L'entreprise qui a déjà fait l'objet d'un billet il y a près d'un an et demi dans ces colonnes fait encore parler d'elle grâce à plusieurs programmes d'affiliation.

R2J est une vieille connaissance de ce blog. La société de Raphaël COHEN et Jérémie ELBAZ n'en est pas à son premier coup d'essai en matière d'utilisation de bases de données frauduleusement acquises. Cette société agit aussi sous le nom de Performeclic ou PFL.

« Grand acteur de l'e-mailing direct »

La méthode est toujours la même :

  1. Acheter des bases de données d'adresses e-mails en grand nombre, sans opt-in, collectées illégalement, etc.
  2. S'affilier auprès d'un grand nombre de plateformes d'affiliation : TradeDoubler, Zanox, Weborama, CapAffiliation...
  3. Déposer de nombreux noms de domaine jetables : transisky.fr, opensoftt.fr, sysmar.fr, astraserv.fr, transiping.fr, astrafil.fr, openboxx.fr, transisoft.fr...
  4. Router depuis de nombreux hébergeurs des campagnes qui rentabiliseront ces dépenses.
  5. Sans préciser l'identité du routeur ou le propriétaire de la base dans l'e-mailing.
  6. Encaisser son chèque de la plateforme d'affiliation.

Agir en toute impunité

Passez par une offre d'hébergement jetable : un serveur virtuel chez Firstheberg, Online ou OVH, poussez autant de spams que vous pourrez avant de rendre le VPS et son IP black-listée.

Ne craignez pas la CNIL et son programme Signal-Spam. Au pire, vous serez peut-être audité par la commission, si vraiment vous n'avez pas de chance. Encore faut-il que vous ayez des bureaux : une simple domiciliation commerciale suffira.

Les hébergeurs renverront la responsabilité des spams au mystérieux propriétaire des bases, tout comme le registre des noms de domaine FR se drapera de sa charte de responsabilité, sans parler des plateformes d'affiliation qui bénéficient en premier lieu de ce schéma classique.

Toutes ont pourtant un seul et même client : votre spammeur.