Découplage base (opt-in) & base d'envoi
La collecte d'adresse e-mails sur le Web n'est plus un problème, elle se fait à travers différents services, du jeu-concours à l'achat en ligne, en passant par la simple demande d'information.
Il est par contre une mauvaise habitude encore trop répandue : dissocier les adresses e-mails de ses clients des adresses utilisées pour ses e-mailings. Deux sources coexistent donc, au risque de créer des envois en doublon, ou provoquer des situations absurdes.
C'est le cas d'EDF qui me demandait la semaine dernière « êtes vous prêt a faire de nouvelles économies d'énergie ? » dans le premier numéro de leur newsletter un coin de ciel bleu. Manifestement, eux ne feront pas l'économie d'un envoi, car la question me fut posée deux fois, une fois à l'adresse de mon compte client, une autre sur la toute première adresse renseignée il y a deux ans de cela...
Plus drôle, PriceMinister m'a récemment envoyé une invitation à m'inscrire assortie d'un bon de réduction à l'adresse avec laquelle j'avais créé mon tout premier compte :-)
Et je ne reviendrai pas sur le cas Chaud-Devant ou plus récemment Canal+. Marchands, gérez et faites vos envois vous-même : on est jamais mieux servi que par soi-même.
La communication aux (fameux) partenaires
Ces adresses e-mails parfois oubliées ou abandonnées par leurs propriétaires (qui les ont remplacées par de nouvelles adresses entre temps) peuvent un jour être utilisées ou même communiquées à des partenaires. Affiliation (pas plus tard que ce matin pour CDiscount via un affilié TradeDoubler qui avait acheté mon adresse je-ne-sais-où), routeurs, sites partenaires, changements d'activités, etc.
Tout est fait pour que votre adresse circule et finisse immanquablement entre des mains peu scrupuleuses. C'est peut-être pour cela que la CNIL semble se pencher sur ce problème, selon PC INpact. Il serait demandé aux collecteurs d'adresses que l'ensemble des destinataires soient connus de l'internaute au moment de la collecte et même a posteriori.
Je ne peux saluer que très bas cette demande qui fera certainement pousser des cris à la profession, comme ce fut le cas pour la LCEN. Comme le disait Fred Cavazza à ce propos :
Ceux qui utilisent (les newsletters) se sont perdus en chemin.
Espérons qu'une nouvelle fois la CNIL saura les remettre dans le droit chemin...