lui donnait une dimension inédite : combien de parties - ou deathmatches - disputées avec des dizaine de joueurs, organisés en clans (le miens s'appelait les Frag'onard), de nuits blanches passées au Pôle Universitaire Léonard de Vinci où j'effectuais mes études en gestion de projet multimédia...

La troisième révolution, plus subtile, mais véritable lame de fond, fut la facilité avec laquelle le jeu pouvait être modifié, adapté, graphiquement re-designé. On vit longtemps fleurir des mods, des skins et de nouveaux jeux basés sur cet incroyable moteur 3D.

Close Combat III / Atomic - Microsoft (Windows)

1998

Crédit photo : gameland.ruPour finir cette sélection de mes 10 titres de légende du jeu-vidéo (il a fallut faire de difficiles choix tant la liste est longue...), un jeu de stratégie en temps réel qui, ce qui ne vous aura pas échappé si vous êtes un habitué de ces colonnes, est encore mon titre préféré.

Troisième opus du nom, édité par Microsoft, ce jeu est certainement le meilleur d'une série qui ne s'est d'ailleurs jamais arrêtée. Repris par des fans, Close Combat III a été « modé », c'est-à-dire profondément modifié afin d'aboutir à deux versions quasi-parfaites : RealRed et Der Ost Front.

Qu'un éditeur sorte une version nettement améliorée de ce jeu, tout en gardant ses grands principes fondateurs et son extrême réalisme, et je me mettrai de nouveau à acheter des jeux-vidéos sur PC ;-)